★ 𝐒𝐄𝐂𝐎𝐍𝐃𝐄 𝐂𝐇𝐀𝐍𝐂𝐄 (𝐂𝐡𝐨𝐬𝐨 𝐱 𝐎𝐂)
🎉| Écrit pour le joyeux premier Wattyversaire de @MonUniversDeReve ✧◝(⁰▿⁰)◜✧ !
✨| Merci à Matias (@Reflets_Nocturne42) de m'avoir sauvé•e du syndrome de la page blanche en me proposant ce scénario !
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Ceci est un One Shot JJK, il contient donc des spoils concernant l'anime/le manga. Possible mention de violence (combat, sang...) mais j'ai essayé de limiter ça. C'est une version altérée des événements, donc c'est normal si je parle de choses qui n'arrivent pas dans le manga/anime ou qui se passent différemment.
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Choso bascula légèrement en arrière, lâchant involontairement son seau. Le contenu se déversa sur le sol dans un éclaboussement désordonné.
Il fixa, les yeux écarquillés, le bric-à-brac qu'il avait accidentellement causé. Soupirant, il se mit à nettoyer, mais presque aussitôt, une main timide et légère se posa sur son épaule, comme pour ne pas le "souiller".
— Monsieur, laissez-moi m'en occuper. Allez plutôt vous reposer.
Il tenta de sourire à la vieille femme, mais le résultat fut un rictus forcé. Si seulement il était plus doué pour exprimer ses émotions, sa vie serait bien plus simple...
L'hybride bailla légèrement, ferma la porte derrière lui et s'assit sur le futon, sirotant une limonade. Il ne devrait pas être là, seul, à savourer une boisson rafraîchissante, entouré de serviteurs. Eso et Kechizu auraient dû être à ses côtés pour profiter de la matinée. Et peut-être qu'elle aussi aurait pu être là.
Tandis qu'il s'apprêtait à demander à une servante de lui apporter un second verre, la porte de sa chambre s'ouvrit soudainement. Une brise froide s'infiltra dans la pièce, gelant Choso sur place, tandis qu'un homme de stature moyenne pénétrait dans la salle.
— Maître, commença-t-il d'un ton sec, une jeune femme vient d'être retrouvée en train de tenter de faire les poches à Tenten. Nous l'avons mise en prison et attendons que vous décidiez de son sort.
Choso plissa les yeux, ennuyé, tandis que les veines commençaient à saillir sur son front.
— Je t'ai déjà dit que ce genre d'affaires ne m'intéresse pas. Je n'aime pas prétendre avoir le droit de décider de qui vit ou qui meurt.
— Justement, c'est ce que je pensais... Mais cette femme, depuis qu'elle est en taule... Elle n'a pas cessé de prononcer votre nom.
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Il ne voulait pas être impliqué dans ces affaires. Pas encore. Plus jamais.
Jamais il ne revivrait ces moments.
Car même lui, il arrivait d'avoir peur.
Pas de la mort, non.
Mais de tuer.
— Maître, si vous le souhaitez, je peux rendre mon verdict. L'essentiel est que vous soyez présent. Elle pourrait continuer à prononcer votre nom durant le jugement et...
— Kaezu.
— Oui ?
— J'ai compris. Inutile de poursuivre.
Son serviteur acquiesça et ouvrit la porte, laissant son maître entrer le premier. L'homme, de stature imposante, pénétra dans la pièce sombre.
Le jugement ne se déroulerait pas immédiatement. Il restait encore quelques jours de répit - trois jours au minimum - pour la voleuse.
Tandis qu'ils avançaient, s'enfonçant de plus en plus profondément dans les cachots, une cellule en particulier attira son attention.
Il s'arrêta, fixant calmement la personne à l'intérieur, avant de laisser ses doigts glisser sur les barreaux rouillés.
À l'intérieur, une jeune femme aux cheveux blancs ébouriffés, coiffée d'une casquette et portant de petites lunettes de soleil, le regarda, stupéfaite.
— Choso... Choso... Choso !
Choso fixa son visage pâle et prit délicatement la bougie tenue par Kaezu jusque-là. Avec précaution, il approcha lentement le petit flambeau du visage de la présumée voleuse, et ce qu'il découvrit le terrifia visiblement.
Ses yeux, fatigués, tremblèrent. Il écarquilla lentement les lèvres et observa la femme avec une intensité croissante.
— Masao ? Qu'est-ce que tu fais là ?
Kaezu, étonné, se tourna vers son chef, prenant bien soin d'appuyer ses propos afin que la voleuse puisse les entendre clairement.
— Vous la connaissez ? Elle a tenté de voler les plans du Lycée d'Exorcisme de Tokyo que nous gardions en prévision de la prochaine attaque. J'ai osé espérer que vous reviendriez sur votre décision d'annuler le combat et les ai gardés bien au chaud. Inutile de se demander d'où elle vient...
Choso se retourna froidement et, juste avant de claquer la porte derrière lui, murmura des paroles sèches.
— Laissez-la repartir avec les plans, de la nourriture, de l'eau et une tente pour le voyage demain matin. Sur ce, je vais dormir, bonne nuit.
*
Lorsque Choso se réveilla, une migraine maladive l'agressa dès le matin, le pliant de douleur. Tenté de se réfugier sous ses couvertures pour prolonger un peu de confort, il se força néanmoins à se lever. Il devait prendre des nouvelles de celle qui devait être Masao.
Il n'en revenait toujours pas. Son amie d'enfance, disparue depuis presque cinq ans, réapparaissait soudainement en tant qu'exorciste du Lycée de Tokyo. Il se souvenait encore de leurs escapades en compagnie de Masao, Eso et Kechizu. Ces moments étaient les plus belles années de sa vie. Il avait intégré ce village humain dans l'unique but de venger ses frères. Leur mort, il en tenait les exorcistes et les fléaux pour responsables. C'était devenu sa seule raison de vivre, son unique motivation.
Mais si elle était vivante... Pourrait-il oublier sa haine envers leur société ? Une... Seconde chance ? Pour tout recommencer ? Pour... Réussir à pardonner ?
Sentant un mauvais pressentiment lui déchirer la poitrine, il sortit à toute vitesse de ses appartements.
— Kaezu. Kaezu !
Son serviteur jaillit presque aussitôt de la bibliothèque, visiblement occupé à dépoussiérer, et s'inclina lentement.
— Oui ?
— Tu as laissé Masao partir ?
— Comme vous l'avez ordonné, avec un sac plein de tout ce dont elle a besoin. Elle devrait être en train de traverser les Grottes de Yun-Lang en ce moment même, répliqua calmement l'homme aux cheveux bleus foncés tout en remontant ses lunettes.
Choso le fixa longuement avant de soupirer.
— Tant mieux, alors. Je vais commencer à trier la paperasse.
Il sortit dans le jardin, inspirant profondément l'air embaumé de l'odeur du printemps et de la rosée du matin, et se dirigea vers son bureau. En effet, ce dernier se trouvait dans le bâtiment d'en face, l'obligeant à traverser l'extérieur pour l'atteindre. Une véritable plaie durant les jours de forte averse.
En chemin, il heurta un attroupement d'hommes transportant une énorme caisse, qui manquèrent de la faire tomber. S'excusant platement, il s'apprêtait à continuer son chemin lorsqu'un murmure des humains capta son attention.
— Faites gaffe, il ne faudrait pas qu'un autre de ses os se casse par accident...
— Désolé, chef...
— Ce sale type qui n'a même pas compris qu'elle représentait un danger pour nous...
Bam. Bam.
Le cœur de Choso commença à battre de plus en plus vite dans sa poitrine. Le sang pulsait dans ses tympans tandis qu'une odeur amère de sang flottait dans ses narines. Non. Pas encore. Pourquoi... Pourquoi...
Une rage déchirante s'empara de lui. Une rage qu'aucun humain n'aurait pu possiblement ressentir, sous peine de ne pas pouvoir le supporter. Une rage meurtrière.
Il s'empara d'un pot contenant un cactus et le lança sur les hommes, qui poussèrent un hurlement de terreur avant de prendre leurs jambes à leur cou. Choso ne prit même pas la peine de les poursuivre pour régler définitivement leur compte. Ses pensées étaient rivées droit vers la cause de l'incident. Une seule personne aurait été capable d'avoir une idée pareille et de lui mentir sans rien laisser paraître.
Kaezu.
Choso se retourna juste à temps pour voir une silhouette encapuchonnée s'enfuir du manoir, se dirigeant vers la forêt. Sans réfléchir une seconde de plus, il partit à ses trousses, laissant le cercueil derrière lui.
— Masao. MASAO !
Des larmes dévalèrent sur son visage, rendant sa vision floue et ses yeux bouffis, ce qui accentua ses cernes déjà assez marquées.
— Kaezu...
Choso gagnait de l'avance sur son ennemi. Presque. Encore trois mètres.
Deux.
Un.
Le sang gicla, souillant les narcisses qui poussaient dans le coin. En quelques secondes à peine, la couleur de leurs pétales blanches souillées changea.
Et devint écarlate.
*
Un corps. Froid. Sans vie.
Bravo, Choso.
C'est moi qui ai fait ça ?
Oui, c'est toi, tu es le seul à blâmer.
Ce n'est pas la première fois, de toute façon.
On essaie de trouver des excuses ? Laisse-moi rire.
Je... Je n'ai pas fait exprès.
Ça te rabaisse au rang des assassins de tes frères...
Un cri s'échappa de la gorge de Choso, un cri rauque, affreux, qui se termina sur une note aiguë. Il s'écroula au sol, les yeux pleins de larmes, lorsqu'une main se posa soudain faiblement sur son épaule.
— Tout est de ma faute.
Kaezu ? Quoi ? Il n'est pas mort ?
Choso leva les yeux, incapable de croire ce qu'il voyait. Devant lui, Kaezu, vivant mais gravement blessé, se tenait là, une main tremblante posée sur son épaule.
— Nous voulions la conduire au tribunal, mais elle a tenté de nous échapper. Elle est tombée dans un ravin par accident et s'est cassé le bras. Nous devions la soigner avant de l'emmener, mais nous ne voulions pas que tu sois mis au courant. C'est pourquoi nous l'avons... cachée... et...
Kaezu toussa, crachant du sang, et s'effondra, un sourire aux lèvres. Choso, horrifié, le rattrapa juste à temps pour l'empêcher de heurter le sol.
Quelques instants plus tard, il rebroussait chemin à toute vitesse vers son village, le corps de Kaezu tant bien que mal. Il esquiva les personnes se tenant sur son chemin, ignorant les murmures curieux et les question non formulées, et s'avança afin de la retrouver. Enfin. Masao.
Pénétrant dans le lieu où reposait le cercueil, il fut accueilli par un néant effarant. Il avait fait céder le bois, paniqué, mais à l'intérieur, il ne trouva que des poussières flottantes.
— Mais... Comment c'est possible ?! s'exclama-t-il d'une incrédulité empreinte d'horreur.
Une réponse vint sous la forme d'un murmure, « Choso ».
Ses yeux se levèrent lentement pour rencontrer ceux d'un être qu'il connaissait bien, une figure familière assise paisiblement sur un banc, baignée par la douce lumière de l'après-midi. Les cheveux blancs de la jeune femme flottaient au gré du vent, qui caressait délicatement les pétales d'une fleur de cerisier entre ses doigts.
— Masao, souffla-t-il, sentant ses yeux s'embuer. C'était bien elle, elle et personne d'autre.
Elle se leva délicatement et s'avança vers lui. Il put voir que son bras blessé la faisait souffrir, pourtant, rien que le simple fait de voir Choso devait avoir des effects curatifs.
Leurs lèvres s'écartèrent d'un même mouvement, tandis qu'ils prononçaient enfin tous deux la pensée qui avait hanté leur esprit durant cinq longues années.
« Tu m'as manqué »
***
1696 mots
C'est qui qui est presque certain•e d'avoir fait un machin pas très très cohérent mais qui a la flemme de se relire ? C'est bibi ! J'espère que tu as tout de même apprécié sa lecture, Meiya :3 ! Hésitez pas si vous avez des conseils constructifs, je me vexe difficilement, haha !
Voilà voilà, passez une bonne journée/soirée/nuit ! (ノ◕ヮ◕)ノ*.✧
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