chapitre vingt-et-un

comme le chapitre dix-huit, j'en attends énormément de ce vingt-et-unième. j'espère qu'il vous plaira autant qu'il me transporte ! commentez à fond <3

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CE NE SONT PAS DIX JOURS QUI SONT PASSÉS, mais bien pratiquemment un mois loin de Londres depuis la dernière fois qu'ils se sont vus. Des obligations professionnelles de dernière minutes l'ont empêché de faire un aller-retour entre la présentation de la voiture et l'envol pour Bahreïn évidemment.

C'est surtout avec Crystal que Charles a échangé. Le monégasque sentait que la blonde n'était pas saine émotionnellement parlant et cet événement a semblé l'achever. Willow et lui ont tout de même bien discuté, et les discussions étaient toujours bienveillantes et douces, et le brun s'en contentait.

Malgré l'excitation du début de la saison de formule un, le jeune monégasque a été perturbé durant la totalité des tests hivernaux et du premier week-end de course tant attendu pourtant. C'est le lundi soir qu'il atterrit sur le sol anglais, sans compagnie de son entraîneur, qu'il a heureusement pu renvoyer sur la principauté afin de ne démarrer les entraînements que le jeudi matin, de bonne heure. Charles n'en peut plus de ses remarques indécentes qui le brûlent et le blessent profondément. Toutefois il ne parvient pas à se défaire de ses filets.

Les souvenirs de ses proches disparus martèlent son crâne et à la moindre pensée négative allant à l'encontre de son entraîneur, il culpabilise.

Les yeux rivés sur son téléphone, il appelle un taxi et indique l'adresse de l'immeuble qu'il connaît à présent par cœur. Willow commence à comprendre comment fonctionne une relation quelconque. Comme si sa nonchalance s'était envolée par magie, à cause de cet événement douloureux qui n'a pas quitté leurs esprits.

Charles se questionne énormément, pourquoi semble-t-il éprouver un amour pour cet être dont il a appris l'existence et le décès en une fraction de secondes ?

Comme déjà évoqué, il ne l'a jamais caché envers qui que ce soit, un de ses nombreux rêves est de construire sa vie de famille. Pas forcément si tôt, étant donné qu'il voyage les trois quarts de l'année et que la pression le consume à petits feux, pourtant le brun a l'impression d'être passé à côté d'une opportunité. Il ne peut même pas se blâmer pour cet événement puisqu'il n'est même pas coupable, et Charles pense que c'est mille fois pire d'éprouver un sentiment d'impuissance, plutôt que de la culpabilité. Perdu dans ses songes sombres, le conducteur doit s'y prendre à deux fois afin de quémander l'argent au monégasque qui le paie finalement avant de sortir du véhicule.

Sa casquette vissée sur la tête, il pénètre dans le bâtiment après y avoir été autorisé par la blonde. Le pilote appréhende de la revoir. Ils se sont quittés de manière brutale la fois précédente et depuis, il a l'impression que tout a changé entre eux. Comme si leur relation avait sans le vouloir évolué, due à cette fausse couche. L'ascenseur met du temps à arriver. C'en devient une habitude cependant aujourd'hui, le brun s'en soulage. Cela lui permet de préparer un semblant de discours à deux balles avant de confronter la jeune femme dont il ne connaît aucunement l'état, mis à part à travers les messages de Crystal.

Les coups à la porte résonnent dans le couloir et Charles patiente, les mains se crispant sur la lanière du sac qu'il tient fermement. Il ne sait comment réagir en apercevant la silhouette de la blonde se dessiner devant lui. Et le moins que l'on puisse dire, est qu'il ne s'attendait pas à ce qu'elle fonde automatiquement sur ses lèvres comme toutes les autres fois où ils se sont retrouvés ici. Dans le feu de l'action, le monégasque s'abandonne au goût amer de ses lèvres sentant le tabac alors que sans plus attendre, Willow le guide jusque la chambre.

C'est lorsque ses mains s'attardent sur sa ceinture que le pilote prend conscience de la situation. Avec délicatesse, il repousse la blonde qui, étonnée, transperce son regard de ses prunelles sombres.

— On n'a pas besoin de ça pour le moment.

— Mais... c'est ce qu'on fait depuis des mois maintenant.

— Je ne peux pas, ça m'est inconcevable de prétendre que rien ne s'est passé il y a trois semaines Willow, nous devons en parler, je ne veux pas coucher avec toi et me barrer comme un voleur, on ne mérite pas ça.

La jeune femme quitte précipitamment la pièce, frustrée. Non pas par le fait qu'il ait refusé, mais bien par le fait que cette discussion qu'elle souhaitait tout particulièrement éviter est en train de se dérouler. Et elle déteste ça. Cela fait des semaines que ses sentiments se bousculent dans son crâne et que la bombe à retardement est sur le point d'exploser. Ce n'est plus qu'une question de minutes à présent, avant que l'orage ne gronde dans le ciel londonien, et dans cet appartement.

Comme à son habitude, son paquet de cigarettes devient son meilleur ami lorsqu'elle s'éclipse sur la terrasse. Inhaler cette substance dangereuse pour la santé est une nécessité pour son bien-être.

Les souvenirs des propos de la sage-femme lui reviennent en tête. Peut-être qu'elle a tué son embryon en continuant de fumer de manière excessive tous les jours. Ajouter une nouvelle mort sur la liste n'était pas dans ses résolutions pour la nouvelle année. Ses membres dans leur entièreté tremblent alors que l'air anglais est doux. Ce n'est pas le froid qui l'accable, c'est ce rude mélange d'angoisse et de souffrance.

Sa tête se retrouve plaquée contre ses genoux et Willow n'a même plus la force d'inhaler la fumée brûlant ses poumons. Sa concentration est extrême afin de ne pas laisser ses émotions la submerger. Surtout pas devant le monégasque, qui évidemment, la retrouve à l'extérieur comme à chaque fois. Cette scène résume leur quotidien. Les messages de la blonde l'ont inquiété ces derniers jours, à le supplier de rentrer le plus rapidement possible, demander des nouvelles toutes les deux heures et lui demander de rester au téléphone des heures avec elle, bien que le principal moyen de communication lors de ces appels téléphoniques était tout simplement le silence.

Le silence amer les accablant.

Le silence amer du monde, sur eux, s'écroulant.

Charles s'accroupit et pose ses mains sur les genoux de Willow, forcée de relever son regard croisant obligatoirement celui du brun.

Et c'est le déluge. Les défenses qui cèdent.

Les sanglots murent le silence et le monégasque est tellement bouleversé par cette explosion qu'il met de longues secondes à réagir, avant de l'étreindre avec puissance puisqu'il ne sait pas guérir les maux par les mots. Sa tête se niche dans son cou et le brun ressent des frissons parcourant la totalité de son corps, jusque son échine. Durant un temps ils restent ainsi, Charles écoutant, impuissant, les pleurs de Willow s'accentuer avant de finir par diminuer pour son plus grand soulagement. Ses sanglots la font trembler et elle ne sait si elle pourra prononcer un mot en fixant de son regard sombre les prunelles claires du pilote.

— Il n'y a pas que la fausse couche, pas vrai ?

Willow se pince les lèvres avant de secouer momentanément la tête. Comment trouver ses mots parmi tous ces maux qui la torturent depuis plus d'un an...

— Est-ce que tu veux en parler ? J'ai tout mon temps, je ne te lâcherai pas. il appuie ses propos en glissant sa main dans la sienne, comme dans cette salle d'échographie trois semaines plus tôt.

— Je les ai tué...

— On a déjà parlé de ça, ce n'est en aucun de ta faute et-

— Je ne te parle pas de la fausse couche Charles. Je te parle de ma sœur et de son enfant.

Le monégasque se tait et attend. Attend une explication impatiemment, afin de savoir ce qui l'amène à penser de cette manière, alors que du côté de la jeune femme, les souvenirs se bousculent à la porte de son esprit.

flashback.

Il fait nuit noire dans les rues londoniennes. Le tonnerre gronde dans le ciel et malgré cette tempête frappant le Royaume-Uni, Willow et ses amis se sont empressés de sortir faire la fête, comme chaque week-end. Ils ont l'argent et leurs parents cèdent à tous leurs caprices, bien que cela fasse un bon moment qu'ils sont majeurs. Cette nuit-là, la blonde a bu plus que de raison. Ce genre de moment où, sans le vouloir, tu franchis la barrière entre la sobriété et l'état d'ébriété violent. La jeune femme ne parvenait même plus à aligner trois pas alors que la sécurité de la boîte de nuit la mettait dehors, à cause de son état préoccupant. Ses amis, trop occupés à roder autour d'inconnus dans la discothèque, n'ont pas remarqué son absence.

Dans un geste de lucidité, et sous les regards des videurs veillant tout de même à ce qu'elle ne se mette pas en danger, elle appelle le dernier contact dans son téléphone. Sa sœur, Taylor. Qui décroche au bout de quatre sonneries pour son plus grand soulagement. Sa voix endormie la fait rire démesurément et l'aînée comprend qu'aujourd'hui, elle a légèrement abusé. La plus âgée ne lui en veut pas, quelques années plus tôt, elle a fait les mêmes erreurs, voire pires, et elle préfère que cela soit elle qui vienne la chercher plutôt que des parents trop énervés.

En quelques minutes à peine, Taylor se gare devant la discothèque, prenant le relais des hommes de la sécurité. Elle installe sa petite sœur à bord du véhicule telle une enfant qui n'est pas en mesure de s'occuper d'elle-même. Sa bouche pâteuse l'empêche de la remercier décemment et l'aînée démarre, direction l'appartement qu'elle partage avec son fiancé Mason.

— On dirait bien que tu as franchi tes limites ce soir, Wills'.

— Hmm... c'était involontaire.

— Le prochaine fois, tu appelleras Mason, j'entre dans mon sixième mois et ça va devenir trop compliqué de conduire.

— Je te promets. Taylor ?

— Oui ?

— Tu pourras donner comme deuxième prénom 'Willow' à ta fille ? Pour me faire honneur.

— Je ne veux pas qu'elle ait à supporter ce fardeau toute sa vie, elle rit en s'arrêtant au feu rouge du carrefour. Mais tu seras tata Wills', pour toujours.

— Je suis si insupportable ?

— Tu n'as pas idée. Mais on t'aime comme ça, que veux-tu.

Taylor n'a pas remarqué la voiture folle grillant le feu rouge à l'intersection. Willow se souviendra de brefs flash à la suite de cette conversation. Un impact puissant, le véhicule faisant des tonneaux avant de s'encastrer contre un arbre posté dans l'allée. Willow se souviendra de ces murmures suppliants alors que le sang dégoulinait de la tempe de sa sœur. Willow se souviendra de ce brasier dans lequel elle a été prisonnière. Willow se souviendra des gyrophares parvenant difficilement à ses oreilles bourdonnantes, tant le choc était violent. Willow se souviendra de la douleur vive provoquée par le feu brûlant son bras gauche. Puis Willow se souviendra vaguement des ambulanciers l'extirpant de ce cauchemar afin de l'installer sur un brancard, avant de fermer ses yeux marqués par l'épuisement.

Le lendemain, Willow s'est réveillée complètement patraque. Les murs blancs de l'hôpital l'aveuglaient et les bip sonores lui brisaient les tympans. Une fois consciente de l'endroit dans lequel elle se trouvait, la blonde fut surprise d'apercevoir ses parents, les joues inondées de larmes. À sa connaissance, jamais ils n'avaient pleuré. Le médecin l'avait salué brièvement avant d'énumérer la liste des conséquences de cet incident.

Trois côtes cassées, deux autres fêlées.
Des égratignures superficielles sur tout son visage.
Une entaille béante dans son ventre causée par un débris de verre s'étant planté dans celui-ci.
Une fracture du poignet droit et de la cheville gauche.
Quatre-vingt dix pourcent de son bras gauche brûlé au troisième degré.

Pourtant, cette énonciation lui parassaît anodine, puisqu'une seule pensée a traversé à ce moment son esprit.

— Où est Taylor ?

Son regard perdu et épuisé a croisé le regard navré du médecin qui, lentement, s'est tourné vers les parents de la jeune femme. Harry s'est levé d'un air grave et a déposé un baiser sur le front de sa fille unique.

— Elle est partie chérie, est-il parvenu à articuler alors que les sanglots de la mère ont redoublé dans la pièce.

Puis son monde s'est arrêté. La Terre a subitement cessé durant un temps sa rotation. Willow a d'abord ressenti le vide se créant dans son cœur. Puis le vide s'est propagé dans l'entièreté de son corps. Comme si on lui retirait des membres à vif, sans anesthésie. Impossible de prononcer un mot, ses cordes vocales semblaient ne pas vouloir coopérer. Willow n'a pas tout de suite réalisé l'ampleur de ces quatre mots qui, aujourd'hui pourtant, résonnent toujours dans un esprit lorsqu'elle se remémore cette nuit fatale.

L'annonce du décès du conducteur de l'autre véhicule, ayant consommé des stupéfiants et de l'alcool, n'a pas soulagé l'immense douleur de la blonde.

Le vingt-six novembre, a débuté le premier jour du reste de sa vie. Une vie condamnée à l'obscurité et la culpabilité.

fin du flashback.

— Taylor était le rayon de soleil de nos vies, la fierté de nos parents et elle attendait un enfant avec son fiancé. Cette nuit-là en la suppliant de venir me chercher, je l'ai involontairement condamnée. 

— Willow...

— Pas une seule seconde ne passe sans que je ne pense à elle et que j'espère secrètement prendre sa place, pourquoi j'ai survécu et pas elle, pourquoi ?! le ton de sa voix monte démesurément.

— Je comprends la situation. Je te comprends et je vais t'aider à surmonter ça, d'accord ?

— Non tu ne peux pas comprendre ce que ça fait de perdre une moitié de toi et de détruire une famille, Charles  !

Ces paroles le font froncer des sourcils spontanément. Ces propos l'ont blessé plus que de raison, elle qui ne connaît pas son passif et pourtant, il ne peut s'empêcher de reculer de quelques pas sous le regard interrogateur de la jeune femme, qui ne comprend aucunement sa réaction. Ses lèvres se mettent à trembler et sans qu'il ne puisse le contrôler, des larmes se forment aux coins de ses yeux qu'il essuie avec amertume. Si, il la comprend, plus que n'importe qui.

— J'ai perdu mon mentor, mon parrain qui m'a aidé à atteindre mon rêve. J'ai perdu mon père deux ans plus tard, je te laisse imaginer la douleur qui m'a traversé en apprenant la nouvelle. Puis deux ans plus tard encore, j'ai perdu un ami d'enfance avec qui j'ai partagé des moments inoubliables. Mon entraîneur me rappelle tous les jours que moi je suis encore en vie, pas méritant, alors qu'eux sont six pieds sous terre. Alors ne me dis plus jamais, il insiste sur ce mot, jamais, que je ne suis pas en mesure de comprendre un millième de ce que tu ressens Willow. Parce que je te comprends mieux que quiconque.

La blonde pince ses lèvres et quitte sa chaise afin de faire le premier pas vers le monégasque qui s'était nettement reculé. Cette étreinte avancée par la jeune femme est douce, et les membres crispés du brun s'apaisent lentement, comme si ce câlin était le remède à tous les maux. Ils se trouvent tous deux ridicules, à pleurer à chaudes larmes dans les bras l'un de l'autre. Mais peut-être est-ce tout aussi bien la meilleure thérapie qui puisse exister. Tendrement, elle murmure des excuses que le pilote accepte en resserrant ses bras autour de sa taille.

— Tu n'es pas responsable de la mort de ta sœur, le conducteur était en faute.

— Si je ne l'avais pas appelé...

— On refait le monde avec des si. On regrette des choix, parfois. Mais on ne peut pas changer le passé et c'est pour ça qu'il faut avancer. Je suis certain que tu étais la plus grande fierté de ta sœur, Willow. Et cette nuit-là, elle préférait venir te chercher plutôt que tu ne risques ta vie, seule, dans la rue.

— Comment est-ce qu'ils s'appelaient ? demande-t-elle, coupant court à cette partie de la conversation.

— Qui ?

— Tes proches.

— Jules, Hervé, et Anthoine, il sourit en pensant à eux. Mon parrain, mon père et mon ami d'enfance.

— Je pense que ton entraîneur te reproche d'être encore en vie parce que lui-même a mal vécu ces décès et trouver un bouc émissaire est d'une facilité sans nom, plutôt que de suivre une thérapie. Ma mère tient des propos similaires. 

— Je suis heureux que tu te sois dévoilée Willow.

— Comment est-ce que tu as surmonté ces épreuves Charles ?

— On ne les surmonte pas, on vit avec. Parfois on ressent un vide, que l'on peine à combler. Souvent on culpabilise de ne pas penser à eux, de ne pas pleurer assez. Un jour la douleur s'arrête, et les souvenirs joyeux restent.

— Je commence à ne plus me rappeler du son de sa voix...

— Ça m'arrive aussi, quand ça fait un moment que je n'ai pas entendu de vidéos dans lesquelles ils parlent. Mais je n'ai pas envie de regarder ces vidéos. Je les laisse derrière moi.

Ses prunelles sombres se fixent dans celles du monégasque qui l'observe intensément. Ses sens en alerte, elle ne sait plus où se mettre.

— Merci.

Et Charles sourit.

Jamais il n'avait entendu un aussi sincère remerciement.

— Maintenant j'ai compris pourquoi tu étais si renfermée et nonchalante, murmure-t-il à son oreille.

Cette remarque arrache un rire à la jeune femme, et le monégasque pourrait vendre son âme au diable afin d'entendre ce rire cristallin de nouveau. Cette communication était si importante et de par cette discussion, il se sent encore plus lié à elle qu'auparavant. Doucement, ses mains se glissent sur ses joues et ses lèvres viennent se poser sur son front. Willow agrippe délicatement ses poignets en fermant les yeux face à cet acte rempli de tendresse, que jamais elle n'avait connu.

Étre née dans un milieu comme le sien l'a empêché de vivre des relations saine emplies d'amour. Ce coup de foudre, elle le cherche toujours. Sans savoir que devant ses yeux, la tempête s'est déchaînée pour elle.

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hey, énormément d'informations dans ce chapitre, on voit vraiment les deux protagonistes qui se dévoilent et qui déballent vraiment tout dans cette conversation ! j'espère que ça vous a plus <3

maintenant on sait ce qui s'est réellement passé pour taylor, malheureusement ça arrive énormément... ne prenez pas le volant après avoir bu, ou consommé de la drogue !

prenez soin de vous et rendez-vous jeudi pour un chapitre encore... cataclysmique :)

-alcools

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