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Billy se dirigea alors au Quartier de la Ville, plus précisément vers un magasin: Tisane Verte.
Il semblerait que c'était une simple boutique vendant de tout, notamment du thés, des biscuits et des plantes médicinales.
La violette voulait parler à la dirigeante de la boutique: Amai, la mère de Klee — une de ses amies proches —
Le garçon manqué arriva, et entra donc dans ce miniature centre commercial.
Une sonnette retentit, et elle ferma la porte derrière elle.

La boutique était totalement vide, il n'y avait rien hormis les leds qui clignotaient de manière menaçante.
Billy se promena un peu, et se dirigea vers le rayon des confiseries.

— Je n'ai qu'à simplement préparer déjà les trucs que je dois ramener, puis je parlerai à Madame Amai », pensa Violett.

Elle prit donc quelques paquets de biscuits, ainsi que quelques boîtes de conserves.
Au cas où il en manquerait, se disait-elle.
Ensuite, elle remarqua une affiche promotionnelle:

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DU NOUVEAU CONCERNANT LES NOUVEAUX BONBONS DE ROSETA ! 

Les bonbons « loufoques » viennent tout juste de sortir en magasin, et sont tout simplement sublimes !

Composées de ces magnifiques fleurs que sont les Loufoques, soyez sûrs que votre santé est 100 fois meilleure !

« Le fait que les Loufoques, étant des plantes médicinales notamment utilisé par les médecins pour soigner leur patient et par les chirurgiens pour anesthésier leurs patients, soient utilisées pour la création de ces bonbons est une idée brillante qui peut évoluer le domaine de la santé dans le monde », répondit Stan, le Président de la Santé.

Dépêchez-vous d'en prendre avant qu'il n'en reste plus !

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Cette affiche fit froncer les sourcils du garçon manqué: en ce moment elle et ses amis avaient énormément du mal à trouver des Loufoques, notamment pour sa meilleure amie Charlie qui en avait réellement besoin, les Loufoques étant une source de vitalité pour cette dernière.
Ceci lui fit terriblement mal: ainsi, la Présidence faisait promotion de ces fichus bonbons, afin d'en produire davantage et d'éliminer Charlie?
Ainsi donc, La Marionnettiste avait décidé de cibler en premier temps Charlie?

Charlie était comme une sœur pour Billy. Elle ne pouvait pas mourir, et encore moins en étant assassinée. Si La Marionnettiste y arriverait, la violette ne se le pardonnerait jamais.

Elle serra son poing à cette pensée: jamais elle ne la laisserai ainsi. Jamais, jamais, jamais de toute son existence entière.
Le fait même d'y penser était impossible.
Alors la violette n'y pensa plus, et se permit simplement d'arracher la publicité avant de la froisser: elle allait demander des explications à Amai.
Et puis, cette publicité sera une nouvelle preuve pour montrer que la mère de Klee n'était absolument pas de leur côté, malheureusement.

— Toutes les mères sont ainsi j'ai l'impression », laissa sortir inconsciemment Billy.

Au même moment, une ampoule éclata tout juste sous la tête de Violett.
Un morceau de verre lui frôla la joue, laissant une légère griffure qui ne tarda pas à saigner.

— Mince », pensa le garçon manqué.

Elle se dirigea alors vers le rayon pharmaceutique, et prit alors un rouleau de sparadrap, et une trousse de secours au cas où. Ensuite, elle prit un sac à dos, le tout étant trop encombrant pour que ses bras suffisent.

La violette se dirigea alors vers la caisse mais contre toute attente, il n'y avait pas Amai, elle qui se trouvait pourtant habituellement toujours là en caisse.
En revanche, elle trouva des adultes, ce qui la fit paniquer:

— Hé p'tit, t'es pas censé être à ton lycée? », fit un homme d'âge mûr.

— Et bien, c'est que c'est le lycée qui m'envoie », mentit le garçon manqué, souriante pour ne pas être suspectée.

— Mouais, t'as pas un mot de ton lycée? Parce que tu sais, y'a eu une petite partie d'élèves du Pensionnat qui se sont évadés, et qui sont recherchés par la police », fit remarquer une vieille femme.

— Et comme ils ont dû collaboré avec des élèves de la Ville pour s'échapper — sans quoi l'évasion n'aurait pas eu lieu —, ils ont décidé de transformer le lycée de la ville en pensionnat temporaire pour garder les élèves, et ne pas les mêler aux élèves du Pensionnat. Ainsi, ils n'auront pas l'aide de leurs alliés et pourront facilement être trouvés par la police », se permit d'ajouter une jeune femme.

— Oui je le sais bien! », refoula Billy, soucieuse. « Cependant, on m'a vraiment envoyé: vous pouvez fouiller mon sac, y'a juste des provisions demandées par l'école »

— Quoi?? Le lycée est devenu un pensionnat, et les élèves de la Ville y sont enfermés?? Et bah, si on n'avait pas quitté le lycée, j'me demande comment on aurait fait pour faire sortir Rémon et les autres du Pensionnat », pensa la violette.

Une personne entra dans le magasin: c'était Gama la Présidente de l'Éducation.
Selon Rémon, Gama était la seule présidente de confiance, ayant aider le noiraud et les autres à s'échapper. Elle pouvait peut-être l'aider à sortir de cette situation.

— Oh Dame Gama, bien le bonjour », saluèrent poliment les clients présents.

Billy s'empressa de faire de même. Gama lui adressa alors un sourire:

— J'ai écouté votre discussion », fit simplement la jeune femme. « Tu devrais te féminiser: même les adultes ont encore du mal à te voir en fille »

— Ça faudrait le voir avec La Marionnettiste, c'est elle qui voulait autant que je sois ainsi », répondit Violett, avec un sourire amusé.

— Je lui en reparlerai », rigola légèrement Gama.

— Comment?? Il s'agit d'une fille?? », s'exclama la jeune femme.

— Maintenant que j'y pense, c'est vrai qu'elle semble être plus une petite fille qu'un petit garçon », fit la vieille femme, pensante. « Par La Belle Clara Venus! Ce ne serait pas la fille du Président de la Création, le Grand Bradley? »

— Tout à fait! Et j'étais justement venue la chercher: son père s'inquiète », mentit la Présidente de l'Éducation.

Elle fit alors un signe à Billy pour lui demander de la suivre hors du magasin, ce que Violett fit en hochant la tête.
Mais avant de sortir, Billy remarqua alors quelque chose sur la table de la caisse: il s'agissait d'un journal très vieux, et jaunit par le temps.
Rien de spécial était dans la couverture: ça parlait simplement de la Grande Récolte de Amai. Apparement, elle avait fait la plus grande récolte de tournesols au monde, et elle aurait été félicitée.
Son amie Klee se trouvait sur la photo elle aussi, Billy esquissa d'un sourire en la voyant si jeune et si heureuse.
La violette se permit de le prendre et y jeter un coup d'œil, mais fut prise de surprise: certains mots étaient entourés dans ce journal.
Les mots les plus entourés étaient les suivants:
Amai ; Désastre ; Amnésie ; Délirante ; Tournesol ; Loufoque

Billy comprit alors où était Amai et ce qu'elle avait fait. C'était une fois de plus une nouvelle preuve irréfutable pour soupçonner la mère de Klee.
Elle rangea le journal dans son sac, et laissa l'argent qu'elle était censée payer en caisse.
Même si la mère de Klee ne le méritait pas, elle devait bien payer.

— Merci beaucoup pour votre aide! », dit Billy à Gama, après être sortie du magasin.

— Aucun problème! », répondit la jeune femme. « En revanche, je dois te mettre en garde: La Marionnette a instauré un couvre-feu depuis l'évasion des élèves du Pensionnat. Vous devriez être beaucoup plus prudents, d'autant plus qu'il est déjà 18h57! Tu es vraiment restée plusieurs heures ici »

— Ahah vraiment? Je pensais pourtant qu'il n'était simplement que 15h! Comme quoi, le temps passe vite, mais en même temps c'est normal: on entre bientôt en hiver! », plaisanta la violette, souriante.

— Effectivement. D'ailleurs, il parait qu'il n'y aura pas de neige cette année »

— Ah bon? Quel dommage, j'aime bien la neige a vrai dire! »

Gama se stoppa d'un coup, et se mit alors en face de Billy. Elle s'agenouilla plus ou moins à sa taille, mit ses mains sur ses épaules avant de lui demander:

— Tu veux vraiment rester avec tes amis? Billy, tu es une fille très forte et gentille, mais tu ne penses pas que tu te valorises moins que les autres en restant avec eux? »

— Oui je l'avais remarqué », avoua la violette. « Mais je ne peux pas abandonner mes amis. Et encore moins Charlie, maintenant qu'elle est devenue la cible principale de La Marionnettiste »

Gama écarquilla des yeux, très surprise, avant de répondre:

— J'avais oublié combien tu étais parfaite comme fille. Évidemment, tu allais découvrir ça.
Cependant, tu es vraiment sûre que tu ne veux pas repartir vivre avec tes parents »

— Mon père vous voulez dire? Chloé n'est pas ma mère. C'est simplement la seconde femme de mon père, rien de plus. Ah si, ça reste aussi ma tante »

— Et tu ne veux pas rester avec ton père? »

— Pourquoi donc? Pour que je souffre encore avec ces terribles secrets que seule moi je connais? Pour que les problèmes recommencent.
Vous savez bien que si je vois Tante Chloé faire quelque chose de mal et que je le raconte à mon père, il ne me croira pas. Après tout, j'avais quand même tenté d'arrêter son mariage entre lui et Tante Chloé »

Gama fit un câlin à Billy:

— Tu es vraiment une fille très courageuse Billy.
Je veux simplement une faveur: ne te surmène pas autant pour tes amis. Même si l'un d'eux est sur le point de mourir, ne te sacrifie pas pour lui.
C'est très important ce que je te dis »

— Je ne sais pas trop quoi répondre: c'est mes amis, c'est normal que je les aide »

La présidente se leva.

— Les biscuits que tu as acheté, c'était pour tes amis? », demanda Gama.

— Non, c'était pour une nouvelle venue qui ne se souvient plus de rien. Elle ne se souvient même plus de son nom »

Ensuite, Billy se souvint de quelque chose:

— Hé, vous m'avez bien dit qu'il y avait eu un couvre-feu qui s'est installé?? Oh non.. Cassidy et Théo n'en sont pas au courant et ils sont encore au Désastre en pleine exploration! Il faut que je les aide vite! »

Elle se dépêcha de courir mais se retourna bientôt vers Gama:

— Pourquoi vous vous inquiétez tant pour moi? On ne se connaît pas tant que ça »

— Crois-moi, tu es vraiment une personne très précieuse à mes yeux. Très très très très précieuse.
Et ton père est vraiment une personne que j'aime énormément »

Billy fronça des sourcils:

— Ne me dites pas que c'est encore une femme qui veut mon père? Non, c'est pas possible.. j'accepterais pas ça », s'inquiéta fortement Billy en son fort intérieur.

Ensuite, elle se remit à courir vers la sortie de la Ville.

Gama la regarda s'éloigner de loin:

— Ma pauvre Billy, je sais à quoi tu penses en ce moment: ne crois pas que je vais m'emparer de ton père comme ta Tante Chloé. Je ne suis pas cruelle à ce point, et puis je t'aime vraiment beaucoup tu sais? »

Apparut alors à la place de Gama, La Marionnettiste.

— Et c'est d'ailleurs pour ça que je m'inquiète autant pour toi. Car vois-tu, tu lui ressembles tellement »

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