𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟏

L A P R I N C E S S E
E T L E M A R I N E

Comme j'aimerais être un oiseau pour m'envoler au-dessus de tout ça, être sans problèmes. Ils n'ont pas de responsabilité, n'y de pression sur les épaules. Ce qui n'est pas mon cas et je les envie tellement pour ça. Hélas je n'ai pas de plume, mais une tiare et des froufrous qui son désagréable à porter, à chaque pas que je foule, j'ai l'impression qu'elle va tomber. Au sens propre comme figuré.

________ Qu'est-ce que tu regardes a la place de m'écouter ? Ça me vexe un peu.

Je sors de ma contemplation du petit nie d'oiseau coincé dans le toit de la boulangerie - offre à Hermep un petit sourire forcé. Ce n'est pas le premier, encore moins le dernier, néanmoins je préfère ça. L'idée d'avoir une conversation profonde avec lui et sa langue sans limites ressemble à un guet tapant.

________ Désolé, de quoi on parlait ?

________ T'es dans la lune en ce moment, c'est tes paysans qui te prennent encore toutes ton énergie ?

Il parle de manière si directe, je déteste quand il fait ça, ça me prend de cours. Depuis petit, il parle sans filtre, s'exprime sans faire attention à l'impact de ses paroles. La fille que j'étais à énormément pleurée à l'époque de Shell town, quand mon père était en vice-amirale, je détestais aller là-bas parce que je savais que Hermep allait m'embêter. Maintenant, on est meilleurs amis, l'une d'un ancien vice-amirale devenu fou, l'autre d'un père chef de la cent cinquante-troisième branche de la marine aux exigences cruels. On était fait pour être amies.

Mais pour rien au monde, je ne voudrais le changer. J'aime Hermep comme il est. Arrogant, égocentrique, a l'humour et aux manières déplacé, Marine. Toutes ses qualités battent ses défauts. Je me demande si c'est mon cas. Sûrement pas.

________ Ne parle pas comme ça d'eux. Je rends d'un signe poli de la tête la salutation de Marie, elle retourne à son pain. Marie a failli t'entendre.

Ma remarque va lui passer au-dessus comme toutes les autres.

________ Elle entendrait une mouche voler à l'autre bout de L'île c'elle là. Il soupire. Il faut que tu demandes à ton père d'engager du personnel, tu ne peux pas gérer une île toute seule . Tu n'es que princesse, pas reine. Lana !

Le roi bidon qui s'est donné ce titre sans demander quoi que ce soit à qui que ce soit et du surcroît, à donner son nom à cette île, bien qu'il en soit l'entière propriétaire, ça ne lui confère pas le titre de roi. Il n'est rien de plus qu'un propriétaire et moi, la fille du propriétaire.
Je ne suis peut-être pas en haut de la pyramide, mais ça ne va pas m'empêcher de la tenir à jour de bras. C'est mon devoir, plus que tout, ma planche de salut. En quelque sorte, je trouve du bonheur à souffrir. Si c'est pour alléger les épaules de mon père.

________ J'ai juste loupé un bout de discussion. Pas fait un burn out. Mais je te remercie de t'inquiéter pour moi. Réellement toucher par sa bienveillance. Et du coup, de quoi tu me parlais ? Tu me disais que Garp avait écouté les conseils de mon père ?

Hermep approuve d'un hochement de tête.

________ C'est ça, on va arrêter les recherches sur Alvida pour le moment pour nous consacrer à la racaille.

________ La racaille ? Je ris. Garp veut se débarrasser des petits pirates ?

________ La racaille. Répète-t-il. Regarde tous ses petits pirates qui pensent pouvoir nous échapper. Il m'invite d'un geste de la main à me tourner.

Et faire face aux murs des primes.
Chaque ville, Chaque village, bourgade d'East blue en possède un. Face à toute la "racaille" qui pillent et terrorisent tout le monde sans état d'âme en les volant en plus de ça - ce n'est pas un besoin, mais de la cupidité pure - il n'y a pas le choix que de créer des primes afin de mettre un terme à la plaie qu'ils sont. La vie serait bien mieux sans les pirates.
Hermep comme un écolier vient se poster devant le tableau.

_______ Tu fais quoi ? Je demande cacher derrière ma main.

Il plaque sa main sur le visage d'Alvida.

________ Ils pensent tous qu'on va chercher à faire tomber le haut de la pyramide. Mais nooonn. On va les surprendre, tous ses petits pirates de mes deux vont se faire cueillir par la marine et son super nouveau cadet et mon père évidemment. Lui, lui, elle et elle.

Son doigt transperce le zéro de ma prime à trente mille berry.

________ Oups. Je te la referai imprimer. Tout ça pour dire qu'on va faire la chasse à la racaille. C'elle là, oh que je la déteste, sera aussi dans le lot.

Il prononce ses mots en déchirant mon affiche, la réduit en boule pour la balancer d'un simple lancé dans la poubelle. Une manière primitive de montrer à quel point il me déteste sous mon autre identité : La chimère. Sa haine se comprend, je l'ai frappé, cogner et mutiler de nombreuses fois, lui aussi, mais, étant des deux camps, j'ai deux points de vue, celui d'un Marine et celui du Pirate. La Marine a raison de vouloir arrêter les pirates, ils sont tous pourris jusqu'aux os.
Mais bon pas le choix que de travailler pour eux.
Je remonte les couloirs du château à toute vitesse en direction de ma chance, mais pas de chance pour moi, un bruit de canne ce fait entendre et mon père apparaît à l'intersection.
Il bloque le chemin avec son bâton.

________ Bonjour Isalana. Il sourit sous sa barbe grisâtre. Tu vas bien mon enfant ?

Son visage est plus blafard qu'hier, sa voix plus faible que la veille, sa personne moins présente aujourd'hui, il se fait plus vieux de jour en jour.

________ À merveille, j'ai vu Hermep ce matin. On a pris le thé chez madame Goodmall et fait un tour dans la ville.

Et j'ai géré toute l'affaire de l'île en ton absence.

________ Je ne te trouvais pas, j'ai cru que tu t'étais aventurée hors de l'île. Il prend ma main dans la sienne. Tu ne dois jamais sortir de l'île. Même ici, c'est dangereux, tu sais.

Je sais et c'est pour ça que tu vas me demander de "ne pas sortir de la maison sans un officier de la Marine ou une bonne". Sa main est si froide. Il est un hommes fort dans un corps
faible.

________ Tu ne dois pas sortir sans un officier de la marine ou une bonne. Et comment je gère une île si je ne peux même pas la parcourir papa ? Il fallait que je te parle de la fête du Tumulus. Elle est dans un mois bientôt et je pense qui est temps que tu intègres les affaires familiales.

La fête de Tumulus ou renommé par les habitants, la journée du jardin. C'est une fête qui se passe la nuit. Ce qui ne m'arrange pas du tout, puisque la nuit, je ne suis pas là.
J'avais espéré qu'il est oublié cette fête. Mais rien échappe à un ancien gradé.

La reconstruction du port prend déjà la quasi-totalité de mon temps, si j'ai cette fête en plus... je souris. C'est mon fardeau, ma planche de salut.

________ Tu veux que je me charge des préparatifs ? Ça ne me pose pas de problème. Je me sens prête.

________ Parfait, je te fais confiance.

C'est peut-être la façon de me faire pardonner, mais ça ne sert à rien si le rendu est mauvais. Je sers un peu plus sa main.

________ Est-ce qu'on pourrait engager du personnel pour m'aider ?

________ Tu sous-entend que je ne vais pas t'aider ? Évidemment que je ne vais pas te laisser seul. Pour qui tu prends ton père ?

Pour quelqu'un qui oublie tout pour les pirates.
Il va m'oublier encore une fois, comme il m'a oublié pour la reconstruction du port. Est-ce que je vais le lui rappeler ? Non. Pourquoi ? Parce qu'il pourrait faire une crise. J'ai un frisson dans le dos.

________ Pas pour une racaille. Ne T'inquiète pas. De quoi tu voudrais t'occuper ?

________ Ce n'est pas à toi de me le demander, je n'aime pas quand tu fais ça, ce n'est pas parce que je suis à la retraite que je ne sais plus rien faire.

________ Évidemment.

C'est parce que tu es fou et vieux que tu ne peux plus rien faire.

Ma chambre regagné, la porte fermée à double tours, l'épais tapis repoussé, je gratte cette planche spéciale du bout des ongles pour la soulever, une fois retirer ma vie secrète apparaît : Il n'y a aucune robe a froufrou ou de corset meurtrier, que des pantalons, pas de chaussures à talon pour se balader dans une demeure, mais une paire de botte en cuires solide parfaite pour l'action. Je balance ma robe sur mon lit, enfile une tenue totalement noire. Je plonge les mains dans le plancher pour en sortir la grosse boîte blanche habituelle et vient la poser sur la coiffeuse. Il est temps de changer d'identité.
Un dernier regard pour mes cheveux et ils disparaissent sous une perruque blonde, elle-même dissimulé sous un voile épais.
Et voilà, je ne suis plus Isalana de Maere mais La chimère, pirate à la prime de trente mille berry.

L'équipage est réuni, sans leur capitaine : Alvida. Pour mon plus grand bonheur. Ils ne sont pas plus de bonne compagnie qu'elle. Ils tapent sur la table pour appeler le serveur et celui-ci - pirate de même - leur répond par un hurlement animal.

________ Tu ne bois pas ? C'est sympa pour oublier. Commence Guzman a ma gauche en terminant son verre d'une traite.

Guzman Folet dit " Guzman l'hypnotiseur" ça prime est élevé à cinquante mille berry. C'est le quartier maître d'Alvida, un garçon au premier abord sympathique, mais qui n'hésitera pas à vous hypnotiser si vous perdez à un jeu de carte avec lui. Une fois, pas deux.

________ Non t'inquiète, je n'ai rien à oublier.

Le brun ricane, plante son menton dans sa main. Je croise les bras bien fermé à la discussion. Je regarde la petite bête qui ce fraie un passage entre les verres et les éclaboussures.

________ D'accord Princesse, il ne faut pas faire cette tête. On est dans le même camp.

Je le dévisage. Il baisse les yeux. Je me reprends quand je me surprends à avoir de la peine pour lui.

________ Pardon c'était un peu maladroit. Tu vas bien ? J'ai appris par Alvida que tu avais réussi a déjoué le piège de la marine.

Tout ça pour avoir volée un faux masque, pas que je sois déçu qu'il ne soit pas vrai, mais c'est juste que cette affaire m'a fait prendre énormément de risque, il y avait tant de marine, que j'ai déjà vu chez moi, ils auraient pu me reconnaître.

________ Finalement, j'ai soif. Je vais au bar. Je dresse une main devant moi. Pas la peine de me suivre Guzman. Je ne vais pas m'enfuir.

________ Bien madame.

Les yeux de Guzman reste dans mon dos, une fois au bar, je me tourne d'un coup pour le surprendre. Mauvais acteur, il fait genre de jouer avec l'insecte. Joue avec le cafard, c'est l'un des tiens. Je baisse légèrement le tissu afin de boire correctement mon verre... Ça me stresse, il ne faut pas que je stresse sinon de la fumer va me sortir des oreilles.

BOOM !

Je pose immédiatement mon verre et cherche la source du bruit comme tout le monde dans la salle. Un bras vient de traverser l'épaisse porte en bois, la main tient fermement le visage du videur qui n'a pas d'autre choix que d'ouvrir la porte.
Cette main immense qui peut contenir un visage entier sans problème...oh non pas lui... Morgan le hacheur fait tomber le dernier rempart entre lui et non.

________ Inutile de me présenter à vous les minables, vous n'êtes rien.

Derrière lui, Hermep approuve de la tête ses dires.

________ Que les arrestations commence. Dit-il en bravant sa hache.

Une hache, une hache ! Il me fout la trouille, il vaut mieux me tirer fissa. Dès que le premier pirate bouge, tout le monde suit, les marines entre en surnombre. Pan ! Les coups de feu commencent à pleuvoir.

________ On se casse et vite. Me sonne Guzman en bondissant sur le bar. Par là !

Je le suis sans hésiter.

________ Je pensais la même chose. Me hissant à l'aide d'une étagère sur une poutre.

De poutre en poutre, nous atteignons le second étage, de là, Guzman défonce d'une galipette la fenêtre et se projette à l'extérieur. Je saute juste après lui. Réceptionné par une roulade, à l'arrivée, je tombe aux pieds des Marines.

________ Par ici les moches ! Hurle Guzman en tirant son médaillon de sa manche.

________ Ne regardez pas ! Rugi l'un d'eux.

Je profite de la diversion pour m'éloigner des trois hommes.

________ T'es sérieux mec ? Mon hypno- Attention Malina !

Trop tard le temps que je réalise, je suis tiré en arrière par mon voile.

________ Koby ?!

Il le connait ? En panique, je dégaine la matraque de ma poche, fait face au dénommé Koby. Nos regards se croisent un instant. Derrière ses lunettes rondes, la souffrance finit par résonner dans ses pupilles quand j'abats l'arme sur son bras, le coup se fait sentir. Sous la douleur nos yeux se laissent.

________ Désolé. Me tirant de sa prise.

________ Désolé ? Répète le Marine Koby.

Guzman est en difficulté à côté et ce n'est qu'un cadet, de plus blessé. Inutile d'en faire plus puisqu'il n'est pas une menace. Alors le dos tourné, je fonce tête baissée sur les soldats, bondi sur le dos de l'un d'eux, le mettant KO, je constate perché sur le toit. Guzman endort le second et nous filons de ce règlement de compte.
Je suis passé à deux doigts de la catastrophe, me dis-je, la main sur ma gorge brulante.

【。✶。】⋅.˳˳.⋅ॱ˙ 【。☸。】 ˙ॱᐧ.˳˳.⋅【。♔。】

Chapitre un !
Plus de pression pour la longueur des chapitres ihi

J'ai coupé pour rendre la dernière phrase plus importante et finir sur leurs premières rencontres.

À mercredi prochain !

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