chapitre 24
24 : c'était mieux avant ... enfin, vraiment ?
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- Ne t'avise pas de te moquer ou je préviendrai le monde entier que tu as osé rire d'une pauvre jeune femme en convalescence, déclare Madeline sur un ton ferme qui se veut intimidant
- Jamais je n'oserais ! On ne frappe pas quelqu'un qui est déjà à terre après tout, la taquine Julian
La blonde lui fait les gros yeux et lui donne une tape amicale plutôt soutenue sur l'épaule, bien qu'un rictus amusé réhausse ses lèvres. Les rires du lunaire s'intensifient, satisfait de parvenir à faire réagir son amie en une seule phrase.
Madeline s'assoit doucement sur la banquette sous la fenêtre ouverte et avec précaution, elle pivote pour reprendre sa position initiale. À savoir, assise entre la banquette et le rebord de la fenêtre, les jambes pendantes dans le vide, à côté de Julian ayant adopté cette même posture. Installés tous les deux ainsi, ils ont vu sur le jardin et peuvent sentir la petite brise printanière souffler sur leur peau.
L'immaculée a quitté l'hôpital il y a quelques jours, une fois tous ses points de suture retirés et un énième check-up complet effectué. Ses parents ont insisté - surtout sa mère - pour la ramener chez eux, dans la maison familiale, et elle n'a pas eu le cœur à refuser. Elle a pensé que si elle était rentrée dans l'appartement qu'elle partage avec son frère dans le centre-ville, ses parents l'auraient certainement bombardé d'appels et de messages quarante fois par jour. Alors autant s'épargner le dérangement et passer du temps avec eux dans le cadre agréable de son enfance. Et retrouver son chat Cookie, ce qui est un bonus non négligeable.
D'un point de vue physique, la jeune femme se remet bien de son séjour à l'hôpital, elle se sent redevenir maîtresse de son corps, de ses gestes et de ses facultés. Bien sûr, elle n'a pas encore retrouvé complètement sa forme initiale et par moment, de petites faiblesses se font sentir. Dans ces moments-là, elle peut compter sur son lit pour une bonne dose de repos et son chat pour des câlins superbement réconfortants.
Les blessures s'effacent, les bleus s'évanouissent peu à peu et bientôt, la seule trace de son affrontement qui subsistera sera la cicatrice blanche sur le côté de son ventre.
Oui mais voilà, Madeline a bien du mal à rester enfouie sous sa couette sans rien faire, lassée que le repos soit la seule occupation qu'on s'attende à la voir faire. Pendant que ses parents travaillent, elle a déjà effectué le tour plusieurs fois de sa chambre d'adolescente, a relu des livres très connoté "premier émoi" et a passé en revue toutes les petites décorations que son elle-ado trouvait essentiel de conserver. Pas de quoi occuper son esprit suffisamment longtemps, elle a donc eu envie d'avoir de la compagnie. Et par n'importe laquelle : elle avait envie de voir Julian.
Et forcément, en l'invitant dans l'intimité de ses jeunes années, l'évocation de souvenirs d'enfance est tentante et les sujets de moquerie peuvent être nombreux. C'est pour cette raison que la blonde vient d'aller chercher une boîte ovale entièrement recouverte de fausses pierres précieuses en plastique de toutes les couleurs.
- Je te prie de respecter la phase où j'ai eu envie de devenir créatrice de bijoux, lui dit-elle en ouvrant la boîte pour lui dévoiler son contenu
- Je suis mal placé pour juger : moi, j'ai voulu devenir éleveur de girafes, lui confit-il dans un rire. Et cette phase a duré plus longtemps que je n'ai envie de l'avouer
- Waouh, j'aurais adoré voir ça, s'amuse l'immaculée
Les yeux bleus de Julian se perdent dans la boîte à bijoux, fouillant à l'intérieur du regard. Madeline lui tend la boîte, il s'en empare pour mieux parcourir les merveilles qu'elle renferme.
- Regarde-moi ça ... Swarovski a du souci à se faire ! plaisante le lunaire
- Franchement, j'estime que j'ai bien mérité une collaboration avec eux, confirme la blonde en levant le nez, imitant un trop plein d'assurance et de fierté
Tour à tour, Julian observe chaque bijou en partageant de petits commentaires auxquels Madeline ne manque pas de renchérir. Breloques de formes variées, couleurs sorties tout droit d'un arc-en-ciel psychédélique, mots en perles de lettres ... tout y passe.
Après un collier particulièrement vilain, agrémenté de fleurs oranges et d'un pendentif en forme de clef de sol, Julian tombe sur un bijou et n'a aucune plaisanterie à formuler.
- Celui-là me plaît, avoue-t-il en contemplant l'objet
Il s'agit d'un bracelet, entièrement orné de jolies perles nacrées d'un vert doux. Une seule perle diffère des autres, de par sa couleur bleu clair, pareille à l'océan en hiver. L'ensemble du bracelet n'a rien en commun avec l'aspect enfantin des autres créations de la blonde, celui-ci est simple mais d'une simplicité élégante.
- Il est de la couleur de tes yeux, ajoute Julian
Et pour faire bonne figure, il plonge ses prunelles dans celles de Madeline, ses lèvres finement rehaussées d'un sourire. Les deux amis se regardent en silence, avant que la blonde ne fende le silence d'un rire.
- Tu n'es pas en train de te payer ma tête, par hasard ? l'accuse-t-elle
- Pas du tout, je le trouve vraiment joli ! affirme-t-il
La pianiste se saisit du bracelet, le fixe avec nostalgie et finit par se tourner de nouveau vers Julian. Elle s'empare de sa main gauche et lui glisse le bracelet autour du poignet.
- Il est peut-être de la couleur de mes yeux, mais c'est avec les tiens qu'il ira le mieux
Tous deux ont vu la perle bleue, de la couleur des prunelles de Julian, aucun ne fait un commentaire à ce propos. Pourtant, ils nourrissent tous les deux sans le savoir la même pensée quant à l'association de ce bleu au vert. Touché par le cadeau de son amie, Julian affiche un large sourire en regardant son poignet.
- Merci Deli, j'en prendrai soin
- J'espère bien. Il vaudrait une fortune si je m'étais lancé dans une bijouterie, raille-t-elle
- C'est bien pour ça que je vais y faire attention comme à la prunelle de mes yeux !
Les deux amis éclatent de rire, amusés par le jeu de mots de Julian ainsi que par l'absurdité de la situation.
Quelques minutes s'écoulent en silence, sans que ça ne les mette mal à l'aise. Leurs regards vagabondent à travers le jardin et même par delà ses limites, contemplant la beauté du printemps qui s'est emparée de ce quartier tranquille et verdoyant. Le chant des oiseaux emplit l'air, ravis de pouvoir à nouveau sortir après l'averse s'étant abattue une heure plus tôt. Cookie choisit ce moment pour pousser la porte de la chambre en manifestant sa présence grâce à un adorable miaulement. De ses petites pattes, elle parcourt la chambre et choisit de grimper sur la banquette où ils sont installés, se lovant contre Julian.
- Tu n'étais pas vraiment toute seule, finalement, observe ce dernier en caressant la tête du petit félin
- Et heureusement qu'elle est là, ma petite boule d'amour, dit Madeline. Ça n'empêche que j'ai eu besoin de me socialiser avec un être humain et que j'avais quand même envie de te voir
Tous deux concentrés sur Cookie et ses ronronnements de contentement, la blonde n'aperçoit pas le sourire en coin ravi qu'affiche Julian.
- Tu as congédié ton frère et Phoebe pour te retrouver en tête-à-tête avec moi, pas vrai ?
Si la question du lunaire est posée comme une plaisanterie, l'immaculée ne peut s'empêcher d'y voir une part de vérité.
- Phoebe est rentrée chez elle hier, ses parents avaient envie de la voir et après ce qu'il s'est passé, je crois qu'elle avait plus besoin d'y retourner que ce qu'elle voulait bien admettre, répond-elle néanmoins. Et Jeff a retrouvé son grand amour : un ballon de foot. Il est à Brestham pour s'entraîner avec ses coéquipiers. Enfin "s'entraîner" ... regarder ses potes taper dans la balle à sa place plutôt. Le pauvre est frustré avec son plâtre
Son jumeau s'est trouvé un nouvel ennemi, qui est devenu la cible de tous ses maux et de toutes ses plaintes : le plâtre à son bras. Si cette entrave est évidemment gênante, Madeline a aussi remarqué que son frère s'en servait parfois comme un alibi.
- Il n'avait pas envie de me laisser toute seule ici mais je lui ai mis un coup de pied dans le derrière pour qu'il profite un peu de sa vie, ajoute-t-elle
Une pointe de remord vient fêler le ton de la blonde, Julian sait le reconnaître et le devine aussitôt.
- Tu culpabilises qu'il te fasse passer en priorité ? comprend-il
- Un peu, admet-elle en haussant les épaules. Jeff a toujours été moins indépendant que moi, c'est dans son tempérament. Mais je n'ai jamais voulu qu'il s'oublie pour moi et je ne le voudrais jamais. Alors de temps en temps, il faut que je lui rappelle qu'on reste jumeaux même si on n'est pas tout le temps ensemble. J'adore mon frère, mais la dernière chose dont j'ai envie c'est d'être un frein pour lui. Mais ce n'est pas toujours évident de se faire entendre, surtout par un frangin qui se montre têtu pour ce qui l'arrange
- La famille en somme, raille Julian
Madeline acquiesce d'un hochement de tête, guère surprise que Julian réussisse si bien à lire en elle. En matière de famille semi-dysfonctionnelle, il en sait quelque chose, pense-t-elle.
- Et toi ? Quand je t'ai appelé pour te proposer de venir, tu avais l'air ... préoccupé. Et furax. Des tensions chez les Lington ?
- Je venais d'avoir ma mère au téléphone alors ..., soupire-t-il comme si cette phrase répondait à elle seule à la question
Pendant un temps, Julian ne renchérit pas et se contente de caresser distraitement Cookie. Puis son geste s'interrompt, il se tourne vers le jardin en poussant un soupir tiraillé. Madeline n'est pas du genre à forcer les confidences, mais le tourbillon brouillé qui trouble le bleu des yeux de son ami la pousse à poursuivre.
- Les choses ne se sont pas arrangées entre vous, apparemment
- Pas vraiment, répond-il en secouant la tête. Et cette situation me fout en l'air. Ma mère a toujours été mon repère. Parce qu'elle m'a entraîné à contrôler mon pouvoir, on a forcément passé beaucoup de temps ensemble. Toute ma vie, elle m'a tenu la main, elle était là. Alors ça m'a paru normal en devenant adulte qu'elle puisse à son tour compter sur quelqu'un
- C'est pour ça que tu as voulu t'impliquer dans le monde des lunaires, à ses côtés, comprend la blonde
Julian hoche la tête et à cet instant, Madeline ne peut s'empêcher d'admirer le fils dévoué qu'il est.
- De voir qu'elle n'a pas été cent pour cent honnête et qu'elle cache toujours des choses, non seulement à moi mais à nous tous, ça a de quoi laisser un goût amer, confesse-t-il sur un ton grinçant qui atteste de sa blessure intérieure
- Si elle agit comme ça, c'est qu'elle pense certainement bien faire
- Mais est-ce que ça ne fait pas plus de tort à tout le monde au bout du compte ?
- Je n'ai pas dit que j'approuvais sa méthode. Tu es bien placé pour savoir que je ne suis pas fan des secrets
Madeline arrive très bien à comprendre l'amertume de son ami, il lui adresse un regard entendu et désolé. Désolé pour eux, pour les épreuves qu'ils doivent subir et qui les mettent tous deux sur un pied d'égalité. Ils se comprennent car confrontés à la même difficulté.
- Un secret, c'est une protection empoisonnée, dit l'immaculée
Cette phrase est prononcée à voix basse, dans un murmure à vif. Son impact n'en est que décuplé, tant elle se répercute si profondément en eux.
- Résultat : je sens qu'un fossé se creuse entre nous et je remets en doute ma confiance en elle. Et je me sens mal à propos de ça, admet Julian, les traits tiraillés
- Tu n'as pas à culpabiliser. Toi, plus que quiconque, tu es en droit d'attendre la vérité venant de ta mère. Tu as été son bras droit pendant des années pour assurer la protection de notre petit monde caché, tu mérites de savoir ce qui est en train de le mettre en danger
Pensif, Julian ne répond pas de suite aux propos de son amie mais à son expression concentrée, elle voit qu'il y réfléchit. Deux oiseaux passent juste devant eux dans un battement d'ailes rapide, tourbillonnent en se chamaillant avant de se poser sur la mangeoire suspendue dans un prunus au feuillage pourpre, et où de petites fleurs roses sont venues éclore il y a quelques jours.
- Elle est au courant pour toi ... Kai et Tommy lui ont fait remonter qu'une de ses élèves avait été attaquée. Ce n'est pas moi qui lui ai dit mais elle le sait quand même. J'ai pensé que tu voudrais le savoir, dit-il finalement
- Je me doutais bien qu'elle finirait par l'apprendre. D'une manière ou d'une autre, ta mère finit par être au courant de tout. C'est la directrice après tout, raille Madeline
- Elle était furieuse et inquiète pour toi. Elle m'a dit que tu pouvais prendre tout ton temps avant de rentrer à l'Académie. Et qu'elle comprendrait que tu ne veuilles pas y retourner
- J'y retournerai, le coupe la blonde
Un peu étonné par la fermeté utilisée par son amie, Julian reporte son regard sur elle en haussant un sourcil. Elle-même un peu surprise de ressentir combien cette phrase résonne avec évidence, l'immaculée lui explique son impression :
- Ne pas y retourner, ça reviendrait à laisser gagner la folle qui m'a troué la peau. Et moi vivante, c'est hors de question qu'elle en sorte triomphante
Le caractère de la jeune femme ressort et s'exprime dans toute sa détermination, sa fougue et sa férocité vengeresse.
- Je vais retourner à l'Académie, m'entraîner dès que possible pour prouver à tous ceux qui veulent du mal aux gens comme moi qu'ils n'arriveront pas à nous atteindre aussi facilement. Je veux que ça soit une sorte de doigt d'honneur à celle qui a eu la mauvaise idée de s'en prendre à moi. Tu as essayé de m'abattre ? Tant mieux, je me relève deux fois plus forte
Pas un mot ne franchit les lèvres de Julian mais en revanche, elles se fendent d'un sourire alliant satisfaction et admiration. Sentant le poids de son regard braqué sur elle, Madeline tourne la tête vers lui.
- Quoi ? Tu trouves que je ne devrais pas y retourner ? lui demande-t-elle, perplexe
- Non, pas du tout. Au contraire, je ne connais personne qui a autant de force de caractère que toi ... ça sera un bel exemple pour tout le monde, lui assure-t-il
Il pose sa main sur celle de Madeline et la presse brièvement, comme pour lui apporter tout son soutien. La conviction de la jeune femme s'en trouve renforcée, plus affûtée que jamais.
- Si ces ... ces Obliqués tentent à nouveau de nous faire du mal, je ne veux pas qu'ils nous prennent pour des proies faciles. Je n'ai pas envie qu'ils fassent du mal, à qui que ce soit. J'ai trouvé un entourage d'amis incroyable à l'Académie Dawson, je n'ai pas envie de le quitter ou de le voir menacer, lui explique-t-elle
- On fera tout ce qu'on peut pour que ça n'arrive plus. Ou moi aussi, je risque de me montrer aussi enflammé que toi, lui promet le lunaire
- Cocasse pour un maître de la glace, ironise l'immaculée
- Maître, comme tu y vas fort, s'amuse son ami
La main de Julian n'a pas bougé, et c'est très bien comme ça. Ni l'un ni l'autre n'esquisse le moindre geste pour se défaire.
- Et puis, je ne veux pas quitter l'Académie maintenant. Pas tant que je n'aurais pas percé le mystère autour de mon père ... je ne sais pas si je trouverais des réponses un jour, mais je ne suis pas prête à abandonner. Pas si tôt, ajoute Madeline, dont l'intonation déterminée ne faillit pas un seul instant
- J'espère qu'on trouvera, tu mérites de savoir ce qui est arrivé à ton père
- Je l'espère aussi ...
Intérieurement, la blonde ne peut s'empêcher de noter le "on" dans la phrase de son ami et d'y trouver une forme de réconfort. Une sorte d'appui essentiel qu'elle n'a même pas eu besoin de réclamer. Pour Julian, lui venir en aide paraît évident, comme si ça relevait du bon sens. Et c'est pour ça que Madeline garde une part optimiste tout au fond de son cœur.
- Tu sais ... je crois que je l'ai entendu. Mon père, précise-t-elle. Quand j'étais dans le flou à l'hôpital et que j'essayais de me réveiller, j'ai entendu une voix dans ma tête et ... j'ai eu la sensation que c'était lui
Elle n'en a parlé à personne, naturellement. En partie parce qu'elle ne saurait comment expliquer cet événement. Pourtant, elle reste intimement convaincue que cette voix était celle de son père, sans pouvoir l'expliquer. Elle le sent, comme si cette voix avait éveillé un vieux souvenir ou qu'un lien enfoui par les années avait brutalement ressurgit.
- Et en m'entendant parler, j'ai l'impression de passer pour une folle alors que ça devait être les médocs et les sédatifs qui me faisaient délirer, réalise-t-elle dans un rire jaune
- Tu n'es pas folle Deli. Enfin, pas pour ça, la taquine Julian
- Ce que tu dis me fait chaud au cœur, raille la blonde
Les deux oiseaux quittent la mangeoire et s'envolent vers de nouvelles aventures. De nouveaux nuages gris s'avancent dans le ciel, emportant avec eux l'annonce d'une averse prochaine.
- C'est possible que ce soit ton père. Tu avais besoin d'aide à ce moment-là et qui sait, il s'est peut-être manifesté pour te guider
- Tu y crois vraiment ? Ça ne te paraît pas dingue et complètement impossible quand tu t'entends dire ça ?
- Il y a un paquet de choses dingues et qui paraissent complètement impossibles dans notre monde de fous, tu as remarqué ? rit-il
Ne pouvant nier ce fait, Madeline l'approuve d'un rire léger et pose sa tête sur l'épaule de Julian. Ainsi assis côte à côte, les deux amis laissent courir leur regard vers l'horizon, comme pour le défier silencieusement et lui signifier qu'ils sont prêts, peu importe ce que l'avenir peut bien leur réserver.
- On ne sait pas ce qui pourrait se passer demain, qui sait quelle facette inconnue la lune va nous dévoiler dans l'avenir ? murmure le lunaire
- Et moi qui croyais que ce n'était qu'une belle phrase ... la lune n'est réellement jamais loin, même quand le soleil brille dehors, admet l'immaculée
L'avenir viendra prouver combien cette phrase est vraie à coup sûr. La lune pourrait bien venir éclipser complètement son alter égo le soleil.
À suivre ...
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Il y a un an, je postais le premier chapitre de Lunaire. Il était donc normal que le dernier sorte aujourd'hui ;)
Ce n'est pas complètement terminé pour ce tome 1, quelques surprises vont encore arriver ...
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