Leçon n°10 : Je suis qu'à 0,5 de la moyenne, le prof c'est un radin
Mikasa regarda une énième fois l'écran de son téléphone.
Elle soupira.
Depuis le début de la journée, elle attendait désespérément un message du petit brun, mais elle savait également qu'elle n'en aurait pas ; tout simplement parce que la veille, Livaï avait voulu jouer les romantiques et l'asiatique s'était gentiment moquée de son côté niais. Alors il s'était vexé et avait décrété que "Ne compte pas sur moi pour la Saint-Valentin, sale emmerdeuse ».
Ainsi, en milieu d'après-midi, elle consentit enfin à lui envoyer un message.
《 Gamine de merde
Qu'est ce qu'un nain qui ne dort jamais ?
Grincheux
Ta gueule.
Gamine de merde
Un nain somniaque.
Grincheux
Tu te crois drôle ?
Comment dit-on "recours en notation rejeté" en japonais ?
Gamine de merde
Je te conseille de ne pas continuer ta blague, le nain.
Grincheux
Tuladanlku.
Gamine de merde
T'es pas drôle.
Grincheux
J'ai jamais dit que je l'étais.
Gamine de merde
Gamin.
Grincheux
Merdeuse.
Gamine de merde
Je t'aime pas.
Grincheux
Ça tombe bien, moi non plus.
Bon, sinon tu dors chez moi ce soir ? Kenny et ma mère sont pas là.
Gamine de merde
Ça marche, j'arrive. 》
Mikasa prépara rapidement ses affaires et descendit les escaliers. En arrivant au rez-de-chaussée, elle s'écria :
-Je dors chez Historia avec Sasha, ce soir.
Son frère, occupé à mettre ses chaussures, plissa les yeux en écoutant le prénom de la petite blonde.
Ça m'étonnerait, pensa-t-il, suspicieux. Peut-être qu'elle s'est trompée et qu'elle voulait dire « chez Sasha avec Historia » ?
En voyant son frère se préparer, Mikasa lui demanda :
-Tu vas où ? s'enquit-elle.
-Chez Jean, répondit Eren en attrapant son téléphone qu'il sentit vibrer.
《 Barbie
Arrive vite, s'il te plaît. Ils sont déjà là. 》
Le brun arqua un sourcil en regardant l'heure.
《 Ken
Mais il est à peine 15h30.
Je pars, je serai là dans un quart d'heure.
Barbie
Je sais, mais mon père est parti plus tôt à sa réunion. Alors il m'a déposé en passant.
Ken
Tes parents seront là, ce soir ?
Barbie
Oula, non. C'est pour ça que tu peux venir mdrrr. 》
Le frère et la sœur quittèrent leur domicile en même temps. Mais alors que l'un s'apprêtait à prendre le bus, l'autre tourna rapidement dans une rue adjacente à la leur.
~*~
Armin se baladait tranquillement dans le quartier quand son regard fut happé par un étrange manège. Il aperçut ainsi Ymir et Reiner, accroupis derrière un buisson.
-Qu'est ce que vous faites ? lâcha-t-il en les dévisagent.
-Cache toi, l'intello, s'écria précipitamment Ymir en le tirant par le bras pour l'obliger à se baisser.
-Euh... Vous pouvez m'expliquer ?
-On veut voir qui a osé proposer un date à Historia, répondit Reiner en fixant intensément devant lui.
Arlet remarqua alors une petite silhouette blonde, assisse sur un banc.
-Je te jure que ce salaud viens de signer son arrêt de mort, grommela Ymir entre ses dents.
-Pour une fois qu'on est d'accord, la mocheté.
Ils sont malades ! pensa Armin. Et dire que je trouvais Mikasa un peu trop possessive.
-Euh... Bon, bah, je vais y aller, moi... fit le blond en lâchant un petit rire gêné.
-Pas si vite, l'intello, rétorqua Ymir en le retenant par le bras. T'es pas con, tu pourrais nous être utile dans notre filature.
Reiner acquiesça.
-Mais...
Les deux stalkeurs lui lancèrent un regard assassin.
-Bon... Bah... J'imagine que j'ai pas le choix, haha... rigola Armin, de plus en plus mal à l'aise.
-Elle vient de se lever ! s'écria soudainement Braun en recentrant son attention sur la petite blonde. L'ordure va sûrement pas tarder.
Au bout de quelques secondes, ils aperçurent Historia se diriger vers un garçon. À ce moment là, les trois espions écarquillèrent les yeux et leurs bouches s'ouvrirent de stupéfaction.
-Dites moi que je rêve... lâcha la brune.
-C'est...
-...Eren ?! s'exclama Armin, les yeux exorbités.
En apercevant les deux adolescents s'embrasser, leurs suppositions se confirmèrent.
D'un seul coup, Ymir se leva, prête à faire mordre la poussière à celui qui avait osé toucher à la petite blonde.
-Je vais me le faire, ragea-t-elle.
-Calme toi, la morue, la rabroua Reiner en la retenant par le bras. On va d'abord les suivre pour voir ce qu'ils font.
La brune bouillonnait intérieurement mais consentit tout de même à accepter le plan du blond.
-T'étais au courant ? demanda la jeune femme en lançant un regard suspicieux à Arlet.
Le garçon hocha négativement la tête.
-Non, souffla-t-il, encore sous le choc de ce qu'il venait de voir. Il ne m'a rien dit...
~*~
Mikasa arriva chez Livaï. Dire qu'elle était stressée était un euphémisme. Tout à l'heure, elle avait accepté bien facilement de dormir chez lui. Mais en réalité, la brune n'y avait pas réfléchit. C'est une chose qu'elle fit cependant en chemin. Ce soir, elle allait dormir avec lui. Rien que tous les deux, hors que dans le cadre d'une fête. En "amoureux".
En constatant cela, un frisson la parcourut. Elle aimait le shojo mais, pour autant, toutes les expressions niaises qui allaient avec n'étaient absolument pas de son goût.
Avant d'appuyer sur la sonnette, elle soupira.
Aller Mikasa, ce n'est que Livaï, fit l'asiatique. C'est pas comme si tu ne le connaissais pas. Ça fait six mois que tu essayes de lui foutre un pain dans la face.
Elle se décida enfin à signifier sa présence. En entrant dans l'appartement du brun, une odeur agréable de citron vint titiller ses narines. S'ajouta à elle, le parfum de son copain qui lui rappelait désespérément celui de quelqu'un d'autre, mais dont l'identité lui était encore inconnue.
-Vasy, entre, fit Livaï. Tu peux poser tes chaussures ici.
La jeune femme s'exécuta.
-Ma mère a laissé de l'argent pour ce soir. Ça te va, des pizzas ?
-Parfait, répondit Mikasa. Au fait, elle et ton oncle ne dorment pas là, ce soir ?
Son copain hocha négativement la tête.
-Officiellement, ma mère est chez des copines et mon oncle en week-end d'affaires.
L'asiatique haussa un sourcil d'incompréhension.
-Officiellement ? répéta-t-elle.
-Ouaip, rétorqua Livaï avant de lâcher un petit rire moqueur. Mais je sais qu'ils ont tous les deux un date.
-Comment tu le sais ?
-Parce qu'ils ne sont absolument pas discrets, rigola le garçon en prenant un air supérieur. Ma mère, ça doit faire un an qu'elle sort avec un gars. Mais je pense qu'elle ne me le dit pas par peur de ma réaction. Quant à Kenny, ça va faire six mois qu'il se tape une fille qui a au moins vingt ans de moins que lui. Une certaine Carven, je crois. Mais à mon avis il assume pas trop, alors il m'a rien dit non plus.
Mikasa le dévisagea.
-Pourquoi tu ne leur expliques pas que tu les as cramé ?
De nouveau, Livaï lâcha rigola.
-Parce que c'est bien plus drôle de les voir galérer à se trouver des excuses pour sortir, fit-il.
Sa copine leva les yeux aux ciels.
-T'es un sadique.
-Oui, mais un sadique romantique, rétorqua son copain, faisant écho à leur conversation de la veille. En fait, je suis le Joker, dit-il en se rapprochant de la brune pour enlacer sa taille et l'embrasser.
-Le Joker est juste un sadique, le reprit Mikasa. Il bat Harley Queen, je te rappelle.
Livaï fronça les sourcils.
-C'est vrai que je te bat pas assez, rétorqua-t-il. Je vais remédier à ça tout de suite.
Rapidement, il l'attrapa pour la poser négligemment sur son épaule puis il la laissa tomber sur le canapé. Il commença alors à chatouiller ses côtes. La jeune femme se tordit dans tous les sens, priant son copain d'arrêter sa torture.
-Tu commences à regretter mon côté romantique, hein ? Morveuse.
Mikasa ne pouvait pas répondre tant elle rigolait. Dans un dernier espoir, elle arriva cependant à se redresser pour immobiliser les mains de son amant.
-Plutôt que de m'emmerder, sale nabot prétentieux, tu n'as pas une activité plus constructive à me proposer?
-T'emmerder est déjà super constructif pour moi, rétorqua le brun avec un sourire malicieux. C'est pas tous les jours qu'on a le droit de voir une petit impertinente vous supplier de la laisser tranquille.
Mikasa lui envoya une tape sur l'épaule, ce qui fit rigoler son copain.
-Sinon, reprit-il. J'ai fait charger les manettes de PS4.
L'asiatique réfléchit un instant.
-Hm... Call of ? proposa-t-elle.
Un sourire mauvais naquit sur les lèvres de son copain.
-Je vais t'exploser, gamine.
~*~
De leur côté, Historia et Eren se promenaient tranquillement, ignorant la présence des deux sbires de la petite blonde.
-C'est moi où y'a Armin, avec eux ?! s'exclama soudain le brun.
Discrètement, sa copine jeta un œil derrière elle.
-Mince, lâcha-t-elle. Qu'est ce qu'il fait là ?!
-Aucune idée, répondit le garçon en haussant les épaules.
-J'espère qu'il ne va pas prévenir Mika...
-Je ne pense pas, fit Eren. Mais en parlant de Mikasa, tu avais prévu un truc avec elle, aujourd'hui ?
Historia fronça les sourcils.
-Non, pourquoi ?
-Parce qu'elle a dit qu'elle passait la nuit chez toi ce soir, avec Sasha.
La petite blonde écarquilla les yeux d'étonnement.
-Ah bon ? Pourtant, Sasha m'a dit qu'elle passait la soirée avec Connie afin de « déprimer comme deux bons vieux célibataires ».
Eren fronça les sourcils.
-Elle a peut-être changé ses plans au dernier moment, alors...
Historia haussa les épaules.
-Enfin bref, reprit le garçon en passant un bras autour du coup de sa copine, après avoir jeté un rapide coup d'oeil derrière lui.
La petite blonde rigola.
-T'es qu'un gamin, lâcha-t-elle, ayant bien comprit les motivations qui poussaient son copain à être aussi collant.
Eren la dévisagea.
-De quoi tu parles ? J'ai pas le droit d'enlacer ma petite amie ?
Historia rigola de plus belle en se serrant un peu plus contre le corps du brun.
-Si, fit-elle en imaginant la réaction de ses deux meilleurs amis.
~*~
-J'arrive, je te dis, s'exclama Sasha au téléphone. Je veux juste passer à la supérette pour acheter des chips.
-J'en ai déjà pris, répondit Connie.
-On a jamais assez de chips, monsieur Springer. Surtout un soir de Saint-Valentin entre célibataires.
À l'autre bout du fils, son meilleur ami rigola.
-Ça marche, ma patate, mais grouille.
La brunette raccrocha en assurant au chauve qu'elle ferait au plus vite, puis traversa les portes automatiques du petit supermarché. Sans hésiter une seule seconde, la jeune femme se marcha en direction du rayon devant elle, le parcouru en entier avant de tourner à droite puis de se diriger dans la rangée la plus au fond du magasin. Elle passa alors devant les étalages de bonbons, ceux des boissons sucrées et, enfin, celui où se trouvaient les gâteaux apéritifs.
De son œil aiguisé, Brauss remarqua d'emblée le paquet aux couleurs ocres sur lequel étaient dessinées des brochettes de viandes et une grosse pomme de terre coupée en deux. Rien qu'à la vue de ce sachet, Sasha salivait. Le goût barbecue était sans aucun doute celui qu'elle préférait.
Se sentant presque bénie des dieux en voyant qu'il ne restait plus qu'un seul paquet, elle avança sa main vers son pêché mignon, prête à s'emparer du fruit défendu. Mais au moment même où ses doigts effleurèrent le doux aluminium qui emprisonnait les rondelles de pomme de terre fris ; le paquet crispa sous les mains d'une autre personne. Sasha sentit alors sa cage thoracique s'affoler face à l'acte innommable qui se jouait devant ses yeux. Quelqu'un d'autre s'emparait de son dû. Le cœur meurtri, elle leva lentement ses prunelles assombries vers l'auteur du plus cruel des délits. Et à ce moment là, ses pupilles rencontrèrent celles colorées d'un bleu lumineux qui appartenaient au président du club de son lycée.
En remarquant sa cadette, Erwin leva un sourcil.
-Oh, je ne t'avais pas vu, Sasha, fit-il en souriant. Tu vas bien ?
Mais la jeune femme ne réagit pas. La bouche saliveuse et les yeux humides, elle fixait avec désespoir le dernier paquet de ses chips préférées disparaître à l'intérieur du sac du grand blond.
Ce dernier fronça les sourcils devant l'état de la brunette. Il suivit alors son regard pour apercevoir le paquet qu'il tenait encore dans ses mains. Il jeta ensuite un oeil sur l'étagère qui était vide, et il comprit. Depuis septembre, Smith avait largement eu le temps de voir que pour la jeune Brauss, les aliments étaient bien plus que de la simple nourriture.
-Euh... Tu le veux ? proposa-t-il en lui tendant le sachet.
À la suite de son geste divin, les prunelles ambrées de Sasha se mirent à crépiter d'une myriade d'étoiles. Elle leva alors ses yeux ronds vers Erwin, la bouche béante.
En voyant la jeune femme attraper le paquet à deux mains, comme on attraperait un artefact offert par les dieux, le blond ne put s'empêcher de rigoler.
-Tu es sûr ? osa à peine murmurer la mangeuse de patates.
-Certain, répondit Erwin en lâchant un petit rire.
Il attrapa ensuite un autre paquet de chips dans le rayonnage du dessous.
-Je préfère celles au fromage, assura-t-il.
C'était un mensonge. Lui aussi plaçait les chips goût barbecue au dessus de tout. Mais il avait pu lire une telle détresse dans les yeux de sa cadette, qu'il s'était senti obligé de faire contre mauvaise fortune bon cœur, et de se rabattre sur son deuxième goût préféré.
-Bon, je dois te laisser, continua le grand blond. Mike m'attend. À plus !
Et il tourna les talons.
Sasha ne le quitta pas des yeux, jusqu'à ce que le jeune homme disparaisse derrière les rayonnage.
-Un prince... souffla-t-elle.
~*~
-Il a osé, lâcha Ymir en observant le bras du brun trôner autour des épaules de la petite blonde.
Reiner plissa les yeux. Il se demandait à quel moment les deux adolescents avaient bien pu se rapprocher. Certes, le tirage au sort les avait mis ensemble pour les exposés de français ; mais tout de même. Le blond ne pouvait pas croire que si peu de temps à partager ensemble avait pu faire autant de dégâts.
De son côté, Armin passait en boucle les dernières semaines à la recherche d'un indice qui lui aurait échappé. Il se sentait un peu mal à l'aise d'observer ainsi son meilleur ami, sachant qu'en plus ce dernier ne l'avait pas mis au courant de sa relation. Mais une autre part de lui souhaitait les suivre encore. Peut-être comprendrait-il enfin ce qu'il avait loupé.
L'après midi continua sur la même lancée. Ymir et Reiner avaient de plus en plus de mal à contenir leur jalousie et Armin tentait de les apaiser comme il le pouvait, afin que leur couverture ne soit pas découverte. Il était un peu vexé qu'Eren ne lui dise rien, mais en observant les deux meilleurs amis de la blonde, il pouvait aisément comprendre ce qui l'avait obligé à garder le secret.
Puis au bout d'un moment, Historia s'agaça de la présence du trio. Si elle avait trouvé ça amusant au début, notamment avec Eren qui ne faisait rien pour arranger les choses, elle souhaitait désormais pouvoir profiter d'une Saint-Valentin en toute tranquillité. Alors sans prévenir son copain, elle l'attira dans une pharmacie.
-Qu'est ce qu'ils font ?! pesta Ymir.
-Historia avait peut-être une course à faire pour l'un de ses parents ? proposa Armin.
-Attendons qu'ils sortent, s'écria Reiner.
Quelques minutes plus tard, le couple réapparut, Eren n'avait pas l'air très serein.
-Tu m'expliques ? dit-il, mal à l'aise.
Quand il vu la petite blonde exposer au grand jour ce qu'elle venait d'acheter, ses jouent se mirent à le brûler.
-Euh... Historia... Tu ne penses pas que ce soit un peu trop tôt, pour ça ?
Sa copine leva les yeux au ciel.
-Calme toi, Eren, lâcha-t-elle. J'ai acheté des préservatifs uniquement pour qu'ils nous foute la paix, expliqua la jeune fille.
En apercevant la boîte que la petite blonde tenait dans sa main, le trio blêmit.
-Dis moi que c'est pas ce que je crois, le balourd...
-J'ai jamais autant eu envie de te donner raison, la mocheté...
-Euh, c'est des préservatifs, nan ? fit Armin en déglutissant péniblement.
Soudain, il vit ses deux acolytes s'affaisser.
-C'est trop pour moi, là, lâcha Ymir d'une voix neutre.
Braun acquiesça d'un signe de tête.
Armin toussota.
-Vous voulez pas qu'on les laisse tranquille et qu'on aille boire un verre ? proposa-t-il, espérant sincèrement être écouté de ses amis.
Et contre tout attente, Ymir et Reiner se levèrent pour emboiter le pas au blondinet.
~*~
Au bout de l'après-midi, les deux bruns avaient conclu leur partie de jeu vidéo par un parfait match nul.
-Il est dix-neuf heure, je vais commander les pizzas. Tu veux quoi ?
-Chorizo, affirma l'asiatique. Avec de la sauce piquante.
-Sans sauce piquante, rétorqua son copain. Ça tâche, ce truc.
Mikasa leva les yeux au ciel.
-Avec sauce piquante, je ferais attention.
-Sauce piquante mais tu changes de pizza, répondit Livaï. Le chorizo aussi, ça tâche.
-Chorizo avec sauce piquante, mais j'enlève les poivrons pour éviter de les faire tomber, proposa l'asiatique sur un ton ferme. Ce sera mon dernier prix.
Les deux bruns se dévisagèrent pendant un long moment et au bout de quelques minutes, le garçon fini par accepter.
-Ça marche, mais t'enlèves les olives aussi.
-Vendu.
Pendant qu'il commandait leurs pizzas, Livaï proposa à Mikasa d'aller jeter un oeil aux DVD qu'il avait pour choisir un film. La jeune femme fut estomaquée de voir la tonne de boîtes entreposées dans sa bibliothèque.
-Je ne te pensais pas cinéphile, dit-elle.
-C'est plutôt mon oncle, qui l'est, expliqua le petit brun. Mais j'en ai vu pas mal quand même.
Mikasa lâcha un petit rire en prenant le DVD de Mary Poppins en main, imaginant mal son copain regarder ce film.
-Qu'est ce qui te fait rigoler ? demanda-t-il en revenant vers elle, une fois les pizzas commandés.
-Rien, je t'imagine juste mal regarder ce truc, répondit-elle en montrant le DVD au garçon.
Soudain, l'expression de Livaï changea.
-Tu te fous de moi ?! Tu viens sérieusement de qualifier de « truc » un chef d'oeuvre tel que Mary Poppins ?!
Mikasa leva un sourcil.
-Carrément... Un « chef d'oeuvre » ?! fit-elle.
-Oui, carrément, rétorqua le petit brun en attrapant le DVD. Et je vais même te le prouver. On va le regarder ce soir.
-Attends, t'es sérieux ?!
-Parfaitement, lâcha-t-il. Je te savais inculte, mais alors à ce point !
La jeune femme soupira.
Il était sérieux.
~*~
-T'en a mis, du temps ! s'exclama Connie en ouvrant la porte à sa meilleure amie. Tu t'es fait attaquée par des coquillettes ou quoi ?! railla le garçon.
Mais en voyant la transe dans lequel semblait plongée la jeune femme, il stoppa net son hilarité.
-Sasha, s'écria-t-il en la secouant par les épaules, inquiet. Qu'est-ce que tu as ?! Tout va bien ?!
Conservant son regard dans le vide, Brauss se détacha de l'emprise du jeune homme, et pénétra à l'intérieur de la maison des Springers.
-Un prince... souffla-t-elle.
-Hein ?! grogna le chauve, de plus en plus inquiet.
Lentement, sa meilleure amie tourna son regard vers lui pour planter ses yeux dans ceux du garçon.
-Connie, je viens de rencontrer l'homme de ma vie, déclara-t-elle.
Springer laissa pendre sa mâchoire en offrant une bouche béante de stupéfaction.
~*~
Affalés sur la table du premier bar qu'ils avaient trouvé, un silence effrayant annihilait toute discussion entre le trio de suiveurs. Armin, très gêné de se retrouver au milieu de toute cette histoire, sirotait tranquillement sa limonade. Que devait-il faire ? Partagé entre ses camarades et Eren, son meilleur ami, il se trouvait bien mal placé pour les réconforter.
-Il ne faut pas désespérer, tenta-t-il. L'importance, c'est que Historia soit heureuse, non ?
Un soupire tragique s'échappa des lèvres de Reiner.
-L'important, répliqua Ymir, c'est qu'elle soit heureuse avec nous, l'intello. Enfin, avec moi, continua la jeune femme en dévisageant Braun.
Ce dernier grogna.
-Je te rappelle que tu viens de te prendre le même râteau que moi, la mocheté.
-Ouaip, soupira Ymir en buvant une gorgée de sa despe. Malheureusement...
Armin se racla la gorge.
-Je suis désolé, mais je vais devoir y aller, haha, dit-il avec un sourire mal à l'aise.
-Me dit pas que t'as un date, toi aussi ?!
-Euh... fit le blondinet en rougissant. J'ai... J'ai rendez-vous au cinéma.
Reiner leva précipitamment la tête vers Arlet.
-C'est toi qui accompagne Annie ?!
Armin rougit.
-Heu... Haha, je vois pas pourquoi tu dis ça ?
Braun rigola.
-T'inquiète, je dirais rien à Bertholdt.
Armin échappa un soupire de soulagement.
-Merci, dit-il. Bon, j'y vais. À plus et déprimez pas trop pour Historia. Soyez plutôt heureux pour elle.
-Ouais... soufflèrent les deux autres.
Puis le blondinet partit en adressant un signe de main à ses camarades.
-J'y crois pas, lâcha Ymir. Même Armin a quelqu'un, continua-t-elle en terminant son verre d'un air désespéré.
-À qui le dis-tu, répondit Reiner en finissant sa bière. En tout cas, c'est Bertholdt qui va être content...
Ymir fronça les sourcils.
-Pourquoi ? Tu vas cafter l'intello ?
-J'aurai pas besoin, répondit-il avec un rire sans joie. Il veut absolument savoir avec qui Annie va au cinéma, ce soir. Alors il va l'espionner sur place directement.
-Oh le con.
-Pas plus que nous...
Les rivaux restèrent un instant silencieux. Chacun était désespéré d'apprendre qu'Eren avait piqué leur petit blonde sans qu'aucun des deux ne remarque quoi que ce soit.
-Bon, Braun, lâcha soudain Ymir. Tu viens chez-moi, ce soir ?
Le blond la dévisagea.
-Mes parents sont pas là et j'ai pas envie de déprimer toute seule, expliqua la brune. Par contre tu ramènes des bières. J'en ai quasiment plus.
Reiner rigola.
-Ça marche, mocheté.
~*~
-Armin ? Je suis là.
Le blondinet sursauta. Il n'avait pas écouté arriver la jeune femme.
-Bon... Bonjour, Annie, bégaya-t-il.
Arlet rougit en apercevant la blonde dans une élégante robe bleue claire.
-Tu es très belle, continua-t-il avec un large sourire.
-Merci, répondit Annie en rougissant légèrement à son tour.
En l'observant, on aurait pu croire que la jeune femme était parfaitement sereine. Et l'anxiété du blondinet à côté d'elle accentuait grandement cette constatation. Pourtant, Annie aussi avait un peu stressé à l'approche de ce rendez-vous. Bien que leur film n'était absolument pas romantique et que la date unique de diffusion ne leur avait guère laissé le choix, qu'ils passent la soirée ensemble pour la Saint-Valentin ne signifiait pas rien pour autant. De plus, elle avait renoncé à dire à Reiner et Bertholdt qui était la personne qui l'accompagnait. Par conséquent, elle le savait : le blondinet lui plaisait.
Bien qu'ils ne se parlent que depuis quelques semaines, Annie avait toujours su que le garçon était un otaku. Plus axé sur les jeux vidéos, mais otaku quand même. Cependant, qu'il accepte de dévoiler ce trait de personnalité d'introverti l'avait toujours rendu envieuse. Oui, depuis un petit bout de temps, la blonde souhaitait en secret lui adresser la parole. Car trouver quelqu'un qui partageait la même passion qu'elle, n'était pas une mince affaire.
Il y avait pourtant eu Bertholdt avec qui Leonarth s'entendait bien. Ainsi que Reiner. Tous les trois étaient amis d'enfance, mais même si le brun avait tenté de regarder quelques animés, l'expérience n'avait jamais été concluante.
-Respire, lâcha-t-elle à l'intention d'Armin quand ils s'assirent dans la salle de projection.
Le garçon découvrit avec stupéfaction qu'il retenait belle et bien sa respiration.
-Excuse-moi, je suis un peu stressé, avoua-t-il. Je sais que c'est idiot.
-Je suis si impressionnante que ça ? Tu es pourtant bien plus grand.
-Non, non, ce n'est pas ce que je voulais dire, bégaya-t-il.
La blonde tourna son visage vers lui.
-Alors détends toi, fit-elle en lui adressant un léger sourire.
~*~
-Alors ? demanda Livaï une fois que le film fût terminé.
-Mouais, bof, répondit l'asiatique en faisant la moue. Je préfère de loin Le roi lion.
Elle était adossée contre l'accoudoir du canapé, les jambes passant en pont au-dessus de celles du brun.
-T'es sérieuse, gamine ? Tch, t'as vraiment des goûts de merde.
-Attends, quoi ?! s'exclama la brune. Ose me dire que la mort de Mufassa n'est pas poignante.
-Elle l'est pas.
Mikasa écarquilla les yeux.
-Et après t'as le culot de dire que j'ai la sensibilité d'une bouteille en plastique ?! lâcha-t-elle en envoyant un coussin dans la tête du petit brun.
Ce dernier l'évita avant de s'en emparer à son tour.
-Je te conseille de ne pas réitérer ton geste, morveuse, fit-il en lui renvoyant le coussin.
-Sinon quoi ? rétorqua-t-elle en attrapant le pouf.
Puis elle le relança sur la tête de son copain.
Ce dernier la fusilla du regard.
-Tu vas mourrir.
Il se jeta alors sur l'asiatique dont les rires résonnèrent dans tout l'appartement. Le petit brun immobilisa les bras de sa petite amie et commença à déposer une myriade de baisers dans son cou. À ce moment, la jeune femme ressentit des frissons dans le bas de son ventre. La bouche de Livaï fit ensuite sens inverse afin de capturer les lèvres de la brune. Il desserra la pression sur les poignets de la jeune femme pour qu'elle retrouve sa liberté.
-Joyeuse Saint-Valentin, fit-il en plaquant son front contre celui de sa copine.
Mikasa sourit.
-Joyeuse Saint-Valentin à toi aussi, Livaï, répondit-elle avant d'embrasser son amant.
~*~
-Donc là t'es en train de planifier toute ta vie, autour du simple et unique fait qu'Erwin t'a laissé le dernier paquet de chips à la supérette ?! résuma Springer avant d'éclater en un rire franc. T'es pas sérieuse, ma patate !
-Connie, le coupa Sasha d'une voix intransigeante. Ce n'était pas n'importe quel paquet de chips. Il était au goût barbecue !
-Et alors ? rétorqua son ami en la dévisageant.
-Et alors, il y a que c'est mon goût préféré et que c'est aussi le siens ! s'emporta la mangeuse de patate. Tu te rends compte, crâne d'oeuf ?! Il m'a laissé le dernier paquet de la nourriture qu'il préférait, parce qu'il a vu que j'en avais terriblement envie... Il a fait passer mon amour avant le sien, continua-t-elle pendant que ses prunelles scintillaient de mille et une étoiles en repensant à ce qu'il s'était passé quelques heures plus tôt.
Pour la jeune femme, cette scène semblait tout droit tirée d'un véritable conte de fée.
-Il t'a pas dit qu'il préférait celles au fromage ? demande Connie en se grattant le menton, dubitatif face à la joie de son amie.
Cette dernière se rua d'un seul coup sur lui pour ancrer son regard brillant de détermination dans le siens.
-Il a menti, assura-t-elle. J'en suis certaine. Je l'ai vu, dans ses yeux, qu'il rêvait lui aussi de ce paquet de chips. Sinon, pourquoi se serait-il rué sur le dernier sachet ?!
-Mouais... Pourquoi il t'aurait dit un truc pareil ?
Sasha soupira en se reculant. Les mains jointes, elle les plaqua contre son cœur, ferma les yeux, puis déclara :
-Tu n'es décidément pas romantique, mon cher Connie, se désola-t-elle. Ça me paraît évident, pourtant. C'est pour ne pas me faire culpabiliser de le priver de ce qu'il adore...
-Et en sachant ça, tu culpabilises pas ?
D'un seul coup, la jeune femme releva les paupières et se laissa tomber à côté de son meilleur ami.
-Absolument pas, fit-elle en sortant le fameux paquet de chips de son sac.
Elle l'ouvrit et attrapa une pomme de terre.
-À sa place, moi je ne lui aurai jamais donné, déclara-t-elle avant d'avaler sa chips. La bouffe avant tout.
-Je me disais bien, aussi... rigola Connie.
~*~
-Qui l'eût cru que c'était ton genre de bail, le balourd, lâcha Ymir.
Reiner et elle étaient assis par terre, adossés contre son lit, un ordi posé devant eux et déjà des tonnes de cadavres de bouteille de bière qui s'entassaient.
-Tu ne sais pas tout de moi, mocheté, rétorqua le blond. Je suis plein de ressources.
-N'en fais pas trop quand même. J'suis pas sûre que beaucoup de gens soient au courant que le pêché mignon de Reiner Braun, c'est les films d'amour.
Et oui, pour faire passer l'amertume qui avait étranglé leur cœur en voyant Historia dans les bras d'un autre, les deux rivaux avaient décidé de s'élancer dans un marathon de comédies romantiques afin de critiquer l'amour et ses inconvénients. Mais pour pimenter le tout, ils avaient eu l'idée qu'entre chaque page de pub diffusée par les sites de streaming, ils joueraient à action ou vérité. Et celui qui refuserait son défi se verrait dans l'obligation de poster une photo extrêmement compromettante sur les réseaux sociaux. Ainsi, Reiner avait finit torse nu, tandis qu'Ymir avait bu cul sec une bouteille entière de bière, mais également un shot de Vodka. Il faut dire qu'à ce stade de la soirée, aucun des deux adolescents n'étaient encore sobre.
-Pub ! s'exclama Ymir. Alors, Braun, action ou vérité ?
Le blondinet réfléchit un instant.
-Action, fit-il en terminant sa bouteille de bière.
Ymir appuya sur le clavier de son téléphone afin que l'application lui donne le défi pour son rival.
-Embrasse la personne à ta droite, lu-t-elle machinalement.
À ce moment, tous deux se regardèrent. Le fait qu'ils participent à ce jeu en duo, ne laissait guère la possibilité quant à la personne à embrasser.
-J'suis pas très chaud pour t'embrasser, mais hors de question que je mette quelque chose sur les réseaux, lâcha Reiner.
De son côté, Ymir savait qu'en refusant que Braun réalise son défi, ce serait à elle de poster une photo compromettante. Et après le râteau que la petite blonde venait de lui mettre, il était impossible pour la brune de s'afficher d'avantage.
-Pareil, rétorqua-t-elle. Mais je préfère encore t'embrasser que de me taper la honte devant Histo chérie.
Braun leva un sourcil. Elle venait vraiment de l'autoriser à l'embrasser ?
Bah, de toute façon on est que tous les deux, pensa-t-il. Personne le saura. Et puis on est complètement torchés.
Le blond approcha alors son visage vers sa pire ennemie. Ymir déglutit péniblement. Cette situation était plutôt gênante et elle pria pour que les miasmes de l'alcool lui fassent tout oublier le lendemain matin.
Mais quand leurs lèvres se posèrent l'une sur l'autre, les deux adolescents furent surpris de trouver ce baiser plutôt agréable. Doucement, Reiner recula son visage de quelques millimètres, ses yeux dorés restant ancrés dans les pupilles brunes de la jeune femme. Pendant un instant, le silence prit possession des lieux et les deux adolescents se contentèrent de s'observer. Chacun avait un peu rougit, l'alcool ayant sa part de responsabilité. Mais c'est surtout cet instant vide de sens, qui déstabilisa les deux rivaux. D'aussi loin qu'ils se souviennent, ils se détestaient. Alors pourquoi à ce moment précis, rien d'autre que les étincelles qui faisaient briller leurs yeux ne les intéressaient ? Pourquoi la colère ne prenait-elle pas possession de leur corps, surtout après ce contact physique incongru ?
Sans crier gare, ils rapprochèrent leur visage à nouveau et à peine leurs lèvres s'étaient-elles effleurées, qu'une violente envie de désir fit vibrer leur corps. Ils approfondirent leur baiser, jusqu'à ce que plus aucune pensée ne vienne perturber leur esprit, à part peut-être celle qu'ils avaient envie l'un de l'autre.
~*~
Livaï embrassa de nouveau sa petite amie et l'asiatique approfondit avec plaisir leur baiser. Elle laissa ensuite ses mains s'aventurer sur le torse de son copain tandis que ce dernier dévorait la naissance de sa gorge avec avidité. De premiers soupirs agréables s'échappèrent de la bouche de la brune, sans qu'elle ne puisse les retenir. Chacune des caresses du petit brun déclenchait dans son corps un désir irréfréné d'en avoir plus.
De son côté, sentir les mains délicates de son asiatique suivre le contour de ses muscles n'aurait pas pu rendre Livaï plus fébrile. Ses doigts si fins parcourant son torse, presque jusqu'à son bas ventre, rendaient fou le garçon. Doucement, il ancra son regard dans celui de la brune et murmura :
-Tu veux aller dans ma chambre ?
L'asiatique sentit une nouvelle décharge électrique se déverser le long de sa colonne vertébrale.
Elle acquiesça d'un signe de tête.
En silence, Livaï se leva et attrapa la main de sa compagne pour l'emmener jusque dans sa chambre. Une fois à l'intérieur, les deux adolescents s'embrassèrent à nouveau jusqu'à ce que le brun s'assit sur son lit, la brune à califourchon sur ses jambes. Leur baisers s'approfondirent et Mikasa entreprit de déboutonner la chemise de son amant.
En réalité, elle n'avait aucune idée de ce qu'elle devait faire ou de ce qu'elle faisait actuellement. De tout ce qu'avait conscience la jeune femme, c'était qu'elle aurait aimé que cette transe ésotérique ne s'arrête jamais. Une fois torse nu, Livaï entreprit à son tour de retirer le haut de la jeune femme. Puis doucement, il s'allongea et en profita pour inverser leur position. Il commença alors par marquer cette peau diaphane de son passage. Ensuite, il s'attela à déposer de tendres baisers le long de sa clavicule, avant de déborder à la naissance de sa gorge.
Mikasa, les yeux fermés, ne pouvait qu'apprécier la tendresse du brun. Il descendit ensuite le long de son ventre, s'attarda quelques instants sur son nombril, et se stoppa juste au-dessus de son jean. Il leva alors son regard vers sa petite amie, attendant patiemment qu'elle lui donne l'autorisation de continuer. La jeune femme lui répondit d'un sourire et le garçon entreprit de défaire sa ceinture. Il fit ensuite glisser son pantalon. Mais en se redressant, il ne put s'empêcher de lâcher un petit rire.
Mikasa releva le buste en s'appuyant sur ses coudes et le dévisagea :
-Qu'est ce qu'il y a ? demanda-t-elle, les sourcils froncés.
-Rien, répondit son amant, un sourire aux lèvres. Je ne t'imaginais juste pas avec des sous-vêtements roses...
À ce moment, la jeune femme lui envoya un coup de pied dans les côtes.
-Si c'est pour dire ce genre de conneries, ferme la, pesta-t-elle, le visage courroucé.
-Tch, t'as perdu ton sens de l'humour, tête de mule ? rétorqua son copain, amusé par la moue énervée de sa copine.
-Tais-toi, je t'ai dis, cracha la jeune femme en se redressant.
Cet abruti venait de tout foutre en l'air à cause de sa stupide remarque. Oui, elle aimait le rose. Comme beaucoup de personnes. Oui, elle aimait les histoires romantiques, comme à peu près toutes ses copines. Mais pour autant, Mikasa avait énormément de mal à assumer son côté féminin. Et que ce nabot lui renvoie en pleine face le fait qu'elle avait des goûts de femme l'agaça énormément.
-Oï, tu fous quoi, gamine ? lâcha Livaï en observant la brune sortir du lit.
-Je me rhabille, rétorqua sa copine en le fusillant du regard.
Pourtant, malgré ces yeux orageux, le petit brun pu lire que le désir était loin d'avoir quitté le corps de la jeune femme. Alors, toujours amusé par le caprice de la brune, un sourire malicieux vient émousser ses lèvres.
-Ah oui ? dit-il en l'attirant vers lui. Et tu crois pouvoir faire ça ?
Il sentit alors sa copine étouffer un gloussement quand ses lèvres vinrent se loger à nouveau au creux de sa clavicule.
-Livaï, lâcha Mikasa. J'étais censée être énervée, là...
-J'ai rien remarqué, pourtant, répondit le garçon en faisant glisser ses lèvres le long du bras droit de l'asiatique, avant qu'il ne regagne sa ceinture abdominale.
••••••••{{{{{{{{••••••••
Ohayo !!!
Et oui, voilà ENFIN le fameux chapitre des crackships.
Le Reimir était le crackship prévu depuis le début, mais à cause de vous et de votre imagination débordante, je me suis sentie obligé de rajouter du Shawin qui vient de devenir mon nouvel otp 😂
Breeef, j'espère que ce chapitre vous a plu !
"L'attaque des coquillettes" de Connie est un petit clin d'œil à andreajustwrite aka DDA pour les intimes ( vive Sieg en père lustucru ✊)
Je vous fais plein de gros bisous,
Prenez soin de vous 💕
Crunch~
Update du 11.07.21 : _Elona_ vient de tomber sur ces fanarts. On se demande si le dessinateur n'aurait pas lu "Parades Amoureuses" 😂
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top