Le jour se levait et j'allais enfin sortir, respirer l'air extérieur. j'en rêve depuis maintenant un an, je rêve de toi aussi. Je n'ai pas arrêté de penser à nos retrouvailles, car toi tu savais que j'étais innocent, je savais que tu savais tout.

Mais surtout que tu m'attendais devant le bâtiment.

Mais quelle fut ma surprise quand je ne vis personne devant, j'étais seul sous la pluie. Alors tu étais allé de leur côté, tu avais arrêté de me défendre ?

K'avais l'impression de me faire tabasser pas les gouttes, elle me faisait l'impression de me faire cribler de balle. À quoi je m'attendais sérieusement ? À ce que tu te trouves devant la grande grille, et que tu m'embrasses en me disant je t'aime ?

Oui, je m'attendais à ça, j'ai du me faire le scénario de nos retrouvailles des milliers de fois.

Tu savais tout, ne me dis pas que tu as décidé de fermer les yeux sur la vérité ?

Mais peu importe tout compte fait, tu m'as bien roulé Nanami Kento, félicitations. Mais maintenant, je suis libre, et c'est tout ce qui compte, je n'ai plus ces horribles menottes aux poignets. On m'a rendu mon téléphone, je ne l'ai pas encore allumé.

Si je le fais je trouverai peut-être des appels manqués de toi, des messages, ou rien. Oui, il n'y avait rien de toi, alors c'est vraiment terminé.

Je me sentais mourir, si j'ai survécu pendant un an, c'est bien en pensant à toi, en me disant que je ne pouvais pas t'abandonner.

Nanami qu'est-ce que tu as bien pu faire à mon coeur ?

Je refoulai quelques larmes, ou pas, il me manque bordel.

— « Alec ? »

Cette voix, celle qui me fait voyager. Donc il ne m'aurait pas abandonné ? Je me suis trompé, oui il n'est pas comme ça, qu'est-ce que j'imaginais moi ?

Je me retournai vers l'homme qui m'avait appelé, et je découvris avec effroi son corps mutilé.

— « Nanami ? »

— « Tu es enfin libéré, pardon de mon retard. »

Il se rapprocha de moi et me serra dans ses bras brûlés, je fondis en larme dans son cou abîmé.

Entre quatre sanglots j'arrivai à lui dire,

— « Que t'est-il arrivé ? »

mais avant de me répondre il fonça sur mes lèvres, les baisers charnelles m'avaient tellement manqué, depuis combien de temps je n'y avais plus droit ?

— « Un accident. »

— « J'aurais du être là. »

— « Ne te sens pas responsable de quelque chose que tu ne contrôles pas. »

— « Pardon Nanami, pardon pour tout. »

Et c'est dans ses bras que mon coeur s'est enflammé.