06
MINUIT CAFÉINE. Skin -
Les marchants dans les enfers étaient et seront toujours des personnes ignobles, ils sont constamment à la recherche de nouveau corps et par dessus tout d'acheteurs potentiels. Sauf que dans les couloirs des enfers et surtout dans les bas fonds de ces derniers. Les habitants les plus mal attentionnés ou bien même mal nourrit, commençaient petit à petit à voir accrocher dans les rues, et les ruelles sombres de leurs bas monde, des pancartes ainsi que des affiches pour rechercher la jeune femme qui valait aux yeux de certain une grande richesse. Et qui selon les prix, coûtait une somme généreuse, et une gamelle pour au moins six gosses à nourrir. Et dix bouches pour certains. Et ce soir, dans les bas fonds des ténèbres, se trouvait une réunion plutôt spectaculaire. Une foule absolue, et un feu en plein milieu. Les gens parlaient fortement de l'humaine.
__Je vous assure que je trouverais la planque de ce fichu fils des enfers, que je lui ferais bouffer ses tripes à coup de coup de pied dans le cul. Et que je vendrais ses bourses pour plus cher.
__Là n'est pas le sujet mon fils, reprend un vieux assit sur du bois avec une canne. Ce que nous voulons c'est bien évidemment les ossements frit de la fille.
__Pas seulement ces ossements ridicules qui ne valent pas plus cher que son cou, rajoute un second bigleux.
__Mais qui vous dit que cette femme dont vous parlez à haute voix et si spéciale que ça ? Cela se trouve peut-être être une simple concubine de notre seigneur, qu'il a fabriqué pour lui même, commence un homme qui s'avance, vêtu d'une longue tunique bleue nuit avant d'enlever sa capuche de même couleur.
__Ne crois donc tu pas le conseil ? Reprend le vieux.
__Es-tu con ? Demanda le fils de ce dernier.
__Ou aveugle ? Reprend le bigleux.
__Je n'ai rien dit de cela les vieux. Mais simplement, je ne fais que dire mes pensées. Et le fait de vous entendre dire des âneries sur une femme qui ne connaît même pas votre pauvre existence me fait dire que des hommes comme vous ne mériterai tout bonnement pas le mérite de pouvoir vivre. Qui vous dit quelle ne souffre pas ?
__Une créature souffrerait Jacob ? Demanda une femme aux cheveux courts qui planta sa hache dans le bois en mettant son pied sur ce dernier et son coude sur sa cuisse, une brindille de céréale en bouche et un sourire narquois.
__Évangèle, prononce le fameux Jacob.
__En personne, je ne crois quand à moi, que ce que je vois. Et pour le moment je ne crois ni le parti des vieux ni le tien qui je trouve dans ma perception des choses est encore plus ridicule je dois l'admettre, dit-elle en ricanant, les autres la suive dans son rire.
__Je ne dis que ce que je pense aussi ma belle, se défend l'homme.
__Et moi je dis, elle reprend sa hache en s'avançant vers lui, qu'une créature ne souffre pas comparé aux bêtes que nous tuons, elle met sa hache au dessus de son épaule en le regardant dans les yeux.
__Pourtant, tu as souffert quand tu as perdu ta mère souffrante. Et, de plus, tu es aussi une créature, dois-je te le rappeler enfant du diable, il arque un sourcil.
__Tu n'as pas tort sur ce point fumier. Mais je ne rejoins tout de même pas ton point de vue bâtard que tu es, elle le regarda baisser la tête avec un regard de vainqueur.
Dans l'ombre se cachait une silhouette, une silhouette féminine qui était vêtue d'une tunique de couleur prune. Cette dernière recula grandement avant de partir discrètement des fins fonds des enfers. Elle monta des marches plutôt vastes avant d'atteindre une porte brune quelle poussa sans plus attendre. Elle trouva derrière celle-ci un garde qui fit un simple signe pour que la jeune femme s'arrête promptement.
__Halte femme, dit-il en se présentant devant elle, cette dernière s'arrêta aussitôt avant de brandir son poignet, un signe gravé sur celui-ci.
__Ne dite jamais cela à une personne dont vous ignorez le statut.
__Bien madame.
Elle avança alors en jetant quelques coups d'œil à ses arrières avant de tourner à gauche et de rentrer bravement dans un des nombreux appartements royaux. Elle soupira, collée contre la porte avant d'enlever doucement sa capuche en laine. Elle s'avance vers sa maîtresse avant de s'agenouiller un genou au sol. La jeune brune releva sa tête vers Ornela qui était allongée dans son lit avec un bel Apollon.
__Maîtresse...
__Dis-moi mon troisième œil, dit-elle en riant et se redressant.
__Les habitants, ils veulent chasser et traquer l'humaine.
__Intéressant.
__Et je pense avoir trouvé la chasseuse aux yeux de chat et à la hache tranchante. Elle serait de la partie, du moins, je pense que si nous déposons un sac de bourse elle ne refusera pas, explique Ania.
__Je vois que tu es bien rusée ce soir, elle fait pendre sa main avant de prendre une poche de bourse et de lancer cette dernière au sol. La brunette se rapproche et baise sa main de sa bague de couleur ocre avant de ramasser d'une patte féline la bourse bien grosse en sa main.
__Maintenant repose toi, je veux que demain tu sois en pleine forme et que la nuit tu ailles lui rendre visite, la brune hocha la tête avant de se lever et de partir en se courbant jusqu'à la porte puis tourna le dos pour sortir de ses appartements pour gagner les siens. Avec son métier, si on pouvait appeler ça comme ça, elle avait en quelque sorte réussi sa vie, elle avait un habitat, des biens et le confort dont elle avait le grand besoin depuis sa tendre enfance qui avait été catastrophe. Chaque soir, elle enlevait ses bouts de tissus collants à sa peau en pensant à son corps d'avant, son physique inconvénient et non mis en avant par les autres mais plus piétiné du simple nom de petit porcelain qui lui collait à la peau. Elle caresse le haut de son dos en retraçant le bout de son épiderme modifié et qui la rendait beaucoup plus charmante mais pourtant pas plus heureuse. Elle voulait retrouver le pouvoir dont elle rêvait temps à présent, le pouvoir de procréation qui la rendait folle et capable de tout jusqu'à invoquer des divinités avec son corps quelle peint de noir, un signe sur le bas de son ventre, le signe de la sainte et douce fécondité, les branches de ses ovaires ainsi qu'une goutelette de lait qui tomberait dans le récipient nommé vagin. Et elle se mettait assise sur les genoux, sur son lit, les yeux fermés à prier pendant des heures la venu d'une des nombreuses divinités qui se baladait dans les différents mondes et espaces.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top