𝖀𝖓 - 𝕾𝖚𝖗 𝖑𝖊𝖘 𝖙𝖔𝖎𝖙𝖘 𝖉𝖊 𝕻𝖆𝖗𝖎𝖘
𝕭ellamy fixait la porte avec une nervosité qui lui était devenue familière à force. Ça faisait près de trois semaines que le gamin en question avait laissé tombé l'école pour trouver un travail. Ce n'était pas qu'il n'aimait pas l'école, au contraire: Bellamy était un élève brillant qui des années durant avait absorbé les cours de ses professeurs de manière si complète et synthétique, ses camarades de l'école avaient commencé à l'appeler "L'encyclopédie" et les disputes pour savoir qui pourrait s'asseoir à côté du blond prodigieux lors des contrôles devenaient de plus en plus disproportionnées. Mais tout cela était fini à présent, et à l'école Bellamy n'irait plus jamais.
La porte s'ouvrit et un jeune homme en sortit, calepin sous le bras, casquette enfoncée sur sa tête, l'air dépité. Bellamy déglutit. Il ne pouvait pas foirer ce coup ci; c'était sa dernière chance, après quoi il serait obligé de trouver un emploi dans une usine, et Bellamy frémissait rien qu'à l'idée de mettre les pieds dans un tel lieu. Le rédacteur en chef qui se tenait dans l'entrée de la porte invita Bellamy à entrer dans la pièce d'un geste de la main et il ne se fit pas prier. L'homme en question qui accueillait Bellamy était d'une petite stature, bien plus petite que celle de Bellamy, et avait des cheveux bruns dont les racines avaient grisé, qui avaient désespérément besoin d'être coupés et lavé tellement ses mèches tenaient en l'air d'elle même, partant dans tous les sens comme une brosse de balai, excepté dans le cercle de calvitie qui séparait la plupart de ses cheveux de l'îlot de mèches qui se trouvaient directement sur le haut de sa tête. Il était habillé en costume, clairement l'élément le plus cher dans tout le bâtiment; Bellamy avait bien pu observer le bois pourri et les moisissures qui poussaient partout pendant qu'il avait attendu l'horaire de son entretien. Son interviewer arborait un air fatigué avec de lourds cercles violacés en dessous de ses yeux, et sur le bout de son long nez reposent des petites lunettes carrées dont l'un des verres était légèrement brisé vers le haut. Il pénétra dans la petite salle qui sentait le renfermé et qui n'abritait qu'un bureau et deux chaises. Bellamy s'installa sur celle que l'homme lui désigna et lui-même se posa en face de Bellamy afin de commencer l'entretien.
"Rappelez-moi votre nom complet et votre âge s'il vous plaît?"
"Bellamy Lebrun, j'ai dix-sept ans."
"Très bien alors dites moi tout d'abord pourquoi vous souhaitez faire ce métier."
"C'est très simple Monsieur, j'ai toujours été passionné par l'information, et surtout trouver cette information, la dénicher même quand cela paraît impossible, aller jusqu'au bout des raisonnements pour au final avoir la satisfaction d'avoir compris et de pouvoir permettre aux autres de comprendre cette information."
L'interviewer ne fit point de commentaire mais nota rapidement les dires de l'adolescent sur une feuille de papier.
"Vous avez toujours voulu faire ce métier?" Demanda-t-il.
"D'une certaine façon oui, je savais que je voulais vivre des sortes d'aventures avec des éléments de mystère afin d'aller au bout des choses et connaître la vérité depuis que je suis tout petit, mais ce n'est qu'après que j'ai commencé mon éducation secondaire que j'ai pu mettre un vrai nom à ce métier: journaliste investigateur!"
"Vous avez reçu quoi comme éducation, Monsieur Lebrun?"
"J'ai été à la petite école comme beaucoup mais c'est surtout en primaire et secondaire que j'ai vraiment commencé à développer l'excellent élève que je suis devenu et vraiment mettre ma curiosité au service de quelque chose."
"Vous avez donc été instruit jusqu' à vos dix-sept ans?"
"Oui, c'est cela."
"Beaucoup de jeunes qui ont besoin de travailler quittent l'éducation plus jeunes... Pourquoi pas vous? Et pourquoi ne pas poursuivre votre éducation encore plus loin si cela semble vous plaire autant?"
"Je suis récemment devenu l'homme de la maison et les circonstances font que je ne puisse plus aller à l'école. Mais je ne suis pas triste de quitter la forme traditionnelle de l'éducation, j'étais en avance sur le programme et j'avais sincèrement l'impression de stagner depuis un moment. Je crois que l'institution de l'école m'a offert tout ce qu'elle pouvait et à présent je dois m'enrichir de moi-même, en travaillant et en menant une vie active, et il n'y a pas un meilleur métier pour cela que celui-ci."
"Si vous êtes arrivés dans nos locaux, c'est que vous cherchez déjà depuis un moment et que les refus pleuvent sur vous monsieur Lebrun, vous devez être vraiment passionné ou vraiment stupide ou bien les deux si vous n'avez pas encore abandonné cette quête pour un emploi stable en usine."
Cette phrase-là ne sonnait pas comme une question, mais Bellamy ne voulait pas faire d'erreurs. "Je suis passionné monsieur, je sais que j'ai le potentiel pour bien réussir ce métier et que je suis taillé pour le faire."
L'homme posa son stylo et retira ses lunettes, les déposant avec nonchalance sur son bureau. Il se massa un peu les tempes et se caressa le visage, allant de la moustache à la barbe, signe de sa réflexion interne.
"Vous êtes bien jeune monsieur Lebrun... Dites moi, après tant de refus, qu'est-ce qui vous fait penser que vous parmis tous les autres candidats bien plus vieux, avec des ligues d'expérience de plus que vous; c'est-à-dire un gamin tout frais, tout rose, à peine sorti de l'oeuf encore avec des ongles intactes, des habits propres, des mains douces et un visage plein, qu'est-ce qui vous met vous à part des autres et qui fait de vous le meilleur candidat pour ce poste?"
Là voilà. LA question. Elle était légèrement différente à chaque fois, mais c'était bien elle, à force Bellamy savait les distinguer des autres questions. À chaque entretien il y avait cette question: une question qui était l'or des questions, ce qui allait faire que ça passe ou ça casse. Bellamy ne pouvait pas permettre que cela casse encore une fois. Il prit une grande inspiration.
"Je suis curieux. C'est la chose la plus remarquable chez moi. Ma curiosité sans limite que tout mon entourage remarque: mes parents, mes sœurs, mes camarades... Il y a bien une raison pourquoi l'on me surnomme l'encyclopédie. Beaucoup ne veulent pas me prendre car je n'ai pas d'expérience, mais au contraire je vous offre un atout : La fougue de la jeunesse! J'ai une passion et une énergie fulgurante et vous devriez en prendre avantage. Je vous promets que je ne vous laisserai pas tomber."
L'homme recula dans sa chaise et soupira, se massant à nouveau les tempes. Bellamy attendit son verdict avec impatience, son cœur battant dans son crâne, le temps s'étirant comme un élastique tellement chaque seconde était un supplice angoissant pour le blond.
"Désolé fiston... Tu es trop jeune, je ne peux pas avoir confiance en quelqu'un comme toi, surtout pas que tu restes longtemps, tu es jeune et tu t'en iras au moment où tu trouveras mieux. Va chercher un emploi stable dans une usine ou dans les champs pour soutenir les femmes de ta famille. C'est comme ça, des fois on ne peut perdre notre temps sur des rêves futiles, tu sais." Et sur ces mots, il se leva pour l'escorter dehors.
Bellamy ne bougea pas d'un poil, cloué sur sa chaise. Il voyait tout s'effondrer devant ses yeux. Non. Ça ne pouvait pas être réel, ça ne pouvait pas être possible bon sang! L'homme toussota pour poliment rappeler à Bellamy de sortir. Le jeune leva la tête, et emparé par la désespérance il se jeta à genoux, mains jointes.
"Je vous en supplie, Monsieur Frécis... J'ai absolument besoin de ce travail." Monsieur Frécis restait stoïque et décidé. Bellamy se prit la tête entre les mains, il devait bien y avoir une solution. Il fallait qu'il trouve. Lui, l'encyclopédie, allait bien trouver comment se sortir de cette situation, non? Si? Non? Une idée des plus folles germa dans son esprit. Il l'aurait virée s'il avait été dans son état normal, mais son être entier était consumé par le désespoir de sa situation et l'idée lui sortit de la bouche avant qu'il puisse même en peser le poids.
"Je vous promets un scoop! UN SCOOP! Qui choquera tout Paris!"
Le rédacteur en chef soupira. "Quoi donc?"
"Sur le Nécromancien de Paris!" Les bouts de la moustache de Monsieur Frécis semblaient s'allumer et frétiller d'excitation en entendant ces mots. "Je vous promets un reportage où j'interviewerai le Nécromancien de Paris lui-même et je vous le ramènerai, cet article. En échange, vous m'embauchez, mais avec une position définitive et un salaire stable."
Monsieur Frécis feigna de contempler l'offre, avant d'annoncer son verdict final à l'adolescent désespéré qui se trouvait face à lui "Très bien. Si tu parviens à me récolter un entretien réel avec le Nécromancien de Paris, alors je t'embauche, position fixe, salaire stable, etc."
"Oh, Merci monsieur! Merci!" Bellamy serra fort la main de Monsieur Frécis avant de ressortir dans les rues sombres et poussiéreuses de Paris. Il leva la tête vers le ciel, ou un épais nuage noir bloquait la plupart de la lumière du soleil. Paris était une ville de lampadaires allumés et d'éclairage artificiel utilisé de manière constante. Notre-Dame sonna, indiquant qu'il était dix-neuf heures. De là-haut dans le clocher, qui se trouvait à la séparation des deux ciels, celui de Paris et celui de la fumée au-dessus, Bellamy se disait que le clocher devait avoir la vue la plus intéressante de toute Paris. Pas forcément la plus belle, vu les nuages de fumée, mais la plus intéressante pour sûr, excepté évidemment pour ceux qui avaient le luxe d'avoir vu la ville depuis les dirigeables. Eux qui faisaient la descente des cieux à travers la nappe voilée du ciel parisien et naviguaient bas autour de la ville, avant de repartir à travers la fumée vers de nouveaux horizons. Bellamy se demandait si un jour il verrait ce qu'il y avait au-dessus de cette voûte céleste mais pour le moment, il avait des choses plus pressantes à voir, comme un certain Nécromancien parisien.
Le Nécromancien de Paris, une légende urbaine qui s'était étendue comme le feu à travers la cité. Il était apparu il y a environ cinq ans, et cet être magique semblait faire revivre mort après mort. Il n'y avait pas à dire, tout le monde croyait à son existence, mais peu l'avaient vu. Le fait que si peu de personnes avaient été enterrées à Paris depuis le début de la rumeur était une belle preuve aux yeux de Bellamy. Et puis, surtout, Bellamy l'avait vu. Debout sur des toits, il l'avait aperçu l'an dernier. Personne n'avait voulu le croire. Et lorsque le père de Bellamy était mort soudainement dans ce tragique accident au travail, Bellamy avait attendu et attendu que le Nécromancien lui rende son père. Même s'il savait que n'importe quelle magie, aussi tordue et sordide qu'elle fut, ne pouvait lui rendre son père. Et Bellamy avait pleuré. Plus qu'il n'avait jamais pleuré. Et puis, il avait séché ses larmes, s'était levé et il était allé chercher du travail afin de soutenir sa pauvre mère et ses trois soeurs: il fallait bien que quelqu'un le fasse et Bellamy plus que tout voulait leur garantir la meilleure vie possible, parce qu'elles étaient TOUT à ses yeux, surtout pour lui qui n'avait personne d'autre dans son monde. Non, son petit monde avait arrêté de s'élargir lorsque Pauline, la plus jeune de ses sœurs, était née il y a bientôt sept ans. Ce soir-là, Bellamy allait leur annoncer avec un poil plus de joie que d'habitude qu'un travail il avait trouvé en effet, même si la paie n'était pas garantie. Il se donnerait un mois, et pas un jour de plus pour trouver le nécromancien, sinon il irait à l'usine, parce que l'argent était plus important que ses rêves et ses peines.
Le mois suivant passa avec la lenteur la plus extrême du monde. Bellamy avait toujours eu l'impression que sa vie allait de plus en plus vite au fur et à mesure qu'il vieillissait, mais tout à coup chaque heure était interminable, puis perdue. Bellamy avait dû faire le tour de Paris quatre fois à la recherche de ce foutu Nécromancien, sans en voir même un éclair. Cela faisait vingt-neuf jours, et s'il ne trouvait pas le nécromancien d'ici demain, alors il devrait renoncer et partir travailler dans le même travail qui avait coûté la vie à son père. C'était cette affreuse perspective de ce qui l'attendait qui le poussait encore à chercher le foutu spectre. Bellamy n'avait pas mangé depuis trois jours: les sous et les réserves de nourriture étaient à bout et il s'était débrouillé pour que ses sœurs soient nourries, leur mère avait commencé à faire semblant de manger depuis le début de la semaine déjà. Elle était de plus en plus pâle et le cœur de Bellamy se brisait peu à peu rien qu'en voyant le seul parent qui lui restait se faner petit à petit. Quelle perte est plus douloureuse ? La perte si soudaine qu'elle te sidère ou bien celle à laquelle tu assistes à tous les stades de dégradation, avant embrassade finale de la mort? Bellamy ne souhaitait pas le savoir. Enfin, peut -être que si elle mourait, le nécromancien daignerait enfin se montrer devant lui? Il avait songé à se jeter d'un toit ou à provoquer sa propre mort d'une façon ou d'une autre, mais la peur d'un échec et qu'il ne revienne jamais à la vie suffisait à le retenir. Il ne voulait pas faire subir une nouvelle mort, ni à ses sœurs, ni à sa mère.
Vers le milieu du mois, Bellamy avait décidé de se prendre pour le nécromancien. Celui-ci naviguait Paris sur les toits, et c'est donc là que Bellamy avait poursuivi ses recherches. Il y avait beaucoup moins de monde là-haut, et Bellamy pouvait mieux s'entendre penser qu'en bas, dans les rues bruyantes et poussiéreuses. Mais pour l'instant, toujours aucune trace de la mystérieuse figure encapuchonnée et ce fut ainsi jusqu'à ce que les bribes de soleil qui brisaient l'épaisse couche de fumée furent enfin bel et bien couchées et le crépuscule à son apogée.
Bellamy marchait en zigzaguant, ayant mentalement abandonné sa quête, mais ne pouvant se résoudre à descendre du toit et faire face à la réalité qui l'attendait. Au moins, ici, il était plus proche des rêves et de ses illusions. Il aimerait bien ne jamais partir.
Soudain, au bout de la lignée de toits, tout au loin, du coin de son œil, Bellamy l'aperçut. C'était bien lui, Bellamy en était sûr. Avec sa longue cape noire qui le recouvrait de la tête aux pieds, ainsi que son masque typique avec le nez crochu tel un corbeau et des verres noirs pour les yeux qui empêchaient toute vue sur le porteur derrière le costume. C'était lui. L'adrénaline, c'était ça, titilla tout le corps de Bellamy et il s'élança, renouvelé d'espoir, courant comme un chien de chasse à toute vitesse sur les toits de Paris, droit sur la solution à tous ses problèmes.
En un clin d'œil, le Nécromancien avait démarré à toute allure lui aussi, visiblement au courant qu'il se faisait courser par un adolescent un peu trop curieux. Heureusement pour lui, les toits de Paris étaient son territoire et il savait exactement où amener l'idiot pour le semer au final. Bellamy était épuisé et il ne faisait que perdre du terrain sur sa cible, mais ça n'allait pas l'arrêter. Le nécromancien avait commencé à le devancer et surtout à grimper sur ces toits de plus en plus hauts. Bellamy avait de plus en plus du mal à le suivre. Il suait de partout et l'effort de cette course lui tiraillait l'estomac et les côtes. En plus, il avait cette drôle de sensation brouillée qui se formait à l'avant de son crâne. L'instant d'après, la catastrophe arriva, son pied glissa sur une tuile et Bellamy se sentit glisser le long du toit vers le sol de Paris si loin en bas. Il tenta en vain de s'agripper au toit, ne résultant qu'en de profondes coupures douloureuses sur ses mains. Bellamy était impuissant, en chute libre vers le profond abysse parisien.
"Alors c'est comme ça que moi je pars? Vais-je te retrouver, papa? Quelle fin appropriée pour mon personnage." pensa-t-il en fermant les yeux.
Soudain, on lui attrapa brutalement le poignet, si violemment qu'il en ouvrit les yeux, sur le choc.
C'était lui. Le nécromancien de Paris lui agrippait le poignet couvert de sang pour empêcher sa chute fatale.
"Fais au moins un effort pour ne pas crever bordel?!" S'exclama l'être masqué, qui peinait à tenir le poignet tant le sang était glissant. La surprise initiale passée, Bellamy qui n'avait que les jambes qui dépassaient du toit, à l'aide de l'inconnu masqué, se hissa vers le haut.
"Putaiiiiin... T'es vachement chiant tu sais?" Rouspéta le nécromancien, tandis que les deux s'allongèrent sur le dos pour reprendre leur souffle.
Bellamy ne répondit pas, mais émit un gémissement de douleur en palpant ses mains pour constater les dégâts laissés par sa dégringolade. Ses habits aussi étaient relativement déchirés. Son état était calamiteux, mais au final Bellamy était heureux, il flottait sur un nuage de joie: il avait trouvé la clé de la solution, et cette clé se trouvait allongée à deux mètres de lui.
"Fais voir tes mains." Bellamy leva la tête pour voir la figure sombre et cachée se pencher sur lui. N'importe qui d'autre aurait eu peur, mais Bellamy avait tellement placé ses espoirs en cet être presque surnaturel qu'il ne pouvait qu'être aux anges. Il tendit ses mains au Nécromancien qui le regarda attentivement.
"Sacré chute. Quel bouffon..." Il secoua la tête. "Si tu peux marcher, rentre chez toi, je ne peux rien faire pour toi. Ma spécialité, ce sont les cadavres froids, pas les blessés." La mâchoire de Bellamy allait presque se décrocher tellement il était offusqué. Tous ces efforts pour trois phrases échangées et des insultes gratuites? Hors de question de laisser tomber alors qu'il avait toutes les cartes en main. Bellamy Lebrun, encore une fois emparé par le désespoir, fit la première chose qui lui passa par la tête. Il se redressa et, d'un geste vif, alors que le nécromancien avait commencé à reculer, il lui arracha le masque de la figure.
Bellamy fut stupéfait. Il voyait enfin le visage de cette légende et c'était presque surréel. Le nécromancien face à lui n'était point un homme, mais un enfant, tout comme lui. Il avait des yeux quelque peu marron, surtout ambrés là où la faible lumière venait les frapper. Son nez était légèrement crochu et sa peau très pâle. Ses cheveux étaient imposants, ils formaient des vagues auburn encadrant le visage du garçon. Il avait des cernes immenses sous les yeux et les joues creusées, mais ce visage renvoyait tout de même une image de jeunesse et d'innocence. Les deux garçons se fixèrent dans le blanc des yeux un instant, dans ce moment interdit de révélation. Bellamy était stupéfait. L'instant fut brisé. Le nécromancien lui arracha le masque des mains et détala sur le champ. Bellamy avait bien merdé.
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