★ 1 . mélodie.


Le vent vagabonde dans la plaine, passant entre ses jambes dévêtues de bas, ses pieds plongés dans l'herbe si douce qu'elle est semblable à de la mousse. Puis subitement, du rouge, la plaine se teinte de rouge dans toute son étendue, le vent faisant voler les pétales qui pouvait sembler à des gouttes de sang.

Les rouges rouges à cause de cette chaleur caressant sa peau tacheté d'innombrables grains de beauté et de taches de rousseur, elle cours, dans ce champ remplis de coquelicots, elle rit au éclats, laissant quelques gouttes sortir de la muqueuse de ses yeux verts. Le vent passe, soufflant dans ses cheveux légèrement bruns. Les pétales volent au fur et à mesure que ses pieds s'écrasent contre le sol.

Guidée par son insouciance et son ignorance.
Paisible serait le mot parfait pour décrire ce qu'elle ressent à cet instant.


« — Debout là dedans ! S'exclame une voix. »


La porte s'ouvre en fracas, réveillant l'adolescente d'un coup. Elle sursaute, elle qui faisait un rêve si paisible et pour une fois agréable regrette de ne pas pouvoir le continuer. Elle était bien dans ce champ.

Tournant son corps dos à la porte de sorte à ne plus jamais voir cette satanée et insupportable lumière qu'elle avait en plein visage, elle répond par un grognement étouffé. Tentant vainement de se rendormir au détriment de son première heure de cours. Malheureusement pour elle et heureusement pour sa scolarité, son amie n'en démord pas, bien décidée à réveiller la jeune femme, elle se rue vers la fenêtre et s'empresse d'ouvrir les volets.

La lumière entre le temps d'un éclair dans sa chambre, éclairant cette pièce qui, il y a quelques secondes à peine était plongée dans une obscurité -et un silence- olympien. Le soleil lui pique les yeux, l'obligeant à froncer son visage dès le matin pour essayer d'y faire paraître le moins de lumières possible. Dans un dernier élan d'espoir, voulant sauver le peu de sommeil qui lui restait, elle se réfugie sous sa couverture, servant à cet instant comme un bouclier anti lumière.

Puis d'un coup, elle disparaît. Exposant non seulement son visage mais son corps entier à cette lumière et à la fraîcheur de sa chambre. Ne lui laissant rien pour couvrir ses jambes nues. La froid la prend rapidement, lui donnant la chaire de poule.


« — Hanji tu fais chier, râle la jeune femme dans un soupire. »


Son amie, bien trop contente de ce qu'elle venait de faire se met à rire aux éclats, provoquant un vacarme monumental dans cette petite chambre qui était jusqu'à présent calme.


« — Ce n'est que notre première semaine de cours ! Tu ne vas quand même pas déjà sécher, rétorque t-elle. »


Et pourquoi pas ? Pense-t-elle
La jeune femme répond d'un grognement de désespoir, les vacances lui manquent déjà. A vrai dire, elle lui manquait même lorsqu'elle y était. Trouvant qu'elle n'avait pas été sera profité à son goût. Finissant par se tourner, dos contre le matelas et les yeux rivés vers le plafond, elle pousse un gros soupire. Se résignant quand au fait de se lever, elle se promet de se coucher ce soir beaucoup plus tot qu'hier.


« — Tu as le droit à un agréable réveil, se moque une voix dans l'encadrement de la porte.

— Comment fait-elle pour ne jamais être fatiguée ? Se plains la brune.

— Va savoir... Allez, debout Ana. »

Elle soupire, se redressant, les cheveux en batailles.

« — J'arrive. »


Mikasa disparaît de son champ de vision, la brune décide enfin de se lever et de sortir de son lit bien chaud. Regardant l'heure qu'affiche son téléphone, elle soupire, se disant que la myope qui lui sert d'amie mais aussi de colocataire aurait pu attendre encore peu avant de faire sa fanfare.

Sortant de sa chambre, elle se lève et marche jusqu'à la petite cuisine de leur appartement. Ses deux amies y sont déjà, ayant bien entamé leur petit déjeuner. Sortant un bol du placard, elle prend place et commence à manger.



« — J'arrive pas à croire que cela ne fait qu'une semaine qu'on a repris les cours, dit Hanji toute excitée.

— Parles pour toi, c'est ennuyant à en mourir, soupire Ana.

— D'ailleurs ! Comment vous trouvez votre première semaine ? C'est génial pas vrai ?

— Génial n'est pas le mot avec lequel je qualifierais la faculté, répond Mikasa.

Ça passe. »


Hanji s'offusque, ne comprenant pas l'avis de ses amies.


« — Ça passe ? Tu rigoles j'espère, c'est la semaine la plus cool de l'année, s'offusque t-elle.

— Si tu le dis.

— Laisses tomber Hanji, elle c'est levée du mauvais pied on dirait, répond Mikasa amusée.

— T'as vu la gueule du réveil ? N'importe qui le serait. »


Regardant la jeune femme, elles se mettent à rire. Se moquant de l'irritation d'Ana qui elle ne rigole pas du tout. Contrariée d'avoir été réveillée de la sorte.

Après avoir finit rapidement son déjeuné, elle se lève, allant dans la salle de bain, elle commence sa routine. Hydratant son visage et coiffant ses cheveux. Avec lassitude, elle se rend dans sa chambre, jetant son pyjama sur son lit, elle se rend devant son armoire. Se posant cette foutue question que 100% des gens sur cette terre se posent : qu'est-ce que je vais me foutre sur le cul aujourd'hui ?

Rapidement, elle choisit et s'habille. Préférant pour ce lundi une tenue confortable. Après s'être préparée, elle se tend dans le salon, s'asseyant sur le canapé ou Mikasa y était déjà.


« — Toujours la même qu'on attends... souffle t-elle en se laissant tomber sur le canapé.

— Elle est pourtant partie ce préparer avant nous, lui répond Mikasa.

— Tout ça pour son mec, soupire Ana.

- Je vous entend ! S'exclame Hanji de loin. »


Les deux jeunes femmes assise sur le canapé se mettent à rire en coeur. Attendant que leur amie -toujours en retard- arrive.

Les trois jeunes femmes sont amies de longues date, Mikasa et Ana étaient voisine fut un temps. Lorsqu'elles n'étaient encore hautes comme trois pommes. C'est durant le collège qu'elles ont connu Hanji. Leurs ville de naissance n'a qu'un collège à son actif alors c'est à celui là que tout le monde se rend pour étudier.

Bien qu'Hanji a un an de plus que les deux jeunes femmes, c'est seulement lorsque celles-cité sont rendu à la fac du coin qu'elles ont démarré une collocation. Financièrement c'était plus avantageux pour elles. Enfin, la vrai raison de leurs collocation est toute autre, la vérité étant que tout part d'Ana. Ses deux amies connaissent la situation de la jeune femme, si bien qu'Hanji l'accueillait chez elle régulièrement. Si ce n'est tout le temps.

Mettant de la glace sur ses bleus, pansant ses brûlures et nettoyant son visage couvert de sang.

Mais aujourd'hui, après avoir eu pas mal de galère durant leurs première année en fac, elles se sont finalement bien débrouillée. Bien qu'elles ont toutes les trois un caractère diamétralement opposé, Hanji est une boule d'énergie qui ne s'arrête jamais, Mikasa elle est le clame incarnée, réservée et clairement moins extravertie. Quand à Ana, c'est le tampon, elle est entre les deux. D'un tempérament assez introvertie, elle sait tout de même tenir une discussion et se laisse facilement entraîner dans les conneries d'Hanji. A trois, elles ont réussi à trouver leur équilibre.

Après avoir pris le bus, elles arrivent, une trentaine de minutes plus tard, devant cette fac. Ana lève les yeux vers ce bâtiment qu'elle ne peut plus se voir en peinture avec dégoût. 


« — Allez, c'est reparti pour un tour, dit Hanji toute gaite.

— Je déborde de joie, répond ironiquement Ana. »


Elles s'engouffrent dans le hall déjà remplis d'élèves, certains se rendaient déjà en amphithéâtre ou en salle, d'autres vont dans la cours et les plus flemmards stagnent dans les couloirs ou devant les casiers. Ana regarde tout ce monde avec lassitude et fatigue, comment certains peuvent-ils avoir la force de parler autant le matin ? D'avoir des conversations super longues et probablement pas intéressante.


« — Les filles ! S'exclame une voix arrivant les elles.

— Eren ! Tu vas bien ? Demande Mikasa. »


Mikasa et Ana se font pousser par la tornade Hanji qui saute au cou d'Eren. Comme si elle ne l'avait pas vu hier. Elle est comme ça, très expressive et toujours à en rajouter plus que nécessaire.


« — Eren ! Je suis contente de te voir ! S'exclame Hanji.

— Tu sais... je suis venu chez toi hier, t'as oublié ?

— Laisses tomber, répond Ana en continuant d'avancer. »


De mauvaise humeur, la jeune femme continue d'avancer. Prenant la direction de l'amphithéâtre dans lequel elle va avoir cours ce matin.


« — Elle est de mauvais poil ? Demande Eren aux filles.

— Hanji l'a réveillé de façon... bruyante, répond Mikasa.

— N'importe quoi ! Je lui ai fait un beau réveil.

— Hanji, dis Mikasa, si un jour l'envie te prend de me réveiller de la sorte, je te le déconseille.

— De toute façon, t'es toujours levée la première. »


Hanji finit par laisser les deux pour rejoindre Mike qui l'attendait. Eren et Mikasa rattrapent rapidement Ana qui avait déjà fait un bout de chemin vers l'amphithéâtre où ils avaient cours. Une fois arrivés devant, ils retrouvent Armin qui les attendaient bien sagement avec toute la gêne et la nervosité dont il peut disposer ainsi que Jean au contraire, doté de toute la nonchalance que son corps pouvait générer.

Rapidement, elle balaye du regarde le grand couloirs ainsi que les nombreux élèves s'y trouvant. Cherchant sa silhouette désespérément, sans la trouver.


« — Salut les gars, comment ça va ? Demande Ana en arrivant vers eux.

— Ça va et toi ? Répond Armin.

— Ça va merci !

— Toi on te demande pas, dit Eren à Jean. C'est marqué sur ton visage que t'as une sale gueule.

— Tu me cherches déjà ? Rétorque Jean.

— Commencez pas il n'est même pas neuf heures, soupire Ana. Vous aviez déjà une sale réputation l'année dernière, n'a gravez pas les choses.

— Elle a raison, confirme Mikasa. »


Les deux jeunes femmes entrent en premières dans le grand amphithéâtre commençant déjà à être remplis par les élèves.

L'année dernière, Eren et Jean se sont fait remarquer et ce dès le début de l'année, se faisant convoquer régulièrement dans le bureau du vieux Pixis, le directeur de la faculté. L'année dernière ils se lançaient des débats sans queue ni tête en pleins milieu du réfectoire, débats qui se soldaient souvent par une bagarre entre ces deux la. Au début et par peur de la réputation que ces deux là pourraient avoir, ils les séparaient lorsque ça dérapaient puis au fur et à mesure ils ont finit par abandonner. Tout comme au lycée, ils ont finit par laissé couler parce que même si ils se font arrêter, ses deux là recommencent de plus belle.

Heureusement pour eux, surtout pour leur avenir, Pixis semble les apprécier malgré tout et même avoir une certaine attache avec eux. Personne ne sait que leurs convocations au bureau de Pixis se transforment en véritable thérapie pour ses deux là qui finissent toujours par pleurer en se prenant dans les bras maladroitement. Évidement, personne n'est au courant de cela, ça ils se promettent de ne pas en parler, cela ruinerait leur réputation au près des autres.

Le brouhaha résonnant dans la grande salle disparaît lorsque la porte claque, le prof venait d'entrer.




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Lorsque que midi sonne la cloche signifiant la fin de cette heure de cours, rapidement les élèves rangent leurs affaires et sortent progressivement de classe. Ana accompagnée de son petit groupe d'amis sortent eux aussi de la salle de classe. Marchant dans les couloirs entre les élèves en se plaignant de ce prof qu'ils ne supportent déjà plus. Eren soupire, s'étirant les bras.


« — J'en pouvais plus de l'entendre parler de ce qu'il nous ferait si on bavardait, râle Eren dans un bâillement.

— Pour une fois, je suis d'accord avec toi, prononce Jean.

— Il est insupportable, ajoute Mikasa la voix terne.

— Bordel comment est-ce qu'on va pouvoir le supporter toute une année ? Demande Ana en soupirant.

— Moi je ne le trouve pas si mauvais... défend Armin. »


Un grand silence règne dans le groupe, tous regardent Armin du coin de l'œil.


« — Tu trouve personne mauvais de toute façon, rétorque Eren.

— C'est vrai que je ne t'ai jamais entendu dire une vacherie sur quelqu'un, dit Ana semblant réfléchir.

— Y a bien quelqu'un qui te tapes sur les nerfs non ? Demande Jean, un sourire narquois sur le visage. »


Mikasa s'interpose entre lui et Jean, le prenant dans ses bras pour le protéger de manière maternelle.


« — Armin a un coeur pur, ne le corrompez pas, dit-elle.

— C'est Jean qui a commencé pas moi ! Se justifie Eren.

— Il a raison, je n'ai rien avoir avec tout ça, reprend Ana en se dédouanant.

— Je vous connais, dit-elle en les fusillant du regard un à un. »


Faussement surpris mais sincèrement outré par cet affront, Eren accompagné d'Ana prennent tout deux une mine outrée face aux propos on ne plus scandaleux de Mikasa. Jean quand à lui, contrairement aux deux autres décide de prendre un air faussement innocent dans l'espoir de se dédouaner de tout cela.

Arrivant dans la grande cours que possède cette faculté, les cinq amis cherchent une table de libre pour s'y poser. Marchant dans la cours en parlant de choses et d'autres, de sujets divers et variés ils finissent par trouver une table, Eren et Jean, courant comme des effarés pour obtenir cette table considérée comme le Saint Grall surtout à cette heure ci de la journée.

Essayant d'arriver avant l'autre, ils finissent leur course en posant leurs fesses sur les bancs. Quelques secondes après, les filles accompagnées d'Armin arrivent à leurs tour, prenant place autour de cette table. Chacun leur tour, sortant leur casse-croûte respectifs.


« — Putain de classe et putain de prof, râle une voix féminine en balançant son sac sur la table.

— Calmes-toi Ymir, ce n'est que la première semaine après tout ! Prononce une voix beaucoup plus douce. »


Ils lèvent tous la tête vers ses deux nouvelles personnes venant d'arriver. Posant leurs sacs à terre pour faire de la place, Ana se serre contre Mikasa.


« — T'as l'air de super bonne humeur toi, rétorque Ana.

— Keith lui a fait une remarque sur sa façon de ce tenir en cours, répond Historia en s'asseyant en face.

— Si tu t'embrouilles avec lui alors que l'année vient à peine de commen-

— C'est lui qui cherche la merde ! S'exclame Ymir en coupant la parole de Jean. »


Ana soupire face à son amie qui comme à son habitude est toujours aussi bornée.


« — Profites d'une année où tu n'as pas encore une mauvaise réputation, dit Mikasa.

— J'avais pas une sale réputation ! Se défends t-elle.

— Oh que si, affirme Ana. »


Le reste de la bande acquiesce les dires de la brune. Laissant une Ymir offusquée qui se mure dans un air renfrognée. Les bras croisés elle décide de garder le silence, face à tout le monde.

L'amitié qu'Ana partage avec Ymir et Historia date du lycée. N'habitant pas dans meme ville, elles ne se sont connu que lorsqu'elles furent dans la même classe en seconde. Depuis, elles se sont liées d'amitié et devenue inséparable. Tellement qu'elles ont rejoint la même fac. Ymir n'est pas et n'a jamais été du genre à garder sa langue dans sa poche ce qui lui a valu plusieurs situation dans laquelle elle fut mise en porte-à-faux.

Essuyant une salle réputation dans le lycée par sa témérité et sa façon de parler. Mais l'avantage d'être dans sa classe c'est qu'Ana ne s'ennuyait jamais. Ymir savait mettre l'ambiance par son sale caractère, les cours furent très animés. Une véritable tête brûlée qui n'hésite pas entrer en conflit peu importe les conséquences.

Le total opposé d'Historia qui elle, contrairement à Ymir, est de nature calme et discrète. Ne s'attirant aucun ennuis et au contraire, douce et agréable avec tout le monde. D'apparence très coquette, il n'y a pas un poil qui dépasse, tout est toujours propre et par elle ne sait quel miracle, elle sent toujours bon. A côté d'elle, Ymir semble juste être une camionneuse.


« — Estimes-toi heureuse, on a Auruo, dit Eren dépité.

— Je vois pas ce qui a de si terrible, répond Ymir.

— Parce que tu ne l'as pas en classe, répond Jean.

— C'est un emmerdeur de première. »


Continuant de manger et de discuter en se plaignant de leurs professeurs qu'ils viennent à peine de retrouver. Ce sont les bras chargés de nourritures qu'arrivent deux autres de leurs amis. Faisant pouffer la bande assise sur le banc.


« — Ce n'est que maintenant que vous arrivez ? Reproche Jean en levant la tête vers eux.

— Vous avez dévalisé la cafétéria ? Demande Ana en regardant avec aversion leurs bras chargés.

— Au moins ça leurs évitera de piquer dans notre bouffe, dit Eren la bouche pleine.

— Des gâteau apéritif ? Sérieux ? Demande Ymir en les toisant du regard.

— Ils étaient trop tentant, articule Sasha, bavant d'envie. »


A peine assis, elle saute sur la nourriture qu'elle avait acheté quelques minutes plus tôt. Dévorant tout comme une morphale en quelques minutes sous la stupéfaction de ses amis qui la regardent comme si elle n'était pas de cette planète. Leurs conversations diverses et variés reprennent peu à peu, plusieurs conversations avec plusieurs sujets s'entrecroisent puis parfois se rejoignent. D'extérieur ils sont assez bruyant, s'attirant les foudres silencieuses de plusieurs élèves autour d'eux. Mais ce n'est pas comme si ils en avaient quelque chose à faire à vrai dire.

Au lycée déjà, ils n'étaient jamais tous dans une même classe alors ils se retrouvaient durant les pauses ou alors à midi autour d'une table ou carrément en dehors du lycée, accompagnant Ymir et Ana fumer leur cigarette. Ça a toujours été comme ça, le changement d'établissement ne semblant pas perturber leurs petits rituel.

Hormis Mikasa, Armin, Eren et Ana, ils se sont tous connu au lycée. Comme dans toutes les banlieues, plusieurs villes ont un lycée de secteur, c'est comme ça qu'ils se sont tous retrouvé dans ce même et foutu lycée. A l'exception de Connie et Sasha qu'ils n'ont connu que l'année dernière seulement. Ce n'est pas une amitié qui remonte au longtemps mais Ana sait qu'elle peut compter sur chacune des personnes assise à cette table.

Si, quelques années avant, on lui avait dit qu'elle allait se faire autant d'amis tous aussi géniaux et important les uns que les autres, jamais elle ne l'aurait cru de ses yeux.


« — Un sandwich ça mange avec la croûte ! S'exclame Jean.

— Comment tu peux aimer un truc aussi sec ? S'indigne Eren en frappant ses mains contre la table.

— Et toi t'es bien trop fragile pour aimer ça ! »


Le petit groupe soupire, ne faisant même plus attention à ses deux là qui comme à leur habitude, ne savent pas communiquer sans hausser le ton.


« — Qui est fragile ? Demande Eren.

— C'est toi le fragile ! S'exclame Jean en le pointant du doigt. Espèce de fragile !

— Les gars commencez pas... intervient Connie légèrement gêné. »


Il pose une main sur l'épaule de Jean, l'air coincé parce que tout le monde autour leur lance des regards mauvais. Aussi longtemps qu'Ana se souvienne, ils ont tout les deux toujours été comme ça. Un genre de rivalité-amitié qu'ils ont adopté dès leur rencontre. Peu importe ce qu'ils font, ils seront obligés de se mettre en compétition. Et chacune de leur conversation se solde par une dispute.

Ymir, comme à son habitude, rit aux éclats tandis qu'Historia tente de la calmer. Essayant de lui faire comprendre qu'il y a des façons de se tenir en publique, ce que la brune ne semble pas prendre en compte. Heureusement pour eux, Mikasa intervient, réussissant à les calmer simplement par le ton qu'elle emploie.


« — Ça suffit maintenant, dit-elle en les fusillant du regards. »


Directement, surtout par peur de ce qu'elle pourrait faire si ils la poussent trop à bout, ils se calment. Reprenant leurs place initiale en silence. Tranquillement, les discussions reprennent, cette fois-ci sans éclat de voix.




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La journée finis, les élèves sortent progressivement. Certains attendent leurs amis tandis que d'autres sont à l'arrêt de bus, les écouteurs dans les oreilles. Ana sort de l'amphithéâtre dans lequel elle a eu cours toute l'après-midi pour retourner vers son cassier. C'est un cassier pourris, rouillée qui a du mal à s'ouvrir. La pauvre fille tire comme une bourine dessus à chaque fois.

Par flemme de ramener des cours inutile chez elle, elle laisse la plus part dans son cassier. Du moins ceux dont elle n'a pas besoin. Bien que désormais elle prend la plus part de ses cours sur son ordinateur. C'est comme ça que cela se passe à la fac et c'est un monde bien différent du lycée. Plus elle s'y rend et plus elle s'en rend compte. Être avec son groupe d'amis habituel l'aide beaucoup, car elle sait que seule ici, dans cet espèce de zoo humain, elle n'aurait pas tenu.

Perdu dans ses pensées et essayant de refermer la porte de cassier, elle fut surprise par une masse sautant sur elle.


« — Hanji... soupire la jeune femme fatiguée d'avance.

— Alors ta journée ? Lui demande t-elle impatience de raconter la sienne. »


Ana se tourne pour regarder Hanji, adossant son flan gauche contre les casiers, elle croise les bras. Sachant pertinemment ce qu'elle allait lui dire.


« — Banale et toi ?

— Devine qui st venu en classe aujourd'hui ? Lui dit-elle surexcitée.

— Laisses-moi deviner... Mike ? Répond Ana en faisant semblant de réfléchir, rentrant à moitié dans le jeu d'Hanji.

— Oui mais bon... pas compliquer à deviner, dit-elle riant. Allez devines.

— Nanaba ?

— Non ! »

Ce petit jeu casse-pied l'exaspère. La jeune femme lève les yeux au ciel et se décolle du cassier, commençant à marcher vers la sortie de la fac.


« — Tu donnes ta langue au chat ? Demande Hanji en la suivant comme un enfant.

— Oui, je donne la langue au chat, soupire la jeune femme.

— Levi ! 

— Super. En quoi cela m'intéresse ? Répond Ana en levant les yeux au ciel.

— Tu sais exactement pourquoi, lui dit-elle d'un clin d'œil.

— Tu peux toujours rêver, crache la brune en la regardant. »


Ana soupire, malgré tout ce qu'elle a pu lui dire, le nombre de bâche qu'elle lui a mise, Hanji n'en démord pas. La bassinant constamment avec, espérant secrètement un jour qu'ils se mettent ensemble car selon elle ils ont « la même énergie ». Chose à laquelle Ana dément, trouvant que ce n'est pas réellement flatteur d'être comparé à Levi. Surtout au niveau du caractère.

Ils n'ont clairement rien à voir, Levi ne respire clairement pas la joie de vivre, faisant toujours la gueule et cassant qui a l'audace de lui parler.

Mais malgré tout ses défaut, il a beaucoup de succès au près des filles. Se faisant constamment regarder et approcher, malheureusement pour les courageuses, il ne semble pas atteint plus que cela. Bien au contraire, Levi aspire à une tranquillité sans limite.

Bien que tout les séparent, Levi et Ana s'entendent sur un point, le sexe.

Ne voulant pas s'engager, ils ont progressivement et par habitude opter pour une relation d'échange mutuel. Rien que physique, ni plus ni moins, parce que les sentiments n'ont rien à faire et parce qu'ils n'ont rien d'autre en commun. Personne n'est au courant, c'est quelque chose que seul eux savent et cela leur convient parfaitement. Une relation secrète.

Elle regarde les élèves sortis, depuis le début de la rentrée, elle ne l'a pas croisé dans les couloirs, ni vu à l'extérieur. Se demandant même si il venait en cours.

Arrivée dehors, elle avance vers Mikasa, qui les attendaient.


« — Et après c'est Hanji la dernière ? Lui dit ironiquement Mikasa. »


Ana lui répond par une grimace. Passant directement à autre chose, Hanji commence ses interminables monologues, parlant cette fois de la soirée de rentrée. C'est une chose que la faculté organise tout les ans grâce au bureau des élèves. Des choses débiles qu'ils font pour essayer de donner vie à cette fac mais aussi pour ramasser de l'argent. Ils marchent sur dons comme la plus part, Ana trouve ça débile et sans intérêt. Une fois de plus, ils vont se montrer aux autres car pour elle se genre soirée ne servent qu'à ça.

Après son long monologue d'explication, Hanji se tire, abandonnant ses deux amies pour rejoindre Mike. Si Ana avait su elle n'aurait même pas pris la peine de l'écouter et serait rentrée illico.


« — Donc avec Levi ? Questionne Mikasa. »


La jeune femme lève la tête vers son amie, la regardant sans comprendre.


« — Quoi Levi ? Demande Ana.

— J'ai remarqué que tu le cherchais tout à l'heure.

— Peut-être que je le cherchais ouais, répond la jeune femme en haussant les épaules, mais de toute façon je crois qu'il m'évite.

— Tu sais qu'il est lunatique.

— Je sais. »


Puisqu'il faut toujours une exception pour confirmer la règle, Mikasa est la seule au courant. A vrai dire, Ana ne lui a jamais dit, Mikasa et son sixième sens l'ont découvert tout seul. Un soir elle a mit Ana devant le fait accompli, la pauvre était à milles lieu de penser à ça et n'a pas pu trouver les arguments justes pour l'en dissuader. Elle lui a donc dit la vérité et fait promettre de ne rien dire à personne. Que mise à part du sexe, il n'y a rien entre eux. Rien du tout, la preuve, Levi l'ignore complètement lorsqu'ils sont à la fac.

En parler à Hanji n'est pas dans ses plans, bien que cela lui a traversé l'esprit. Mais celle-ci ne serait incapable de garder un secret. Surtout quelque chose comme ça, que ce soit des regards, des petites suppositions, Ana la connaît, elle aurait gaffé un jour ou l'autre. De toute façon, ce n'est que de la baise, purement et simplement, pourquoi prévenir tout le monde après tout ? La perceptive de se mettre ensemble a tout de suite été éloignée.















Oui je suis une grosse menteuse
parce que j'avais dit début/mi février
et que nous sommes en mars.

C'est super long de réécrire tout
un chapitre on dirait pas comme ça
mais purée quel enfer. Ça me fait
super bizarre de la relire/réécrire
parce que c'est ma toute première ff
et que ça se voit haha.

Ne serait-ce déjà par le scénario
(j'adorais les ua fac/scolaire)
et puis par les dialogues que
j'ai du coup modifié parfois ^^

Voilà c'était la publication furtive
juste avant les cours jsp si vous aurez
le temps de la lire mais bonne rentrée
pour ceux qui rentrent demain !
Courage aux autres qui y sont
depuis plusieurs jours/semaines
ou qui n'ont pas eu de vacances !

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