𝟸 | 𝙻𝚎 𝚖𝚘𝚗𝚍𝚎 𝚍𝚎 𝚍𝚎𝚖𝚊𝚒𝚗

𝖲𝖾𝗏𝖾𝗇𝗌𝗁𝖺𝖽𝖾𝗌


𝗟𝗲 𝗺𝗼𝗻𝗱𝗲 𝗱𝗲 𝗱𝗲𝗺𝗮𝗶𝗻

Les murs de la pièce, engloutis dans l'obscurité, étaient marqués par les ombres des braises fumantes qui s'élevaient encore par-ci et par là, projetant une lumière vacillante sur le décor dévasté. Le plafond, lui aussi, semblait pleurer des cendres, petites particules flottantes qui tombaient doucement, comme si le temps lui-même avait décidé de s'arrêter pour rendre hommage à la désolation environnante. Chaque battement de cœur de la jeune Rogers résonnait dans ce silence pesant, une pulsation vibrante qui troublait l'air lourd de désespoir.

Elle était assise sur une chaise, une des rares meubles encore intacts dans cette ruine. Le bois, bien qu'éraflé et noirci par la fumée, semblait conserver une dignité désespérée. Autour d'elle, le chaos régnait ; des morceaux de mobilier calcinés gisaient au sol, certains réduits à des charpentes tordues, d'autres, à peine reconnaissables, témoignaient des souvenirs d'une vie passée. Une armoire, dévastée, avait laissé s'échapper quelques livres, leurs pages noircies étalées comme des ailes brisées.

Lorsque l'on posait le regard sur la pièce, on aurait pu croire qu'elle avait été victime d'un terrible incendie, tant les murs noircis et les débris calcinés racontaient l'histoire d'un chaos passé. Pourtant, au beau milieu de ce désastre apparent, Raven Rogers se tenait là, majestueuse dans une tenue étrange entièrement noir. Elle avait le dos droit, un symbole de bravoure, tandis que ses yeux, étaient rivés sur la seule porte intacte qui lui faisait face.

Cette porte, ornée de délicates gravures de fleurs, était d'une beauté inattendue, mais à y regarder de plus près, des ombres sinistres semblaient s'en détacher. Des silhouettes à l'apparence torturée, leurs bouches grandes ouvertes comme si elles tentaient de crier, captaient son attention. Plus elle les observait, plus elle percevait des murmures, des voix chuchotant des secrets inavouables, des avertissements voilés, qui résonnaient dans son esprit comme un écho lointain.
Soudain, une lueur verte jaillit sur sa droite. Intriguée, elle tourna la tête et découvrit une petite boîte en bois, glissée sous un lit, s'embrasant sans que sa structure ne semble se détériorer. Les flammes, dansantes et vivantes, contrastaient avec le décor sinistre, mais la boîte, curieusement, semblait être à l'abri de la destruction.

Avant qu'elle ne puisse réfléchir davantage, un grincement sinistre résonna dans l'air saturé de tension. La porte devant elle commença à s'ouvrir lentement, le bruit strident s'intensifiant, résonnant comme un présage de l'horreur à venir. Alors que l'ouverture révélait un espace obscur, la respiration de Raven devint de plus en plus rapide tandis qu'elle ferma les yeux. Elle aurait pu se lever, fuir, se cacher, mais une force invisible l'immobilisait dans cette maudite chaise, la clouant au sol comme une marionnette. Un bruit sec signifia qu'elle n'était pas seule. La porte était désormais grande ouverte, laissant entrer un silence oppressant, seulement interrompu par le souffle haletant de la jeune femme. De grosses gouttes de sueur froide perlaient de son front, tandis que ses doigts s'agrippaient désespérément aux accoudoirs, cherchant à y puiser un peu de courage.

Elle finit par ouvrir les yeux, réalisant qu'elle n'avait pas d'autre choix que d'affronter ce qui se trouvait derrière cette ouverture. La porte donnait sur un couloir sombre, se perdant dans une obscurité insondable. Un bruit rythmé résonna alors de l'intérieur, amplifié par l'écho éternel de ce lieu maudit. Ce bruit, semblant se rapprocher, se révélait rapidement être des pas, résonnant comme un tambour de guerre. Ils étaient de plus en plus rapides, aussi puissants que ceux d'un géant, laissant présager un danger imminent. Raven se débattit avec frénésie, son corps se contorsionnant sur la chaise qui l'entravait, mais ses efforts étaient vains. La terreur l'envahissait, et alors que le bruit des pas se rapprochait, elle entendit à nouveau ce cri, déchirant l'air, un appel à l'aide ou une mise en garde, elle n'en savait rien. Une goute de détermination perça cette angoisse. Elle ne pouvait pas céder.

- Raven ! Hurla une grosse voix rauque résonnant dans l'obscurité.

Raven se redressa en sursaut, un cri de peur échappant de ses lèvres. Son cœur battait la chamade dans sa poitrine. Elle sentit une main chaude se poser sur son épaule et, en se retournant, elle reconnut son frère Steve. Un soupir de soulagement s'échappa de ses lèvres, et elle se laissa tomber sur son lit, soulagés.

- Tu vas bien ? Tes cauchemars sont revenus ? Demanda-t-il, d'une voix douce mais pleine d'inquiétude.

La brune hocha simplement la tête, des perles de sueur froide perlées sur son front. Depuis son enfance, Raven était hantée par des rêves étranges et terrifiants, des visions qui semblaient réelles et qui la laissaient tremblante au matin. Elle se redressa et s'essuya le front du revers de la main, essayant de chasser les vestiges de la peur qui agrippaient encore son esprit.

- Tu as besoin de quelque chose ? Lui demanda Steve, sa main réconfortante sur son épaule.

- Je vais bien... Murmura-t-elle pour le rassurer, tout en balayant la couverture d'un mouvement impatient. Un courant d'air frais s'infiltra dans la chambre, soulevant quelques feuilles qui traînaient sur le sol. Elle frissonna légèrement, mais cette fraîcheur était justement ce dont elle avait besoin. Non merci, Steve. Je vais aller prendre un bain.

- Tu en es sûre ? Insista-t-il, ses sourcils froncés trahissant son inquiétude.

- Oui, ne t'en fais pas. Répondit-elle, un petit sourire amusé éclairant son visage. Elle savait que c'était son moyen de le rassurer, même si sa bonne humeur était feinte.

Raven laissa son frère derrière elle et se dirigea vers la salle de bain. Une fois la porte fermée et verrouillée, elle se laissa glisser contre la paroi, le dos contre le bois rugueux. Elle plia ses jambes contre sa poitrine, enroulant ses bras autour d'elles, cherchant un peu de réconfort dans cette position.

Là, dans cette solitude, les images de ses cauchemars revenaient l'assaillir. Des silhouettes sombres, des murmures inintelligibles, des sensations de perte... C'était une accumulation de peurs qu'elle avait tenté de chasser, mais qui revenaient toujours, comme des vagues inévitables. Les larmes commencèrent à perler dans ses yeux tandis qu'elle fermait les paupières, espérant effacer ces visions de son esprit.

Puis, prenant une profonde inspiration, elle se leva lentement, déterminée à ne pas se laisser engluer par cette angoisse. Peut-être que l'eau chaude apaiserait ses muscles tendus, peut-être qu'elle pourrait transformer cette peur en quelque chose de tangible, quelque chose qu'elle pourrait maîtriser. Elle se dirigea vers la baignoire, allumant l'eau chaude et regardant les vagues s'élancer sur la paroi clair. Ce rituel lui apportait souvent un répit.

Elle sortit de la salle de bain, vingt minutes plus tard, le souffle frais du couloir la fit frissonner. Une vague de bien-être l'envahit ; après un bon moment à s'appliquer du maquillage et à se coiffer, elle se sentait prête à affronter le monde extérieur. Sa silhouette brune se dirigea vers sa chambre avec une nouvelle assurance.

Dans son armoire, elle choisit une robe rose corail qui épousait délicatement ses formes. Le léger décolleté et les manches courtes ajoutaient une touche d'élégance à son allure. Elle sourit à l'idée de changer de sac et choisit un petit sac rectangulaire en cuir noir qui avait appartenu à sa merveilleuse mère. Le sac dégageait une odeur de pierre précieuse, mêlée à une touche nostalgique, et elle se sentit incroyablement connectée à ses racines.

Après cela, elle enfila un petit collier en forme de cœur, un cadeau de son frère pour son anniversaire il y a cinq ans. À l'époque, elle avait pensé qu'il s'agissait d'un simple bijou, mais en l'ouvrant doucement, elle découvrit deux photos précieuses : l'une où figuraient leurs parents, Sarah et Joseph Rogers, rayon de bonheur figé dans le temps, et l'autre où ils posaient tous les trois, Steve, Raven et Bucky, leurs sourires illuminant le cadre. Ce collier, devenu une extension d'elle-même, ne la quittait jamais. Elle compléta sa tenue avec une bague dorée ornée d'un superbe diamant vert, cadeau de son meilleur ami. La lumière du diamant dansait sur ses doigts, ajoutant une touche magique à sa tenue.

Raven se mit en route pour le salon, retrouvant son frère, qui s'était aussi préparé. Il était affalé sur le canapé, les yeux rivé sur la petite télévision ou un film dramatique intitulé Gentleman Jim passait. Elle s'installa à ses côtés, la tête posée sur son épaule, comme une plume se déposant doucement sur une surface chaude.

- Tiens. Murmura-t-elle, tendant un biscuit qu'elle avait soigneusement déniché dans la cuisine, encore tiède et sucré.

Il la remercia avec un sourire reconnaissant, prenant le biscuit tout en posant sa tête contre la sienne dans un geste de complicité silencieuse. Dans ce simple moment partagé, un cocon de chaleur et de sécurité les enveloppait tous les deux.

L'écran projetait la lutte acharnée de deux hommes sur le ring, les échos de leurs coups retentissant comme un triste chant de héros. La porte d'entrée s'ouvrit brusquement, laissant apparaître leur meilleur ami, Bucky. Il ferma la porte derrière lui avec un léger frémissement. Après la mort de leur mère, Steve avait pris l'initiative de faire une double clé, une décision accueillie avec gratitude par Bucky, qui était devenu un pilier pour eux deux.

- Vous êtes prêts ? Demanda Bucky, son regard sérieux mais chaleureux se tournant vers eux, comme celui d'un commandant donnant le mot d'ordre avant une mission.

- Oui ! Lança Steve, se levant du canapé avec une énergie débordante, tel un ressort qui aurait retrouvé sa tension.

Raven, quant à elle, ne perdit pas une seconde. Elle se leva à son tour, attrapant la télécommande pour éteindre la télévision, laissant derrière elle les dernières images d'un monde en pleine effervescence. Un grand sourire illuminait son visage, semblant chasser les ombres de ses pensées.

- Allons-y ! S'exclama-t-elle, son sac à main en main, vibrant d'excitation pour cette sortie qu'elle espérait mémorable.

Steve était impeccable dans son beau costume clair, chaque couture et chaque pli parlant d'une allure réfléchie et élégante. Raven arborait une belle robe qui épousait délicatement ses courbes, contrastant avec sa chevelure brune, d'un éclat presque lumineux. Bucky, fidèle à lui-même, avait choisi de rester en uniforme, son apparence militaire trahissant une force tranquille, une sécurité dans un monde incertain.

Le trio s'installa à l'arrière d'un taxi qui avait surgi comme un éclair dans la nuit, alors qu'ils prenaient la direction du parc Flushing Meadows-Corona. Le moteur rugissait doucement, le rythme de la ville pulsant autour d'eux. Pendant les dix minutes qui suivirent, la conversation des deux garçons remplissait l'espace, une mélodie de rires et d'anecdotes. Cependant, Raven, bien que physiquement présente, semblait plongée dans un océan d'introspection. Son regard scrutait le paysage qui défilait à grande vitesse par la fenêtre : les néons des magasins, les silhouettes des passants, tout cela se mêlant dans un flou artistique.
Parfois, elle glissait des réponses dans le flot de la discussion, un simple « oui » ou « non », ou un léger hochement de tête, mais son esprit était ailleurs, perdu dans ces pensée.

Après plusieurs minutes d'une course rythmée, le taxi s'immobilisa enfin devant les grilles du parc. La nuit était déjà tombée, voilant le paysage d'un drap noir étoilé, troué par des lumières chatoyantes qui dansaient dans le ciel. Raven sortit la première du véhicule, serrant son sac entre ses mains comme un talisman. Elle observa rapidement l'endroit : les silhouettes dansaient et s'épanouissaient dans une atmosphère qu'elle ne pouvait s'empêcher de trouver à la fois captivante et triste. Un pressentiment s'ancra en elle, comme une ombre menaçante. Elle savait que cette euphorie serait éphémère et que demain, les sourires se faneraient, laissant place à la tristesse et à la peur.

Un éclat soudain de feux d'artifice jaillit dans le ciel, illuminant la nuit de couleurs vives et éblouissantes. Raven sursauta légèrement avant de lever les yeux, émerveillée par le spectacle. Des rouges flamboyants aux bleus profonds, les lumières éclaboussaient le ciel comme des étoiles renversées. Un sourire s'esquissa sur ses lèvres, tranchant avec l'angoisse qui la tenait. Son frère et son ami, buvant l'atmosphère avec insouciance, l'entraînèrent vers l'exposition. Raven les suivit en jetant des regards curieux autour d'elle. Au-dessus d'eux, un monorail s'élevait, transportant des passagers rieurs, silhouettes floues se découpant contre le fond lumineux. Elle se laissa émerveiller par ce mécanisme aérodynamique, une véritable pièce d'ingénierie qu'elle admirait tant ; ce soir, cette fascination devenait son échappatoire.

- Je ne vois pas ce qui te chagrine, Steve, tu vas bientôt être le seul homme de New York pour trois millions et demi de femmes, lança Bucky avec un sourire taquin.

- Une seule me suffirait, répliqua Steve d'un ton un peu morose, fixant au loin une foule qui semblait trop joyeuse pour être réelle.

Bucky, avec l'assurance d'un manipulateur de destin, ajouta d'un air ironique :

- J'ai fait le nécessaire, ne t'inquiète pas.

Le cœur de Raven fit un bond inattendu quand une voix féminine lointaine l'interpella. Elle leva les yeux, et son regard se posa sur une jeune femme près de l'Unisphere, gesticulant joyeusement pour attirer l'attention de son ami. Elle était entourée de deux autres personnes, une autre femme et un homme, tous rayonnants de vie.

- Que leur as-tu dit de nous ? Demanda Steve, un brin suspicieux, ses traits se durcissant.

- Que des choses très flatteuses, répliqua Bucky, le sourire aux lèvres, visiblement sûr de lui.

Raven resta figée, le souffle coupé. Elle ne s'attendait pas à cette tournure des événements. Dans son esprit, elle avait imaginé cette soirée comme une aventure en trio, mais visiblement, elle s'était trompée. Ses pensées tourbillonnaient alors qu'elle observait les gestes désinvoltes de ces nouveaux venus. Qui étaient-ils ? Une sensation d'inadéquation s'empara d'elle, mais elle se força à avancer, le sourire tendu, prête à découvrir ce que la soirée lui réservait, malgré l'obscurité qui pesait sur son cœur.

Lorsque trio arrivèrent à leur niveau, le brun fit les présentations avec une nonchalance désinvolte. Au milieu du groupe se tenait Connie, une belle brune aux yeux pétillants, à ses côtés Bonnie, une blonde espiègle qui allait accompagner Steve. Enfin, William, un homme grand et blond, se tenait légèrement en retrait, son charisme tranquille attirant les regards.

À l'instant où Raven serra la main de William. Ses yeux noisette dégageaient un charme indéniable, une allure virile qui laissa indifférente la jeune femme. Elle aurait sans doute aimé se plaindre à Bucky, mais une boule se forma dans son estomac à la pensée de perturber leurs derniers instants ensemble avant son départ imminent pour la guerre. Elle choisit de garder le silence, se contentant d'un simple sourire poli.

Le groupe entama la marche vers l'événement, leurs rires résonnant dans l'atmosphère animée. Bucky, enlaçant la main de Connie, avançait avec assurance, tandis que Steve et Bonnie traînaient en arrière. La blonde, visiblement peu encline à discuter, esquivait chaque tentative de Steve de converser. À chaque soupir qu'elle poussait, Raven ressentait une irritation croissante ; sa frustration se mêlait à un sentiment d'impuissance, ce qui la poussait à se concentrer sur ce qui l'entourer. Raven décida d'explorer un stand de robots miniatures. Ses sens s'éveillèrent à la vue des petites merveilles technologiques, trop fascinée pour accorder attention à la situation qui se déroulait derrière elle. William, cependant, s'arrêta à ses côtés, curieux.

- Vous aimez la technologie ? Lui demanda-t-il, faisant preuve d'un intérêt inattendu.

Raven, de dos, se retourna brièvement, esquissant un hochement de tête avant de reprendre son exploration, déposant un regard admiratif sur un petit robot en forme de cicadelle qui se déplaçait avec agilité.

- Avant, j'aidais mon père à réparer sa voiture. Il avait un Adler Standard 6, d'un noir si profond qu'on aurait dit qu'il absorbait la lumière. Je l'aurais bien gardé, mais nous n'avions pas eu le choix de la vendre. Annonça l'homme.

- Elle devait être magnifique. Souffla Raven, sa voix teintée de mélancolie. Nous n'avons jamais eu de voiture. Ma mère a vendu celle de mon père peu de temps après sa mort.

Un silence pesant s'installa alors que les paroles de Raven se frayaient un chemin dans l'esprit de William.

- Je suis désolé, je ne voulais pas...

- Ça ne fait rien, l'interrompit-elle doucement. Je ne l'ai jamais connue.

- Mort au combat ? Demanda-t-il, son ton chargé de compassion.

Elle hocha la tête en signe d'affirmation, une tristesse fugace assombrissant ses yeux. Son père, Joseph Rogers, avait combattu avec le Cent septième d'infanterie lors de la Première Guerre mondiale, et est mort du à une attaque aux gaz moutarde peu avant la naissance de Steve et Raven.

Le duo finirent par rejoindre les autres, et ensemble, ils poursuivirent leur visite à travers l'exposition. L'atmosphère était vibrante, électrisée par une palpable tension de curiosité et d'excitation.

- Bienvenue au pavillon des merveilles de la modernité et dans le monde de demain ! Résonna une voix dynamique provenant d'un haut-parleur, interrompant les murmures des visiteurs. Un monde plus beau, un monde meilleur !

Le petit groupe était ébloui par la variété incroyable des inventions qui les entouraient. Des hologrammes interactifs aux dispositifs futuristes, chaque coin révélait une innovation fascinante. Un prototype de robot humanoïde, avec ses mouvements fluides et son visage expressif, attira leur attention. Mais leur fascination fut cependant de courte durée. Une musique entraînante s'éleva aux abords d'une scène, et les notes enjouées semblèrent tisser un lien irrésistible vers un spectacle en cours. Quatre femmes, vêtues de costumes scintillants, dansaient avec une grâce séduisante devant un véhicule rouge brillant, attirant inévitablement le regard du groupe.

- Ça alors ! Ça commence ! S'exclama Connie, sa voix pétillante emplie d'enthousiasme alors qu'elle se précipitait vers la scène, entraînant Bucky et son amie à sa suite.

William , Steve et Raven, plus tranquilles, se faufilèrent parmi les silhouettes, se laissant porter par l'énergie ambiante. Ils parvinrent à se placer au plus proche de la scène, tout juste à temps pour voir Howard Stark faire son apparition. Les murmures de l'assemblée s'intensifièrent, une vague d'excitation balaya la foule. Stark, avec son charisme naturel, avança d'un pas assuré et s'approcha d'une femme sur scène, un sourire charmeur aux lèvres. Avant qu'elle ne puisse s'éclipser, il lui tendit son chapeau avec une élégance désinvolte, avant de l'embrasser avec une aisance qui laissa le public sans voix. A cet instant, Raven ne put contenir un éclat de rire, levant les yeux au ciel comme si elle était témoin d'une scène à la fois risible et surréaliste.
C'était tellement bizarre pour elle de voir Howard Stark réellement devant elle, animé, vivant, contrastant avec les images figées qu'elle avait vues dans les journaux et sur la télévision de sa maison. L'idée que cet homme, emblème d'innovations et de réussite, puisse être si accessible, si humain, la remplissait d'un mélange d'admiration et d'incrédulité. Les lumières de la scène brillaient sur son visage, accentuant son allure d'icône intemporelle.

- Mesdames et Messieurs, si je vous dis que dans quelque années, votre automobile n'aura plus a touché le sol, oui. Quatre femmes arrivèrent et enlevèrent les roue du véhicule faisant apparaitre a leur place d'étranges machine de métal. Merci Mandy. Fit Stark en reculant avec une révérence théâtrale pour donner plus d'espace à son assistante. Grace a la technologie Stark d'inversion de la gravité, ceci deviendra possible.

Les spectateurs, captivés par le spectacle, retinrent leur souffle alors que Stark se dirigeait vers un petit tableau de bord. Ses doigts dansaient d'un bout à l'autre des commandes, le cliquetis des interrupteurs se mêlant à la montée de l'adrénaline ambiante. Avec une poussée dynamique, le véhicule émis un grondement sourd avant de s'élever lentement dans les airs, défiant l'apesanteur. Le sourire de Raven illuminait son visage alors qu'elle observait le véhicule s'élever, l'écart entre son rêve d'enfant et la réalité s'amenuisant d'un coup. Jamais elle n'avait pensé qu'une voiture volante pourrait exister et la magie de ce moment la transportait au-delà des limites de son imagination.

- Nom d'une pipe. Soupira Bucky.

Mais, tout à coup, une tempête d'étincelles jaillit des inverseurs de gravité, chaque éclat incendiant l'atmosphère d'une exubérance vibrante. Puis, avec un fracas assourdissant, la voiture commença à tanguer avant de tomber brutalement au sol. Un rire collectif ébranla la foule, les spectateurs se moquant de la technologique qui venait de faillir. Raven ne put s'empêcher de rire aussi, son éclat fusionnant avec celui des autres, jusqu'à ce qu'elle aperçoive William, s'éloignant, le regard sombre et distant.

Un frisson désagréable la traversa. Pourquoi avait-il l'air si troublé ? La légèreté de l'instant s'évaporait, laissant place à un sentiment d'urgence. Elle hésita, le cœur battant, suspendue entre l'envie de rester pour voir le spectacle ou le voir lui. Puis, sans réfléchir davantage, Raven se faufila à travers la foule, déterminée à le rejoindre. Lorsqu'elle l'atteignit, William tourna lentement la tête vers elle, ses pas ralentissant instinctivement. Leurs regards se croisèrent et dans ce moment muet, le tumulte du monde autour d'eux sembla s'estomper. Elle ressentait une tension palpable, une ambiance à la fois délicate et teintée d'inquiétude.
Que se passait-il dans son esprit ?

- Je suis désolé, mais je vais y aller, finit-il par déclarer, un souffle de résignation dans la voix. J'avoue qu'en acceptant l'invitation de Bucky, je m'attendais à un moment convivial entre amis, pas à une sorte de rendez-vous à trois couples...

Il s'arrêta, balançant son regard vers le sol, comme s'il tentait de fuir une situation embarrassante.

- Je vous avoue que je ne m'attendais pas du tout à... cela, admit-elle, observant William, qui venait de s'asseoir sur un banc à côté d'eux, l'air penaud.

Un silence pesant s'installa entre eux, presqu'électrique. Après un instant, il prit une profonde inspiration, avant de lâcher d'une voix presque hésitante :

- En réalité, c'est juste que... j'aime une autre femme.

Il lança un regard inquiet à la brune, comme si chaque mot prononcé aller attiser la colère chez la jeune femme. Raven arqua un sourcil, l'intrigue mêlée à une certaine curiosité.

- Vous ne dites rien ?

- Que voulez-vous que je dise ? Répondit-elle amusée et confuse.

- Eh bien, je ne sais pas... Vous n'allez pas me disputer ?

Raven se mit à rire, un son léger de surprise.

- Mais pourquoi le ferais-je ?

- Peut-être parce que vous pensiez passer la soirée avec un homme qui...

- Non, non. L'interrompit-elle rapidement secouant ces mains devant elle. Comme je l'ai dit plus tôt, je ne m'attendais également pas à une telle soirée. Je pensais moi aussi passer ce moment avec mon frère et mon meilleur ami.

- Eh bien, ma très chère, nous avons tous deux été pris au dépourvu, confirma-t-il avec un petit sourire.

Un éclat de rire, léger comme une brise d'été, s'échappa des lèvres de Raven, tandis que William, penaud, affichait un léger sourire en coin. Elle se laissa tomber sur le dossier du banc, son éclat de joie atténuant quelque peu la tension palpable. Ces yeux se levèrent doucement vers le ciel sombre, éclairé par les lampadaires et quelques feux d'artifice.

- Mais pourquoi n'êtes-vous pas venu ici avec elle ?

À cette question, le sourire de William disparut lentement, remplacé par une expression d'une mélancolie qui pesait sur ses épaules. Il baissa les yeux, le regard perdu dans ses pensées.

- Nous nous sommes disputés ce matin. Ce n'était pas une grosse dispute mais à chaque fois, nous prenons un temps fou à nous réconcilier, finit-il par avouer, la voix presque empreinte de regret. Je pense que je vais attendre qu'elle se calme.

- Mais vous partez demain, non ? Pour la guerre.

William hocha doucement la tête, une grimace se dessinant sur son visage, un mélange d'anxiété et de détermination.

- Est-ce que vous l'aimez vraiment ? Interrogea la brune, se penchant légèrement vers lui, son regard emplie de sincérité.

- Oui, plus que tout, souffla-t-il, sa voix à peine audible, teintée d'un abandon désespéré.

Raven, touchée par sa sincérité, posa délicatement sa main sur la sienne.

- Alors, allez la retrouver. Ce soir pourrait bien être votre dernière nuit ici à New York, et vous ne pouvez pas vivre avec des regrets.

Un silence s'installa alors que la réalité de ses paroles résonnait en lui. William prit un moment pour peser ses options, la détermination se mêlant à la peur. Mais il se releva soudainement, tout comme Raven, un feu ravivé dans ses yeux.

- Merci beaucoup, Raven.

- Il n'y a pas de quoi, répondit-elle, son sourire éclatant comme un rayon de soleil après la tempête. Elle était sincèrement heureuse de pouvoir l'aider.

A ce moment, l'hésitation traversa le visage de William. Puis, dans un geste impulsif, il la prit dans ses bras. Raven, surprise par ce geste, se laissa aller à l'étreinte, enserrant ses bras autour de lui avec une chaleur réconfortante.
Elle savait qu'il devait partir maintenant, que chaque seconde comptait. Elle ferma les yeux, se concentrant sur leur connexion, sur cette énergie partagée, espérant que ce moment de solidarité l'accompagnerait lorsqu'il s'agirait de prendre son courage à deux mains.

- Allez-y. Murmura-t-elle avec douceur, avant de le laisser faire un pas en arrière, le regard plongé dans ses yeux.

William s'éloigna alors, tournant les talons, mais non sans un dernier sourire, déterminé à affronter ce qui l'attendait. Tout en le regardant s'éloigner, Raven recula doucement, ses mains crispées sur la sangle de son sac. le sourire figé sur ses lèvres, mais ce dernier était devenu une façade, masquant une tempête de pensées qui tourbillonnaient dans son esprit. Elle marcha lentement, la tête baissée, ses pensées se perdant dans un océan d'incertitudes. S'imaginant dire a Bucky ce qu'elle ressentait. Mais comment lui avouer sans risquer de tout gâcher ? À chaque pas, elle imaginait des scénarios où elle prenait son courage à deux mains, lui confessant son amour éternel, mais une voix intérieure lui murmurait que le risque était immense. Que se passerait-il s'il ne ressentait pas la même chose ? L'idée de perdre Bucky, son ami, son confident, la tourmentait. Leur connexion était si rare, si précieuse, et elle savait qu'une simple confession pouvait effondrer tout ce qu'ils avaient construit. Mais pouvait-elle vraiment continuer à le voir comme un ami, alors que son cœur la trahissait à chaque regard ?

- Raven ! S'exclama une voix qu'elle reconnue aussitôt. Une panique sourde résonnait dans ses timbres.

Elle se retourna, perplexe, et observa Bucky s'approcher d'elle d'un pas précipité, son visage marqué par l'inquiétude.

- Il y a un problème ? Demanda t-elle, son cœur s'accélérant alors qu'elle scrutait son expression.

- Où étais-tu ? Je te cherchais partout, lança-t-il, visiblement agité. Mais alors qu'elle tentait de lui répondre, il l'interrompit, son regard ardent se fixant sur elle. Où est passé William ?

- Il est parti.

Son interlocuteur se figea, l'étonnement se mêlant à la colère.

- Que lui as-tu dit ? Interroge a-t-il, sa voix tranchante, les sourcils froncés marquant la tension de ses traits. Le sourire plein de vie de Raven s'évapora devant cette accusation.

- Il n'avait rien à faire ici. Affirma-t-elle, la défensive s'immisçant dans sa voix.

- Raven, c'était une opportunité en or ! S'emporta le brun, s'avançant davantage vers elle, le regard empli de frustration. Je t'ai trouvé un homme grand, indépendant, charismatique, et toi, au lieu de saisir cette chance, tu le fais fuir !

Les mots de Bucky résonnèrent dans l'air, aigus, comme une flèche perforant la brume de son esprit.

- "Tu le fais fuir" ? Qu'est-ce que tu veux dire par là ? S'enflamma-t-elle, une surprise mêlée d'indignation brûlant sur son visage.

Alors qu'une lueur verte, menaçante et intense, remplaça le brun habituel des yeux de Raven. Comme si elle se métamorphosait, la tension palpable entre eux était à son comble.

- Raven, fais attention. la prévint t-il, son ton gravement sérieux. Il jeta un regard autour d'eux, comme un animal traqué, s'assurant que personne ne les observait.

Baissant la tête, elle pris une petite seconde pour faire disparaitre la lueur. Puis elle croisa les bras, la tension entre eux était palpable, comme une corde tendue prête à céder sous la pression. Elle ne pouvait plus supporter l'arrogance de Bucky, ce ton condescendant qu'il prenait pour la rabaisser.

- C'est de ta faute, tu as un don pour m'énerver, c'est pas croyable, lança-t-elle, sa voix trahissant à peine l'émotion qui bouillonnait sous la surface.

Il leva les yeux vers elle, son regard sombre plongé dans le sien.

- Raven, tu n'es plus une enfant. Tu as l'âge de te marier, d'avoir des enfants, comme toutes les femmes de New-York.

Le cœur de Raven se serra. Elle ne pouvait pas croire qu'il puisse penser ainsi.

- Cette façon de penser est juste répugnante, lâcha-t-elle, chaque mot teinté de mépris. Je ne me marierai pas.

– Comment ai-je pu être amie avec une gamine comme toi ?

Cette phrase, aussi simple qu'implacable, s'enfonça en elle comme la lame d'un poignard. Raven sentit son cœur se serrer, une douleur fulgurante lui traversant la poitrine. Elle recula instinctivement d'un pas, le menton levé, tentant de préserver un semblant de dignité. Mais malgré cette façade, sa détermination vacillait sous le poids des mots.

– Non, je suis désolé... Je ne sais pas ce qu'il m'a pris de dire ça, murmura Bucky, sa voix s'effritant, laissant paraître une lueur de regret. Son arrogance habituelle se dissipa, remplacée par une ombre de remords. Il avait conscience qu'il avait franchi une limite, une limite dangereuse, et la fureur qui l'habitait avait révélé le pire en lui.

Raven, bien que blesséeconnaissait Bucky trop bien. Elle savait qu'il pouvait frapper là où ça faisait mal, et que ses mots, une fois lâchés, ne pouvaient jamais être entièrement rattrapés. Pourtant, malgré la brûlure de cette attaque verbale, elle refusait de céder à l'instinct qui lui criait de fuir. Elle planta son regard dans le sien, un regard chargé de tristesse et de force, transformant sa vulnérabilité en une sorte de défi silencieux. Elle n'allait pas flancher devant lui, pas cette fois.

– Ce n'est pas grave, lâcha-t-elle finalement d'une voix froide, presque mécanique. Je vais rentrer. Je suis épuisée. Tu pourras dire à Steve que je suis partie plus tôt ?

Son ton était vide de reproche, dénué de toute échappatoire. Pas de colère, ni d'accusation, juste une résignation douloureuse.

Bucky hésita, son regard trahissant un conflit intérieur. Il aurait voulu la retenir, lui dire que sa présence était essentielle, qu'il ne voulait pas la voir partir. Mais tout était si confus, si tendu entre eux. Elle ne lui donnerait pas l'occasion de l'influencer, d'unir leurs cheminements en dépit de l'éclat de leurs désaccords. Finalement, après une longue lutte intérieure, il hocha la tête, une résignation amère se peignant sur son visage.

- Au revoir, Bucky. Et bonne chance, ajouta-t-elle, ses lèvres esquissant un sourire désabusé, comme une fragile armure contre l'angoisse qui la dévorait. Elle faisait de son mieux pour cacher ce qu'elle ressentait vraiment, mais Bucky pouvait encore voir les ombres de douleur dans son regard.

- Au revoir, Raven, murmura-t-il, sa voix à peine audible, presque un souffle, tandis qu'il la regardait s'éloigner.

Elle partit avec cette grâce farouche qui lui était propre, chaque pas semblant marquer une distance de plus en plus irréversible entre eux. Le crépuscule étendait son voile, et sa silhouette s'effaçait progressivement dans la foule. Chaque mètre parcouru par Raven ne faisait qu'accroître la distance, ouvrant un abîme entre eux. Il trop tard pour revenir en arrière. Bucky resta immobile, figé sur place, son regard incapable de se détacher de son amie qui disparaissait peu à peu. Il se sentit accablé, comme si un poids insupportable écrasait ses épaules. Ses pensées s'entrechoquaient dans un tourbillon d'incertitudes et de regrets.

Il repensa à tout ce qu'il avait dit, à ces mots qu'il n'aurait jamais dû prononcer, et une prise de conscience s'imposa à lui : il avait peut-être laissé leur amitié sombrer pour de bon. Et alors que Raven s'éloignait, Bucky se rendit compte qu'il était peut-être déjà trop tard pour réparer les morceaux éparpillés de ce qu'ils avaient autrefois partagé.



𝙑𝙤𝙞𝙘𝙞 𝙡𝙖 𝙧𝙚́𝙚́𝙘𝙧𝙞𝙩𝙪𝙧𝙚 𝙙𝙪 𝙘𝙝𝙖𝙥𝙞𝙩𝙧𝙚 𝟮 ! 𝙅'𝙚𝙨𝙥𝙚̀𝙧𝙚 𝙨𝙞𝙣𝙘𝙚̀𝙧𝙚𝙢𝙚𝙣𝙩 𝙦𝙪'𝙞𝙡 𝙫𝙤𝙪𝙨 𝙖 𝙥𝙡𝙪. 𝙉'𝙝𝙚́𝙨𝙞𝙩𝙚𝙯 𝙥𝙖𝙨 𝙖̀ 𝙢𝙚 𝙙𝙤𝙣𝙣𝙚𝙧 𝙫𝙤𝙩𝙧𝙚 𝙖𝙫𝙞𝙨, 𝙦𝙪𝙚 𝙘𝙚 𝙨𝙤𝙞𝙩 𝙨𝙪𝙧 𝙡𝙚 𝙨𝙩𝙮𝙡𝙚, 𝙡𝙚 𝙧𝙮𝙩𝙝𝙢𝙚 𝙤𝙪 𝙡𝙚𝙨 𝙥𝙚𝙧𝙨𝙤𝙣𝙣𝙖𝙜𝙚𝙨. 𝙑𝙤𝙨 𝙧𝙚𝙩𝙤𝙪𝙧𝙨 𝙢𝙚 𝙨𝙤𝙣𝙩 𝙥𝙧𝙚́𝙘𝙞𝙚𝙪𝙭 𝙥𝙤𝙪𝙧 𝙘𝙤𝙣𝙩𝙞𝙣𝙪𝙚𝙧 𝙖̀ 𝙢'𝙖𝙢𝙚́𝙡𝙞𝙤𝙧𝙚𝙧 𝙚𝙩 𝙧𝙚𝙣𝙙𝙧𝙚 𝙡'𝙝𝙞𝙨𝙩𝙤𝙞𝙧𝙚 𝙚𝙣𝙘𝙤𝙧𝙚 𝙥𝙡𝙪𝙨 𝙘𝙖𝙥𝙩𝙞𝙫𝙖𝙣𝙩𝙚. 𝙈𝙚𝙧𝙘𝙞 𝙙'𝙖𝙫𝙖𝙣𝙘𝙚 𝙥𝙤𝙪𝙧 𝙫𝙤𝙨 𝙞𝙢𝙥𝙧𝙚𝙨𝙨𝙞𝙤𝙣𝙨, 𝙟'𝙖𝙞 𝙝𝙖̂𝙩𝙚 𝙙𝙚 𝙨𝙖𝙫𝙤𝙞𝙧 𝙘𝙚 𝙦𝙪𝙚 𝙫𝙤𝙪𝙨 𝙚𝙣 𝙖𝙫𝙚𝙯 𝙥𝙚𝙣𝙨𝙚́ !

- Le texte en dessous date de 2021, j'avais envie de le laisser

𝙎𝙞𝙣𝙤𝙣 𝙟'𝙖𝙞 𝙟𝙪𝙨𝙩𝙚 𝙩𝙧𝙤𝙥 𝙝𝙖̂𝙩𝙚 𝙥𝙤𝙪𝙧 𝙙𝙚𝙢𝙖𝙞𝙣 𝙤𝙣 𝙖𝙪𝙧𝙖 𝙡𝙚𝙨 𝙥𝙧𝙚𝙢𝙞𝙚𝙧𝙨 𝙚́𝙥𝙞𝙨𝙤𝙙𝙚𝙨 𝙙𝙚 𝙒𝙖𝙣𝙙𝙖𝙑𝙞𝙨𝙞𝙤𝙣 ! 𝘿𝙚𝙥𝙪𝙞𝙨 𝙡𝙚 𝙩𝙚𝙢𝙥𝙨 𝙦𝙪'𝙤𝙣 𝙖𝙩𝙩𝙚𝙣𝙙 !
𝙌𝙪'𝙚𝙡𝙡𝙚 𝙨𝙤𝙣 𝙡𝙚𝙨 𝙛𝙞𝙡𝙢𝙨 𝙚𝙩 𝙨𝙚́𝙧𝙞𝙚𝙨 𝙦𝙪𝙚 𝙫𝙤𝙪𝙨 𝙖𝙩𝙩𝙚𝙣𝙙𝙞𝙚𝙯 𝙡𝙚 𝙥𝙡𝙪𝙨 ?
𝙋𝙤𝙪𝙧 𝙢𝙤𝙞 𝙘'𝙚𝙨𝙩 𝙗𝙞𝙚𝙣 𝙚́𝙫𝙞𝙙𝙚𝙢𝙢𝙚𝙣𝙩 𝙁𝙖𝙡𝙘𝙤𝙣 𝙖𝙣𝙙 𝙏𝙝𝙚 𝙒𝙞𝙣𝙩𝙚𝙧 𝙎𝙤𝙡𝙙𝙞𝙚𝙧, 𝙇𝙤𝙠𝙞 𝙚𝙩 𝙡𝙖 𝙨𝙚́𝙧𝙞𝙚 𝙨𝙪𝙧 𝙅𝙖𝙢𝙚𝙨 𝙍𝙝𝙤𝙙𝙚𝙨 !

-

𝙄𝙡 𝙨𝙚𝙧𝙖 𝙩𝙤𝙪𝙟𝙤𝙪𝙧𝙨 𝙙𝙖𝙣𝙨 𝙣𝙤𝙩𝙧𝙚 𝙘œ𝙪𝙧, 𝙦𝙪'𝙞𝙡 𝙧𝙚𝙥𝙤𝙨𝙚 𝙚𝙣 𝙥𝙖𝙞𝙭.











-Sarah

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