𝑪𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 8

𝑨𝒔𝒌 𝒕𝒉𝒆 𝑭𝒐𝒓𝒈𝒊𝒗𝒆𝒏𝒆𝒔𝒔

"Rien ne vaut la recherche quand on veut trouver quelque chose"

Bilbo le Hobbit - J.R.R Tolkien

La phrase d'Izuku venait de jeter un froid dans la pièce. Les deux autres élèves le regardaient abasourdi par ce qu'il venait de dire avant de prendre un regard plus sérieux. Après cette phrase ils souhaitaient en savoir plus, ils ne connaissaient pas les enjeux mais ils savaient que le Gryffondor n'aurait pas sorti ça juste pour plaisanter.

L'intensité du regard de ses camarades mit mal à l'aise le garçon aux taches de rougeurs et ce dernier baissa la tête pour ne plus avoir à les confronter. Tout en jouant avec ses doigts, il se mit à bafouiller :

- Je n'en suis pas très sûr... C'est juste que j'avais entendu une conversation la dernière fois, dans les couloirs... (Il prit une grande inspiration avant de continuer). La mort du Poufsouffle, ça ne serait en réalité pas un accident.

- Qu'est ce que tu as entendu exactement ? questionna Bakugo désormais pendu à ses lèvres.

- J'avais des doutes au début mais plus je me repasse la scène, plus les phrases tournent et deviennent claires dans mon esprit. Ils ont parlé de "ça", le seul indice que j'ai pour comprendre c'est que c'est suffisamment puissant pour consumer une âme.

- C'est pour ça que tu as passé tant de temps à la bibliothèque ?

La question de Shoto tenait plus de l'affirmation qu'autre chose. Il comprenait maintenant le comportement étrange de son ami ces dernières semaines. Le jeune apprenti hocha la tête avant de reprendre :

- C'est bien cela... cependant, je n'ai rien trouvé malgré toutes les œuvres que j'ai consultées. Je commençais même à me dire que je m'étais fait des films, jusqu'à...

- Jusqu'à hier soir où un Noumu nous a attaqué, termina Katsuki le ton dur.

Il réfléchissait silencieusement à tout ce que venait de dire le Gryffondor, il analysait le moindre indice, la moindre piste qu'il pourrait suivre mais rien ne lui venait en tête. Étrangement l'idée de remettre en doute, les paroles du vert ne lui vint même pas à l'esprit, il ne savait pas pourquoi mais bien que ce sourire stupide et niais l'énervait au plus au point, il savait qu'il pouvait lui faire confiance. Il n'était pas du genre à mentir sur un sujet aussi grave.

- On va t'aider. La voix de Shoto mit fin aux flux de pensées de l'allité. Il avait raison, plutôt que se prendre la tête, le plus efficace serait de rechercher ce qui se passait au sein de l'école.

- On va enquêter sur l'accident de l'élève pour savoir comment il a pu être entraîné là dedans !

Izuku et Shoto ne purent qu'accepter ce point de départ. L'enquête venait de commencer et une chose était sûre, c'est qu'il ne s'arrêterait pas tant qu'il n'aurait pas compris ce qui se cachait réellement derrière tous ces malheurs.

⋅.˳˳.⋅ॱ˙˙ॱ⋅.˳˳.⋅ॱ˙˙ॱᐧ.˳˳.⋅

Deux semaines s'étaient passées depuis le début des recherches, et plus ils en apprenaient sur Sen Kaibara, plus ils voulaient mettre fin à cette histoire. Izuku se souvenait parfaitement que les deux professeurs avaient parlé de l'harcèlement de l'élève mais à aucun moment, il ne se serait imaginé que cela le plongerait dans une telle horreur.

Il avait d'abord été perturbé que quasiment personne dans sa maison ne semblait le connaître, juste de loin ou de nom, le décrivant comme une personne distante qui ne souriait jamais. Même Kirishima qui tentait de se rapprocher de tout le monde ne pouvait donner aucune information sur lui.

Ce fut un seulement par hasard, alors que Katsuki interrogeait pour une enième fois le Poufsouffle qu'une jeune femme aux cheveux blonds avec des cornes sur la tête s'approcha d'eux et se mit à discuter du mort. Cette dernière, bien que très timide et réservée, leur raconta tout ce qu'elle savait. Comment la flamme qui brûlait autrefois dans les yeux de son ami avait disparu au fur et à mesure des jours en même temps que leur amitié. Elle avait essayé de se rapprocher de lui, de discuter du problème mais il l'avait toujours repoussé, jusqu'au jour où il avait complètement arrêté de lui répondre. Elle savait que Sen était un élève harcelé, cependant jamais elle n'avait pris le temps d'aller en parler aux professeurs et elle le regrettait amèrement désormais.

Il n'était plus là.

Kastuki lui retenait tant bien que mal sa haine devant cette révélation, comment cette personne qui se présentait comme son amie avait pu le laisser tomber dans une telle situation ? Lui tendre la main ou prévenir un professeur était-il si compliqué ? Il ne s'agissait que d'un geste, un simple geste qui aurait pu changer tout le cours de l'histoire. Mais non ! Encore une fois la nature humaine et son égoïsme était ressortie. Alors qu'il serrait la machoire aussi fort que possible pour ne pas agresser la jeune femme, cette dernière lui appris enfin une chose utile à leur recherche : le nom du sort qu'il avait hurlé.

𝑪𝒓𝒆𝒎𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏𝒆𝒎

La zoofosi n'avait pas pu se résoudre à le prononcer de peur des répercussions qu'il pourrait avoir sur elle, elle avait cependant accepté de l'écrire sur un petit bout de papier avant de tirer sa révérence et de partir rejoindre son groupe d'amies qui l'attendait plus loin. Sans perdre un instant, Katsuki rangea le bout de papier dans un pli de sa robe de sorcier avant d'aller compter à ses comparses ce qu'il venait d'apprendre, laissant le pauvre Kirishima en plan, ne comprenant absolument pas ce qui venait de se passer.

En apprenant toute l'histoire, les deux autres garçons avaient serré les poings en pensant au combien il était injuste qu'un être subisse de telles brimades; ils ne connaissaient guère le nom des harceleurs mais ils espéraient juste que ces derniers se feraient juger de leur action.

Dès le lendemain de la découverte, Izuku était partie mettre une fleur, une simple tulipe blanche sans aucune impureté, qu'il était allée cueillir dans un des innombrables parterre qui bordait le château, contre un arbre limitrophe à la forêt interdite. Il savait qu'en la positionnant ici personne ne viendrait la piétiner ou la voler. Avant de partir, il prit le temps de contempler le ciel, autrefois bleu, ce dernier commençait à s'obscurcir, se couvrant de nuages aux proportions difformes. A demi mot il prononça une simple phrase :

- Moi, je ne t'oublie pas.

Il retrouva ses camarades à la bibliothèque, le nouvel et réel indice qu'ils avaient ne leur avait toujours pas permis de savoir de quel mal il en retournait. Encore trop de possibilités, trop de livres qu'ils n'avaient pas encore lu. Les recherches prenaient la plupart de leur temps libre, délaissant même leurs devoirs ou leurs amis, ce qui commençait également à les inquiéter.

Les autres élèves regardaient ce petit groupe d'un œil curieux, c'était la première fois qu'un Gryffondor, un Serdaigle et un Serpentard semblaient aussi proches, malgré les cris de Kastuki qui perdait de plus en plus patience.

Les jours passaient mais rien n'avançait, le groupe commençait même à perdre espoir. Et si tout cela n'était qu'une folie de leur part ? et si Sen était réellement mort à cause d'une fausse manipulation ? Ils ne savaient pas par ou commencer et continuaient éternellement à lire les mêmes phrases des mêmes livres de la bibliothèque de Poudlard. Comment prouver qu'un mal terrible s'abattait sur leur école, quand le seul indice n'était qu'un mot ? Malgré leurs doutes, ils continuèrent leurs recherches. Ils savaient qu'ils étaient proches d'une grosse révélation qui pourrait changer leur vie et qui pourraient répondre à toutes leurs questions. Juste encore un peu de patience, ils étaient à deux doigts de comprendre, ils ne leurs manquaient plus qu'un élément.

Même All Might demeurait silencieux, comme si jamais rien n'était arrivé, aucun d'entre eux n'avait eu de nouvelle depuis l'attaque de Noumu. Il voyait juste leur directeur au loin dans sa robe de sorcier trop serré, discuter avec des professeurs avant de disparaître dans un couloir adjacent.

𝑪𝒓𝒆𝒎𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏𝒆𝒎

Une simple formule qui n'était mentionnée dans aucun des livres qu'ils avaient pu lire pour le moment.

Un soir, après le repas et pendant le temps libre qui était accordé aux élèves, Senro vint les chercher d'urgence à leur table de bibliothèque :

- Les gars, il faut que vous veniez ! Il y a une réunion d'urgence dans la grande salle.

Les trois élèves se regardèrent surpris par cette annonce avant que Shoto ne prennent la parole :

- Tu sais ce qu'il se passe ?

- Pas du tout, les préfets sont en train de compter les élèves, on doit tous se regrouper. Je crois que All Might va faire un discours.

Cette phrase donna un électrochoc au groupe qui se leva d'un bond. Aucun d'entre eux ne savait ce qui allait se dire mais la simple mention de leur directeur les incita à suivre leur camarade sans la moindre question.

Dans les couloirs, des embouteillages se créaient, tous les apprentis de toutes les années semblaient être convoqués à la réunion. Collés les uns aux autres, tous finirent par rentrer et à trouver une chaise dans la salle aménagée pour l'occasion. All Might siégeait déjà derrière le pupitre de bois et regardait de toute sa grandeur ses protégés. Son visage fermé montrait que quelque chose l'agaçait, tous avaient compris qu'il ne fallait plus parler alors sans se concerter et dès que la porte fut passée les élèves s'étaient tu, un à un, augmentant la tension déjà plus que palpable dans la grande salle. L'attente durait encore dix minutes, le temps que les retardataires puissent se trouver une place et s'installer dans le rang prévu pour leur maison. Seuls les préfets étaient debout, comptant les présents de leur maison.

Izuku put voir Mirio lever un pouce en direction du proviseur pour lui signaler que tout le monde était là, signe très vite repris par Keigo Takami et par Kai Chisaki le préfet des Serpentard. Seul le préfet des Poufsouffle ne fit aucun signe, recomptant sans cesse sur ses doigts le nombre de ses camarades qui se trouvaient devant lui. Voyant que quelque chose n'allait pas, se fût PresentMic qui vint s'entretenir avec lui.

- Alors ? Vous êtes combien ?

- Je crois qu'il manque Yo... continua à regarder incertain la foule devant lui le pauvre Poufsouffle.

- Il est parti aux toilettes rapidement, il nous rejoint, répondit alors tout naturellement une de ses camarades aux cheveux blonds coiffés en deux couettes.

Cette soudaine remarque donna le sourire aux élèves de Poufsouffle et certains pouffèrent de rire, tandis que le professeur soupira.

- Toujours en train de se faire remarquer celui-là. Je viens le chercher avec vous mademoiselle Nakagame.

Il fit signe à All Might de commencer le discours tandis qu'il partait en compagnie de la jeune élève à la recherche de leur camarade. Izuku ne connaissait pas ce Yo mais ce dernier semblait faire grande impression à l'ensemble de sa maison et de ses professeurs. Sûrement un bon vivant comme il en avait dans la Maison Poufsouffle. Il n'eut cependant pas le temps de continuer ses réflexions que le directeur s'éclaircit la gorge avant de commencer son discours.

- Chers élèves de Poudlard, l'heure est grave ! Nous avons tenu à vous réunir aujourd'hui pour vous faire part de maux qui touchent actuellement notre école, nous sommes attaqués. (Certains élèves glapirent à cette annonce, ne s'attendant pas à une telle nouvelle.) Au début d'année, nous avons perdu un élève, Sen Keibara, ce dernier a bien été victime du mauvais usage de la magie noire, mais je ne vous ais pas tout raconté. Malheureusement, au vu des récents évènements et de nouvelles qui me sont parvenues pas plus tard que cet après-midi, il est de mon devoir de vous raconter les réels évènements. Votre camarade a trouvé, un des manuscrits maudits qui hantent le monde des sorciers.

All Might marqua une pause pour voir l'état des élèves face aux révélations. Ces derniers étaient choqués, de tels annonces étaient difficiles à entendre, à comprendre pour de jeunes apprentis, mais le directeur n'avait pas le choix. Ils devaient protéger cette nouvelle génération de sorciers, ils devaient faire quelque chose pour les éloigner du Mal. La seule solution qui se présentait à lui était de leur avouer, surtout après la lettre qu'il avait reçue. Il ne pouvait pas rester les bras croisés à attendre une prochaine victime dans son école. c'était de sa responsabilité.

Le directeur respira un grand coup pour continuer son discours et au moment où un nouveau mot allait quitter sa bouche un tremblement se fit ressentir dans toutes l'école, déstabilisant les personnes restées debout et faisant crier de terreur les élèves. La secousse se termina quelques secondes plus tard et sans laisser le moindre répit ou temps pour reprendre ses esprits un cris glaçant résonna dans les couloirs du château.

𝑹𝒆𝒔𝒔𝒆𝒏𝒔 𝒍𝒆𝒔 é𝒍é𝒎𝒆𝒏𝒕𝒔 𝒆𝒕 𝒕𝒖 𝒅𝒆𝒗𝒊𝒆𝒏𝒅𝒓𝒂𝒔 𝒍𝒆 𝒑𝒍𝒖𝒔 𝒑𝒖𝒊𝒔𝒔𝒂𝒏𝒕.

𝑵𝒖𝒍 𝒏𝒆 𝒑𝒐𝒖𝒓𝒓𝒂 𝒂𝒓𝒓ê𝒕𝒆𝒓 𝒕𝒂 𝒅𝒆𝒔𝒕𝒊𝒏é𝒆, 𝒖𝒏𝒆 𝒇𝒐𝒊𝒔 𝒍𝒂 𝒍𝒆𝒄𝒕𝒖𝒓𝒆 𝒄𝒐𝒎𝒎𝒆𝒏𝒄é𝒆.

𝑨𝒍𝒐𝒓𝒔 𝒑𝒍𝒐𝒏𝒈𝒆 𝒕𝒐𝒊 𝒅𝒂𝒏𝒔 𝒍'𝒐𝒖𝒃𝒍𝒊 𝒆𝒕 𝒑𝒂𝒚𝒆 𝒕𝒐𝒏 𝒐𝒓𝒈𝒖𝒆𝒊𝒍 𝒅𝒆 𝒕𝒂 𝒗𝒊𝒆.

⋅.˳˳.⋅ॱ˙˙ॱ⋅.˳˳.⋅ॱ˙˙ॱᐧ.˳˳.⋅

𝑰 𝒄𝒂𝒏 𝒉𝒆𝒂𝒓 𝒚𝒐𝒖, 𝒃𝒖𝒕 𝑰 𝒘𝒐𝒏'𝒕

𝑺𝒐𝒎𝒆 𝒍𝒐𝒐𝒌 𝒇𝒐𝒓 𝒕𝒓𝒐𝒖𝒃𝒍𝒆

𝑾𝒉𝒊𝒍𝒆 𝒐𝒕𝒉𝒆𝒓𝒔 𝒅𝒐𝒏'𝒕

𝑻𝒉𝒆𝒓𝒆'𝒔 𝒂 𝒕𝒉𝒐𝒖𝒔𝒂𝒏𝒅 𝒓𝒆𝒂𝒔𝒐𝒏𝒔

𝑰 𝒔𝒉𝒐𝒖𝒍𝒅 𝒈𝒐 𝒂𝒃𝒐𝒖𝒕 𝒎𝒚 𝒅𝒂𝒚

𝑨𝒏𝒅 𝒊𝒈𝒏𝒐𝒓𝒆 𝒚𝒐𝒖𝒓 𝒘𝒉𝒊𝒔𝒑𝒆𝒓𝒔

𝑾𝒉𝒊𝒄𝒉 𝑰 𝒘𝒊𝒔𝒉 𝒘𝒐𝒖𝒍𝒅 𝒈𝒐 𝒂𝒘𝒂𝒚, 𝒐𝒉, 𝒐𝒉-𝒐𝒉

⋅.˳˳.⋅ॱ˙˙ॱ⋅.˳˳.⋅ॱ˙˙ॱᐧ.˳˳.⋅

C'est avec un peu de retard que je poste ce chapitre. J'ai du gérer pas mal de chose en même dans ma vie privée qui on fait que je n'avais plus de temps/de goût à écrire... 

Nous avons ici un chapitre de transition pas très joyeux mais j'espère que ce dernier vous aura quand même plus ! 

Izuku et sa bande commencent vraiment à prendre conscience de l'ampleur de l'horreur qui guette ses murs. 

N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez ! 

A très bientôt ~

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