𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐮𝐧 • Sтrιх •
Hi, little color ! J'ai oublié de préciser dans mon « avant la lecture » que dans cette fanfiction, l'opération « Strix » a débuté alors qu'Anya et Damien étaient en neuvième année. Contrairement à l'œuvre originale, les fils Desmond ont deux ans d'écart, Demetrius est donc en onzième année. Ceci est sans doute le dernier mot que je vous adresse en début de chapitre. Bonne lecture !
« L'opération Strix ? »
L'échiquier était placé entre les deux joueurs. Tour à tour, ils avançaient leurs pions. Le bruit résonnait dans la pièce, aussi régulier qu'un métronome. L'interlocutrice avait peut-être les yeux fixés sur son jeu, mais elle attendait une réponse. La joue collée à la fenêtre et ses yeux saphirs dirigés vers le ciel étoilé, une autre soupira. Elle enroula ses cheveux autour de son index droit et arrivé à la racine, elle le fit glisser.
« Oui, confirma-t-elle. Sylvia a décidé de m'intégrer dans le tableau de la famille Forger.
— Star. Te l'a-t-elle dit de manière explicite ?
— Moon, il me semble que c'est mon ouïe que j'ai comme atout le plus fiable.
— Il me semble aussi, confirma le seul garçon présent.
— Mais il ne faut pas se fier seulement à ça, contra Moon. Tout comme mon odorat n'est pas parfait, vos dons ne sont pas excellents. N'est-ce pas, mon frère et ma sœur chéris ? »
Elle sourit, ce qui arracha un grognement au garçon.
« Ne t'en fais pas, Sky. Elle a raison. »
Sky abandonna le jeu en marmonnant quelques mots incompréhensibles. Si Star l'avait compris, elle resta impassible.
« Un truc m'échappe, fit-elle en prenant la place de son frère. Cela fait plusieurs années que vous êtes à Éden et pourtant... Pourquoi m'a-t-on ajoutée ?
— Et bien... je te croyais plus maligne.
— Réfléchis, Star. Cela fait presque huit ans que nous sommes à Éden et cette année encore, nous sommes dans la même classe que l'aîné de la cible, je te l'accorde, argumenta Sky. Même si nous parvenons à se rapprocher de lui, nos tuteurs n'ayant aucune connaissance de nos activités, je doute que l'on puisse aller bien loin dans la collecte d'information.
— Je comprends mieux. Mais ce qui me mets mal à l'aise c'est qu'on ait attendu la fin du premier trimestre avant de faire appel à moi...
— Dois-je te rappeler que tu étais en mission au début de l'opération ?
— Et, à ce moment, tu étais d'une immaturité... renchérit Moon.
— Merci du compliment.
— Mais de rien ! Et puis, cela fait deux ans que l'on nous considère vraiment comme des leurs.
— Seulement deux ans, oui. »
Des vagues de souvenirs lui montèrent à l'esprit, lorsqu'elle était encore « Djeel » et eux « Dan » et « Dina ». Et puis, un jour, ils s'étaient égarés. Puis retrouvés. Mais à cet instant, Djeel était déjà devenue « Star » et eux « Dan et Dina Firman ». Après avoir consulté Sylvia, elle leur avait proposé de devenir espions à mi-temps. De cette manière, ils restaient en contact en essayant de combler le vide qu'avait laissé leur petite sœur disparue. Leur quotidien était ainsi. Rien ne pouvait le changer.
« Il parait que l'enfant impliquée s'appelle Anya.
— Ça ne veut rien dire.
— Sans doute. D'autant plus que l'enfant en question a deux ans de plus que celle qu'on connait.
— Ça aurait été trop beau. »
Star resta silencieuse. Depuis ce jour, jour elle avait perdu sa petite sœur de vue, Star ne cessait d'espérer. Espérer qu'un jour, elle puisse serrer sa Anya dans ses bras. Mais celle-ci avait disparu. Par sa faute.
« Elle me manque. »
Star sortit de la pièce et, une fois seule, se mit à pleurer.
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À presque quinze ans sur les papiers, Anya Forger n'avait pas encore passé le stade de la puberté. Considérée comme adolescente de petite taille, elle possédait de grands yeux émeraude ainsi que des cheveux couleur Barbe à papa. Elle possédait cette fine silhouette innocente, qui rendait fiers ses parents adoptifs.
Anya Forger vivait paisiblement avec ceux qui endossaient les rôles respectifs de « Père » et « Mère » ; Loid et Yor Forger. D'abord parfaits inconnus, ils s'étaient mariés avec des intérêts communs dont on excluait très certainement l'amour.
S'ajoutait au décor un gros chien blanc de race inconnue qu'Anya avait baptisé « Bond » en raison de ses pattes noires et de son héroïsme qui lui rappelaient son héros de dessin-animé préféré : Bondman.
La fin du week-end était proche, Anya le savait. Elle avait donc décidé de profiter à fond de cette journée en... en dormant. À moitié éveillée, son corps tout entier était étalé sur son lit. Rien ne pourrait la sortir d'ici. En plus de ça elle rêvait. Elle était couchée dans un tas de bonbons. Quand soudain...
« Anya, debout ! C'est l'heure !
— Une minute Commandant Chouquette... Je rassemble l'armée de guimauves...
— Pardon ? Allez, Anya, il faut reprendre le rythme scolaire...
— L'école ? Non, pitié, tout sauf ça~... »
Elle ouvrit les yeux.
« Oh non, Père ! Tu as fait disparaitre mes bonbons chéris...
— L'abus de sucre est dangereux, Anya.
— Starlight-Anya n'a peur de rien, rétorqua-t-elle, fière. »
Puis ses yeux se posèrent sur son réveil.
« Six heures douze ?! Père, comment as-tu pu me fair ça ? Après tous ces mois passés à tes côtés je n'aurais jamais pensé que-
— C'est ça, c'est ça. Allez, habille-toi on sort.
— Père, il est six heures et on est dimanche ! Où veux-tu m'emmener comme ça ?! »
Les lampadaires éclairaient leur chemin. Loid Forger, dont la grande silhouette ne laissait pas deviner son âge, tenait la laisse du chien en main, celui-ci en tête. Anya, à moitié endormie cette fois, trainait des pieds à l'arrière. Elle savait que son père l'emmenait au parc à chiens ( enfin les emmenait ), mais seulement, parmi ses pensées entremêlées, elle n'avait pu saisir la raison. Arrivés à destination, la rosée se garda bien de courir dans l'herbe en compagnie de Bond. Pressentant que Loid voulait lui parler seul à seule, elle prit place à côté de lui sur le banc.
« Alors ? fit-elle après un silence. Qu'est-ce que tu voulais me dire à l'écart des oreilles de Mère ?
— Vraiment, Anya, des fois j'ai l'impression que tu lis dans mes pensées.
— Ah bon ? s'étrangla Anya.
— Enfin bref, pour faire court, tu vas avoir une sœur.
— Pardon ?!
— Une grande sœur Anya, une grande sœur.
— Ah, d'accord... Eskiouzmi ?! »
Les yeux ronds et la main sur la poitrine, la rosée dévisageait son père avec effroi. Oui, elle avait du mal à comprendre. Elle était certaine que son cerveau avait dû redémarrer sept fois avant que sa langue ne puisse bouger.
« J'ai mal compris, Père, tu peux répéter s'il te plait ? »
Il lui sourit, prêt à lui livrer le plus débile des mensonges.
« Je te trouvais un peu seule, alors je suis allé te chercher une grande sœur ! »
C H O K O L O R S
1225 mots.
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