En y repensant, je ne te connaissais pas, on a jamais vraiment parlé tous les deux, on était ensemble, on faisait seulement acte de présence. Aux soirées, à la maison, parfois je me demandais ce que c'était cette relation.

Tout le monde a toujours voulu nous voir ensemble, et on s'est dit pourquoi pas. Mais on est vite devenu le couple parfait, aux yeux des autres. Mais en fait il n'y avait pas tellement de relation.

Et je ne sais même pas ce que j'en pense, est-ce que j'ai mal ?

Nous ne représentons rien de spécial, nous sommes là pour faire beau. Chacun dans son coin, et si je voulais tester quelque chose. Et si je l'appelais, pour une fois, faisant résonner son prénom dans l'appartement, et si je le faisais.

— « Nanami. »

Combien de fois ai-je dit ce prénom ? c'est sûrement une première. Il y a eu écho, dans cet appartement vide, ou aucun bruit n'est entendu. Il y fait toujours silence, à croire que nous sommes muets.

— « Oui ? »

Je ne m'y attendais pas, je pensais que tu allais ignorer ce geste ridicule, mais à la place tu as baissé ton livre et tu m'as regardé depuis le canapé.

— « Oh rien, je voulais juste entendre ta voix. »

Ce n'est pas si faux, je ne l'ai pas beaucoup entendu, mais elle est si belle, si douce. Tu as baissé tes lunettes et tu m'as regardé avec un air mitigé.

J'avais rougis, c'était étrange comme sensation, je la découvrais, tout seul.

— « Tu peux l'entendre tous les jours si tu le veux. »

J'en été presque tombé, tu avais remonté tes lunettes et reprit ta lecture, ta voix me rendait fou, je voulais l'entendre tout le temps. Et je ne sais pas ce qui m'a prit, mais je voulais te connaître, être avec toi, dans la même pièce, proche. Je veux réussir à entendre ta respiration.

Et je m'étais installé à côté de toi, la tête sur ton épaule, et tu n'avais rien dit, tu t'étais contenté de continuer à lire. Et j'ai aimé ça, ce contact discret.

— « Je peux t'embrasser Nanami ? »

— « Pourquoi tu ne pourrais pas ? »

Et j'avais posé mes lèvres sur les tiennes, elles étaient,..., sèches. Et je les ai mordu, c'était amusant de voir ta tête perdue. Ta langue était chaude, et contre la mienne, elle était humide.

Je n'avais jamais fait de valse, et encore moins avec ma langue.

— « Embrasse moi quand tu voudras, embrasse moi. quand tu voudras embrasse moi, quand tu voudras. »