𝐎𝐮𝐫 𝐬𝐨𝐧𝐠
Bonjour ~( ̄▽ ̄)~
Alors. Oui, je sais que je ne devrais pas écrire cette fanfiction parce que de 1 j'en ai déjà une, et que de 2 je suis en train de, ou du moins censé, finir ma fanfiction sur Shin Soukoku. Mais je vais vous avouer que je trouve ce couple (Soukoku) juste irrésistible et qu'après avoir recherché des fan-arts sur Google (et je ne vous dirais pas pourquoi) je suis juste tombée amoureuse de celui de la couverture. De plus, mes pour toi TikTok étaient bourrés de cet AU (singer AU) que je trouve vraiment adéquat aux personnages.
Donc bon... voici comment est né Our Song !
Bref, je ne m'attarde pas plus et je vous laisse profiter de ce court One Shot.
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Chuuya hurlait une fois de plus dans le micro de la scène, ce que la foule en délire semblait plutôt bien apprécier. C'était une nouvelle composition écrite par le batteur du groupe, alias Akutagawa. Basiquement, elle racontait le périple hallucinatoire d'un homme drogué, ce qui n'étonnait personne vu le cratère froid et dégradé du parolier.
Cependant, le rouquin aimait bien cette chanson. Elle lui rappelait une période de sa vie.
Bien même qu'il n'est pas été drogué ces années-là, les effets avaient été exactement les mêmes : le cœur qui bat à tout rompre, une envie croissante de tout foutre en l'air pour profiter de la vie et un amusement intense.
Tous ces moments d'euphorie, il les avait partagés avec un garçon. Un garçon brun aux yeux pétillants doté d'une joie sans égal. Il s'appelait Dazai.
C'était fou, le lycée, les pétales de cerisier au printemps, les écharpes en hiver, les pastèques en été et les baisers passionnés en automne. Chuuya se rappelait parfaitement du goût des lèvres de Dazai, douces et sucrées. Et comme si c'était hier il revivait l'excitation de sa langue danser avec la sienne, de leurs mains enlacées dans un dernier soupir.
Un jour, vers la fin de leur scolarité, le roux avait annoncé à son petit-ami son désir de devenir rocker. Ce dernier lui avait simplement dit de faire ce qu'il voulait, qu'il n'avait qu'une seule et unique vie, puis que lui le supporterai quoi qu'il arrive. Dazai lui avait même écrit une chanson pour l'encourager, la première qu'il rédigeait de sa vie toute entière et la première que Chuuya recevait aussi.
Elle racontait l'histoire de deux garçons se rencontrant un beau soir d'été sous une pluie torrentielle. L'un n'avait pas ni parapluie ni manteau et était destiné à rentrer trempé tandis que l'autre partait déjà sous son pépin coloré. Un peu comme eux au final...
Seulement, il fallut que le lendemain de leur discussion Dazai disparaisse. Sa maison vide, tout le monde avait cru à un enlèvement. Mais pas Chuuya. Lui, il savait. Il savait pertinemment que si son amant avait disparu c'était de son alibi. Uniquement lui pouvait décider de son destin et personne d'autre n'avait la permission de mettre la main dans ses décisions. Pas même le rouquin. Mais alors pourquoi était-il parti ? Ça, Chuuya n'en savait rien.
Donc, il laissa le temps passer et petit à petit il l'oublia.
Néanmoins, il gardait avec lui tous les souvenirs qui lui appartenaient; notamment un raz-de-cou que Dazai avait déposé à sa fenêtre le jour de son anniversaire.
Aujourd'hui, il ressentait la même sensation de plaisir intense en chantant ces mots et en se tortillant dans tout les sens sous les jets des projecteurs que quand il passait du temps avec son ex petit-ami.
Chuuya suait beaucoup. Mais il ne pleurait pas. Souvent, son air lorsqu'il chantait laissait transparaître une certaine mélancolie, mais il n'était pas triste. Au contraire, revivre en direct cette dope le faisait se sentir mieux que quiconque.
Finalement, la chanson s'acheva sur le cris dément du jeune homme en transe. La tension resta un moment en suspens, même après la fin du concert et quand ce long silence d'admiration se brisa, la salle se vida petit à petit.
Pendant que les autres membres du groupe se félicitaient de leur bon travail, Chuuya resta figé. Ses douces prunelles océan perdues dans le lointain, coincées entre les barres métalliques qui soutenaient le matériel et la sortie, il était comme une statue. Sa respiration se régulait si lentement que s'en devenait presque effrayant. Il ne bougeait toujours pas alors qu'il ne restait plus grand monde à l'intérieur, mais personne ne semblait inquiet. Et c'est seulement lorsqu'il n'y eut plus que lui que Chuuya se décida à se redresser. Il observa longuement devant lui mais n'aperçut pas de suite le garçon qui l'observait du milieu de la salle.
Quand ses yeux dérivèrent enfin vers la silhouette imposante, il le reconnut de suite.
C'est bien son amant qui se tenait là, enfin, et qui l'attendait.
Cependant, Chuuya ne se précipita pas, il ne fut pas ému, ni même en colère. C'était un tourbillon de sentiments bien différents qui assaillait sa poitrine.
Pauvre poitrine... ainsi capturée par le regard perçant de Dazai, c'était bien lâche...
Mais Chuuya retombait amoureux.
Sans un mot, il s'avança, sauta de la scène et se tint droit devant lui. Dazai non plus ne disait rien. Mais leurs battements de cœur en disaient long.
" Pourquoi ? "
" Hum... peut-être que j'avais besoin d'une pause, qui sait ? "
Dazai lui sourit calmement avant de prendre sa main moite dans la sienne et de l'embarquer dehors. Chuuya se laissa faire, sans râler ni même se débattre. Il suivait la cadence que lui avait imposé le brun en resserrant un peu plus fort ses doigts blanc autour de ceux bandés de son ex-amant.
Ils arrivèrent devant la porte d'un petit appartement miteux, ils se regardèrent un instant puis détournèrent une fois de plus le regard. La clef tourna dans la serrure. Sans autre bruit que leurs respirations saccadées et leurs pas quelque peu hésitants, ils s'embrassèrent une fois le perron franchi.
Sans relâche, ils mélangeaient leurs salives l'une à l'autre, se fichant des barrières morales et physiques. Leurs langues aussi perdirent leur timidité pour venir s'accrocher l'une à l'autre et ne plus se lâcher.
Alors qu'ils reculaient un peu plus chaque minute, le lit leur tendait encore plus grand les bras. Chuuya s'affala dessus en attendant Dazai. Bien vite, la chemise de ce dernier devenue noire à cause de l'obscurité tomba à terre dans un léger froissement, laissant apercevoir son torse maigre et recouvert de bandages. Il s'approcha du rouquin à pas de loup et le contempla de haut en bas.
" Tu as gardé ce collier ? "
" Pourquoi je ne le garderai pas ? "
Se disaient-ils par télépathie.
Dazai vint poser un doux baiser papillon au creux du cou de Chuuya, qui tressaillit à ce contact éphémère. Les frêles mains du roux virent toucher délicatement les pectoraux du châtain, qui frissonna à son tour. Toutes ses bandelettes partirent en un rien de temps sous l'expertise des fins doigts de l'orangé.
Leurs vêtements s'envolèrent tous les uns après les autres à travers la pièce et dans un énième silence ils se rapprochèrent encore un peu plus. Dazai allongea délicatement Chuuya, le caressant de toutes parts. Ses yeux sombres ne voyaient plus que le dos blanc de son amant. Il se sentait terriblement attiré par la peau laiteuse qui s'offrait à lui et n'avait plus qu'une envie : la dévorer.
Il désirait faire Chuuya sien et ne laisser personne d'autre le toucher comme lui le touchait. Sa possessivité prenait les dessus, et, sans se contrôler, il vint mordiller ses parcelles de chair. Le rouquin ne put empêcher un gémissement des plus sensuels.
Se mordant la lèvre inférieure et serrant du plus fort qu'il le pouvait la couverture, l'orangé ne pouvait que se laisser à la merci de son dominant. Il aimait les sensations que ce dernier lui procurait et en devenait de plus en plus insaisissable : il lui en fallait davantage maintenant. Alors, ses bras vinrent s'enrouler autour de la nuque de Dazai et l'approcher tout près de sa mince poitrine. Chuuya était hypnotisé par le nombre d'émotions qui transcendaient son corps, comme transporté dans un nouveau monde, il se sentait flotter.
C'était ça les plaisir et mœurs du sexe ?
Chuuya les découvrait pour la première fois, et pourtant, il avait l'impression de les connaître par cœur. Exactement comme le chemin menant des clavicules au V de Dazai. En les parcourant du dos de sa main, il se souvenait. Comme un flash aveuglant qui lui rappelait les moindres recoins de l'épiderme -et pas que- de son désormais amant.
Le brun chatouilla langoureusement les fesses du rouquin et sa chute de rein prononcé. Et, en enfonçant sa tête dans le cou délicat de l'orangé, il pensa que certes, il adorait ce côté de Chuuya, mais que ce n'était pas son préféré. Il se pencha un peu plus vers le bas ventre du roux et commença par titiller sa verge doucement en levant les yeux vers la figure rougie du concerné. Son expression parlait à sa place : il aimait.
Dazai s'abaissa totalement cette fois et donna quelques coups de langue autour du sexe dégourdi avant de le prendre entièrement en bouche.
Chuuya se raidit de suite, se sentant défaillir. Tout était si bon...
Ils ne s'étaient pas directement adressés la parole et pourtant ils en étaient là. Leurs retrouvailles étaient pour le moins... étranges.
Il ne fallut pas beaucoup de temps avant que le roux n'éjacule dans un cris de plaisir intense. Dazai se redressa en se nettoyant la bouche d'un revers de bras et s'empressa d'embrasser sauvagement son vis à vis.
Il le retourna sur le dos une nouvelle fois et pressa son entrée d'un doigt, puis de deux et enfin de trois. Lorsque le brun estima Chuuya prêt, il s'enfonça en lui doucement. Les dents serrées, l'esprit du roux était tout embrumé. Il ne savait plus trop quoi penser et ne se rendait même pas compte de la douleur, le sexe agissait comme une drogue douce à son goût. Et il l'avalait d'un coup.
Dazai n'attendit pas plus longtemps pour entreprendre de longs et sensuels vas et viens. Il décida d'augmenter la cadence seulement une fois le plus petit habitué.
Dans le noir complet, deux jeunes hommes faisaient l'amour comme pour se dire " bon retour ". C'était vraiment une drôle de scène. Parce que leurs actes traduisaient ce qu'ils pensaient, il arrivait que, parfois, la sauvagerie l'emporte sur leurs sentiments. Mais à d'autres moments, c'était bel et bien la douceur qui gagnait.
Leur relation était tordue, on ne pouvait rien faire pour ça. Mais eux, ils ne voulaient pas la changer. Ils la trouvait très bien comme elle était : à ne pas communiquer directement ou à se détester le jour et s'aimer la nuit. Leurs émotions troublées ne souhaitaient pas être éclaircies.
Ils s'arrêtèrent enfin, essoufflés. Dazai s'écrasa lourdement contre son amant qui le prit tendrement dans ses bras.
Soudain, la fenêtre s'ouvrit dans un immense fracas à cause d'une rage imprévisible de la part du vent. Chuuya et Dazai ne remarquèrent pas, même lorsque les rafales agitées vinrent faire virevolter tous les papiers de la pièce. Certains s'envolaient par delà des cieux, tandis que d'autres s'écrasaient lamentablement au sol.
Une feuille toute déchirée vint se déposer sur les genoux du rouquin, qui, dans un dernier effort, la prit.
Il y lu des inscriptions qu'il connaissait bien, des ratures qu'il avait vues sûrement des milliers de fois, des fautes qu'il avait sans cesse corrigées, et des lignes noircies de mots qu'il n'avait que trop entendus dans sa jeunesse.
Son regard se voila, et, il se décida enfin à parler.
__ Pourquoi tu l'as ?
Dazai mit un certain temps avant de rouvrir les yeux et de lui répondre.
__ C'est la première version.
Chuuya soupira.
__ Il n'y a pas tant de changements que ça...
__ Je cherchais les mots exacts.
Le brun lui sourit légèrement avant de reprendre.
__ C'est notre chanson après tout...
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