MINUIT CAFÉINE. Skin-

Sa peau laiteuse baignait dans l'eau douce et claire dans laquelle elle se lavait paisiblement. Elle chantonnait même, un chant dont elle ne savait même pas l'origine, mais son esprit et son âme connaissaient les paroles par cœur, avant de se laisser couler dans l'eau. Elle passa ses mains dans ses cheveux puis par la suite se releva et passa ses paumes chaudes sur son faciès à présent tiède. La brune inhale avant de regarder l'eau qui devient brumeuse pour finir rouge sang, la jeune femme laisse pousser un hurlement avant de sortir rapidement de sa baignoire. La brunette était à présent nappée de sang, elle tomba à terre en reculant avant de voir un courant d'air passer derrière la porte. Ezekiel apparaît, il alla directement vers la baignoire puis écarquilla les yeux en voyant du sang écarlate dans cette dernière. Il fronce des sourcils avant de tremper deux doigts dans le liquide légèrement visqueux.

__Un sort ?
__Un quoi ? Demanda la jeune femme terrorisée.
__Quelqu'un t'en veux, une sorcière visiblement...
__Qui te dis que ce n'est pas un homme ? Prononce t-elle en toussant.
__Une femme. Les sorcières prennent un plaisir inouïe pour torturer les victimes qu'elles choisissent.

La créature se releva avant de frissonner à l'idée que sa vie sera loin d'être paisible comme elle le voulait. Elle soupire et vient se réfugier dans les bras de son créateur, ce dernier caresse affectueusement son dos se voulant rassurant et par la suite prend une serviette et lui met sur les épaules. Il embrasse son front et lui susurre quelques instructions à l'oreille.

__Habille toi, prépare toi, nous allons acheter quelques vêtements.
__Où ?
__Dans les ténèbres.
__Comment ça ?
__Dois-je te rappeler que je suis le fils des enfers pour la énième fois ?
__Non, bien sûr que non.

La jeune femme baissa la tête avant de voir l'homme blond partir de la pièce, il claque légèrement la porte. Elle se demandait bien où était passé l'homme de la veille, était-il mort ? L'avait il donné à manger aux bêtes ? Avait-il fait de la pâté avec son corps ? Ou bien avait-il mit sa tête en tête de lit ou bien encore exposé en trophée sur le mur ? C'était le fils du diable, elle devait se rappeler de ça, et visiblement, il n'était pas très blague. Ou alors pas très tout, tout court. Elle alla par la suite dans sa chambre avant de s'habiller de quelques vêtements qui étaient déjà ici. Une longue robe violette et noire. Elle se demandait bien à qui cela appartenait. Elle mit par la suite une tunique écarlate. Puis elle passa sa capuche au dessus de sa tête avant de venir descendre les marches pieds nus. Ses pieds touchèrent le carrelage froid avant de frissonner. Elle rencontra alors Ezekiel dans un costume rouge flamboyant. Elle releva la tête.

__Nous n'avons pas beaucoup de temps, il faut aller aux enfers, te trouver quelques vêtements, puis j'irais rentre visite à cette fameuse sorcière.
__D'accord.
__Tu choisiras ce que tu veux, je payerai le prix de toutes les façons, elle hocha la tête avant de s'approcher de lui, il lui demanda ses paumes avant de faire apparaître dans ses mains des bagues, elle  admire les diamants avec un large sourire aux lèvres.
__Elles sont magnifique, s'exclame l'humaine.
__La première qui est un peu plus grosse, désigne un rang élevé dans notre royaume, comme ça, normalement personne ne t'approchera. Par la suite, il y a une bague plus fine qui dit que tu es mariée, alors personne n'osera te toucher, dit-il en les lui enfilant aux doigts.
__Et si on me demande à qui je suis mariée, que dois-je répondre ?
__Que tu es la promise d'un comte.
__Mais lequel il faut bien une preuve concrète n'est-ce pas ?
__Mh...Je n'en connais point de libre. Tu diras que tu t'es déplacée seule, et que ton mari est resté dans ses locaux car tu dois rencontrer le roi. C'est un voyage pour les affaires. Mais en aucun cas tu dis que tu dois vraiment rencontrer le roi, tu trouves une phrase subtile qui laisse penser que.
__D'accord, je laisse penser que.
__Attend, il touche du bout des phalanges ses lèvres, faisant apparaître somptueusement une couche de rouge à lèvre pourpre.

Helena le regarda dans les yeux, profitant de ce moment pour admirer ses beaux traits, ainsi que ses beaux yeux presque fluorescents. Elle caressa inconsciemment son torse de sa paume. Le jeune homme contracta sa mâchoire à ce contact avant de regarder l'humaine, levant légèrement les sourcils. La femme aux cheveux bruns se mord la lèvre avant de déposer un baiser sur la joue de son créateur, se mettant sur la pointe des pieds.
__Que fais-tu ?
__Je vous porte mon affection, en sachant que je suis pourchassée et qu'une ou plusieurs personnes veulent ma mort.

En bas des enfers une femme hurlait au désespoir. Elle balança les nombreuses chaises qui était dans la pièce à vivre et se tira les mèches de cheveux qu'elle avait sur le crâne. C'était bel et bien la vampire, Ania. Elle venait de voir les deux si proche que son cœur se brisa en un gros morceau du nom de trahison. Ses canines étaient de sorties, ses yeux étaient d'un noir presque ténébreux et des veines avaient poussés sous ses poches. Ses ongles, de ses phalanges, avaient repris leurs formes bestiales. Elle s'était positionnée devant sa glace, qui était habité d'un sort. Elle pouvait avoir un œil sur tout ce qui se passait chez son amant. Et elle venait de surprendre l'humain frigotant avec ce dernier. Elle fronça des sourcils en se disant quelles se rencontreront certainement bientôt et quelle n'hésiterai pas à la tuer de ses propres mains. Elle se laissa tomber au sol, les ongles plantés dans la moquette alors que son visage fixait le sol.

__Fils des enfers, tu es à moi, et seulement à moi. Tes doigts ne toucheront que mon corps et non pas celle de cette sale et vulgaire humaine. Bout de viande qui ne vaut rien, elle cracha de dégoût avant de pleurer et de s'effondrer en sanglot, tu m'avais... Promis de ne pas m'abandonner, dit-elle dans un hurlement, la porte s'ouvre alors sur Ornela ainsi que deux gardes.
__Ania, nous ne pouvons tolérer d'entendre les pleures d'une femme qui a un simple chagrin d'amour, elle leva les yeux au ciel avant de faire un simple geste de la main, les deux hommes s'avancent et soulève rapidement le corps de la noiraude alors que celle-ci se débat tant bien que mal.
__Maîtresse pardonnez moi, hurle t-elle.
__Au cachaud, ordonne la vieille.