five.
•
— Olive ?
Mon sang se glace automatiquement à l'entente de ce surnom sortant de sa bouche. C'est le surnom un peu ridicule que mes parents me donnaient étant enfant, et seul lui ainsi qu'Iris ont eu l'autorisation de m'appeler ainsi.
— Seul mes amis proches peuvent m'appeler ainsi, répliquais-je sèchement.
Je peux apercevoir de la surprise dans ses yeux, ne s'attendant sûrement pas à ce comportement de ma part. La pièce est plongée dans un silence de plomb. Mélody observe la scène avec un certain intérêt, tandis que Nathaniel reste en retrait percevant la tension palpable.
— C'était juste par habitude, avoue-t'il.
Surprise par son aveux, je ne peux m'empêcher de froncer les sourcils. Je reste silencieuse, ignorant Castiel. Je quitte la salle d'un pas déterminé, laissant derrière moi cette confrontation chargée d'émotions. Mon esprit est en ébullition.
En parcourant les couloirs familiers du lycée, je ressens le poids des regards curieux. Les murmures s'élèvent, mais je choisis de les ignorer, préférant me perdre dans mes pensées. Lorsque j'atteins la salle de classe, Kim, Violette, Lynn et Iris m'accueillent avec des sourires chaleureux, ignorant la tension qui pèse encore sur mes épaules.
— T'fais une sale tête.
Iris mit un léger coup de coude à la métisse, comprenant immédiatement ce qu'il vient de se passer. La sonnerie retentit et rapidement le reste de la classe rentre dans la salle, accompagné du professeur : c'est un homme d'une quarantaine d'année, avec des cheveux bruns ébouriffés. Il dépose ses affaires sur son bureau, très peu sûr de lui.
C'est notre prof d'histoire, Monsieur Faraize.
— Bonjour à tous, dépêchez-vous de vous installer, débute-t'il timidement. Avant de commencer, je souhaites la bienvenue à Olivia Lewis qui revient parmi nous après une période d'absence, d'après ce que j'ai compris. Faites lui un accueil chaleu-...
La porte s'ouvrit brusquement, laissant apparaître Castiel. Son entrée ne passe pas inaperçue, attirant les regards curieux. Bien évidemment, sur les plusieurs classes de terminale du lycée, il fallait que je tombe dans sa classe à lui.
— Et merde, chuchotais-je. J'avais oublié que vous étiez dans la même classe.
Iris pose directement sa main sur ma cuisse, signe de réconfort.
Son regard se pose sur moi, avant de se diriger au fond de la salle. Il s'installe à côté d'un garçon aux long cheveux blanc avec une mèche noir. Si je me souviens bien, je crois qu'il se prénomme Lysandre. Lui et Castiel n'étaient pas particulièrement proches avant mon départ, je suis donc assez surprise.
Assisse à ma place, je ne peux m'empêcher de lancer un regard furtif dans sa direction. Mais le rouquin est déjà entrain de me regarder. Je re-focalise donc mon attention sur le cours d'histoire.
Le cours de Monsieur Faraize a été très mouvementée, il a très peu confiance en lui alors il panique à la moindre petit chose. Mais c'est un professeur vraiment adorable, à la fin de son cours il a voulu que je viennes le voir. Il m'a avoué qu'il avait étudié soigneusement mon dossier et que si je rencontrais la moindre difficulté dans sa matière qu'il fallait que je lui en parles.
Puis nous avons ensuite eu cours de sciences avec Madame Delanay, Iris m'avait mit en garde par rapport à l'autorité de cette professeur et il faut avouer qu'elle ne rigole pas. Nous avons dû passer un examen – qui ne comptera pas dans la moyenne – pour évaluer nos compétences dans sa matière afin qu'elle puisse faire des binômes complémentaires pour les prochains TD.
Et l'après-midi s'est clôturée avec notre cher prof de sport Monsieur Boris, la journée est donc passé relativement vite. Castiel a tenté de nombreuses approches, mais je l'ai envoyé bouler à chaque fois. Plus il sera loin de moi, mieux je me porterais.
Je me dépêche de sortir du lycée, toujours accompagné par ma rouquine préférée. Nous nous dirigeons vers l'arrêt de bus, afin de retourner chez nous. Je déteste prendre le bus, enfaite je déteste quand il y a trop de monde autour de moi. Je suis facilement angoissée. J'ai hâte de m'acheter ma voiture, j'ai déjà obtenue le permis mais sans véhicule ça risque d'être compliqué de pouvoir sans servir.
— Thomas n'a pas arrêté de me parler de toi, il a hâte que tu reviennes à la maison, avoue Iris.
— J'ai hâte de le voir aussi, ce petit emmerdeur, souriais-je en pensant au petit frère de la rouquine.
— Il a un succès fou à l'école, pratiquement tous les jours il nous parle d'une nouvelle petite copine.
— Il a la belle vie à dix ans quand même-...
— Olivia ? Je me retourne et aperçois une nouvelle fois Castiel. Je perds automatiquement mon sourire. Ça fait un bail, comment tu vas ?
— Bien, merci, répondais-je le plus froidement possible.
— Tu veux que je te ramènes chez toi ? Demande-t'il en pointant sa voiture garé sur le parking devant le lycée.
— Non ça va aller, merci. Je vais prendre le bus avec Iris, souriais-je faussement.
— Iris, il y a une place pour toi aussi dans la voiture, ajoute-t'il avec son fidèle sourire narquois.
Comprenant exactement à quoi il joue, je me retourne en direction de ma meilleure amie pour lui faire les gros yeux : lui interdisant formellement d'accepter sa proposition. La rouquine me regarde avec un grand sourire sur son visage, elle répond « avec plaisir » à Castiel avant de m'attraper le poignet pour me forcer à venir avec elle.
Une bouffée d'agacement m'envahit, pourquoi faut-il que Castiel insiste autant ? Iris semble ravi de jouer le jeu, je sais qu'au fond elle essaye uniquement de nous rabibocher mais je n'en ai vraiment pas envie, pas après tout ce qu'il s'est passé.
Castiel m'ouvre la portière côté passager. Mais je reste campée sur mes positions, ne montrant aucun signe d'approbation. Tandis qu'Iris, avec un petit sourire taquin, s'installe sur une place à l'arrière.
— Allez Liv, il y a de la place pour toi aussi, insiste le rouquin.
— Non, merci. J'ai besoin d'air après cette journée.
— Allez, Olive, viens.
— Non, désolé Iris. Mais amusez-vous bien.
— T'es vraiment sûr de vouloir prendre le bus ? Insiste une nouvelle fois Castiel, sachant parfaitement que je déteste ça.
— Sûre et certaine, affirmais-je.
Alors que la portière se referme, je l'entends marmonner quelque chose comme : « Toujours aussi têtue ». Je m'éloigne rapidement, laissant Iris à l'intérieur de la voiture. Le moteur ronronne, et la voiture démarre, s'éloignant de moi.
À l'arrêt de bus, le véhicule est déjà là, je m'empresse d'y monter et de choisir un siège isolé près de la fenêtre, cherchant à échapper à la curiosité des autres passagers. J'enfile mes écouteurs et mon regard se perd dans les rues animées de la ville, mais mon esprit est ailleurs. La journée n'est pas terminée, et je me sens déjà épuisée par mon retour à Sweet Amoris. Soudain, mon téléphone vibre dans ma poche.
Nathaniel🧞♂️ :
Alors, cette première journée ?
Moi :
Mouvementée
Le bus s'arrête, après quelques minutes de trajet, à mon arrêt. Je finis donc le chemin jusqu'à ma maison, à pied. En ouvrant la porte, je constate que mes parents ne sont pas encore rentrés, un calme parfait règne dans la maison. J'en profite donc pour voler un paquet de gâteau et allez m'installer dans ma chambre.
Mme.Delanay nous a donné plusieurs exercices à faire pour la semaine prochaine, sur les molécules. J'allume donc mon enceinte et lance ma playlist, pour commencer à travailler dessus.
J'en profite aussi pour discuter un peu avec les membres du groupe Eldarya, maintenant que la tournée est fini et qu'ils sont en vacances, ils profitent chacun au maximum de leurs proches. Mais ça ne les empêche pas de m'envoyer quelques messages, ces mecs sont géniaux — je suis vraiment heureuse de les avoir rencontré.
Le bruit de la porte d'entrée me fait sortir de ma bulle, indiquant le retour de ma mère. Je l'entends poser ses affaires afin de s'empresser me rejoindre dans ma chambre. Sa silhouette familière passe le pas de ma porte, toujours aussi rayonnante.
— Alors ma chérie, comment ça s'est passé ? Demande-t'elle surexcitée.
— Ça s'est bien passé.
— Ah ! Allez, raconte moi tout.
— Mais il ne s'est rien passé de bien interessant, assurais-je accompagnée d'un petit rire, c'était une journée de cours tout ce qu'il y a de plus normal. Enfin, si on oublie tous les regards braqués sur moi.
Ma mère s'installe sur mon lit. Elle a conservé sa jeunesse, avec ses cheveux châtains encadrant son visage souriant et ses yeux pétillants d'énergie.
— La vie d'une célébrité au lycée, c'est un véritable défi mais tu vas gérer ça sans problème ma puce.
Je me plonge dans le récit de ma journée, partageant les retrouvailles avec les filles, l'aide apporté par Nathaniel pour ne pas que je sois désorienté avec ma reprise physique des cours, et bien sûr les bruits de couloirs qui circulent à mon sujet. Ma mère m'écoute attentivement, posant des questions et réagissant avec une empathie rassurante.
— C'est normal que ça te semble étrange au début. Les gens changent, mais au fond, l'essentiel reste le même.
— Ou peut-être pas tant que ça, lâchais-je.
— Tu l'as croisé, n'est-ce pas ? Mon regard en dit long, et ma mère soupire doucement. Je sais que c'est compliqué entre vous deux, mais essaie de ne pas trop te laisser perturber. Les choses trouveront leur place avec le temps.
— J'espère, avouais-je en triturant mes doigts.
La conversation se poursuit, mélangeant rires, confidences et réflexions sur la journée. Ma mère réussit toujours à apaiser mes inquiétudes, me rappelant que chaque nouvelle étape de la vie est une opportunité de grandir et d'apprendre. Je me sens vraiment reconnaissante d'avoir une mère aussi compréhensive à mes côtés.
⌞ 🎸🕶️🍷 ⌝
hi !
j'essaye de vous poster au moins
un chapitre par semaine :)
— lana
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top