𝕾𝖎𝖝 - 𝕿𝖊𝖘 𝖑𝖊̀𝖛𝖗𝖊𝖘 𝖈𝖔𝖓𝖙𝖗𝖊 𝖑𝖊𝖘 𝖒𝖎𝖊𝖓𝖓𝖊𝖘

𝕸ortimer revint alors que le soleil se couchait.

"Ça va?" demanda Bellamy. Il était assis contre le lit, au même endroit où lui et Mortimer avait laissé tomber les masques il y a quelques semaines.

"Pourquoi? Pourquoi tu fais d'aussi belles choses pour moi?" Demanda Mortimer en se laissant tomber à côté du blond. Il posa sa tête sur son épaule.

"Pourquoi je tiens à toi... niquedouille..." répondit Bellamy avec un soupir mélancolique.

"C'était trop long de m'attendre? Désolé d'avoir pris autant de temps."

"Ne t'excuses pas. C'est normal, tu étais heureux de retrouver ton père voilà tout. Je comprends hein, ce que je donnerais pour reparler même un instant a mon père... je lui parlerais pendant des heures si je pouvais."

"Ça a été? Tu n'as pas été trop jaloux?" Demanda Mortimer avec une pincée d'humour.

"Honnêtement si... c'est pour ça que j'ai fini par partir. Mais ne pense que je ne suis pas content pour toi. Crois-moi, je préfère amplement que tu puisses retrouver ton père, c'est simplement aussi ce que je voudrais pour moi."

"Chacun son parent! Moi je suis jaloux du fait que tu as encore ta mère..." plaisanta Mortimer en donnant un coup d'épaule à Bellamy. Et quelque part au fond de lui, Bellamy sentait que malgré tout ce qui leur arrivait dans leurs vies, lui et Mortimer étaient heureux.

Le lendemain Bellamy put boucler son interview avec le père de Mortimer. Une fois l'article complet et publié, Bellamy devait cependant à nouveau se confronter à cette fameuse histoire de gangs. Il avait la boule au ventre rien que d'y penser. Mais bon, l'interdiction de se mêler aux affaires des assassins n'était que pour Mortimer non? Ça ne leur coûterait rien que Bellamy fasse son travail et qu'il enquête un peu non?

De toute façon, les choix de Bellamy étaient limités. Sa semaine d'absence lui avait fait perdre les bonnes grâces de Monsieur Frécis, et ainsi il sentait que s' il ne livrait pas un nouvel article de qualité bientôt, alors il ne serait plus en mesure de conserver de travail et ainsi soutenir sa famille. Son bonheur reposait sur cet article.

Quoiqu'il en soit, Bellamy décida donc que cet article serait livré, et ainsi commença son enquête la plus périlleuse qu'il avait jamais entamé. Il expliqua vaguement a Mortimer que son nouvel article était plutôt secret et qu'il devrait s'absenter plusieurs jours. Bellamy passa une semaine entière à filer des pistes, aussi tordues qu'elles soient. Il prenait le plus grand soin de ne pas être vu, tout en prenant plus de risques qu'il n'avait jamais pris. Finalement son travail paya et son article était prêt. Il serait loin de la perfection attendue de la part de M. Frécis, et Bellamy priait intérieurement pour sa sécurité qu'il puisse publier cet article anonymement. Mais c'était une question pour un autre jour. Tout d'abord, il devait déposer ses trouvailles au bureau, et rentrer, sans oublier de passer chez Mortimer, puisque celà faisait une semaine qu'ils ne s'étaient même pas croisés et il manquait atrocement à Bellamy.

Lorsqu'il passa l'entrée par la fenêtre chez Mortimer, celui-ci n'était tout simplement pas là. Bellamy ravala sa déception et exténué avait fini par s'allonger sur le lit et s'endormir, en attendant le retour du nécromancien. Il fut réveillé quelques temps plus tard par des bruits de mouvement et ouvrit lentement les yeux, avant de les refermer rapidement, ayant aperçu que Mortimer ne portait pas de haut, il devait être en train de se changer de sa tenue de nécromancien. Une partie de Bellamy le poussa à ouvrir les yeux pour profiter un peu plus de la vue mais le spectacle était déjà terminé lorsque ses paupières se séparèrent une seconde fois.

"Bell, t'es réveillé!" Souris Mortimer. Le blond se leva et Mortimer l'attrapa dans ses bras, le relevant totalement pour le serrer très fort. Pris de court par tant d'élan Bellamy tituba et vint s'affaler complètement contre Mortimer. Il se redressa et passa son menton sur l'épaule de de Mortimer, hors de son champ de vue pour cacher la teinture rouge qu'avait prise ses joues.

"Ça à été ton article?" Demanda Mortimer.

"Mmh-mmh." Bellamy se sentait beaucoup trop chamboulé. Même s'il avait toujours su ce qu'il ressentait à l'égard de Mortimer, cette soudaine surge de désir alors qu'il avait surpris son ami dévêtu le mettait un peu plus mal à l'aise. Il faut que je prenne mes distances... mais je ne veux pas le perdre... peut-être que si je rentre ce soir, je peux oublier tout ça...

"Je suis fatigué, je vais rentrer..." expliqua Bellamy en détachant de l'embrasse de Mortimer.

"Bell? Tout va bien?" Demanda Mortimer. Bellamy essaya de cacher son visage.

"Oui, oui."

"Tu mens. Dis-moi ce qui ne va pas." insista Mortimer en attrapant la main de Bellamy. Le blonde frissonna.

"Bell?"

La mention de son prénom dans la bouche de Mortimer brisait toutes les murailles de Bellamy. Non... c'est juste la fatigue...

"Bell?"

Il releva la tête. Il affichait un regard absolument affligeant, on pouvait lire son visage toutes les émotions simultanées qu'il dissimulait. Mortimer ne perdit pas un instant pour le serrer à nouveau dans ses bras. Il caressait les cheveux du blond qui restait très silencieux.

"Mortimer... je suis désolé..."

"Pourquoi?"

"Nan... c'est juste que je suis pas une aussi bonne personne que tu le crois..."

"Expliques toi bon sang!" Mortimer ferma la fenêtre à demi ouverte d'un coup sec. "Je ne laisserai pas partir tant que tu ne me rassures pas sur ce qui ne va pas. Je suis vachement inquiet la." Soudain dans la pièce, il n'y avait plus qu'une petite bougie qui les éclairait de loin. Les expressions des visages étaient soudainement beaucoup plus difficiles à lire et le lieu semblait plus intime. Mortimer tâtonna un peu et bientôt avait allumé une bougie portable entre. Sous cet incroyable angle de la lumière, Bellamy était encore plus ébloui par la beauté de Mortimer. Ses longs cheveux auburns, ses beaux yeux ambrés, ses lèvres rosies, son nez pointu et fin, son sourire un peu timide, c'était un miracle que Bellamy puisse se retenir de l'embrasser là tout de suite. Mortimer était tout aussi obnubilé que le jeune homme devant lui, il se sentait désarmé par ses grandes pupilles bleues, ses cheveux dorés qui paraissaient briller comme ceux d'un ange à la lueur de la bougie. Bellamy sourit, il ne pouvait pas s'en empêcher là. Les petits plis au bord de ses yeux et son grand sourire étaient de trop pour Mortimer. Mais que faire?

"La luminosité te complimente bien..."

"... Toi aussi..."

"Ça va mieux alors?" Le blond hocha la tête. Même s' il s'en voulait toujours autant pour ses envies, ce moment si proche et beau avec Mortimer lui réchauffait le cœur suffisamment pour qu'il mette ses misères de côté.

"Tu vas rentrer chez toi ce soir? Il est tard. Ta compagnie ne me dérangerait pas."

"Écoute..." soupira Bellamy. Honnêteté. C'est ce qui vous sauve ou ce qui vous brise. "Je pense pas que ce soit une bonne idée. Ça va me torturer vraiment, d'être là, si près de toi, mais... mais de..."

"De quoi?" Mortimer s'était beaucoup rapproché. Ils sentaient leurs souffles anxieux l'un sur l'autre à présent.

"De ne pas pouvoir te toucher, de ne pas pouvoir te toucher, de ne pas pouvoir t'avoir comme le mien..." Bellamy se couvrir le visage de honte, s'attendant à tout, que Mortimer explose, lui dise de sortir, que Mortimer le frappe, l'insulte et le haïsse, mais au lieu de tout cela, Mortimer vint délicatement retirer une des mains de Bellamy de son visage.

"Bellamy... pourquoi donc crois-tu que je t'ai invité à rester si ce n'est cela?"

"Mais... quoi? Nan, Morty, désolé je blague pas, j'étais vraiment sérieux..."

"Tu as beau être un journaliste avec un incroyable sens de l'observation, tu es absolument aveugle là." Mortimer déposa la bougie sur un taboret d'un main, et de l'autre, attrapa vigoureusement le col de Bellamy dans l'autre et vint déposer ses lèvres sur celles de Bellamy avait une telle passion que tout doute sur la sincérité de cet acte fut anéanti chez Bellamy. Ils s'embrassèrent jusqu'à manquer d'air avant de se décrocher l'un de l'autre, complètement chamboulés par cette évolution soudaine de leur relation. Ils sentaient chacun leurs cœurs qui battaient à la chamade dans leurs poitrines, presque aussi fort que leurs grandes respirations hachées. Leurs yeux se rencontrent à nouveau, c'était alors comme si le monde avait cessé d'exister autour d'eux, leurs regards interloqués. Un torrent de sensations les submergea chacun, face à l'être qui avait chamboulé leurs vies de plus d'une façon, l'être qu'ils aimaient.

"Mortimer, je t'aime." Déclara Bellamy, encore ivre du baiser. "Je t'ai aimé depuis le moment où j'ai arraché ton masque et que j'ai posé mon regard sur toi. T'arracher ce foutu masque c'était vraiment la meilleure décision de ma vie. Morty, je t'aime à la folie, ça me consume, je te veux, je t'aime, je te veux."

"Je t'aime aussi Bell... T'es le putain de soleil dans ma vie, y'avais rien sans toi, que de la mort, et puis y'a eu toi et t'as tout fait revivre... Merci... Je t'aime... Les mots c'est vraiment pas assez puissant pour exprimer l'amour on est d'accord?"

"Vraiment." convenu Bellamy en attrapa Mortimer pour l'embrasser à nouveau, avec encore plus de fougue que la dernière fois. Titubant, tout en gardant leurs lèvres collées, ils se trouveront un chemin jusqu'au lit où ils y tombèrent à la renverse. Chemises, pantalons et tout le reste se trouvaient bientôt partout sauf sur le corps des deux jeunes hommes.

"Finalement tu vas rester la nuit alors je vois..."

"Tais toi et embrasse moi, niquedouille." Mortimer ne se fit pas prier plus longtemps et les deux reprirent leur baisers alors que leurs corps étaient entrelacés l'un contre l'autre pour trouver du plaisir. Cela faisait si longtemps, et il était impossible de savoir lequel des deux avait le plus rêvé d'un tel moment, juste eux, juste seuls, corps contre corps, dans les bras de l'autre.

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