𝐿𝐼𝐴𝑅𝑆 | 𝐂𝐇𝐀𝐏 • 𝟐𝟐
𝐃𝐎𝐍'𝐓 𝐏𝐋𝐀𝐘 𝐓𝐇𝐄 𝐆𝐀𝐌𝐄
𝐈𝐅 𝐘𝐎𝐔 𝐃𝐎𝐍'𝐓 𝐊𝐍𝐎𝐖 𝐓𝐇𝐄 𝐑𝐔𝐋𝐄
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— 𝑖 𝑠𝑤𝑒𝑎𝑟 𝑜𝑛 𝑚𝑦 𝑙𝑖𝑓𝑒 𝑡ℎ𝑎𝑡'𝑠 𝑖'𝑣𝑒 𝑏𝑒𝑒𝑛 𝑎 𝑔𝑜𝑜𝑑 𝑏𝑜𝑦 —
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ᴰᴼ ᴼᴿ ᴰᴵᴱ ᴰᴼ ᴼᴿ ᴰᴵᴱ ᴰᴼ ᴼᴿ ᴰᴵᴱ ᴰᴼ ᴼᴿ ᴰᴵᴱ ᴰᴼ ᴼᴿ ᴰᴵᴱ ᴰᴼ ᴼᴿ ᴰᴵᴱ
𝑯 𝒐 𝑾
I N S A N E
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𝑚𝜑 𝑓𝜇𝑐𝜅𝜄𝜋𝑔
𝐌 𝐈 𝐍 𝐃
ᴰᴼ ᴼᴿ ᴰᴵᴱ ᴰᴼ ᴼᴿ ᴰᴵᴱ ᴰᴼ ᴼᴿ ᴰᴵᴱ ᴰᴼ ᴼᴿ ᴰᴵᴱ ᴰᴼ ᴼᴿ ᴰᴵᴱ ᴰᴼ ᴼᴿ ᴰᴵᴱ
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ᵂᴴᴼ'ˢ ᵀᴴᴱ ᴺᴱᵡᵀ ᵀᴬᴿᴳᴱᵀ
L'INÉVITABLE
Cela implique une confrontation avec les aspects de la vie sur lesquels nous n'avons aucune emprise, tels que la mort, le passage du temps, ou certaines conséquences naturelles de nos actions. Elle nous rappelle que, malgré nos efforts pour maîtriser notre environnement et prédire l'avenir, certaines choses échappent irrémédiablement à notre volonté. Certains disent que c'est une forme de destin, qu'on ne pourra pas fuir. Et malheureusement, l'inéluctable est une sorte de contrat signé par l'univers sans prendre en considération l'avis de l'Homme, ce qui fait qu'ils se plaignent de subir un châtiment divin. Mais les actions, c'est comme un effet domino, déclenchant une série d'événements regrettables.
La sueur coulait le long du torse nu de Jungkook, traçant des chemins luisants sur sa peau tendue par l'effort. À chaque répétition, il maîtrisait la cadence de sa respiration, se concentrant sur le nombre de fois que son buste et sa tête s'approchaient de la barre qu'il rencontrait en parallèle. Ses pectoraux se contractaient fermement à chaque mouvement, tandis que ses biceps se crispaient, révélant les veines qui se dessinaient sous sa peau désormais brillante.
Les muscles de son dos tatoué s'arquaient en des reliefs puissants, où l'encrage d'un serpent ondulait au rythme de ses tractions, comme s'il était réel. La détermination se lisait sur son visage, chaque fibre de son être tendue vers l'objectif de surpasser ses limites. Le bruit régulier de sa respiration, entrecoupé par les légers gémissements de l'effort, emplissait la pièce, se mêlant au grincement métallique de la barre.
En basculant doucement vers l'avant, il descendait lentement pour laisser son corps se détendre un instant, seulement pour remonter avec une puissance accrue, ses abdominaux se contractant. La lumière tamisée du sous-sol où il vivait, créait des ombres dansantes sur son corps, les gouttes de transpiration glissant lentement jusqu'à son pantalon de sport.
Pour Jungkook, ce moment d'entraînement n'était pas simplement une routine. C'était une catharsis, une manière de canaliser toute la tension accumulée afin de ne pas flancher au moment fatidique. De ne pas perdre la raison, à cause d'une et seule créature qui faisait cogiter ses neurones, galvanisant ses organes à chaque fois qu'elle effleurait les tissus de son esprit.
Hwan Maera.
Elle était le péché de Dieu.
En la concevant, il n'avait pas pris en compte l'ampleur de la tentation magnétique qu'elle engendrerait chez les autres, que ça soit en mal ou en bien, elle les rendait dingue. Ses lèvres étaient des pyromanes, consumant tout sur son passage. Ses mots étaient un tsunami qui raflait la raison de ses semblables. Elle était comme une éclipse solaire, aussi rare et spectaculaire. Et il jurait nuit et jour que son corps trempée dans la plus délicieuse des luxures serait assurément sa descente en enfer.
Mais plus il s'efforçait de l'éloigner de son esprit, plus sa présence s'incrustait comme du marbre sur les parois de sa conscience. Il repensait à la Maera de l'époque, celle qui semblait au bout de sa vie, limite à se jeter d'un toit. Cependant, elle était bien plus forte au point où elle a réussi à s'imposer dans la société, faisant face à toutes sortes de situations démentielles.
Et pourtant, quelque chose le perturbait, ne cessant de tourner en boucle dans sa tête. Elle n'avait même pas cillé lorsqu'un connard lui avait tiré dessus, comme si une simple mouche venait de la piquer.
C'était incompréhensible pour lui, surtout en se souvenant du jour où il l'avait trouvée en terreur, dévastée par un burnout dans les toilettes de la fac pour un motif qu'il n'avait pas encore saisi. Sa raison semblait s'être enfouie dans un profond couloir sombre, où le voile de son intransigeance avait glissé, entrouvrant une légère faille, laissant apercevoir à peine un quart de sa vulnérabilité.
Il était fasciné de chaque défi, chaque obstacle renforcer sa détermination, la rendant presque invincible. Mais en contrepartie d'une telle immensité d'endurance, cette dernière condamnait son bon sens pour ne pas sombrer dans la maladie. La pression qu'elle s'infligeait pour rester inébranlable avait érigé une forteresse autour de son cœur, mais à quel prix ?
Jungkook, voyait en elle un reflet de ses propres luttes internes, de cette bataille incessante pour maintenir un équilibre fragile entre la force et la fragilité. Chaque souvenir, chaque interaction avec son intelligence était une leçon sur la résilience humaine, sur ce qu'il en coûtait vraiment de survivre dans un monde impitoyable.
Il se laissa finalement retomber sur ses pieds, essoufflé, ses poumons cherchant avidement de l'air. L'effort avait été intense, chaque fibre de son corps vibrant encore des exercices accomplis. Attrapant une serviette sur la commode, il la frotta vigoureusement contre sa gorge, absorbant la sueur. Ensuite, il la jeta négligemment sur le sofa avant de se diriger vers la salle de bain.
L'eau chaude coulait en cascades régulières sur son corps tendu, chaque goutte martelant sa peau comme un tambour rythmique. Jungkook inclina la tête en avant, laissant l'eau mouiller ses cheveux sombres, qui collaient désormais à son front. Il appuya ses paumes contre les carreaux froids de la douche, fermant les yeux, cherchant un moment de répit.
Pourtant, même dans cet instant de tranquillité, son esprit refusait de se calmer. Les images de Maera s'infiltraient dans ses pensées, indomptables et persistantes. Il se souvenait de la première fois qu'il l'avait vue sur la terrasse de la villa de Taehyung, si vulnérable, si désespérée.
Jungkook serra les dents, se rappelant le regard froid qu'elle avait arboré lorsqu'elle avait été blessée, son expression ne trahissant aucune douleur. Comment pouvait-elle être si insensible, si détachée, alors que tout en elle criait la souffrance et le chaos intérieur ? Il sentait une colère sourde monter en lui, une frustration qu'il ne pouvait expliquer. Peut-être était-ce de l'envie, un désir inconscient de posséder cette même résilience. Une partie de lui avait voulu la réconforter, l'autre l'a méprisée.
Il soupira, la vapeur entourant son corps comme un voile apaisant. Swan. Elle était une énigme qu'il ne pouvait résoudre, un puzzle dont les pièces ne s'emboîtaient jamais parfaitement. Elle représentait tout ce qu'il haïssait et admirait en même temps. Elle était son adversaire, son alliée involontaire, une femme dont la complexité le fascinait et l'agaçait. C'était une maladie neurologique qui récidivait, pour mieux le torturer.
Le souvenir de ses doigts déboutant sa robe rappliquait comme un boomerang, revenant toujours à son point de départ. La sensation de sa peau brûlante contre sa paume, l'eau qu'il avait glissé dans son dos, faisant calciner sa propre main. Les lèvres vermillons pulsant sous ses phalanges, il avait cette fâcheuse tendance à vouloir se laisser aller, à dévorer sa bouche. Toute sa personne parvenait à le faire vibrer. Et cela l'énervait encore plus. Il revint à la réalité, essayant d'oublier son attirance pour un avenir damné.
Jungkook finit par se nettoyer avec du gel avant que la flotte ne l'emporte dans les égouts. Il se redressa, fermant le robinet. L'eau cessa, laissant place au silence, seulement perturbé par le goutte-à-goutte des dernières traces d'eau. Il passa une main sur son visage, essuyant les perles de liquide, et sortit de la douche. Tandis qu'il se séchait, il ne pouvait s'empêcher de penser à la prochaine fois qu'il la verrait, se demandant s'il allait finir par devenir vraiment ennemis au final. Puisqu'il savait qu'elle allait finir par découvrir la vérité.
Peut-être qu'il n'attendait que ça. De savoir comment elle réagirait, la voir s'énerver, ou qu'elle prenne l'initiative de le contrer en montrant le plein potentiel de son intelligence. Car il aimait la voir en action, de triturer les méninges pour attaquer.
Quelques minutes plus tard, il rejoignit une pièce de son sous-sol dissimulé. Il atteignit une porte massive en acier, marquée par des éraflures et des signes d'usure, témoignant de nombreux affrontements passés. Il sortit une clé en laiton lourd de sa poche, l'inséra dans la serrure et fit tourner doucement. Le cliquetis résonna.
En poussant la porte, il alluma brusquement la lumière, projetant un éclat violent dans la salle obscure, exposant un homme attaché à une chaise au centre de la chambre vide au mur bétonné, qui n'était autre que Lee Hyunjun. Celui-ci cligna des yeux, aveuglé par la soudaine explosion de lumière. Ses poignets et chevilles étaient solidement attachés, des marques rouges visibles sur sa peau là où les cordes mordaient.
Jungkook entra, refermant la porte derrière lui avec un claquement sourd. Il observa un instant son détenu, notant les signes de fatigue et de douleur sur son visage. Le souffle court de l'homme et les tressaillements nerveux de ses muscles trahissaient son état de détresse.
— Alors ducon, on fait moins le malin ?
Il ne pouvait pas répondre vu que sa bouche était scotché. Jungkook aimait le son du silence et des geignements étouffés. Hyunjun détourna les yeux, essayant de se protéger de la lumière crue. Le dealer fit quelques pas lents autour de lui, chaque mouvement calculé pour instiller une peur subtile mais croissante.
— Tu pensais vraiment que j'allais te laisser t'échapper ?
L'otage souffla intensément contre le ruban adhésif obstruant sa voix, la tension regorgeant la pièce.
— Ce que tu ne comprends pas, c'est que en t'en prenant à elle, tu t'es attaqué à quelque chose de bien plus fou.
Il attrapa une chaise et la plaçant juste devant Hyunjun. S'asseyant à califourchon, il planta son regard intense dans celui de l'homme, cherchant à briser les dernières défenses psychologiques qui lui restaient. Le prisonnier déglutit avec difficulté. Jungkook arracha le scotch de ses lèvres, ce qui fit hurler son opposant, jurant une insulte.
— Va te faire foutre !
— Ouh, tu tiens vraiment bien le coup. Trois jours que t'es là, et tu n'as toujours pas craqué. Chapeau, j'applaudis, il fit le mouvement.
Le noiraud se hissa de la chaise pour s'étirer un peu les épaules. Pendant qu'il sauvait sa camarade de la mort, bien que ses identités avaient montés un débat ce moment fatidique afin de savoir si la laisser en vie était une bonne chose.
— Mon Dieu, la pauvre, faut appeler les ambulances ! paniqua Doona.
Doona, la deuxième identité de Jungkook, une femme âgée de trente-trois ans, excellant dans le domaine de la couture, une génie incompris. Plus orientée vers la gente féminine.
— Laissez-moi faire, je sais comment soigner ce genre de blessure ! confia Ryu.
— On se calme, cracha Gguk au ton agacé, si on la laisse se vider de son sang, ça nous sera bénéfique.
— Mais t'as craqué, espèce de malade sans coeur ?! s'écria Doona.
— Je ne vais pas laisser une patiente mourir sous mes yeux, gronda Ryu.
— Mais si elle crève, ça sera plus facile pour nous d'enchaîner les autres Hwan ! essaya Gguk de les convaincre.
— Et Jungkook s'enfermera en asile en nous condamnant tous parce que tu as osé agir de ton plein gré ! C'est lui qui décide ! s'écria Doona. Alors Ryu, sauve-là et vite !
Après cette dispute entre les identités, Ryu se précipita à refermer avec ce qu'il avait la plaie de la patiente en question. Laissant malheureusement le coupable échappé malgré eux.
Alors durant plusieurs jours, il était à sa recherche afin de soutirer des informations potables, et ce con s'était fait cramer par les vidéosurveillances que Jungkook contrôlait à distance. Heureusement qu'il avait réagi avant les flics, sinon, son témoin serait derrière les barreaux.
Dans un coin sombre de la salle, Jungkook repéra un bâton en fer appuyé contre le mur. Il le saisit d'une main ferme, le soulevant avec une fluidité inquiétante. Le métal froid brillait faiblement sous l'éclairage crû de la pièce. D'un mouvement nonchalant, il balaya l'air avec le bâton, imitant les gestes d'un joueur de baseball s'échauffant avant un match crucial. Le métal fendait l'air, produisant des sifflements inquiétants qui résonnaient dans la pièce, amplifiant l'atmosphère oppressante.
Jungkook leva la bâte à la hauteur de son buste, ses yeux ne quittant pas ceux de Hyunjun. Il fit tourner l'arme improvisée dans ses mains, son expression impassible masquant une menace.
ㅡ On va jouer à un jeu qui ne fera marrer que moi, certes. Si tu réponds honnêtement, je te briserai juste une jambe, pas deux. Aujourd'hui, je suis clément.
— T-Tu vas pas faire ça hein ?
Jungkook sourit, un rictus qui ne promettait rien de bon, même si la violence n'était pas vraiment son plus grand centre d'intérêt.
— Tu as attaqué celle qui m'intéresse. Tu pensais que j'allais t'épargner ?
— Mais Maera est une folle ! Elle est maudite ! Pourquoi elle t'intéresse même ?!
Il fit un pas en avant, n'ayant aucune intention de répondre à sa question, le bâton de fer toujours en mouvement, créant des courants d'air qui semblaient se moquer de l'homme attaché à la chaise. Le regard de ce dernier alternait entre le visage impassible de Jungkook et l'arme menaçante.
— Tu sais, Hyunjun, dit-il d'une voix détachée, ce n'est pas un jeu auquel tu veux perdre. N'y joue pas, si tu ne connais pas les règles.
Hyunjun, terrorisé, tenta de trouver ses mots, mais la peur paralysait sa langue. Le noiraud, sans se départir de son calme inquiétant, fit un geste brusque avec le bâton, effleurant le bras de fautif, assez pour lui faire comprendre que le temps de l'hésitation était révolu.
— Comment un trouduc comme toi sans un grain d'intelligence, un pourri gâté incapable de ton espèce ait pu se procurer une arme ?
— Tu ne comprends pas... il paniqua. Ce n'était pas censé se passer comme ça...
— Mais toi, tu vas comprendre une chose essentielle : celui qui s'en prend à Hwan Maera, m'offense personnellement.
Il se pencha encore plus près, son souffle chaud et menaçant contre le visage de Hyunjun.
— Pourquoi tu la protèges ? il ne comprit pas. E-Elle est siphonnée cette fille !
— Parce que je serai le seul à provoquer sa chute. Personne n'a le droit de s'attribuer ce rôle. C'est pourquoi, je te laisse une dernière chance. Commence par me dire, qui t'a donné le flingue et pourquoi ?
L'ombre de la peur dans les yeux de Hyunjun commença à se transformer en une étincelle de panique. Les heures à venir promettaient d'être longues et douloureuses, mais Jungkook était prêt à tout pour obtenir les réponses qu'il cherchait.
— Laisse-moi faire maintenant, s'incrusta Gguk. S'cuse le, mais la torture c'est pas trop son truc. Il sait juste bien se mettre en scène.
Hyunjun ne comprenait pas trop ce qu'il venait de se passer, sa façon de se tenir était différente, même son intonation.
— Tu vas bien te chier dessus une fois que j'en aurai terminé avec toi, il souleva son menton avec la bâte. Alors tronche de gland, on se fait une partie de piñata avec tes couilles ? il se frotta le nez avec un sourire carnassier.
Gguk descendit lentement les marches en colimaçon du Crimson Palace, s'enfonçant toujours dans les entrailles du bâtiment, assistant à des combats illégaux sur le ring, avant de franchir une autre porte, où des clients jouaient à des loisirs hasardeux, passant par une autre pièce peu conventionnelle, jusqu'à atteindre le laboratoire souterrain. Le couloir sombre était faiblement éclairé par des ampoules vacillantes, la lumière tamisée jouant sur les murs de béton humide. Une odeur aigre de désinfectant se mêlait à l'atmosphère, accentuant l'ambiance oppressante du lieu. Arrivé devant une porte massive en acier, il frappa trois coups secs avec détermination.
Un moment d'attente passa avant qu'une petite ouverture ne s'entrebâille, après une brève vérification, la porte s'ouvrit lentement, laissant Gguk pénétrer. À l'intérieur, une jeune femme au nom de Lexa était déjà absorbée dans son travail, entourée d'un amas complexe de microscopes aux lentilles étincelantes, d'éprouvettes contenant des liquides aux teintes variées, et de flacons de produits chimiques soigneusement étiquetés. Des écrans d'ordinateur diffusaient des données complexes et des schémas scientifiques.
Elle observait méticuleusement le petit échantillon dans ses mains quand elle aperçut son « boss » entrer dans la pièce. Cette dernière ne bougea pas de sa place, trop éprise par son travail méticuleux.
— Comment ça avance, ma jolie ? demanda-t-il enjoué, une sucette dans la bouche.
Elle fit signe à Gguk de la suivre vers une table de travail sur laquelle étaient disposés plusieurs échantillons.
— Les progrès sont positifs, dit-elle, en prenant une petite boîte métallique.
À l'intérieur se trouvaient des bonbons cerises parfaitement ronds, d'un rouge éclatant.
Ces bonbons n'étaient pas juste des friandises normaux, c'était une drogue conçut uniquement pour les adultes, ceux que visait le dealer en particulier. Le cerveau humain était une maison avec de nombreuses portes verrouillées. La molécule injecté dans le stupéfiant était dérivée de l'ADN de Jungkook, qui agissait comme une clé biologique universelle.
Elle déverrouillait l'accès, libérant l'Alter Ego de leur consommateur. La molécule stimulait des parties des neurones qui étaient normalement dormantes, faisant émerger des facettes cachées de la personnalité. C'est comme si la personne découvrait une autre version d'elle-même qu'elle ignorait jusqu'alors.
Lexa plaça un bonbon sous un microscope, ajustant les lentilles pour lui montrer la structure moléculaire.
— L'oméga était juste un petit surplus d'adrénaline. Et le bêta un hallucinogène pour un bon gros trip euphorique. La dernière version, que j'ai renommé Alpha va déchiqueter tout sur son passage, dit-elle en rigolant, trop fière par sa comparaison.
— Je ne comprends toujours pas pourquoi tu leurs donnes des rangs de loups, s'assit Gguk sur une table en balançant ses jambes.
— T'as jamais voulu te faire soulever par un mâle Alpha ? elle se mordit la lèvre. Je sais que c'est un cliché à faire gerber, mais jusqu'à maintenant, mes relations sexuelles ont été très très décevantes. J'ai besoin d'atteindre le zénith, tu piges ? Et je suis prête à me faire deglin-
— Lexa, il balaya sa main devant son visage.
— Ah oui pardon, elle ria nerveusement, j'suis sur les nerfs quand je n'ai pas couché depuis trois mois.
— Tu m'expliques le rapport avec ma drogue du coup ?
— Et ben, c'est métaphorique, pour te dire à quel point la troisième version des bonbons cerises est puissante, surpassant les autres modèles avec sa capacité à générer un Alter Ego. Les premiers essais sur nos clients ont montré des résultats prometteurs. Les sujets montrent des facettes opposées de leur personnalité habituelle, à la Jekyll et Hyde.
— Et les effets secondaires ? demanda-t-il en mâchant sa sucette.
— Ils sont minimes, répondit Lexa en se redressant. Quelques maux de tête, une légère désorientation après coup. Rien de permanent ou qui mettra les flics à nos basques pour overdose et décès quoi.
Gguk se pencha sur la table, prenant un bonbon entre ses doigts, le faisant rouler.
— Combien de temps ça prend pour faire effet ? demanda-t-il.
— Environ cinq à dix minutes après ingestion, répondit Lexa. Et la durée de l'effet peut varier entre trente minutes et une heure, selon le métabolisme de l'individu. Puis la solution se dissipe complètement, et il sera impossible à repérer dans les analyses.
— T'es une génie Lexa, j't'aurai sauté, il confia en soupirant. Dommage, j'peux pas mélanger privé et professionnel.
— D'ailleurs, j'ai entendu dire qu'il y a une nouvelle en haut, elle rangea son matos.
— M'en parle même pas, il gronda.
Gguk descendit de la table en commençant à toucher à tous les objets.
— Pourquoi ? Elle est si incompétente que ça ? s'arrêta-t-elle un instant.
— Ça va rendre encore plus dingue ce con lorsqu'elle se mettra à trainer dans les parages, Gguk fut irrité. Dès qu'il la voit, il perd les pétales, et ça me fait chier.
— T'es en train de parler de Jungkook ? elle arqua les sourcils.
En prononçant son prénom, d'un coup, le concerné se réveilla. Il dut se rattraper contre le bord de la table afin de récupérer l'équilibre de son esprit. En sentant le gout de la sucette dans sa bouche, il la retira afin de l'observer puis la poser sur un récipient.
— Oh... J'avais oublié que lorsqu'on prononce ton prénom, tu reviens à toi systématiquement.
— Bonjour Lexa, content de te voir aussi, il ironisa en voyant la déception dans ses yeux.
— Je m'habituerai surement jamais à ça, elle souffla en attrapant son badge.
— Quand seront prêts les cerises ? se rapprocha-t-il d'elle.
— Euh... si je me fie à- elle regarda sa montre.
— J'en aurai besoin pour ce soir, il se pointa devant elle, trop près. Et pas plus tard, gronda-t-il.
Lexa déglutit lorsqu'elle sentit son souffle sur sa peau et que sa voix rauque trancha toute résiliation, et son regard en un peu plus sensuel, provoquait ses frissons. Alors qu'il triturait le bouton de sa manche pour la retrousser, dévoilant les veines sur ses bras fermes, ses boucles noirs tombants presque sur ses épaules aguichaient ses doigts à les serrer. Ce piercing sur sa lèvre et l'odeur d'un homme viril venant de son corps, exalta ses cellules, elle flancha presque contre la table, s'imaginant des tas de trucs, au point d'en oublier ce qu'il lui avait demandé.
— Lexa, on se concentre, il fit claquer ses doigts devant elle.
— Oh, elle avala sa salive, oui, je... elle évita son regard. Tu vois c'est juste que, t'es trop sexy là. Et tout ce à quoi je pense c'est pas très très catholique, elle bougea ses mains. Donc si tu n'as pas l'intention de me sauter, recule.
Jungkook leva les mains en l'air pour reculer.
— Ah ouais carrément tu recules, elle s'offusqua. Pfff, fut-elle déçue qu'il n'y songe même pas. Tout sera prêt dans trois heures, elle confirma.
— Bien, merci pour ton travail Lexa, tu es un membre irremplaçable de l'équipe, il lui tendit la main. J'espère que tu le sais.
— J'suis vraiment flattée, sérieusement, mais si j'te serre la main, j'suis pas sûre de pouvoir te la lâcher, elle croisa ses doigts.
Il haussa les sourcils par ses propos, avant de laisser un petit sourire fondre sur ses lèvres.
— J'aime le fait que tu sois honnête avec toi-même, il lui tourna le dos. Bon à ce soir, il balaya des doigts.
Lexa le vit s'éloigner, ses épaules larges se balançaient légèrement à chaque mouvement, accentuant l'aisance naturelle de son corps. Il avançait d'un pas ferme, ses bottes résonnant sur le sol avec une régularité presque hypnotique. Elle eut la manie d'imaginer les muscles de ses cuisses se contracter sous le tissu de son pantalon, témoignant de la puissance contenue. Et son cul...
— Ô mon Roméo, elle pencha sa tête en pinçant sa lèvre, où es-tu, mon satané et sauvage Roméo.
MANOIR DES HWAN
CE SOIR ; Salle de réception.
La demeure des Hwan, d'une splendeur inégalée, brillait de mille feux sous les lustres en cristal qui pendaient du plafond voûté, reflétant une lumière dorée sur les murs richement décorés. Les tables étaient ornées de nappes de satin ivoire et de centres de table composés de roses rouges et de lys blancs, ajoutant une touche d'élégance et de raffinement à l'ensemble. Des serveurs en uniformes impeccables circulaient parmi les invités, portant des plateaux d'argent chargés de flûtes de champagne pétillant et de canapés délicats.
Les aristocrates de la haute société, parés de leurs plus beaux atours, conversaient en petits groupes, leurs sourires brillants masquant des pensées bien moins aimables. Les hommes, dans leurs smokings noirs et cravates blanches, affichaient une posture de puissance et de contrôle, tandis que les femmes, dans leurs robes de soirée somptueuses, se pavanent avec une grâce mesurée. Les bijoux étincelaient sous les lumières, chaque éclat révélant un morceau d'hypocrisie bien dissimulé derrière des compliments feints et des rires superficiels.
Maera se tenait comme la méchante reine. Ses cheveux noirs, lustrés comme l'obsidienne, tirés en arrière, contrastant avec un visage d'une pâleur presque irréelle. Une robe de velours bordeaux arborait ses courbes, richement orné de broderies complexes, formant des motifs floraux délicats qui captent la lumière sous tous les angles, créant un effet lumineux enchanteur, descendant jusqu'à ses hanches.
Le décolleté en cœur est ajusté à sa poitrine avec des arcs en métal remplis de rubis millimétrés, Le long de son dos, des motifs de feuilles grecs brodés montent et s'étendent de ses épaules jusqu'à la naissance de ses seins en plein milieu, comme une extension de sa robe. Le bas est munie d'une traîne majestueuse qui ajoute une dimension royale à l'ensemble, le tissu, possédant un éclat presque métallique.
Mais ce sont ses yeux verts qui captivent tous ceux qui ont le privilège de les rencontrer. Ils sont des jades brûlantes, des fenêtres vers une âme impitoyable. Elle est une aristocrate, élevée dans l'art de la dissimulation. Le pouvoir et l'argent sont ses obsessions. Elle les poursuit comme un faucon chasse sa proie. Elle est prête à piétiner les autres, à les écraser sous ses talons vernis, si cela la rapproche de ses objectifs.
À ses côtés, se tenait Taehyung, impeccable dans son costume sur mesure rouge de Cartier, parlant avec les invités. Leur apparence d'un couple parfait suscitait l'admiration et l'envie parmi les invités, bien que tous sachent que ces fiançailles étaient plus une alliance stratégique qu'une union d'amour. Son grand-père, le patriarche riche et influent, faisait les présentations, rayonnant de fierté en voyant les regards de respect et de jalousie dirigés vers sa petite-fille.
La musique d'un quatuor à cordes résonnait doucement dans la salle, ajoutant une ambiance sophistiquée à l'événement. Les discussions portaient sur les affaires, les alliances politiques et les derniers potins de la haute société, chacun essayant de tirer avantage de cette opportunité pour renforcer sa position sociale.
À l'écart, certains chuchotaient sur la véritable nature de cette fête, se demandant ce que ces fiançailles arrangées allaient réellement apporter aux deux familles. Mais, comme toujours dans ces cercles, l'apparence était reine, et tout le monde jouait son rôle à la perfection. Maera, malgré son sourire charmant, sentait le poids des regards et des attentes, consciente que cette soirée était bien plus qu'une simple célébration ; c'était un théâtre où chaque geste, chaque parole était soigneusement orchestré.
Hara et d'autres de ses camarades et le proviseur étaient tous présents, puisqu'ils venaient d'un milieu luxueux. Maera se dirigea vers la table pour y prendre place avec les autres invités car apparemment, l'animateur annonçait un petit spectacle divertissant qui devait animer un peu la soirée.
ㅡ Et voici un spectacle chargé d'anéantir les esprits du public jusqu'à les rendre fous. La vedette à l'attitude de mauvais garçon, d'un danseur arrogant ne proposant que ce que les autres voudraient voir : une illusion. Je vous présente, la faucheuse des coeurs !
Il se trouva là sur la scène, vêtu de noir tel la faucheuse, séduisant de sa voix suave les âmes se damnant à ses vices. Elle le reconnut et parut surprise de le voir à cet endroit, sous les projecteurs. À sa connaissance, il aimait rester dans l'ombre, que personne ne vienne le faire chier. Elle se demandait comment il avait fait pour participer à cette fête. Là c'était sûr, il préparait son coup.
SONG :
JUNGKOOK — CLOSER TO YOU
Au milieu de la scène, son corps se mut au rythme de la musique. Ses mouvements étaient fluides et précis, par moments sensuels et agités, provoquant des frissons sur la peau de son public. Il dansait avec une précision qui exprimait le danger et le plaisir, la douceur et l'amertume. Tandis qu'il divertissait les clients, l'événement de rencontre battait de son plein. Il descendait les marches afin d'interagir avec certaines invités en glissant sa main sous leur menton, murmurant les paroles de sa chanson, roucoulant contre leur oreille. Il se mut, d'une table à une autre, sa démarche provocatrice, ses touchers au passage taquins.
Ne pas avoir croisé Jungkook depuis une semaine avait déclenché une série d'étincelles électriques dans son estomac, comme si une tension invisible s'était accumulée au fil des jours. Chaque pensée de lui, chaque souvenir de son regard intense et de sa présence magnétique, ne faisait qu'amplifier cette sensation de vide et de nervosité. C'était comme si son absence laissait derrière elle un champ de force palpable, vibrant de désirs inassouvis et d'interrogations non résolues, une énergie galvanisante qui se propageait à travers tout son être, la tenant en haleine et attisant une impatience fiévreuse. Mais elle gardait une chose en tête.
Son objectif, le détruire.
Maera se pencha à l'oreille de Taehyung pour lui murmurer quelque chose. Ce dernier dont l'expression prit un degré de sérieux hocha la tête et se leva de la table en s'excusant auprès de leurs convives. Il attrapa au passage le bras de Jimin qui protestait, ne comprenant pas ce qui le prenait. Celui-ci lui ordonna de la fermer et de le suivre, déboutonnant sa propre chemise et se dirigea vers la sortie. Hara était surprise de voir leur camarade ici, à se pavaner sur la scène.
ㅡ J'ai l'impression de flotter. Il y a quelque chose dans l'air ce soir. Nous parlons avec émotions. Ne détourne pas le regard. Aime-moi dans tous mes états. Je t'aimerai quand tu tiendras à peine le coup. Illuminant l'obscurité. Je peux être une épaule sur la quelle tu t'appuies quand tu n'es pas forte. Près... Plus près de toi.
Et ça là qu'il vit Maera, le fixant, fascinée par ses mots. Il ne montra pas sa mine électrisé au vu de son apparence monarchique. Quelqu'un s'assit à côté elle pour lui parler et qu'elle essaya de rester un minimum polie devant les autres pour ne pas l'envoyer se faire voir. Jungkook se glissa derrière elle, sa main décala sa crinière sur l'autre côté de son cou discrètement, suscitant des picotements électriques en elle, aimanté par leur peau.
ㅡ Je te prends comme mon dernier souffle. Tu m'a pris, c'est le premier pas. Plus proche avec la robe en soie. Sentant ton étreinte chaleureuse. Le diable tente toujours. Mais qui va terminer la phrase. Nous ne sommes pas censés nous fondre dans la masse. Mélangé à tous tes amis. Pousser et tirer pour se rapprocher, se rapprocher.
Ses mots fiévreux résonnèrent en elle. L'aristocrate sentit des frissons parcourir sa colonne vertébrale lorsque le bout de son doigt caressa sa nuque, juste sous son oreille brûlante. Il la força à concentrer toute son attention sur lui, et elle fut consciente que son geste était délibéré, une réponse à l'audace de l'homme d'à côté qui avait osé lui tenir compagnie.
Jungkook se pencha à son oreille, son souffle chaud s'échouant sur sa gorge tandis que sa paume s'aventura vers ses reins nus, ses doigts tapotants chaque endroit qu'il aurait embrassé. La sensation fit contracter tous les muscles de la demoiselle, une vague de tension électrique traversant son corps. Elle craignait que son grand-père, occupé à converser avec ses partenaires d'affaires, ne les surprenne dans ce conflit audacieux et compromettant. Heureusement que la lumière de ce côté était assez tamisée.
ㅡ J'ai dit que je ne mentirais pas. Mais j'ai encore menti. Maman te l'a dit. "Ne lui réponds pas". Ce n'est pas bien. Qui a encore tort ? On est fatigué, mais on réessaye. Le négatif et le positif nous rapprochent. Plus près... Plus près de toi...
Et lorsqu'il s'écarta, le froid la fouetta dans le dos, elle gronda faiblement, détestant le vide qui la surplomba. Le noiraud s'éloigna, bougeant doucement ses hanches et ses bras, tournant sur soi-même. Il s'approcha d'une table, chantant pour une jeune femme, inclina son visage vers le sien. Elle lui chuchota quelque chose, il la regarda et lui sourit semblant partager une idée, une envie.
— Plus près... Plus près de toi...
Et sa main râblée saisissait sa mâchoire, ses lèvres en proie d'une action que Maera redoutait. Il l'embrassa pour pimenter la soirée, pendant que les instruments musicaux l'accompagnaient en fond. Jungkook croisa sciemment les yeux de son ennemie, qui elle entrelaça sa jambe, tapotant ses ongles limés sur la surface de la table, en arquant le sourcil face à son comportement libertin. Le mec qui lui parlait depuis le passage de son acolyte n'avait même pas compris qu'elle se fichait de ses anecdotes.
ㅡ Excuse-moi mais à quel moment tu t'es dit que je m'intéressais à ta vie ? elle demanda.
En voyant son arrogance, il soupira un sourire indigne et l'abandonna. Et lorsque la musique arrivait à sa fin, le public applaudit, et le chanteur commença à s'éclipser après une révérence. Maera se hissa de sa chaise, elle n'allait pas le laisser s'échapper cette fois. En attrapant le tissu de sa robe pour la soulever, elle contourna la table et essaya de le rattraper. Mais quelqu'un lui barra le passage avec sa main.
— Tiens Maera, je te cherchais, lança son grand-père. Je voulais te présenter certains de mes partenaires.
Maera tourna la tête dans tous les sens, ses yeux cherchant désespérément à ne pas perdre Jungkook de vue. Une frustration sourde monta en elle, mais elle savait qu'elle ne pouvait se soustraire à ses obligations familiales. Prenant une profonde inspiration, elle força un sourire poli sur ses lèvres, cachant son irritation.
— Messieurs, Mesdames, voici ma petite-fille Maera, dit son grand-père avec fierté.
Elle grogna intérieurement, ressentant le poids de la responsabilité sur ses épaules. Sa façade courtoise dissimulait à peine l'angoisse qui tambourinait dans sa poitrine. Chaque sourire, chaque mot échangé avec ces hommes influents, lui semblait être du venin qu'elle respirait, alors que son esprit restait irrémédiablement attiré par la présence menaçante de Jungkook quelque part dans la foule.
— Enchanté, mademoiselle Maera, dit l'un des hommes en lui tendant la main.
Il était grand, avec des cheveux grisonnants et des lunettes qui ajoutaient à son air distingué.
— Je suis Monsieur Park. Directeur des Opérations de AgriPro International. Je supervise la chaîne d'approvisionnement agricole et les initiatives de durabilité.
— Je le suis également, Monsieur Park, répondit Maera en serrant sa main avec une poigne ferme. Votre travail ne doit pas être de tout repos, j'en suis très admirative.
Elle se rappela les leçons de son grand-père sur l'importance de la première impression.
— J'ai entendu parler de votre ascension fulgurante dans l'entreprise familiale, dit un autre homme, plus jeune, aux traits aiguisés et au sourire charmeur. Je suis Kim Soo-hyun, PDG de Skyline Developments. Votre grand-père ne tarit pas d'éloges à votre sujet.
— C'est très aimable à vous, Monsieur Kim, mais ce n'est rien comparé à vos exploits. Vous dirigez les projets de construction majeurs et les investissements immobiliers internationaux, c'est déjà bien impressionnant pour votre jeune âge. répondit-elle avec un sourire mesuré, bien que ses pensées dérivent toujours vers Jungkook.
— Votre parcours n'est pas des moins démunis, ajouta un troisième homme, plus corpulent et vêtu d'un costume impeccablement taillé. Je suis-
— Lee Kwang-Soo, elle l'interrompit. Le directeur général de StarWave Entertainement, et responsable de la production de contenus médiatiques et des stratégies de marketing. Vous faites un travail très interessant, j'ai de nombreuses fois eu recours à votre logiciel.
Il fut surpris qu'elle soit si aimable que ce que disait certaines informations.
— Et vous Madame Baek Eun-Ji de MedLife Industries. Directrice des projets de développement de nouveaux médicaments et la recherche clinique. Je ne pourrais vous montrer tout le respect que j'ai envers le parcours que vous avez eu.
La concernée sourit en retour, inclinant la tête légèrement.
— N'oublions pas Monsieur Jung Hyeon-woo de Zenith Motors, Directeur Technique de technologies automobiles et les processus de production. J'ai eu le plaisir de conduire une de vos créations, j'en ai fait les éloges à mes amis tellement je me sentais au paradis.
Il posa sa main sur son torse pour hocher la tête, ravi par son compliment.
— Quant à Madame Choi Ji-Ai, Présidente et Fondatrice de Elegance Couture, supervisant les collections de mode, les stratégies de marque et les relations publiques. Vous devez sûrement remarquer que je porte l'une de vos plus belles confections.
— Et j'avoue qu'elle voue sied parfaitement bien. J'ai l'impression de voir une figure monarchique, elle fut fascinée à l'unisson avec ses confrères. Dites donc Monsieur Hwan, vous nous aviez cachés un tel trésor si longtemps. Pourquoi ?
— Et bien, j'avais peur qu'on veuille la dérober, il plaisanta ce qui fit rire ces derniers.
Ils échangèrent quelques commentaires sur les derniers mouvements du marché, les nouvelles stratégies d'investissement et les opportunités de croissance. Maera participait à la conversation, glissant des remarques pertinentes et des questions stratégiques, montrant ainsi sa compétence et son intérêt pour le monde des affaires. Elle leur parla alors de ses ambitions, de ce qu'elle commençait à préparer pour amuser la galerie, concernant des jeux de divertissement intellectuelle.
— Votre vision pour ce projet est très interessante, déclara Monsieur Park.
— Vous dites que tout cela sera exposé au Crimson Palace, c'est ça ? demanda Madame Choi.
— Oui, pour le moment. Les préparatifs sont en cours.
— Nous sommes impatients de voir comment vous allez transformer tout cela en réalité.
Maera répondit par un sourire et une inclination de tête, tout en sentant la pression s'intensifier. Au milieu de cette mer d'hypocrisie et de faux semblants, son esprit ne pouvait s'empêcher de retourner à Jungkook, se demandant ce qu'il tramait et comment elle allait gérer cette nouvelle menace qui planait sur elle.
ㅡ C'est moi que tu cherches ? il lui murmura à l'oreille en passant furtivement à côté.
Elle sentit la main de Jungkook se loger chaudement contre ses reins, ce qui fit vriller toutes ses fibres, et l'adrénaline s'immergea sur sa peau, comme un poison dans ses veines, remontant le long de son dos. Ses yeux cherchant ceux de son grand-père qui semblait divertit par quelque chose dans la pièce.
— Un encas, Messieurs, Mesdames, il tendit son plateau, assez près pour qu'ils ne puissent pas remarquer sa main dans le dos de Maera.
Et si cette nourriture était empoisonné ? Non, à quoi elle pense, il n'ira jamais jusqu'à là quand même. Mais pourquoi alors il joue au serveur ? Ce dernier s'éloigna. Elle observa l'en-cas au saumon qu'ils avaient dans leurs mains et qu'ils mangèrent avec appétit. Rien ne semblait se produire.
Elle sentait la folie la gagner, emportée par le jeu énigmatique de Jeon. Pourquoi la provoquait-il ainsi ? Quel était son but ? Maera pivota sur elle-même, cherchant désespérément son visage parmi la foule dense. Un regard furtif capté, une figure qui se dérobe ; elle se lança à sa poursuite à travers un dédale de couloirs froids. Ses talons martelaient le sol, soulevant légèrement sa robe dans sa hâte, alors qu'elle prononçait son nom dans un souffle.
Il se retourna en marchant en arrière, le sourire malicieux qui couvrit sa figure.
— Jeon, arrête-toi ! elle ordonna, mais il continua de s'éloigner, tournant à nouveau dans un autre corridor.
Déterminée, elle retira ses talons pour le rattraper, apercevant une porte se fermer au loin. Elle se précipita, l'atteignant juste à temps pour la franchir. Dans la pénombre de la pièce, elle scruta fébrilement les recoins, ne trouvant que le silence.
Puis, le déclic de la porte qui se referma. Elle pivota brusquement pour le trouver, là, adossé au mur, les bras croisés. Son cœur tambourinait dans sa poitrine, une pulsation irrésistible de curiosité et d'attirance pour l'inconnu. Il s'avança vers elle, et elle, instinctivement, recula, sentant du bout des doigts l'accoudoir du canapé derrière elle où ses fesses tombèrent.
— C'est beau chez toi, il regarda autour. Jamais trop de luxe sans un peu de luxe, il marcha lentement vers elle. Je cherchais ta chambre, on dit souvent que c'est le reflet de nous-même, il analysa le décor, mais le salon me convient aussi, il haussa un épaule en se pointant devant elle.
— Je sais la vérité sur toi.
— Alors ? Est-ce à ton goût ? il plaqua sa jambe entre ses cuisses qu'elle écarta faiblement.
Maera sentit son regard arborant le vice, plonger sur sa gorge qu'il caressa du bout de son doigt.
— T'aimes quand c'est dément non ? Ou alors, il n'y a que toi qui y a droit ?
— Je veux savoir ce que tu comptes faire. Si t'es là, c'est pour t'assurer que ton plan fonctionne n'est-ce pas ?
— Il est clair que mes intentions ne sont pas pures, il souleva son menton.
Elle observa ses lèvres qui eurent le culot d'embrasser celles d'une autre, juste pour piquer à vif ses nerfs. Et il avait malheureusement réussi, elle n'aimait pas ça, que ce qu'elle comptait apprivoiser, échappe de ses mains.
— Visiblement tu n'as pas digéré l'escape game, elle eut un sourire narquois. C'était trop traumatisant pour toi, mon chou ?
Jungkook laissa un sourire soupiré fuir sa bouche, s'amusant à glisser son doigt le long de son bras alors qu'elle frissonna. Il ne savait pas pourquoi il aimait tant la toucher, alors qu'il était censé la haïr.
— Tu crois vraiment que je fais tous ça, à cause de ce jour ? il eut une expression étrange qui l'interpella. Oh, Swan, je pensais que tu avais compris...
— De quoi tu parles ? elle déglutit quand sa main remonta vers sa gorge.
— Tu es d'une cruauté, il glissa ses doigts dans ses cheveux. Quand tu ne te souvenais pas de ce que tu m'as fait, j'ai pris sur moi. J'ai compris que je n'avais pas trop d'importance comme étant une de tes victimes. Mais que tu oublies carrément le reste, ça, ça me bute, il crispa sa mâchoire en serrant sa chevelure fermement.
— Une de mes victimes ? elle sourit alors qu'il renversa sa tête en arrière. Combien crois-tu que j'en ai eu, Jeon ?
— Plusieurs, ça c'est certains, il souffla sur sa gorge.
— Dans ce cas, t'es mon préférée, elle lança. Parce que tu es loin d'être un abruti comparé au commun des autres humains.
— C'est une déclaration, mon coeur ? J'suis touché, il posa sa main sur son torse, ironiquement.
Pourquoi elle frémit lorsque c'est lui qui prononce ce surnom.
— Tu m'as rendu un grand service tu sais, quand j'ai tout perdu. Quand tu m'as obligé à trahir mon oncle. Tu m'as libérée. Et je t'en suis reconnaissant.
Elle fut surprise par sa déclaration, pensant au contraire que c'était sa raison de se venger.
— Crois-moi, j'étais prêt à tout oublier. Je me suis dit que tu n'avais rien fait de mal au final. Tu voulais juste coincer un fils de pute, mêlé à des séries de crimes que jamais je n'aurai cautionné. Et je me suis rapidement habitué à cette idée, et ma nouvelle vie.
— Tu mens, elle serra les dents.
— Non, je suis sérieux, il relâcha sa prise pour s'écarter. Au début j'étais en colère, mais j'ai compris après ce qui t'a motivé.
Maera le retint par le bout de sa veste, voulant savoir le fond de sa pensée.
— Tu m'as montré comment survivre dans ce monde remplis de connard. Et... maintenant j'en fais partie, il rit.
— Alors pourquoi tu veux te venger ? elle ne comprit pas.
C'est vrai qu'elle ne pouvait pas le savoir, elle avait toujours eu d'autres préoccupations. Pas le temps de se souvenir de tous ses délits.
— Te voir si curieuse et désespérée, c'est tellement galvanisant, il se pinça la lèvre. Non, c'est trop facile, si je te le dis maintenant, ça n'aura pas suffisamment d'impact. Alors je vais attendre lorsque tu seras sur le point de tout perdre, toi aussi.
Il recula d'elle, alors qu'elle crispa son poing.
— Pourquoi tu me détestes ? elle grogna. Dis-moi au moins ça.
— Te haïr est la seule façon de ne pas avoir mal, il déclara.
Ces mots la laissèrent bouche bée, tandis qu'il l'abandonna en sortant de la pièce. Maera réfléchissait, essayant de se rappeler ce qu'elle avait fait de mal durant son ascension dans la famille Hwan.
— Et ben, tout ça, la trahison de ta propre famille, pour finir par tout perdre, se moqua Yeosob. Je soutiens ce type. J'espère qu'il te fera regretter tes crimes, soeurette.
— Ferme ta gueule ! elle lui hurla dessus.
Elle n'aimait pas ça, de devenir la marionnette d'un autre cinglé. Elle sortait de la chambre et parcourut le couloir. En l'apercevant, elle se rua pour attraper son bras et le tourner vers elle. Jungkook haussa simplement les sourcils en la fixant, incrédule.
ㅡ Tu crois que tu peux me manipuler comme bon te semble ? Je ne suis pas ton pantin, et je ne compte pas t'obéir. Un malade mental m'a suffit pour pourrir ma vie !
ㅡ Swan. Je ne suis pas un malade mental, il s'avança jusqu'à ce qu'elle se fasse coincer contre le mur. Je suis juste celui qui te foutra en enfer.
— Oh, toi tu sais me parler, elle cracha avec sarcasme.
Maera refusait de perdre, que tout s'écroule alors qu'elle a durement travaillé pour atteindre son but. Après tous les sacrifices et les tâches accomplis.
— Sauf si tu prends mon camps, je veux bien faire un effort et te faire chuter en dernière. Pas que jouer au chevalier servant me plaît.
Maera reçut une notification dans le téléphone qu'elle tenait. Elle ne voulait pas le quitter des yeux, trop en colère contre lui. Mais il inclina sa tête lui insinuant de répondre.
— C'est peut-être important, il se moqua.
Elle finit par lire le contenu d'un message, et cela suffit de détendre ses nerfs. Elle souffla, en renversant sa tête et se mettant à éclater de rire, un rire qui ricocha entre les murs de ce couloir.
— Un vaisseau a éclatée dans ton cerveau ? il demanda en la voyant rire.
— J'attendais juste le bon moment, elle souffla enfin, en se rapprochant de lui. Tu sais... Ne sous-estime jamais une femme, surtout quand elle est givrée.
Il fut curieux par son assurance, elle lui tendit son portable. Au départ dubitatif, il le saisit et vit Taehyung à l'écran qui le saluait et montrait ensuite quelqu'un siégeant sur sa chaise, devant son propre ordinateur, dans sa chambre.
— Qu'est-ce qu'il fout chez moi ? il demanda.
— Oh, et bien pendant que je m'occupais à gagner du temps en te distrayant. Mon cher fiancé s'est introduit chez toi avec un type qui se débrouille en informatique que Jimin connait. Et ils ont piratés ton ordinateur.
Jungkook fronça les sourcils, n'arrivant pas à le croire. Il chercha son portable dans ses poches pour vérifier pourquoi son alarme n'avait pas sonné.
— C'est ça que tu cherches ? elle montra son téléphone qu'elle avait piqué. Je crois que je serais très douée comme voleuse. Je devrais peut-être changer de vocation.
— Et tu es une très bonne actrice en plus de ça, il gronda.
— Oui, c'est aussi dans mes cordes, elle esquissa un faible rictus victorieux. Tu vas devoir annuler tout ce que tu planifiais de faire ce soir, et les prochaines années à venir. Je ne sais sur combien dur ton projet de me détruire, moi et ma famille.
— Et pourquoi je devrais faire ça ?
— Voyons Jeon, elle se rapprocha de lui avec des pas provocateurs. Ne fais pas semblant d'être con.
Jungkook soupira, en comprenant où elle voulait en venir. Il se mordit les lèvres de nervosité.
— Sur ton ordinateur il y a des tas d'informations compromettantes, que ça soit sur toi, souffrant de TDI avec la confession de chacun. Ou de toutes tes victimes en tant que Justicier. Taehyung a trouvé des videos sur plusieurs élèves que nous avons déjà démasqué et d'autres avant qu'on se mette à collaborer. Alors imagine toi une seule seconde, ce qui t'arrivera lorsque le comité de Sarang découvrira que c'est toi qui essaie de ruiner la réputation de l'université. En plus du fait de porter atteinte à l'intimité et violer les droits de l'homme en piratant le réseau des élèves, tu seras punis de cinq ans d'emprisonnement et de 300 000 euros d'amende.
Elle glissa ses doigts sur son torse, prenant le malin plaisir de le narguer à son tour. Tandis qu'il déglutit doucement, sentant sa nuque s'hérisser.
— D'autant plus, la détention, l'offre, ou l'emploi illicites de stupéfiants peuvent être punis de 10 ans d'emprisonnement et de 7 500 000 euros d'amende. Ça fait un peu beaucoup non ? elle attrapa sa mâchoire fermement. Ça serait tellement dommage de voir ton beau visage derrière les barreaux. Je ne supporterai pas ça, je commençais tout juste à m'amuser.
— T'es une vraie salope hein, il grogna.
— Grrr, quand c'est toi qui le dit, c'est encore plus sexy. J'adore.
Elle récupéra son portable en reculant, doucement, admirant son chef-d'oeuvre.
— Comment on dit déjà ? elle fit mine de réfléchir. Ne joue pas au jeu, si tu ne connais pas les règles, elle sourit de plus belle.
Le coréen se contrôla intérieurement de ne pas céder à ses émotions.
— J'avais dit qu'il fallait la laisser crever, s'énerva Gguk.
— Oh... Serait-ce l'une des identités de Jeon ? elle fut curieuse.
— Va te faire foutre, il cracha.
— T'en fais pas, j'en ai bien l'intention, elle lui fit un clin d'oeil.
Jungkook revint à lui d'un coup, et elle remarqua ce changement, particulièrement intriguant.
— Alors que devrais-je faire à ton avis ? Te balancer aux flics et me débarrasser enfin de toi. Ou... t'utiliser à mes propres fins ?
Le noiraud soupira, en passant sa langue sur ses lèvres pour les humidifier.
— On va commencer doucement, elle le regarda fixement. À genoux.
— Quoi ? il arqua un sourcil.
— Mets-toi-à-genoux, elle articula.
Jungkook fut ahuri par son ordre, avant de coincer sa langue contre sa joue. Il savait qu'il n'avait plus d'autres options, sinon elle foutrait sa vie en l'air en le dénonçant. Et cette fois, la taule ça sera pas joyeux.
Alors il finit par obéir, posant en premier un genou à terre, tandis qu'elle se pinçait fortement le coin de la lèvre, une fois qu'il plaqua le second.
— C'est bien, mon chevalier servant. Maintenant, les mains derrières la tête.
L'héritier déchu la fixa sans perdre une once de quiétude, songeant à un tas de truc, avant de lever son menton, mettant ses mains derrière la tête et croisant ses doigts, sous les yeux de Maera qui adorait ça.
— C'est tellement excitant d'avoir le pouvoir sur toi, de te voir sans issue, à réfléchir comment te sortir du merdier dans lequel tu t'es mis tout seul. Ah, je prends tellement mon pied, elle gronda.
Maera se rapprocha de lui, soulevant son menton.
— T'es à moi, elle se pencha vers son visage. Tu m'appartiens entièrement, tes pensées, ton corps, ta bouche, elle hésita à l'embrasser.
Il contracta tous ses muscles et sa mâchoire en voyant malgré la situation une certaine tension.
— Tu es à ma putain de merci, Jeon Jungkook.
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BAD BITCH IN YOUR AREA
QUE LE JEU COMMENCE !
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