-𝐭𝐡𝐫𝐞𝐞-

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17décembre 1987,
Warrington, Angleterre.
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L'automne touchait à sa fin.
Les feuilles ruisselaient dans les rues de Warrington, en Angleterre.
Les sapins étaient décorés, les guirlandes étaient accrochés dans les rues, les listes de cadeaux s'entassaient,...
Les habitants surveillaient par la fenêtre, dans l'attente des premiers flocons de neiges.
Noël était une fête importante. Le jour spécial, où chaque famille se réunissaient. Le malheur attendait devant la porte, pendant que les rires résonnaient dans les maisons.

Daphné ne connaissait point ce sentiment ; le sentiment de réconfort, d'apaisement, de bonheur quand on ouvrait les cadeaux, entourés des personnes qu'on aime. Elle était âgée de 7ans, et n'avait encore jamais fêté Noël comme il se doit. Elle écoutait les enfants, lui parler du père Noël, avec la magie dans le coin de leurs yeux. Un sentiment de jalousie l'enveloppait, chaque année, durant cette période.

— J'aurais aimé être comme les autres enfants.

La fillette avait prononcés ces mots avec une profonde tristesse. Elle observait par la fenêtre, les enfants qui jouaient dans le parc, d'en face. Un large sourire sur chacun de leurs visages. Daphné faisait l'école à la maison, elle ne rencontrait que rarement les autres enfants. Elle était différente d'eux, et ils le remarquaient rapidement. Elle détestait cette différence.

— J'aurais voulu aller à l'école, jouer au parc chaque après-midi avec mes amis avant de retrouver mes parents, le soir. J'aurais voulu décorer le sapin avec mon père, et préparer d'énorme gâteaux avec ma mère.

Remus Lupin. Un jeune homme qui arrivait doucement sur ses trente ans, avait une affreuse mine. Des marques de fatigues sur son visage, un regard vitreux et éteint ainsi que le teint pâle. Ces cheveux châtains retombaient sur son front tandis qu'il portait une barbe mal rasée. Il était vêtue de pauvres vêtements, un peu trop large et misérable, qui ne le mettait point en avant. Daphné lui avait toujours trouvé un air malade.
Remus fixait sa filleule d'un regard vide, assis sur le canapé du salon, avec une cigarette entre ses lèvres. Daphné avait toujours détesté l'odeur de la cigarette, elle empestait dans chaque pièce de la maison. La fillette avait tenté de cacher les cigarettes, elle les avait même jeté à la poubelle pour empêcher à son parrain d'en fumer. Ce fut vain.

— C'est trop dangereux, Daphné. Si l'on veut rester dans cette ville, on ne doit pas attirer l'attention.

La jeune fille connaissait par cœur, les paroles de son parrain. Il lui avait tant de fois répété, et elle le comprenait. Elle ne voulait pas que les habitants apprennent la vérité sur Remus. C'était pour cela, qu'ils déménageaient fréquemment, pour éviter les soupçons. Le parrain de Daphné était un loup-garou depuis son enfance. Chaque mois, il était condamné à se transformer en une bête incontrôlable.

— Je le sais.

Un soupire quitta les lèvres de la fillette, qui baissa la tête. Son regard fixé sur le sol poussiéreux, la maison était dans un sale état. Ils ne faisaient que rarement le ménage. C'était la voisine, une vieille femme qui avait proposé de garder Daphné lorsque Remus partait au travail, qui s'occupait de faire le ménage dès qu'elle le pouvait. Une femme charmante, qui offrait son aide gratuitement sans rien demander en échange.

«— Daphné est adorable. Elle est très intelligente, vous savez? Je ne pensais pas avoir de telle discussion avec une gamine de sept ans...En revanche, il serait peut-être judicieux de l'emmener voir quelqu'un. J'ai l'impression que l'absence de ces parents, et son mode de vie, l'a perturbe. Sans vouloir vous dérangez, Remus, je vous conseille seulement, je ne veux pas être trop intrusive!»

Daphné avait entendu cette discussion, quelques jours auparavant, alors que cette vieille femme était venue rendre visite dans l'après-midi. Elle s'était installé discrètement dans les escaliers, et avait observé le désespoir sur le visage de son parrain. Elle ignorait ce que voulait dire « perturber », et n'avait point oser lui demander.

— Je n'aime pas te voir fumer une cigarette.

Daphné s'était à présent tourné vers son parrain, elle fit quelques pas vers lui avant de s'arrêter. Une légère grimace apparu sur son visage d'enfant, lorsque la fumée vint chatouiller ses narines. Elle détestait voir son parrain ainsi. Il était vide, misérable et inexpressif. Cela lui arrivait fréquemment d'être dans cette état. Daphné n'était point idiote, elle savait que cette homme avait souffert par le passé, mais Remus restait toujours silencieux sur son passé. Elle avait seulement entendue qu'il avait perdu ces plus proches amis, d'une façon tragique.

— Je le sais.

Il laissa un soupire quitter ses lèvres comme l'avait fait, Daphné, quelques minutes auparavant. Remus vint écraser sa cigarette contre le cendrier, posé sur la table basse. Il leva les yeux en direction de sa filleule, qui affichait un mince sourire, satisfaite. Remus finit par lui adresser un signe de la tête. Daphné le comprit directement, et ne tarda point à venir s'assoir au côté de son parrain, et se blottir contre lui.

— On fêtera Noël comme il se doit, mais ne compte pas sur moi, pour me déguiser en père Noël.
— Dommage, Daphné arborait un doux sourire, l'amusement qui se lisait dans ses prunelles.

Daphné n'avait que lui. Il était comme un père pour elle. Depuis sept ans, il l'éduquait. Il avait passé des nuits entières dans l'angoisse et le désespoir. Parfois, il ignorait comment agir, il ne savait même pas s'il s'occupait correctement de Daphné. Plus d'une fois, il avait pensé à l'a mettre dans un foyer. «Elle serait sûrement dans de meilleures conditions. Elle y serait peut-être heureuse.» Mais, rapidement, il s'y résignait. Daphné était sa responsabilité. Il l'avait promit au père de la fillette, son meilleur ami...

Sirius Black.


Hello!
J'arrive avec ce troisième chapitre, malgré qu'il soit court. Je voulait un chapitre sur l'enfance de Daphné haha!
N'hésitez pas à me donner vos avis!

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