𝐏𝐡𝐮𝐧𝐠 ✄
❝𝗠𝗼𝗼𝗻𝗹𝗶𝗴𝗵𝘁 𝗼𝗻 𝘁𝗵𝗲 𝗿𝗶𝘃𝗲𝗿❞ - 𝗠𝗮𝗰 𝗗𝗲𝗠𝗮𝗿𝗰𝗼
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La nuit était totalement tombée, Paris était splendide. La Tour Eiffel était illuminée et brillait sur son piédestal, illuminant la capitale et les yeux de Minho qui la regardait comme si elle était l'être le plus gracieux qui puisse exister. Les appartements Haussmaniens défilaient sous ses yeux alors que Jisung lui prenait la main. Ils entrelacèrent leurs doigts en silence, le froid de Novembre glissant sur leurs corps échauffés par la soirée qu'ils avaient déjà entamée.
Minho n'était pas certain de comprendre ce qu'il était en train de vivre, mais s'il y a bien une chose dont il était sur, c'était de la véracité de ses sentiments pour le petit brun qui marchait tranquillement à sa gauche. Le voir, l'entendre, simplement la mention de son prénom le rendait dingue. Il était fou amoureux, peut être tout simplement fou, l'écart entre les deux était quasi inexistant. La seule chose qu'il voulait était de rester aux côtés de Jisung pour le restant de ses jours, se réveiller à ses côtés et s'endormir dans ses bras, pouvoir admirer les étoiles dans ses yeux le plus longtemps possible. Il était un véritable trésor pour Minho, un inestimable joyaux, le parangon des gemmes. Il était la flamme la plus vive et la plus truculente qu'il n'ait jamais vue, l'être le plus spécial et étonnant qu'il n'ait jamais rencontré.
Jisung était si différent que, parfois, Minho se demandait comment les autres faisaient pour ne pas s'intéresser à lui. Il avait tellement à apporter, il avait une vision du monde totalement différente et propre à lui même. Le rouquin en était sur, son amant deviendrai probablement un créateur de mode célèbre dans quelques années, peut être même moins que ça. Il était si talentueux, il était un génie incompris caché dans un corps de jeune homme blessé. Mais pour Minho, il était l'étoile la plus brillante d'une constellation, impossible de passer à côté. Il voyait en lui une âme si pure et sincère, si fragile et désemparée, comment était il possible de rejeter un être pareil ?
La différence, voilà ce qui les effrayait tant. Mais Minho, lui, voyait en cette différence une tentation folle. Peut être était-il simplement en train de plonger tête la première dans un piège gracieusement dissimulé, ou peut-être bien que l'objet de ses songes lui tenait réellement la main, là, dans le noir de la nuit.
Interrompant ses pensées, Jisung le tira dans un parc de Paris. Dans la nuit noire, ils ne voyaient pas vraiment où ils allaient, obligés de s'orienter à la faible lumière des lampadaires.Le silence les suivait partout à la trace, seulement, il n'était pas dérangeant. C'était un de ces silences apaisants pendant lesquels l'absence de conversation était plus reposante que malaisante. Le cœur de Minho s'en retrouvait apaisé.
« Oh regarde Minho ! Y'a un vendeur de churros ! S'exclama Jisung en pointant un camion rose du doigt. »
Le rouquin leva les yeux. L'engin était garé en plein milieu du parc, les lumières étaient encore allumées, alors, sans lui laisser le temps d'en placer une, le brun pressa le pas vers le camion. Minho découvrit une moue déçue sur le visage de son amant lorsqu'il le rejoignit, le vendeur n'était pas là.
« C'est pas grave Ji', il est une minuit passé, c'était sûr. Le brun bouda, Minho eut un rictus amusé. »
« Mais j'ai trop envie de sucre... on peut même pas acheter de bonbons, ça me saoule. »
Le rouquin pouffa alors que son cadet se tournait vers lui. Sans prévenir, il le prit dans ses bras, simplement parce qu'il l'aimait, simplement parce qu'il voulait le sentir tout contre lui. Il ne pourrait dire combien de temps s'écoula à partir de ce moment, mais c'était sur, il ne voulait pas qu'il s'arrête.
« Minho ? Chuchota Jisung, sa tête encore nichée dans le cou du plus vieux. »
« Mh ? »
« Personne nous en voudra si on vole des churros, si ? »
Minho se recula, avait-il bien compris ? Il regarda le plus jeune dans les yeux et inclina la tête sur le côté. Jisung pouffa et s'approcha de lui avant de lui chuchoter à l'oreille :
« Ce sera notre premier secret, garde le précieusement. »
Sur ces mots, il s'avança vers le camion et chipa deux cônes en papier dans lesquels des churros avaient été déposés. Il tendit ses précieux à Minho et vola un petit pot de pâte à tartiner avant de rire bêtement.
« J'suis machiavélique. »
« J'te le fais pas dire. »
« On aurait presque pu voler le camion entier, dit Jisung en faisant tomber le sucre de ses mains en partant, Minho écarquilla les yeux. Ça va je rigole. »
Minho fut étonné de l'audace de son amant. Derrière un garçon silencieux et très certainement introverti, il découvrait petit à petit un tout autre Jisung, comme une deuxième version de lui même. Le brun était plein de surprises, le rouquin se délectait de lui découvrir de nouveaux traits de personnalité jour après jour, comme une partition que l'on découvrait note après note. La mélodie de Jisung était enivrante, élégante, gracieuse. Il dansait sur tout un tas de sentiments, faisant du cœur de Minho son précieux trésor. Il était comme une fée. Inaccessible, il voletait ci et là, chacun de ses sourires était comme une mélodie aux yeux de Minho, écrivant alors doucement la pièce de leur histoire.
Jisung était un être étonnant. Il donnait l'impression au rouquin de planer, il allégeait son cœur et lui arrachait sa peine et ses soucis, ne lui laissant là qu'un amour semblable à un incontrôlable feu, un feu animé par leur passion et leurs sentiments amoureux.
C'était fou. C'était beau, c'était inexplicable mais c'était magnifique, c'était magique. C'était comme un rêve éveillé, aucun des deux garçons ne savait vraiment ce qu'ils vivaient mais ils préféraient faire fi de tous leurs questionnements et se concentrer sur l'avenir. Le ciel était sombre et nuageux, mais avec Jisung à ses côtés, Minho était sur de voir le soleil réapparaître comme par magie, comme lorsque le plus jeune était apparu dans sa vie. Avec lui, il avait comme l'impression que le chemin semé d'embûches qu'il voyait depuis des années s'estompait pour en dessiner un tout nouveau, celui qu'il n'emprunterait qu'avec lui.
C'était bête, mais Jisung lui donnait envie de continuer. Il l'inspirait, il était sa muse, il était l'être le plus précieux et mystérieux qu'il connaisse. Il n'avait de cesse de le tirer vers le haut, le faire progresser était comme sa priorité, comme si le brun était l'être dont Minho avait toujours eu besoin, une âme sœur cachée dans l'ombre d'un avenir effrayant.
Aux côtés de Jisung, il ne faisait plus attention à rien, ni même au temps qui avait suspendu son vol comme pour profiter de cette belle histoire d'amour, comme pour lui aussi profiter de la mélodie de leurs cœurs allégés et soulagés. Ils battaient à l'unisson, dansaient ensemble et suivaient le rythme de l'autre, comme deux oiseaux inséparables. Et si l'un disparaissait, comment l'autre survivrait ?
Il n'y avait plus aucune issue, les sentiments les avaient comme pris au piège, il n'était désormais plus possible de faire marche arrière. Minho se tourna vers son cadet. Jisung marchait silencieusement à ses côtés. Comme s'il avait compris que son amant s'était fait happer par ses pensées, il resta muet et observa les étoiles en avalant ses sucreries, respectant le silence du plus vieux.
Peut être était-ce une insécurité stupide, mais s'il disparaissait, Minho serait sans doute dépouillé de son plus précieux trésor, son bijoux le plus inestimable. Il n'était pas seulement attaché à lui pour sa beauté figée dans la glace, mais bien pour le brasier qui le consumait, pour la valeur qu'il avait lorsqu'il laissait voir ces merveilleuses constellations d'étoiles dans ses yeux.
Il le suivrait partout aveuglément, il lui avait donné sa confiance en un rien de temps et pourrait lui donner bien plus encore. Tout l'or du monde ne suffirait pas à égaler la beauté de ses orbes noires, les bijoux les plus précieux de ce monde n'étaient pas assez pour lui. Un éphèbe, un prince pareil méritait toutes les plus belles étoiles de l'univers. Oui, Jisung méritait bien plus, il était le parangon des gemmes, un prodige incompris, le petit oiseau blessé qui avait fait douce irruption dans sa vie déjà monotone. Il avait changé la donne, il avait lancé de nouveaux dés et rejoué le destin de Minho, il avait tout boulversé.
« Minho, on se pose ici ? Demanda le plus jeune avec douceur. »
Sans vraiment réfléchir, le rouquin acquiesça. Il s'asseya alors sur cette sorte de plate-forme en bois disposée dans le parc, à l'abri des regards. Jisung lui sourit et s'assit entre les jambes de son aîné, son dos reposant désormais contre le torse de Minho. Pouvait-il sentir son cœur battre si fort qu'il aurait pu sortir de sa poitrine ?
Le froid n'était plus sa priorité maintenant qu'il avait le brun tout contre lui. S'il devait partir à l'autre bout de la terre du jour au lendemain, il n'aurait rien emmené à par Jisung, il était devenu si précieux à ses yeux qu'il aurait pu subir n'importe quoi tant qu'il restait à ses côtés.
« Minho, tu veux bien me raconter des trucs sur toi ? »
« Des trucs ? Quel genre de trucs ?
« Ben je sais pas, j'veux juste te connaître mieux que ça. 'Fin tu sais, on s'est beaucoup rapprochés toi et moi mais en vrai je te connais pas tant que ça, je suis sûr que t'es fascinant et ça m'énerve de passer à côté de ça. »
Le rouquin sourit doucement. Oh, qu'est-ce qu'il l'aimait. Il était devenu niais à souhait, beaucoup trop mielleux et dégoulinant d'amour, mais c'était comme ça. Lui qui pensait avoir un cœur de glace et être n'être sensible qu'aux choses qui en valaient la peine, il avait eu le malheur de tomber sur de puissantes flammes qui avaient fait fondre son cœur en un rien de temps, le laissant donc désemparé et vulnérable.
Jisung était comme un baume lénifiant, apaisant. Oui, chaque fois qu'il s'approchait de lui, le cœur de Minho s'en trouvait apaisé, comme s'il lui arrachait tous les sentiments négatifs qui le consumaient.
« Mmh... il réfléchit un instant. Ben je m'appelle Minho ? J'ai dix-huit ans, je suis fils unique.. il s'arrêta quelques secondes, ce qu'il disait n'était pas intéressant. J'habitais à Lyon avant, je suis né là bas mais je suis venu à paris pour mes études, et aussi parce que j'adore cette ville. »
« T'es un bandeur de Paris en gros. »
« Toujours dans l'excès toi hein. »
« Peut être, même si j'aurais préféré que tu sois un bandeur de Jisung mais bon, on peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre j'imagine. Quoi d'autre ? »
Minho gloussa, Jisung put sentir son torse se soulever à de multiples reprises.
« Je pense que c'est tout ? J'ai rien qui me vient en tête là. »
« Okay, à moi. J'vais pas te sortir mon curriculum vitae parce que flemme mais voilà, Jisung, dix-huit ans, majeur et vacciné, 'fin j'crois... ah non merde il me manque un rappel de vaccin pour le tétanos. Bon c'est pas grave. Le rouquin pouffa bêtement, cette conversation n'avait pas vraiment de sens. J'ai trois grands frères, deux mamans et zéro papa, j'habite à Paris depuis que je suis tout petit mais je suis né à Séoul et j'ai été adopté en France un an après, mon plus grand frère avait à peu près quatre ans à cette époque... »
« T'as jamais connu tes parents biologiques ? »
« Nan, Jisung secoua la tête de droite à gauche. Et puis j'ai pas envie. Je sais pas pourquoi ils nous ont abandonnés mais de ce qu'on m'a dit ils étaient loins d'avoir des problèmes de thunes. »
« Après tu sais y'a pas que l'argent, y'avait peut être d'autres choses qui les empêchaient de vous garder, quatre enfants c'est pas rien. »
« Ben ils avaient qu'à s'arrêter à un ou deux enfants tu penses pas ? Pourquoi en faire quatre si c'est pour les abandonner après ? »
« Je sais pas, Ji'... »
Le susnommé croisa les bras en se lovant d'avantage contre son aîné, le froid se faisait plus rude a mesure que la nuit défilait.
« Ça te rend triste..? Osa timidement Minho. »
Il avait déjà connu des enfants adoptés, mais aucun d'entre eux n'arrivaient vraiment à en parler, ils semblaient en garder des séquelles ou des traumatismes encore insupportables. Or Jisung, lui, en parlait de manière naturelle et décontractée, seulement, il paraissait bien plus renfrogné maintenant. Minho ne savait pas vraiment comment s'y prendre lorsqu'on lui parlait de choses aussi personnelles. Il avait peur de faire une gaffe, de dire quelque chose d'offensant ou pire encore. Il avançait sur un terrain miné en parlant de son adoption avec Jisung. S'il le blessait, le brun ne voudrait sûrement plus lui adresser la parole.
« Pas triste mais en colère. J'ai l'impression d'être passé à côté de ma vraie vie, c'est fou. C'est comme si je me manquais a moi même tu vois, comme si j'étais pas le bon Jisung. J'ai l'impression que y'a un autre moi quelque part, un moi que j'aurais du être. »
« Comment t'as su que t'étais adopté ? Si c'est pas indiscret.. demanda timidement Minho en resserrant sa prise autour de la taille de son amant. »
« Je l'ai toujours su. C'est inexplicable mais déjà tout petit je savais que mes mamans étaient pas mes vraies mamans. Elles sont pas du tout asiatiques alors que moi et mes frères si, on a jamais eu de papa, j'étais petit mais au fond de moi je savais. Et je crois que c'est ça qui m'a posé problème. J'avais l'impression d'être une sorte d'intru, comme si j'avais gâché leur vie. »
« Dis pas ça... tu sais, personne les a forcées à vous adopter toi et tes frères. Elles l'ont fait parce qu'elles y avaient sûrement pensé longtemps avant, elles vous aiment comme si elles vous avaient fait, c'est évident. »
« Je sais mais je me sentais si mal... j'étais petit, je comprenais pas, j'avais l'impression de voler la place d'un autre enfant qu'elles auraient pu avoir, comme si mes mamans nous avaient adopté à contre cœur et qu'elles avaient fait une croix sur la vie qu'elles auraient du avoir.. Jisung fit la moue. Il parla soudainement moins fort, comme s'il se confessait, comme pour appuyer la sincérité de ses mots. Et puis en même temps je me disais que peut être mes parents biologiques m'avaient abandonné parce qu'ils m'aimaient pas ? Et tu sais quoi ? Le pire c'est que je pense toujours pareil, j'ai juste enseveli mes doutes et mes angoisses sous une tonne de souvenirs heureux, j'ai feinté, j'ai menti à tout le monde en commençant par moi en me cachant derrière un faux sourire, je suis une fraude Minho... »
Désemparé, le rouquin découvrit un triste minois lorsqu'il se tourna vers son amant. Jisung semblait confus, peut être perdu dans ses pensées ou tout simplement perdu. Il semblait s'accorder un instant pour réfléchir, comme s'il se repassait le film de sa vie dans sa tête.
« Je pense pas que tu sois faux, Jisung. Osa finalement le rouquin en passant délicatement sa main dans les cheveux bruns du plus jeune. Peut être que t'as juste vécu des choses difficiles, et ça expliquerait pourquoi tu t'es renfermé sur toi même... »
Jisung, leva les yeux vers lui et murmura :
« Tu peux garder un secret ? »
« Bien sûr mon cœur. »
Le brun semblait hésitant et en même temps très déterminé à se confier, Minho attendait sagement qu'il prenne la parole, ne voulant pas le presser à raconter quelque chose qui semblait lui peser.
« J'ai été harcelé y'a quelques années.. ça a commencé quand j'étais en sixième, mais j'en ai pris conscience que récemment. »
« Je suis désolé, Jisung... »
Malgré l'inquiétude de son aîné, Jisung continua, comme animé d'une force soudaine le poussant à se confier, à tout révéler.
« Quand je suis rentré au collège j'avais pas beaucoup d'amis mais ça allait tu vois, j'étais pas tout seul, on avait tous été dans des collèges différents mais ma meilleure copine était avec moi et puis je m'entendais bien avec tout le monde, il déclara. J'étais jamais tout seul, j'avais des amis et même si c'était pas mes besties non plus ben on me laissait jamais de côté. Et puis y'a eu ce gars, Raphaël. Au début je le trouvais trop beau, et puis ensuite s'est devenu plus que ça, je crois que suis tombé amoureux de lui ? En vrai je sais pas trop, mais c'est sur que je ressentais des trucs forts envers lui. Il était super sympa, par contre ses potes je les aimait pas trop, ils étaient assez problématiques, il continua, stoïquement. Ils tenaient des propos pas oufs, bref. »
Il racontait tout cela avec une sorte d'aisance étonnante, assez perturbante, peut être allait-il craquer avant la fin de son récit, ou peut être avait-il réellement tourné la page. Dans les deux cas, Minho se contentait d'écouter attentivement ce que son amant lui confiait, conscient de la valeur inestimable qu'un tel secret pouvait avoir. Il était presque admiratif de cette façon qu'il avait de parler sans vaciller, parler sans craindre que le ciel lui tombe sur la tête.
Seuls dans un parc de Paris, ils ne s'attendaient certainement pas à ce qu'ils allaient vivre cette nuit, tous deux blottis l'un contre l'autre. Le froid glissait sur deux corps gelés, mais leurs cœurs, eux, battaient de plus en plus vite, de plus en plus fort, uniquement grâce au contact de l'autre.
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il était long celui là hein 😻😻
bref jss trop happy de poster a chaque fois si vous saviez, jspr qu'après j'aurai un projet à poster mais vous inquiétez pas le chômage m'aura pas
BREF ET MERCI À emileslife POUR SA LETTRE ET LES PCS QU'IL M'A ENVOYÉ 🫶🏼🫶🏼
j'vous souhaite une bonne fin de journée, en espérant que votre semaine aura été douce et qu'aujourd'hui aussi 🙏🏽
maybe j'vous demanderai vos retours sur Mona Lisa pcq il comptent beaucoup pour moi bref, voilà
bisous bisous à vendredi prochain !! 💋
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