𝐿𝐼𝐴𝑅𝑆 | 𝐂𝐇𝐀𝐏 • 𝟏𝟖 | 𝖯𝖠𝖱𝖳𝖨𝖤 𝖨

𝐋 𝐈 𝐀 𝐑 𝐒
▃▃▃▃▃▃▃▃▃▃▃▃▃▃▃
⟅⟆ :make me: . . ⇢ ˗ˏˋ fuck me ˎˊ˗ ꒰
𝐼 𝐶 𝑂 𝑁 +⁺ 𝑨 𝑫 𝑫 𝑰 𝑪 𝑻 𝑰 𝑶 𝑵

ㅡ 𝐈 𝐃𝐎𝐍'𝐓 𝐇𝐀𝐕𝐄 𝐀 𝐃𝐈𝐑𝐓𝐘 𝐌𝐈𝐍𝐃
𝐽𝑈𝑆𝑇 𝐴 𝑆𝐸𝑋𝑌 𝐼𝑀𝐴𝐺𝐼𝑁𝐴𝑇𝐼𝑂𝑁 ㅡ








burn the way I love, burn the way I kiss
feel like I'm alive, feel like I'm dead





YOU are the sin of 𝑮𝑶𝑫







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[𝗯𝗲𝗹𝗹𝗮𝗱𝗼𝗻𝗻𝗮]                                  𝗆𝖺𝗂𝗇𝗍𝖾𝗇𝖺𝗇𝗍
       ▢  𝖥𝖺𝗎𝗍 𝗊𝗎'𝗈𝗇 𝗉𝖺𝗋𝗅𝖾
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〈 〇                                Infos
𝗕𝗘𝗟𝗟𝗔𝗗𝗢𝗡𝗡𝗔
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          𝗯𝗲𝗹𝗹𝗮𝗱𝗼𝗻𝗻𝗮
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Faut qu'on parle.
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𝑗𝑢𝑛𝑔𝑘𝑜𝑜𝑘    
╭──────────╮    
Pas intéressé     〇
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          𝗯𝗲𝗹𝗹𝗮𝗱𝗼𝗻𝗻𝗮
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〇     Tu veux peut-etre que je balance
tout à Hwan Maera ?
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𝑗𝑢𝑛𝑔𝑘𝑜𝑜𝑘
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Tu veux crever ?      〇
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          𝗯𝗲𝗹𝗹𝗮𝗱𝗼𝗻𝗻𝗮
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T'as intérêt à te pointer
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𝑗𝑢𝑛𝑔𝑘𝑜𝑜𝑘
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Tu me les brises sincèrement   〇
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          𝗯𝗲𝗹𝗹𝗮𝗱𝗼𝗻𝗻𝗮
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〇     À ouais ? Pourtant tout est arrivé
à cause de toi.
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𝑗𝑢𝑛𝑔𝑘𝑜𝑜𝑘
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Tu ne connais qu'une version
des faits, alors ferme-la.      〇
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📷 ❲ 𝖬𝖾𝗌𝗌𝖺𝗀𝖾                                        ❳ ( ↑ )
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F L A S H B A C K


SIX  ANS
AUPARAVANT



LYCÉE JEONSON
      C'était une institution prestigieuse, réservée exclusivement aux garçons de familles fortunées. Les élèves qui réussissaient dans cet environnement élitiste se garantissaient un avenir brillant et sécurisé. Cependant, l'intégrité de cette image se trouvait parfois ternie par la présence de quelques boursiers, des étudiants méritants mais économiquement désavantagés, qui perturbaient la représentation homogène de l'opulence et du privilège. Les cours et les activités proposés étaient de la plus haute qualité, destinés à préparer l'élite de demain.

      Et pour accentuer la fracture sociale entre les élèves, le harcèlement scolaire était une pratique insidieuse, encouragée tacitement par ceux qui détenaient le pouvoir financier et social. Les riches imposaient leur loi sans pitié, tandis que les autres subissaient en silence, terrifiés à l'idée de devenir les prochaines victimes des enfants gâtés.

      — Putain, ce foutu Jeon Jeongguk est encore premier du classement, grogna un élève relégué à la dixième place.

      — C'est normal, après tout, c'est le neveu du fondateur de ce lycée, renchérit un autre, les bras croisés, avec une pointe de résignation dans la voix.

      — Parle moins fort, tu veux te mettre à dos sa bande de fous ? s'alarma un élève moins privilégié, ses yeux reflétant une panique contenue.

      — J'en ai marre de le voir se pavaner avec arrogance seulement parce qu'il est l'héritier de l'entreprise Jeonson. Nous aussi, nous avons des familles influentes. Pourquoi se comporte-t-il comme s'il était le seul à exercer une quelconque pression dans la société ? protesta un autre, la frustration perçant dans son ton.

      — Peut-être parce que c'est effectivement le cas, répliqua un camarade avec amertume. Tu as oublié ce qui est arrivé à l'élève qui a osé s'en prendre à lui pour l'humilier ? Il a tout perdu, et ses parents aussi.

      — D'ailleurs, il paraît qu'il s'est suicidé parce qu'il ne supportait pas de vivre dans la misère, confessa un retardataire d'une voix morne.

      Les rumeurs circulaient, gonflées par l'exagération et la peur, alimentant un climat de terreur et de ressentiment parmi les élèves. Mais ce n'était pas la faute de ceux qui étaient nés avec une cuillère en argent dans la bouche. Comme le pensait souvent Jeongguk qui avait droit à l'hypocrisie de ses semblables. S'ils savaient tout ce qu'il devait endurer pour rester en tête du classement, ils trouveraient d'autres arguments pour exprimer leur rancœur, au lieu de le plaindre. C'était tellement plus facile de cracher sur les personnes qu'ils ne pourront jamais surpasser, ni même atteindre.

      Jungkook qui rangea sa main dans la poche de son uniforme parfaitement taillé et repassés, avec l'emblème du lycée gravé sur le coin de sa veste, fixa le ciel dans l'espoir d'y trouver un quelconque réconfort. Il savait que ça ne servirait à rien d'essayer de se faire voir sous un autre jour, la jalousie était trop puissante pour qu'on le respecte seulement par admiration et non par la peur. Pourtant il ne faisait aucun effort pour engendrer en eux de la crainte, tout ce qu'il leur accordait, c'était de l'ignorance qu'il prenait pour de l'insolence. Mais que pouvait-il bien faire face à des crétins qui ne pensaient qu'à la compétitivité ? Juste à les écraser de sa supériorité.

      D'une part c'était satisfaisant mais, ennuyant à mourir. Alors au lieu de les affronter pour faire monter la pression, il préféra contourner l'angle du couloir et s'enfoncer dans ses profondeurs. Mais la solitude ne resta pas longtemps à le frôler de son invisibilité, quelqu'un l'attrapa par les épaules pour y poser tout son poids, l'air amusé sur le visage.

      — Ah, il s'écria, te voilà Gguk, je te cherchais.

      — Hwan Shiho, arrête de te jeter sur moi comme ça, il soupira, je n'aime pas qu'on me touche.

      — Arrête de faire ta mijaurée, il emboita malgré tout ses pas en retirant son bras. Tu es grincheux dès le matin, ça ne ressemble pas au Gguk bienveillant qui me les brises à chaque fois que je me retrouve dans un sale état. Tu t'es encore disputé avec ton oncle ?

      À cette remarque, il sentit un goût métallique joncher sa bouche, sa main par réflexe massant son épaule endoloris par son manque de solidité.

      — Qu'est-ce que tu me voulais ? il changea de sujet pour ne pas devoir y repenser.

      — Avec les autres gars, on comptait préparer un truc et Taehyung va-

      — Sans moi, il s'empressa de partir.

      — Q-... Mais attends, Gguk ! il le rattrapa.

      — Ce type me donne la chair de poule tellement il est obsédé par mon échec.

      — Je ne comprends toujours pas ce qui a déclenché cette guerre entre vous deux, il fourra ses mains dans ses poches, soupirant. Vous aviez été très proche avant, où est-ce que ça a dérapé ?  

      L'héritier rejoignit la classe d'Élite, une salle au charme ancien, empreinte d'une ambiance feutrée et prestigieuse. Les murs étaient ornés de panneaux en marbre sombre, rehaussés de moulures dorées et de portraits de figures emblématiques de l'institution. Les larges fenêtres, drapées de lourds rideaux de velours bleu marine, laissaient filtrer une lumière tamisée qui baignait la pièce d'une lueur lourde mais distinguée.

Les bureaux, en bois massif, étaient disposés en rangs impeccables, chacun équipé de matériel scolaire haut de gamme et de tablettes dernier cri. Au fond de la salle, un tableau interactif de haute technologie contrastait avec les éléments traditionnels, symbolisant l'alliance entre héritage et modernité.

Shiho s'assit à son habitude à côté de son ami, jouant le rôle de médiateur entre les deux ennemis du lycée. À mesure que les élèves sélectifs entraient, chacun prenait place dans une atmosphère empreinte de rivalité contenue.

Voilà que Taehyung fit son entrée en dernier, afin de mieux marquer les esprits, arborant avec une élégance naturelle l'uniforme bleu marine de l'école. La veste, taillée sur mesure, épousait parfaitement ses épaules, avec des boutons en métal brillant alignés avec précision. Sous la veste, une chemise blanche impeccablement repassée, dont le col rigide était orné d'une cravate aux fines rayures dorées et bleu ciel, symboles de l'établissement.

      Le pantalon, assorti à la veste, tombait droit, sans un pli, et se terminait par des chaussures noires en cuir lustré, reflétant la lumière ambiante. Une fine ceinture en cuir noir avec une boucle discrète complétait la tenue, ajoutant une touche de sophistication. L'uniforme était complété par un écusson brodé sur la poche gauche de la veste, représentant fièrement les armoiries de l'école, un rappel constant de l'excellence et du prestige associés à l'institution.

      Taehyung croisa le regard de son plus grand rival de toujours, faisant brûler le sang de ce dernier qui s'efforçait de garder son calme. Il savait comme provoquer Jeongguk afin de booster son adrénaline de la journée, en le défiant « d'exposer » le vilain secret de ses camarades les plus tourmentés. Ainsi par la même occasion, réduire les chances qu'ils voient un brillant avenir.

      Six élitistes surnommés « Les Goldens Ass » par les élèves, étaient connus pour leur influence redoutable, partageant une fâcheuse habitude, à dresser un palmarès de leurs conquêtes, mesurant ainsi le nombre de vies qu'ils avaient brisées. Mais cette histoire concernait en particulier deux rivaux depuis leur plus tendre enfance, ils étaient presque inséparables dans leur animosité, « des amants tordus » diraient certains. Ceux qui croisaient leur chemin en subissaient les conséquences, souvent méritées selon les standards de Jeongguk.

      — Salut Kook, ça baigne ? s'assit-il à côte de leur intermédiaire.
 
      — Pourquoi tu t'évertues de déformer son prénom ? demanda Shiho.

      — Parce qu'il me fait penser aux cookies, hein Kook, t'aimes ça les cookies.

Veux-tu bien nous faire l'inestimable faveur de te taire et de poser ton cul sur la chaise ? répliqua-t-il cyniquement.

Ton oncle semble s'amuser à te traîner dans la boue à nouveau pour ce qui s'est passé hier, ça doit te rappeler de bons souvenirs. T'as besoin que j'appelle des associations ? Je m'inquiète pour ton état, fit-il mine de s'intéresser à son cas.

Hier, Jeongguk avait eu l'audace de gâcher un banquet en étouffant dans l'ambiance de tous ces hypocrites qui ne cessaient de lui rappeler qu'il n'était qu'un pauvre orphelin, adopté par son oncle par bonté, uniquement pour préserver l'héritage puisqu'il était encore mineur. Il s'était permis de leur dire ce qu'il pensait de leur fausse pitié, ce qui n'avait pas plu au frère de son défunt père. Et étant une figure autoritaire, ce dernier devait maintenant graver son habituelle "éducation" en bonne et due forme.

Et toi, on en parle ? lança Jeongguk en s'enfonçant dans son siège, un sourire narquois aux lèvres. Ta lèvre pétée, ce n'est pas une nouvelle mode, j'imagine. Ton cher papounet t'a encore expliqué que les sucettes sont mieux dans la bouche des filles ?

      Taehyung grinça des dents, mais personne ne semblait comprendre ses allusions puisqu'il ne faisait que draguer les « filles » dans leur tête. Bien que Jeongguk se foutait complètement de quelle orientation pouvait-il être, le seul fait de pouvoir lui en boucher un coin satisfaisait son orgueil. Et puis, ce n'est pas lui qui avait commencé en premier à le provoquer.

     — Arrêtez les gars, attrapa un dénommé Hanjae les épaules du fashionista, se tenant derrière lui. Faites enfin l'amour et pas la guerre comme disent ces américains, gloussa-t-il.

      — Pour une fois j'suis d'accord avec ce crétin, essayez de vous tenir correctement, prit place Yohan, posant son sac sur la table, encore sous l'effet d'une substance, mais après déchaîner vous à la fête, il leur tira la langue.

      — Ça fait un moment qu'on n'a pas trop eu le temps de trainer ensemble à cause de nos obligations. Alors, Jeongguk fais un effort tu veux, c'est ton anniversaire, essaya de raisonner Shiho, le plus sage d'entre eux. Après tout, on est tous comme des frères, non ?

      Le concerné finit par fixer le pupitre en lâchant prise pour cette fois. Mais il avait pris conscience que ça ne sera jamais assez, pour Taehyung, pour son oncle, pour ces étudiants insatiables ou pour lui-même, qu'il prenne l'initiative de se taire. Il a toujours été silencieux, subissant des fractures de son âme dans l'ombre, s'efforçant de garder intact au moins une certaine bonté en lui, pour ne pas cracher sur tout le monde. Il voulait rester bon, pour les autres, pour prouver que même s'il souffrait lui, il n'infligerait pas la vengeance de sa colère enchaîné.


      VILLA  DES  KIM
      𝐻𝑈𝐼𝑇 𝐻𝐸𝑈𝑅𝐸𝑆 𝐷𝑈 𝑆𝑂𝐼𝑅


      Les lumières scintillantes de la villa se reflétaient sur les voitures de luxe garées en file indienne à l'entrée. La demeure, magnifiquement éclairée, dégageait une ambiance à la fois élégante et extravagante. À l'intérieur, une vague de jeunes gens vêtus de vêtements de marque les plus luxueux, déambulaient dans les vastes pièces décorées avec goût. La soirée battait son plein, animée par un DJ renommé qui faisait vibrer les murs avec des basses profondes et des rythmes entraînants. Les élèves de deux écoles prestigieuses, l'une pour garçons le lycée Jeonson et l'autre pour filles, le lycée Hajin, se mêlaient joyeusement,  échangeaient des rires et des anecdotes autour des tables chargées de boissons, leurs rires cristallins se mêlant à la musique.

      Chaque recoin de la villa offrait une scène différente : dans le grand salon, des groupes se formaient autour des cheminées crépitantes, discutant de leurs futurs projets et des dernières rumeurs de leurs écoles. Sur la terrasse, surplombant une piscine illuminée, d'autres échangeaient des baisers à perdre haleine.

      Jeongguk, l'hôte de la soirée, ne semblait pas partager la joie de sa naissance. En ce jour spécial, il était le roi de la fête, entouré de ses amis les plus proches et des admirateurs venus célébrer son anniversaire. Mais il ne semblait pas être de bonne humeur malgré les cadeaux somptueux s'empilant sur une table spécialement dédiée, reflétant l'opulence et la générosité de ses invités.

      Les serveurs, vêtus de tenues élégantes, se faufilaient avec grâce entre les convives, offrant des amuse-bouches délicats et des cocktails soigneusement préparés. Dans un coin, les étudiants capturaient avec leur portable les moments les plus mémorables, immortalisant les conneries pour divertir le public.

      — Pourquoi tu fais encore la tête ? s'avachit Yohan à côté de Jeongguk secoué par son poids. Tout le monde profite de la fête sauf toi, c'est pas des manières, il fouilla sa poche. Tu veux un petit remontant peut-être ? il balaya un sachet.

      — Tu n'as pas peur d'avoir des ennuis en te défonçant ? il soupira, évitant d'y toucher.

      —  Qu'est ce que ça peut faire ? Mes parents s'en foutent de ce qu'il pourrait m'arriver, il posa un extasie sur sa langue. Tout ce qui leur préoccupe c'est de préserver les apparences en publics. De ce que je fous de mon temps, ils s'en branlent royalement.

      — C'est peut-être ça le problème.

      —  Oh s't'eu plait, commence pas tes discours moralisateurs, j't'adore vraiment, t'es un mec cool quand tu veux, mais je ne cherche pas d'aide d'accord ? Laisse-moi faire c'qui me chante.

      —  Alors pourquoi tu viens me les briser ? souffla l'héritier.

      Yohan se mit à rire sous l'effet de sa dope, finissant par lui tapoter la joue.

      — Tu peux être un vrai salaud même avec tes potes. J'te préfère comme ça, il renversa sa tête. Bon, j'vais aller me taper une des filles de Hajin.

      Il se hissa tant bien que mal de son confort pour aller se bourrer la gueule. Jeongguk observa les étudiants jouer à un jeu ringard d'action et vérité avec de l'alcool dans la mise. Il savait que si on l'incluait dans le jeu, ça pourrait déraper alors ce dernier se leva pour aller rejoindre  ses amis dans le jardin.

      — Hanbin, tu ne l'as jamais fait avec une fille ? se moqua Shiho.

      — Le privilège pour mes études avant tout, répliqua l'intéressé en haussant les épaules.

      — De quel privilège tu parles ? Tes études ne te mèneront à rien si tu continues à chasser ces pauvres filles, rigola Minseok en secouant la tête.

      — Yah ! Je ne les chasse pas, rétorqua Hanbin, visiblement agacé.

      — Alors tu fais quoi ? intervint Taehyung en prenant place avec sa bouteille d'alcool.

      — Je cède au chant des sirènes. Elles m'appellent, répondit-il avec un sourire prétentieux, la main posée sous le menton.

      — Je dirais plutôt qu'elles chantent pour te noyer, rétorqua Jeongguk en ricanant, s'asseyant à côté de Shiho qui lui tendit son poing pour un tchek.

      Le groupe éclata de rire, trouvant la prétention de Hanbin aussi ridicule que divertissante. Ce n'était pas tant la blague qui était drôle, mais la manière dont il essayait de sauver la face.

      — C'est ça, rigolez, fit Hanbin en faisant une moue boudeuse. Vous ferez moins les malin quand j'me trouverai une frappe et que vous deviendrez des bouseux de jalousie.

      — Faisons un pari, proposa Shiho, les yeux pétillants d'excitation. Celui qui parvient à obtenir le numéro de l'une des filles de Hajin en anglais, je lui offre ce qu'il voudra.

      Taehyung et Hanbin se lancèrent dans leur petit spectacle, tentant de charmer les filles. Minseok, lui, préférait rester assis, observant la scène avec un sourire amusé, tandis que Shiho les regardait du coin de l'œil.

      — J'ai eu le numéro de la blonde, annonça Taehyung en revenant avec un sourire triomphant.

      — Aish. Je pensais que Hanbin allait séduire toutes ces filles. Il était pourtant sûr de sa victoire, ricana Shiho.

      — Je crois que c'est ma danse du poulpe qu'elles n'ont pas aimée. Pourtant, mon ex l'adorait, répondit Hanbin en haussant les épaules.

      — Ouais, pour de l'argent, moi aussi je serais prêt à supporter tes histoires de crustacés. Ton ex était avec toi juste pour le fric, renchérit Minseok.

      Pauvre Hanbin, il se faisait attaquer de tous les côtés. Cherchant du soutien, il alla se réfugier auprès de Jeongguk, qui lui tapota l'épaule avec un sourire compatissant.

      — Bon, Gguk, tu ne vas pas tenter ta chance ? demanda le perdant des paris.

      Jungkook hésita encore, il détestait perdre des défis et encore moins y participer.

       ㅡ Pour toi, je vais corser un peu les choses, attira Shiho des curieux. Ton défi c'est d'aller sur la terrasse au second étage et d'attendre que la première personne franchisse les portes. Tu devras alors l'excité près de la rambarde pour qu'on le voit.

      ㅡ Oh, il soupira, sérieusement, ce n'est pas un peu enfantin ? À quoi bon ?

      ㅡ Pour te sortir le balai du cul, le hua Yohan complètement shooté. Allez fait pas ta petite mauviette, t'as jamais excitée une fille ou quoi ? Ça expliquerait alors pas mal de chose, il se mit à rire.

      C'est vrai Kook, ça ne devrait pas vraiment te poser de problème si tu l'as déjà fait, renchérit Taehyung. Ou alors t'as peur d'en être tout simplement incapable ? Fade, chiant et puceau que t'es.

Les élèves, toujours lucides, se mirent à rire mais il les toisa du regard, ce qui les firent taire, avant que ses « amis » le mettaient au défi et soutenaient ce gage stupide avec des encouragements bruyants. Finalement, malgré lui, le jeune homme se leva, et les exclamations de satisfaction fusèrent dès qu'il prit son départ. Il gravit les escaliers pour arriver sur la terrasse déserte, où seule une piscine trônait au milieu, entourée de quelques meubles décoratifs. Ces bêtises lui paraissaient vraiment insensées, mais son égo était plus fort que sa raison, alors il se laissa entraîner par leurs provocations.

Après avoir attendu une bonne dizaine de minutes, personne ne s'était montré. Il commençait à croire que c'était encore un piège concocté par ses camarades pour le taquiner. La musique résonnait si fort qu'elle devait agacer les voisins. Jeongguk s'approcha de la rambarde pour observer ses invités, qui s'amusaient à faire encore plus de connerie que d'habitude.

Sérieusement, c'est n'importe quoi.

Il s'apprêtait à partir lorsqu'il se figea en voyant quelqu'un franchir les portes de la terrasse, portant sur son épaule une sorte de mallette d'instruments. Perplexe, il observa la silhouette d'une jeune fille aux cheveux bruns. Contrairement à certaines étudiantes, elle portait une simple longue robe noire à bretelles qu'on aurait pris pour une nuisette en coton, démarquant bien sa taille et ses hanches. C'était à croire qu'elle était tout droit sorti de son lit. Le coin de sa lèvre était fendu, comme si elle avait été frappée, et ses cernes semblaient porter le poids de lourds secrets.

      — Tu as besoin de quelque chose ?

      — Je cherche mon cousin, il m'a demandé de venir, mais avec ce monde impossible de le trouver.

      — Il a un nom ce cousin ? il croisa les bras. Peut-être que je le connais.

      Elle le fixa, mais semblait plisser les yeux pour essayer de discerner ses traits. Puisqu'une connasse lui avait fait perdre ses lentilles et une autre avait brisé ses lunettes, alors sa myopie la rattrapa. Sans dire un mot de plus, elle se retourna pour partir, peu intéressé de faire la causette.

      — Attends ! il se précipita à lancer.

      D'habitude la jeune demoiselle n'écoutait personne, envoyant la majorité des gens se faire foutre, pourtant sa voix comme étant constituée d'un champ magnétique, planta ses jambes au sol, afin qu'elle s'arrête. Lentement, en lui refaisant face, elle s'efforça de retracer sa silhouette, crispant son visage.

      — Aujourd'hui, je fête mes dix-huit ans. Mais on m'a imposé un gage, et je ne supporte pas de perdre.

      — Qu'est-ce que ça a avoir avec moi ? elle demanda d'un ton neutre.

      — La personne qui franchit les portes de la terrasse, il hésita un instant à poursuivre, je dois... il se frotta nerveusement la nuque, l'excité.

      Un blanc s'installa entre eux malgré la musique battant de son plan en bas. Et Jeongguk comprit à l'expression étouffée de l'asiatique, que c'était stupide de sa part de lui dire ce que genre de chose et qu'il paraîtrait pour un gros pervers.

     — Vous avez quoi, dix ans ? elle retint un rire.

      — Que veux-tu faire avec des crétins en manque, il haussa les épaules.

      — Donc si je comprends bien, tu dois excitée la personne qui a franchi cette porte ? elle demanda, et il hocha doucement la tête. Quel intérêt j'aurai à te laisser faire ?
     
      — Qu'est-ce que tu veux ? il était prêt à tout pour gagner.

      Elle croisa les bras, intriguée par la proposition. C'était le moment d'essayer de soutirer quelque chose de positif de cette journée de merde.

      — 1000€

      — D'accord.

      Elle faillit s'étouffer face à la rapidité de sa réponse. C'est sûr, c'était un piège ou un mensonge.

     — J'en ai les moyens, alors si tu les veux, joues le jeu, il plaqua ses coudes sur la rambarde, pour s'y appuyer avec un air détaché. 1000€ contre trois minutes de ton temps.

      — Merde, jura-t-elle, j'aurai du dire plus de 1000, elle cracha entre ses dents. J'essaie de rester raisonnable, dit-elle pour se rattraper, mais me toucher vaut plus que 1000€. Et pour être sûr, tu dois me donner une preuve, comme un genre de contrat stipulant que j'aurai cet argent.

     Jeongguk ne se fit pas prier deux fois et sortit son portable pour prendre une vidéo.

     — Je certifie de devoir 1000€ à cette demoiselle, il tourna la caméra vers elle, en échange d'un service de sa part.

      — L'argent ne semble pas avoir d'importance pour toi, on dirait. Tu es prêt à dépenser une telle somme par simple orgueil ?

      — Effectivement, tout ce que je veux, c'est gagner, et pour ça, les fins justifient les moyens, il mit un terme à l'enregistrement.

Alors ça ressemblait à ça, les caprices de riche, elle pensa, peu enjoué.

Alors ? Ça ne durera que trois minutes, voire moins, si tu finis par détester.

     La jeune fille de dix-huit ans soupira, mais elle avait besoin d'argent pour acheter un nouveau violon car le sien avait été écrasé par des salopes. Puis, faut se le dire, ce gars semblait hyper riche vu les vêtements qu'il portait, alors qu'est-ce que ça lui coutait ? Son amour propre ? Hn, elle se foutait pas mal de sa dignité, avec tout ce par quoi elle était passée, une humiliation de plus, une humiliation de moins, ne changera en aucun cas la vision que les gens ont déjà d'elle.

T'as intérêt à me donner ce fric, sinon j'te brûlerai moi même en enfer.

J'en serai que plus ravi, il pencha sa tête, amusé.

Dommage qu'elle n'arrivait pas à voir correctement son visage, mais au son de sa voix, elle avait l'impression qu'il pouvait avoir une gueule attrayante au moins, pour compenser son ressentiment d'être une trainée en se faisant aborder par le premier venu. Alors elle posa sa mallette au sol, afin de se rapprocher de la rambarde où il l'attendait avec étonnement, ne pensant pas qu'elle finirait par vraiment le faire.





ᴘʟᴀʏɪɴɢ ɴᴏᴡ:

𝗠𝗜𝗗𝗗𝗟𝗘 𝗢𝗙 𝗧𝗛𝗘 𝗡𝗜𝗚𝗛𝗧 
ᴱᴸᴸᴱᵞ ᴰᵁᴴᴱ́

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     Lorsqu'elle se pointa devant lui, il se redressa, pouvant enfin distinguer avec plus de clarté les traits intenses de la jeune femme. Ce qui le marqua le plus, c'était ses yeux, deux sphères vertes qui le fixaient sans la moindre gêne, comme si elles cherchaient à percer son âme. Ce regard pénétrant lui procura des frissons le long du dos. Elle était belle, malgré les marques de fatigue qui alourdissaient son visage et les traces de violence qu'il connaissait si bien sur son corps.

      Son premier réflexe fut de toucher du bout des doigts sa lèvre abîmée par l'hostilité, qui tressaillit au contact délicat du jeune homme. Elle retint sa respiration lorsqu'il baissa les yeux s'attardant en dessous de ses clavicules, y laissant une traînée de chaleur ardente, recouvrant même la douleur de son bleu qui jaunissait peu à peu. Une sensation étrange se forma dans son estomac, comme un battement profond et inconnu.

     Le silence entre eux était lourd, leurs souffles se mêlaient. Jeongguk ressentait une étrange connexion avec cette inconnue, un lien invisible qui semblait se renforcer à chaque seconde. Il pencha sa tête vers sa gorge, où une buée de chaleur s'écrasa contre sa peau, faisant crisper son poing par l'intensité de ses lèvres qui désiraient soudainement la goûter. Mais il n'en fit rien, afin de titiller ses nerfs. Le vent léger de la nuit n'arrivait pas à atténuer la canicule qui commençait à recouvrir l'esprit de la demoiselle.

     Sa main s'échoua sur sa taille, son bassin accrochant le sien, ses doigts suivaient la ligne de sa hanche qui s'irradiait à son geste. Elle avait l'impression qu'il lui volait son oxygène à chaque toucher qui la rendait étrangement fébrile, et le cheminement de ses phalanges sur ses cuisses, engendrait des palpitations qu'elle avait du mal à faire taire. Toutes ses cellules crépitaient face à ses mouvements la faisant languir.

      Ses prunelles sombres étaient suspendus à ses lèvres écartées alors qu'elle s'efforçait de ne pas le laisser gagner en appréciant cette délectation. Et puis, il anéantit la distance de leur chair pour la prendre à pleine bouche, avec une ardeur qu'elle n'avait jamais connu. Elle s'accrocha à la rambarde pour maintenir l'équilibre, tellement il la forçait à se pencher en arrière.

      Mais la main de Jeongguk glissa vers ses reins, remontant lentement vers le dos, pour la presser contre soi, savourant sa proximité. Leurs lèvres s'engageaient sur un terrain plus dangereux, au point où les brûlures témoignaient de leur effervescence. Son corps se tendit, chaque nerf s'enflammant alors qu'il guidait sa main vers son cou, maintenant plus fermement le baiser qui devenait de plus en plus fiévreux, leurs langues trouvant un conflit à délibérer avec des arguments convaincants.

      En bas, ceux qui avaient lancés le défi n'en perdait pas une miette, tellement ils étaient surpris de voir que Jeongguk avait carrément oublié leur présence, ou alors c'était un bon acteur.

Qu'est-ce que... fut choqué Shiho, reconnaissant sa cousine. Maera ?

Ouuuuh mais ça chauffe en haut ! s'écria Yohan, et les encouragements se firent unanime.

Pas mal, ils vont vraiment s'envoyer en l'air devant nous là ? demanda Hanbin, se marrant.

Mais en réalité, là, à cet instant, l'héritier s'en foutait, il ne s'intéressait à plus rien d'autre, réduit à faire succomber cette fille qui coinça ses doigts dans sa crinière charbonneuse pour la serrer, faisant exploser la retenue qu'elle avait maintenue avec peine jusqu'à présent. C'était comme libérer une bête sauvage longtemps emprisonnée, laissant place à une intensité fervente et insatiable. Dans cet instant, rien d'autre ne comptait que le tourbillon de désir qui les consumait.

     La faisant pivoter contre la rambarde pour la coincer et l'empêcher de lui échapper des mains, il attrapa sa cuisse, faisant remonter le tissu de sa robe noir le long, noyé dans un déluge d'avidité charnelle, une étrange excitation monta en lui. Il coinça sa jambe contre lui, alors qu'elle essaya de reprendre son souffle mais il dévora sa bouche en mouvant sa tête d'un côté puis de l'autre, leurs langues se nouant dans un mélange d'agitation orageux. Elle avait l'impression que ses courbes charnues s'incendiaient par le poids de ses arrières-pensées.

Le noiraud accapara toute l'attention de sa gorge qu'il empreint de sa bouche. Elle n'avait même pas l'intention de l'arrêter. Son monde se rétrécissait soudainement à ce contact fougueux, à cette langue qui laissait des traces violacées sur sa peau, rien à voir avec ceux engendré par la hargne. Les siens étaient enivrants, si suave qu'elle enroula son bras autour de sa nuque, savourant chaque suçon qu'il tatouait sur son cou. Elle retenait ses gémissements, sa tête basculant en arrière, laissant sa chevelure noire comme des plumes de corneille flotter dans le vide.

      Les camarades de Jeongguk se mirent à crier d'aller finir dans une chambre, car il avait gagné le défi, alors pas besoin d'exposer ses compétences sexuelles. Mais à ce moment, quelqu'un vint s'interférer en arrachant la demoiselle de ses bras, la forçant à reculer.

      Les deux étudiants eurent la respiration saccadée, et ils furent tous les deux surpris de cette subite action de la part de Shiho qui ne semblait pas très entrain de les voir apprécier un peu trop bien cette intimité. Il tenait fermement le bras de la jeune fille.

      — Shiho ? s'interrogea Jeongguk. Qu'est-ce que tu fous ? C'était ton défi de-

      — Ouais mais pas avec ma cousine ! il sembla énervé, comme si on touchait à son jouet préféré. Pourquoi t'es ici ?! s'énerva-t-il contre Maera.

      — Tu m'as demandé de venir, et-
 
      — Je ne t'ai jamais demandé de faire ça ! il fut enragé.

      — Mais j'ai un message de toi qui-

      À ce moment, elle comprit en voyant qu'il ne semblait au courant de rien, de qui venait ce foutu message. Elles l'ont fait exprès ces putes ! elle pensa. Maintenant, Shiho allait être de mauvaise humeur car il n'aimait pas qu'elle se montre devant ses amis.

      — On rentre tout de suite, il cracha.

      C'était la première fois que l'héritier voyait Shiho s'agacer au point où ses veines étaient prêtes à exploser. Lui, habituellement si calme et sage, semblait métamorphosé en une toute autre personne. Rien auparavant n'avait jamais réussi à le sortir de son flegme habituel, quels que soient les crasses qu'on lui avait faits, il avait toujours su se montrer plus malin.

      Mais le simple fait que Jeongguk ait embrassé sa cousine avait déclenché une véritable tempête en lui. Ce constat perturbait l'héritier, mais pas autant que les lèvres brûlantes de Maera, dont le regard intense continuait de le transpercer alors que Shiho l'éloignait, la traînant hors de la terrasse, saisissait au passage sa mallette.

      Jeongguk resta figé, le souffle court, son torse se soulevant et s'abaissant rapidement sous l'effet de l'émotion. Il passa une main sur sa mâchoire, essayant de reprendre ses esprits. Les événements venaient de se succéder à un rythme effréné, le laissant déboussolé. Il effleura à nouveau sa bouche, encore empreinte de Maera. Sa peau au contact de ses courbes généreuses repassait en boucle, cette perception était si palpitante.

      Il se souvenait de l'acharnement et de la chaleur de ce baiser, comme un brasier qui consumait tout sur son passage. C'était une explosion de sensations, un choc ayant ébranlé ses certitudes et réveillé en lui des désirs enfouis qui avaient fait enfler son pantalon. La rage de Shiho, la passion de Maera, tout se mélangeait dans son esprit en un tourbillon chaotique.

      Le vent nocturne apportait une fraîcheur bienvenue, tentant de calmer l'agitation qui régnait en lui. Mais rien ne pouvait apaiser le typhon intérieure qui grondait. Les questions se bousculaient dans sa tête : pourquoi Shiho réagissait-il ainsi ? Et pourquoi il avait été tant épris par ce baiser avec cette fille ? Est-ce que c'est parce qu'il était encore puceau ? Pourtant, aucune fille qu'il avait pu trouver séduisante, n'avait manifesté cette impétuosité. 

      Putain, j'ai pas demandé son prénom, il regretta.

Jeongguk poussa ses cheveux en arrière en observant au dessus de la rambarde, les gars soulevant leurs pouces, fiers de lui. Alors il descendit dans le jardin pour rejoindre ces abrutis. Mais Taehyung et Shiho n'étaient plus là. Ils commencèrent à l'applaudir tandis que des murmures de cette scène se popularisa entre élèves. Le noiraud attrapa un verre posé sur la table et avala tout le contenu d'un coup sec, avant de finir par s'avachir entre Hanbin et Yohan qui lui tapotèrent la cuisse pour le féliciter de faire partie maintenant de leur groupe de diablotin.

      — Hé bah mon vieux j'ai cru que t'allais la bouffer, plaisanta Yohan les coudes sur le dossier du canapé. J'crois que c'est elle au final qui t'as excitée, pas l'inverse.

      Voilà que la honte le rattrapa, il passa ses mains sur son visage qu'il frotta, chamboulé de cette envie qui avait fait durcir sa virilité, pour la première fois.

      — T'inquiètes, quand j'étais puceau, il arrêtait pas de se relever pour un rien, il désigna de l'index son membre.

La différence entre toi et moi, c'est que j'suis pas un obsédé du sexe, grogna Jeongguk. Et puis, je ne savais pas que Shiho avait une cousine, il n'en avait jamais parlé.

C'est vrai ça, s'étonna Hanbin, il avait l'air hyper chamboulé quand il l'a reconnu.

Bizarre quand même, ils sont juste cousins, mais il a bondi comme une bête pour vous arrêter, releva Minseok.

Peut-être qu'il voulait juste la protéger comme un frère le ferait face un animal sauvage tel que nôtre roi, argumenta Yohan en fixant le concerné. Par contre, elle avait l'air vraiment fraiche comme viande, vu comment tu t'es accroché à elle.

Un regard noir le transperça, Yohan leva les mains en l'air, pour se rendre, ravalant sa mauvaise langue. Jeongguk se versa une boisson, puis ramena le verre à ses lèvres afin d'étancher sa soif. 

      — Allez la fête n'est pas encore terminée, qui veut que je les arrose ?! se leva Yohan en soulevant deux bouteilles dans chaque mains.

      Et les cris de joies fusèrent jusqu'au ciel.

      Jeongguk était installé à l'arrière de sa voiture, ses pensées floues et confuses. Une étrange ivresse engourdissait ses sens. Il clignait des yeux, essayant de comprendre pourquoi tout lui semblait si brumeux. Il n'avait pas bu une goutte d'alcool contrairement à ses potes qui l'ont forcé à relâcher la pression avec des danses et des filles, pourtant chaque mouvement lui demandait un effort immense, comme s'il luttait contre un épais brouillard. Ses paupières étaient lourdes, et ses pensées semblaient glisser entre ses doigts comme du sable.

      Il se frotta les yeux, essayant de chasser cette sensation étrange. À travers la vitre teintée, les lumières de la ville défilaient en traînées floues et irréelles, ajoutant à sa confusion des bourdonnements bizarres qui ricochaient contre ses tempes. Au volant, il aperçut une silhouette, qu'il prit d'abord pour son chauffeur habituel. Mais quelque chose n'allait pas. Ce dernier était trop silencieux, il avait pourtant l'habitude d'échanger avec lui pour tout et rien. Mais là, c'était un silence radio.

      Il plissa les yeux pour mieux voir, et son cœur manqua un battement lorsqu'il réalisa que la personne portait un masque grotesque et inquiétant. Une sorte de visage blanc sans expression, ajoutait une couche d'étrangeté à la situation déjà déroutante. Une vague de peur froide le traversa, remplaçant l'engourdissement par une alarme rouge et clignotante dans son esprit.

      Instinctivement, Jeongguk chercha la poignée de la porte, mais ses doigts glissaient, incapables de saisir correctement l'objet. Son corps semblait répondre au ralenti, comme s'il était pris dans un cauchemar. L'air autour de lui était lourd, chaque respiration devenant un effort monumental.

      L'individu masqué tourna légèrement la tête, et bien que ses yeux soient cachés, Jeongguk sentit le regard se poser sur lui, scrutant, évaluant. La peur se transforma en terreur pure et simple. Il devait sortir de là, maintenant. En tirant sur le mécanisme, la porte était verrouillée.

      Rassemblant ses forces, il parvint à se redresser, son cerveau luttant pour coordonner ses actions. Il lança un coup maladroit mais désespéré en direction du conducteur. Sa main entra en contact avec la tête de l'individu, le masque offrant une résistance inattendue.  Quand le type sortit un taser pour se servir sur l'hériter, par instinct de survie, il tordit le poignet de ce dernier et électrocuta la nuque de son ravisseur. L'impact suffit à déstabiliser le chauffeur, qui poussa un cri et un grognement étouffé.

      Profitant de ce moment de déséquilibre, Jeongguk se pencha pour déverrouiller la portière et se laissa tomber hors de la voiture, atterrissant lourdement sur le trottoir. La douleur aiguë dans son genou l'aida à se concentrer, chassant un peu de la brume qui envahissait son esprit. Il se releva tant bien que mal, ses jambes vacillant sous lui, et se mit à courir.

     La voiture derrière lui resta immobile pendant une fraction de seconde, avant que la portière ne s'ouvre avec fracas. Jeongguk jeta un coup d'œil par-dessus son épaule et vit le type flippant sortir, ses mouvements rapides et déterminés. Le sang battait à ses tempes, et l'adrénaline alimentait sa fuite désespérée.

      Il courut à travers un quartier sombre et labyrinthique, jetant des regards frénétiques par-dessus son épaule. Son cœur battait à tout rompre lorsqu'il réalisa qu'il le poursuivait. L'adrénaline envahissant ses veines, il parvint à semer son assaillant en se faufilant dans des ruelles étroites et sinueuses.

      Mais sa fuite prit fin brusquement lorsqu'il heurta un homme, tombant lourdement au sol. Désorienté, Jeongguk chercha du regard son poursuivant, mais ne vit rien d'autre que l'obscurité oppressante. Au lieu de cela, il se retrouva entouré par plusieurs types à l'air louche qui l'aidèrent à se relever. Leurs visages, mi-ombres, mi-lumière, exprimaient une menace sourde.

      L'héritière, le visage marqué par la terreur, bredouilla des excuses. Mais il était clair qu'ils ne comptaient pas le laisser partir. L'un d'eux s'empara de portefeuille qu'il vint de faire tomber. En premier fils, il vit une carte d'étudiant d'un lycée prestigieux.

      — Alors, on est un petit trouduc de riche, hein ? lança l'un d'eux avec un sourire mauvais.

      Jeongguk recula instinctivement, mais se heurta à un mur de muscles et de regards hostiles. Il savait que la situation venait de basculer dans quelque chose de bien plus dangereux. Ses options s'amenuisaient, et chaque seconde qui passait le rapprochait d'un mauvais sort. L'un des hommes s'avança, jouant avec le portefeuille de Jeongguk entre ses doigts.

Le fait que c'était un gosse de riche qui pouvait avoir tout ce qu'il voulait d'un claquement de doigt, alimentèrent leur haine, obligé de réaliser qu'ils étaient pauvres à cause d'eux. Ils le poussèrent pour le coincer contre une impasse. Le noirauda tenta de fuir en les bousculant, mais ils étaient trop nombreux. Ne voulant pas d'ennuis, le lycéen alla leur donner tout ce qu'ils voulaient. Ils ne lui laissèrent pas le temps de consentir et commencèrent à le voler. Jeongguk essaya de récupérer le médaillon qu'un des hommes lui avait arraché du cou, semblant valoir une belle fortune au vu de son authenticité. Cet objet appartenait à sa défunte mère, il le chérissait profondément.

      En se redressant avec détermination, il envoya un coup de poing dans la mâchoire de l'agresseur, déclenchant ainsi sa propre condamnation. Pour avoir osé se défendre, le premier coup trancha sa respiration qu'il dût se plier en deux, une brûlure écrasante se propagea dans tout son torse, le renvoyant immédiatement dans le passé.

Ce n'était pas nouveau pour Jeongguk. Depuis petit, il avait pris l'habitude d'encaisser les coups, même si à l'époque, ses os ne tenaient pas le choc, la douleur semblait insupportable et les ecchymoses bien trop grands pour son petit corps qu'il devait toujours cacher des regards curieux. Chaque fois, son oncle s'appuyait sur son imagination débordante de punition, changeant toujours l'outil de ses châtiments pour parvenir à une fin qui ne semblaient jamais aboutir.

      Souvent, le jeune garçon était convaincu, toutes les fois où il était en proie de torture, qu'on allait arracher son scalp tellement il lui tirait les cheveux, comme le faisait ses agresseurs. Il avait même appris à anticiper les assauts, pour se préparer à résister en serrant ses dents, renforçant son endurance, sentant venir une nouvelle attaque, qui percuta en plein fouet son visage. Une plaie s'était ouverte sur ses lèvres et le sang découlait de ses gencives, mais ça ne semblait pas les, le, décourager, et quoi qu'il fasse, y échapper était impensable.

      C'est pourquoi, il retenait son souffle en se répétant que ça allait bientôt se terminer. Mais ils profitèrent de sa docilité pour cogner dans son estomac de coup de pieds, lui arrachant des gémissements. L'air manquait à ses poumons, et pourtant il avait contracté son abdomen pour prendre sur lui, mais protéger sa tète, ses genoux, son ventre, ou ses doigts fracturés par leur chaussures, couvrir tout en même temps était impossible.

     Et là, des minutes à ne plus bouger, les hommes cessèrent de s'acharner sur lui. Essoufflés, et enfin satisfaits de s'être délivré de leur colère, ils prirent sa carte de crédit et son argent, avant de balancer son portefeuille sur son corps gisant et abimé. Jeongguk voyait des lumières vaciller, il entendait les vibrations du sol, à chacun de leur pas s'éloigner de lui.

À cet instant précis, quelque chose s'éveilla en lui. Un événement qui était désormais hors de son contrôle. Son regard avait changé, ses pupilles se dilatèrent, et un nerf de son visage frémit, comme si un sourire chargé de folie, essayait de se libérer du fin fond de ses cellules.

Et quand il se redressa de la terre, il fit craquer son cou, et son dos, remuant ses épaules comme si rien de tout cela n'avait eu d'impact sur son corps. Le noiraud soupira semblable à avoir vécu des années ensevelies dans les catacombes égyptiennes. Il attrapa alors une pierre du sol, et d'un mouvement abrupt, le balança en plein vol, vers le crâne d'un de type qui tomba raide à leurs pieds, les forçant à se retourner.

      Et à cet instant, lorsqu'il pencha la tête, une lueur de démence traversa ses prunelles, semblable à une météorite filante qui prophétisait la fin. Ce fut un éclat fugace, mais suffisant pour glacer le sang de ceux qui le regardaient. Ils comprirent alors, avec une clarté terrifiante, qu'il regretteront à jamais d'être restés en vie ce soir-là.

Et surtout,
      De s'être pris à Jeon Jeongguk.

      — You'd better run, il marcha lentement, d'une démarche nonchalante.


      LE LENDEMAIN.
      Jeongguk geignit fortement, agacé par le son strident de son réveil. Ce bruit insupportable semblait transpercer son crâne. À tâtons, sa main parcourut la surface du meuble à côté de son lit jusqu'à ce qu'il trouve son téléphone et éteigne l'alarme. Il replongea sa tête sur le coussin, espérant retrouver un semblant de sommeil. Mais quelque chose d'étrange attira son attention. Ses doigts bougèrent vers la droite et rencontrèrent une texture inattendue. Avec difficulté, il ouvrit les yeux, la lumière du soleil brouillant sa vision. Peu à peu, ses yeux s'adaptèrent à la clarté et il distingua la silhouette d'une femme allongée sur le ventre à côté de lui. Son dos nu brillait faiblement dans la lumière matinale, et le drap recouvrait à peine la naissance de ses fesses.

      L'héritier cligna des yeux, essayant de faire sens de cette scène. Son esprit embrouillé par le sommeil et l'étonnement, il parcourut la pièce du regard. Les vêtements éparpillés sur le sol, les bouteilles vides et les empreintes laissées par une nuit passée dans l'oubli. Soudain, il prit conscience de sa propre nudité, ce qui le fit sauter hors du matelas avec une brusquerie maladroite. Le froid de la pièce frappa sa peau nue, accentuant sa confusion. Il chercha frénétiquement quelque chose pour se couvrir, tout en essayant de rassembler les fragments de souvenirs de la veille.

      Rien de précis ne lui revenait en tête, seulement des sensations floues et des images brisées. La femme, toujours endormie, semblait ignorer le tumulte intérieur de Jeongguk. Il se tenait là, les pieds sur le sol glacé, le cœur battant la chamade, tentant de se rappeler les événements qui avaient conduit à cette situation. N'arrivant pas à le croire, il repéra des capotes usées.

Il avait perdu sa virginité dans un état d'ivresse, et pire encore, il n'en gardait aucun souvenir. Pourtant, il se rappelait avoir été suffisamment lucide. En plus de ça, ce n'était absolument pas ainsi qu'il avait imaginé sa première fois. Le jeune homme se précipita pour enfiler un caleçon, mais une douleur aiguë dans les côtes le plia soudainement en deux, une grimace de souffrance déformant son visage. Ses gémissements réveillèrent la jeune femme allongée à côté de lui.

Sa tête lui faisait un mal de chien, et le vertige l'envahissait, le contraignant à se tenir à une chaise pour ne pas vaciller. Il appuya une main sur sa tempe et l'autre sur son ventre, tentant de reprendre son souffle et ses esprits. Petit à petit, il essaya de rassembler les fragments de la nuit passée, cherchant désespérément à comprendre ce qui avait bien pu se passer.

Chaque mouvement lui causait une douleur sourde, mais il lutta pour rester debout, ses pensées brouillées par le malaise. Les souvenirs se faisaient flous, comme des images vues à travers une vitre embuée. La seule sensation qu'il ait pu percevoir durant cette nuit, c'était des mecs qui le tabassait, et non s'envoyer en l'air.

La jeune demoiselle, encore à moitié endormie, le regardait avec des yeux ensommeillés, une expression d'incompréhension sur le visage.

      — Qu'est-ce qui te prend ? elle bailla en couvrant sa bouche. T'es matinal dis donc.

      — O-Où est-ce qu'on est ? il ne comprit pas.

      — Dans un hôtel, gros bêta, celui où tu m'as conduit, elle s'appuya du coude, pour l'observer mettre son caleçon.

      En se tournant vers elle, il arqua les sourcils, n'appréciant pas qu'elle le fixe autant.

      — Qu'est-ce qu'il y a ?

      — J'ai perdu le compte de fois où tu m'as pénétré, elle répondit en s'étirant. T'étais une bête sauvage, ma foi, j'avais peur que tu me dévores, elle ricana.

      Comment lui dire qu'il ne se souvenait absolument pas de leur ébat. S'il avait été aussi compétent, il aurait au moins eu des bribes de souvenir. Mais là, c'était le noir totale.

      — Je sais que ce que je vais te dire paraîtra déplacé, mais je crois que j'ai trop bu, il mentit. Alors, pourrais-tu me dire comment j'ai atterri ici, avec toi ?

      — Tu plaisantes j'espère ? il alla rire mais vis à quel point il resta stoïque, en mettant ses vêtements. T'es sérieux là ? elle s'ahurit.

      — J'crois j'ai pris un truc vraiment fort. Alors aide-moi à m'en souvenir.

      Elle soupira en se levant pour s'habiller, alors qu'il se retourna par politesse, afin de préserver son intimité. Puisqu'il ne se souvenait de rien.

      — Je passais avec ma voiture devant une ruelle où je t'ai aperçu en train de trainer comme un chien battu. Je suis sortie pour vérifier si tu allais bien, et t'étais complètement couvert de sang et de blessure. Je voulais t'emmener à l'hôpital, mais tu as préféré venir ici. Tu m'as envoyé acheter du matériel pour te soigner. Je voyais à quel point tu avais mal, donc j'ai décidé de rester pour t'apporter mon aide.

      Jeongguk n'arrivait toujours pas à récupérer ces fragments de soirée, elle mit sa jupe qu'elle attacha.

      — Et puis, tu n'as pas arrêté de me draguer tout le long, j'ai pas résisté à tes avances, alors on a fini par baiser, d'abord sous la douche ensuite sur le lit. Et je t'avoue que j'aurai été de très bonne humeur si t'avais pas tout oublié sale con, elle mit rapidement son soutif.

      — Écoute-

      — Tu disais que j'étais ton genre de fille, mignonne, tendre et sage, comme tu les aimes, elle enfila sa chemise.

      — Mignonne, tendre et sage ? il grimaça alors que c'était tout le contraire.

      — Mais visiblement, ta langue mielleuse voulait juste se retrouver entre mes cuisses. J'avoue que c'était vraiment euphorique tout ce j'ai pu éprouver, sauf que si j'avais su que t'étais un connard, je m'abstiendrai de le faire le premier jour, elle mit ses collant.

      Là il était bouche bée. Pourtant ce n'était pas son genre. Il était loin d'être un connard, puisqu'il avait l'éducation pure d'un gentleman. Sauf la fois où il avait embrassé cette fille qui revint comme un flash dans son esprit. Là, tout était intense, il avait perdu le contrôle mais il se souvenait de chacun de ses soupirs, de ses expressions limites jouissifs.

      Quand elle finit par s'habiller, il vit sur sa veste le blason du lycée de Hajin. Ce qui voulait indiquer qu'elle était à la fête organisée chez Taehyung. Ce qui pourrait expliquer leur altercation, non anodine.

Je pourrai au moins connaitre ton nom ?

Elle s'arrêta en attrapant son sac du sol, en mettant ses hauts talons.

Ruby Jane, avoua-t-elle mais on me surnomme Belladona, elle passa à côte de lui.

Pourquoi Belladona ?

Parce que je suis une plante toxique qui propage sa substance nocive sur ceux qui me prennent pour une pute, elle tapota son torse. Alors attends-toi aux répercussions, connard.

Sur ces mots plaines de haine, elle fit claquer la porte. Mignonne, tendre et sage, mon cul, pensa-t-il.

      Et ainsi, en pleine cafétéria du lycée, ses amis apprirent que Jeongguk n'était plus puceau et dans quelle circonstance. Mais il n'avait pas parlé de la personne qui l'avait suivie la nuit dernière, car il croyait l'avoir imaginé.

      ㅡ Okay, je vois maintenant, lança Hanbin.

      ㅡ Vous avez joué au patient et à l'infirmière, il y a de quoi s'en faire des galipettes toute une nuit, se marra Yohan.

      — Mais cette fille est absolument pas mon genre, il leur confia.

      — C'est quoi ton genre dans ce cas ? demanda Minseok.

      — J'en sais rien, il réfléchit à la va vite, tout le contraire de moi quoi.

      — Quelqu'un avec un grain quoi, les rejoint Taehyung.

      Ils se mirent à rire alors qu'il leva les yeux au ciel, en soupirant de ces personnes irrécupérables.

      ㅡ Tu sais, je vais te lire ton avenir, Yohan fouilla dans ses poches, et posa ensuite une carte de jeu sur la table. Tu vas developper le syndrome de Stockholm dans un futur proche.

      ㅡ Non ça c'est lorsque tu affectionnes ton ravisseur, quoique, t'es pas loin de te faire kidnapper Kook par une folle, confia Taehyung, vue le genre de fille sur qui tu flashes. 

      ㅡ Allez vous faire foutre, soupira Jeongguk alors qu'ils gloussèrent.

      Il y avait eu pas mal de murmures autour d'eux, les élèves de Jeonson regardèrent des vidéos sur les réseaux sociaux comme quoi il y avait eu un suicide. Les étudiants ne comprenant pas ce qu'ils se passaient, se levèrent pour se pencher au dessus des épaules de leurs camarades.

      Jeongguk regarda la page qui s'afficha sur l'un des écrans d'un élève, et il fut complètement bouleversé par l'annonce.

      Des personnes ayant découvert un cadavre avaient posté des photos d'une jeune fille, choquant un certain public tandis que d'autres était curieux de connaître les détails. Jungkook venait d'apprendre qu'une étudiante de Hajin était tombée du toit, en s'écrasant complètement, dont le visage s'était déformé par le choc et la pression. Sur l'un des média, la même mallette que portait la jeune demoiselle qu'il avait embrassé lors de son anniversaire, se trouvait là, et une image de son visage souriant était montrée aux informations. C'était bien elle. Il n'arrivait pas à y croire.

      Les médias qui ne cessaient d'en parler avec un tel détachement le dégoûtèrent, il avait eu un haut le cœur. Ses mains tremblaient par la nouvelle, apparemment, c'était encore arrivé hier soir, au même moment où il se faisait lyncher. Alors pleins d'hypothèses se mirent à heurter sa raison.

      Quand c'était arrivé ? Après leur séparation ? Pendant son agression ? Est-ce que celui qui le poursuivait, pouvait avoir un rapport avec ce meurtre ? Pourquoi elle était morte ? Pourquoi elle s'est suicide ? Est-ce qu'elle en avait marre de ceux qui semblait l'harceler ? Puisqu'elle avait eu pleins de traces de violence sur le corps. Shiho l'aurait influencé ? Ou il ne connaissait pas les intentions de sa cousine ?

      ㅡ Hé Jeongguk ? Ça va aller ? demanda Yohan qui le bougeait par l'épaule. J'suis désolé mon gars ça doit être un choc pour toi.

      ㅡ Moi-même j'arrive pas à le croire, confia Hanbin. Elle était hier en train de chauffer Jeongguk et elle s'est suicidée ? C'est n'importe quoi.

      — Mais ce qui est bizarre, c'est que la dernière personne qui l'a vu c'était Shiho, releva Minseok.

      Yohan lui interdisait de penser qu'il serait derrière une telle horreur, Shiho pouvait avoir un grain, mais c'était pas quelqu'un qui pousserait une personne au suicide. Un débat fut levé entre eux, essayant de comprendre ce qu'il se passait.

      ㅡ Kook ? Tu m'entends ? pencha Taehyung la tête

      ㅡ O-Ouais... il se couvrit la bouche en se levant brusquement.

      Le coréen coura jusqu'aux toilettes, il chercha une cabine et d'un coup, en s'agenouillant, il vint de dégueuler tout ce qu'il avait ingurgité. Son estomac se vida d'une grande ampleur alors qu'il n'avait presque rien goûté. C'était à peine s'il avait touché à son déjeuner. Yohan venait de débarquer pour s'assurer de sa condition.

      Les informations que son cerveau avait recueillies faisait disjoncter son système nerveux, il était hanté par les souvenirs de la veille. Tous les événements qui troublèrent sa paix engendrèrent un violent choc émotionnel, provocant ainsi un état d'inertie tellement sa conscience fut chambardée par la nouvelle.

      Son esprit revenait à la scène où ses lèvres flirtèrent avec la défunte. D'abord sa génitrice fut assassinée par des bandits qui n'avaient pas été retrouvés, ensuite celle qui avait commencé à obséder ses pensées s'est suicidée.

      Il ne se sentait vraiment pas bien, sa mémoire s'amusait à le faire revenir perpétuellement aux instants les plus douloureux, son agression, le vol de son médaillon, la tyrannie qu'il a éprouvé, cette absence d'empathie de la part de ces enfoirés, qui voulaient le laisser au bord de la mort, son oncle qui se défoulait sur lui à la moindre occasion.

      Le cadavre de sa mère refaisait surface dans son esprit, une vision obsédante qui refusait de s'estomper. À chaque fois qu'il rentrait chez lui, c'était comme s'il revivait cette nuit tragique. Il se revoyait, petit garçon de six ans, franchissant le seuil de la maison pour découvrir une flaque de sang entourant le corps inerte de sa mère. L'effroi l'avait saisi à la gorge, le poussant à courir vers elle en hurlant son nom.

      Il l'avait soulevée avec toute la force que ses petits bras pouvaient rassembler, espérant contre toute logique qu'elle se réveillerait. Les larmes jaillissaient de ses yeux, inondant son visage juvénile. Il pleurait, inconsolable, devant ce spectacle d'horreur : sa mère, les yeux grands ouverts, fixait le vide avec une expression figée de terreur. Son corps, jadis si chaleureux et pleine de vie, était froid et pâle comme une statue de cire.

      L'enfant qu'il était alors ne pouvait
comprendre toute l'ampleur de cette perte, mais il resentait intensément le vide que cela laissait en lui. Chaque détail de cette scène macabre s'était gravé dans sa mémoire, formant une cicatrice indelébile. Le souvenir de cette nuit marquait le début d'un long chemin de souffrance et de résilience, façonnant l'homme qu'il allait devenir.

      Yohan essaya de le faire revenir à lui, Jeongguk par un mouvement de détresse repoussa violemment son ami sur le côté qui recula de surprise. Il ne savait pas que ça l'avait touché à ce point. Ces derniers évènements l'avaient trop ébranlé. Il ne savait plus où son esprit se situait tellement tout l'oppressait.

      Cette accumulation faisait perdre sa notion du temps, son corps n'était plus en mesure de tenir l'équilibre ni sa tête de raisonner avec bon sens. Taehyung étant de même arrivé, demandait ce qu'il se passait, leurs voix devenaient de plus en plus lointaines.

      Jeongguk s'évanouit subitement, trop de choses se sont mélangées dans sa tête qu'il n'avait pas pu supporter. Ses potes se précipitèrent à le relever, alertés par l'inquiétude. Ils ramenèrent le coréen à l'hôpital peu de temps après, en étant ausculté, le médecin n'avait rien trouvé de particulier, il diagnostiqua un simple choc qui l'a conduit à un état d'inconscience.


      Jeongguk ouvrit les yeux, ébloui par la lumière crue qui inondait la petite pièce. Son esprit émergeait lentement du brouillard épais de l'inconscience, ses pensées dispersées comme les fragments d'un rêve brisé. Il se trouvait assis sur une chaise métallique, ses poignets menottés reposant sur une table froide et austère. Devant lui, un homme en costume, probablement dans la quarantaine, le scrutait avec une intensité dérangeante.

      — Vous allez bien monsieur Jeon ? demanda l'inspecteur, ses yeux perçants rivés sur lui.

      Jeongguk hocha lentement la tête, encore désorienté. La dernière chose dont il se souvenait, c'était les informations d'un suicide fusant des téléphones. Le choc l'avait submergé, et il s'était évanoui. En prenant le temps de réfléchir, afin de reprendre ses repères, il fut troublé par ce qu'il était en train de voir. Comment s'était-il retrouvé ici, menotté dans une salle d'interrogatoire ?

      — Alors vous allez continuer à garder le silence ? continua l'inspecteur, sa voix empreinte de gravité. Vous savez que vos droits de Miranda ne fonctionne pas lorsque vous avez été attrapé dans les faits.

      L'héritier perçut un sentiment de panique s'insinuant en lui.

      — Je ne comprends pas de quoi vous parlez, inspecteur, il déglutit. Je suis innocent. Je ne sais même pourquoi vous m'avez arrêté ni même comment j'ai atterri ici, il soupira un sourire nerveux. Je... il observa le vide, balbutiant.

     L'inspecteur soupira et ouvrit un dossier, en sortant des photos qu'il étala sur la table devant Jeongguk.

      — Vous êtes accusé d'avoir agressé Hwan Shiho, vous vous souvenez de lui ? C'est votre ami.

      Le coréen fixa les photos avec horreur. Elles montraient Shiho, son visage tuméfié, des contusions couvrant ses bras et son torse.

Ses parents ont porté plainte contre vous, alors qu'il a insisté de ne pas le faire, j'imagine au nom de votre « amitié », il tapota son doigt.

      — Non, c'est impossible... Je n'ai jamais fait ça ! protesta-t-il, sa voix tremblante. C'est mon meilleur ami !

      — Jeune homme, reprit l'inspecteur,
visiblement de plus en plus impatient, on vous a trouve sur les lieux, couvert de sang, lors des funérailles de la cousine de Hwan Shiho. Les témoignages des invités et les preuves recueillies décrivent votre arrivée inattendue et votre comportement hostile
envers Hwan Shiho. Tout cela vous incrimine sérieusement.

      Le jeune homme recula dans sa chaise, ses yeux écarquillés par la peur et l'incompréhension.

      — Non, non, non ! Ce n'était pas moi, je n'ai aucun souvenir de ça. Vous devez me croire !

      L'inspecteur le regarda avec un mélange de suspicion et de pitié : encore un détraqué qui se dope, il devait penser.

      — Jamais je n'aurai utilisé la violence pour résoudre des conflits. Je n'ai jamais fait de mal à qui que ce soit. Demandez à mes amis, à-

Parfois, entre ami ça arrive lorsque les différents-

Je vous dis que ce n'était pas moi qui l'a agressé ! il s'énerva.

L'homme se tut, arquant son sourcil, désormais peu convaincu de son innocence.

Nous continuerons l'enquête, d'ici là, vous serez mis en cellule pour quarante huit heures, avant qu'on puisse avoir d'autres éléments pour les soumettre à cette affaire.

Je vais devoir être enfermé pendant deux jours ? il écarquilla les yeux.

      ㅡ C'est ainsi que procède la loi, il se leva en attrapant tous ses objets.

Et bien, elle est bien à chier cette loi de merde, sourit Jeongguk. Incarcéré un innocent... Décidément, vous ne savez pas faire votre travail, seulement à frotter votre derrière sur une chaise et vous gratter le bide, en vous demandant ce que vous allez manger pour midi. C'est ça maintenant, la police. Après on s'étonne qu'il ait toujours de détraquées en liberté.

L'inspecteur l'observa en fronçant les sourcils, ne comprenant pas ce subit changement. Il ne préféra pas rentrer dans son jeu, et finit par ordonner à son subordonner d'en finir avec les formalités et le mettre dans une cellule. C'était juste un lycéen de dix-huit ans avec des hormones en ébullition.

Jeongguk se retrouva rapidement conduit dans une cellule exiguë, partagée avec trois autres détenus. Les murs de béton froids et les lits superposés en fer ajoutaient à l'atmosphère oppressante de la pièce. Les autres occupants le dévisageaient avec un regard peu rassurant.

La première nuit, Jeongguk trouva difficilement le sommeil, perturbé par l'agitation constante et les bruits de ses codétenus. Ses compagnons de cellule semblaient être habitués à cet environnement, mais lui se sentait étranger et terrifié. Les pensées tournaient en boucle dans sa tête, tentant de comprendre comment il avait pu en arriver là. La vision de Shiho blessé hantait ses rêves fragmentés.

Il repassa constamment plusieurs scènes mais aucune ne remplissaient ses troues de mémoire.

Le lendemain matin, il fut réveillé par un officier frappant violemment contre les barreaux.

Debout, tout le monde ! C'est le matin.

Jeongguk se leva péniblement, encore épuisé. Ils avaient droit à un petit déjeuné, mais le coréen n'arrivait pas à avaler quoi que ce soit. Les heures s'étiraient interminablement alors qu'il restait assis dans la cellule, essayant d'éviter les regards et les conversations des autres.

      Vers la fin du deuxième jour, Jeongguk se retrouvait seul dans la cellule. Ses compagnons avaient été libérés, laissant derrière eux un silence pesant. Assis par terre, il contemplait le sol de béton froid, plongé dans ses pensées troublées.

      Soudain, le grincement distinct d'une porte qui s'ouvre résonna dans le couloir. En levant les yeux, il vit son oncle, entrer, accompagné d'un officier qui les laissa seuls, fermant la porte derrière lui.

     À cet instant, une terreur bien plus grande envahit le ventre de Jeongguk. Il connaissait la sévérité de son oncle et redoutait cette confrontation.

      — Qu'est-ce que tu as fait, Jeongguk ? Tu réalises dans quelle situation tu t'es mis ? lança-t-il, la voix tremblante de colère.

      Jeongguk baissa la tête, incapable de soutenir le regard furieux de son oncle. Les mots se coinçaient dans sa gorge, alourdis par la honte et la confusion.

      — Je ne sais pas... je ne me souviens de rien...

      — Ça ne suffit pas comme excuse ! rugit-il. Arrête de te comporter en victime, sois un homme ! Mais c'est trop te demander d'essayer d'être normal ?

     Le lycéen refoula toute forme de pitié qu'il aurait pu se porter.

      — Tu as terni notre réputation à tous. Tu as agressé ton propre ami, mettant notre famille dans une situation délicate avec les Hwan. Tout ça pour des bêtises que tu aurais pu résoudre diplomatiquement.

      — Je ne voulais pas... Je ne comprends pas ce qui s'est passé.

      Son oncle se passa une main agacée dans les cheveux, essayant de contenir sa frustration.

      — Non seulement tu mets sa vie en danger, mais tu compromets aussi la nôtre. Les Hwan sont furieux, et je ne sais même pas comment je vais pouvoir réparer tout ça. Tu te rends compte des conséquences de tes actes ?

     Jeongguk serra les poings, ses ongles s'enfonçant dans ses paumes.

      — Je ne me souviens vraiment de rien. Je ne sais pas ce qui m'a pris, je suis désolé...

      L'adulte soupira profondément, sa colère laissant place à une exaspération mêlée de désespoir.

      — Désolé ne suffira pas cette fois. Il va falloir que tu prennes tes responsabilités. Je vais faire de mon mieux pour les forcer à abandonner les charges, mais après ça, toi et moi, on aura une « discussion » sérieuse, déclara-t-il, sa voix pleine de menace.

      Un frisson glacé traversa la chair de Jeongguk, chaque mot de son oncle résonnant comme une sentence inévitable. Lorsqu'il quitta enfin la pièce, l'héritier sentit qu'il pouvait respirer de nouveau. L'oppression quittait légèrement sa poitrine, mais la peur restait ancrée en lui. Peut-être qu'être derrière ces barreaux était plus sécurisant que de se retrouver à l'extérieur, à la merci de son tortionnaire.

      Les heures suivantes furent un mélange d'angoisse et de réflexion. Jeongguk se sentait piégé, non seulement par les murs de la cellule, mais aussi par la réalité de son existence. Ses pensées tournaient autour de ce qui s'était passé, essayant désespérément de retrouver un fragment de mémoire qui pourrait expliquer son comportement.

      Aucun de ses amis n'étaient venus lui rendre visite alors qu'il était juste dans un poste du commissariat. D'un côté, il comprenait le fait qu'ils choisiraient de soutenir la personne qu'il aurait « supposément » blessée et non l'agresseur. Mais ça le blesser de savoir qu'au final, il ne pouvait pas vraiment compter sur eux.

      Plus tard, la porte de sa cage en argent venait de s'ouvrir. L'inspecteur ayant pris en charge son affaire annonça qu'il était libre car Hwan Shiho avait obligé ses parents à retirer la plainte. Jeongguk qui souffla de soulagement, se précipita de sortir de ce lieu angoissant afin de retrouver son ami pour s'excuser et essayer de comprendre ce qu'il s'était passé.

Mais lorsqu'il arriva aux portes de sa demeure, on lui avait refusé l'accès.

Shiho refuse de te voir, se sentit désolé Yohan en l'attrapant par l'épaule. Il dit avoir besoin de temps de diriger ce qu'il s'est passé. Tu l'as agressé sans raison, tu comprends ?

Ces mots étaient durs à entendre, mais il ne pensait pas que leur amitié était si peu solide.

Je vous jure que ce n'était pas moi. C'est mon meilleur ami, je n'aurai pas pu l'agresser avec la tête lucide. Les gars, vous ne croyez quand même pas-

On croit ce qu'on a vu, détourna Minseok les yeux. Tu avais perdu les pédales. On te reconnaissait pas.

Écoute mon vieux, l'attrapa Hanbin par les épaules. Il t'est arrivé pas mal de merde. Ça a sûrement dû beaucoup jouer sur ta santé mentale. Tu devrais aller consulter-

Jeongguk était chamboulé par leurs réactions. Il se sentait trahi par ceux qu'il considérait comme ses amis. Un goût amer d'injustice lui restait en bouche alors qu'il les regardait un par un, avant de se retourner et de partir, trop abasourdi pour les entendre davantage. Sa démarche était lourde de désespoir et de colère. Il était déterminé à prouver son innocence et à comprendre ce qui s'était réellement passé.

Mais pour l'instant, il devait faire face à l'isolement et à la suspicion de ceux qui autrefois comptaient le plus pour lui.

     Débordant de frénésie, accablé par les couches de désappointement qui s'étalaient sans lui offrir de répit, son esprit ne fréquentait plus le bon sens de la logique, il voulait se noyer dans l'étourderie, afin de ne plus penser aux passages infidèles de ses illusions.
    
      En fin de soirée, lorsqu'il rentra enfin chez lui, la maison lui parut étrangement vide, et il en fut secrètement soulagé. Il n'était pas en état de parler à qui que ce soit. Épuisé, il se laissa tomber lourdement dans un fauteuil de sa chambre. Son cerveau était sur le point d'exploser sous le poids de l'incompréhension et de la confusion.

      Avec un soupir, il attrapa son portable, prêt à contacter quelqu'un pour chercher des réponses. Mais à peine eut-il l'appareil en main qu'il écarquilla les yeux et se redressa brusquement.

      — Cinq jours sont passés ? murmura-t-il, incrédule. I-Impossible. Pourquoi je n'ai aucun souvenir de ces trois jours avant mon arrestation ?

      Il vérifia frénétiquement la date une nouvelle fois, mais il ne pouvait plus nier l'évidence. Son esprit s'était absenté pendant trois jours sans compter les deux qu'il a passé en cellule. Le noiraud n'avait aucune idée de ce qui avait pu se passer pendant ce laps de temps. Le silence de la maison semblait se refermer sur lui, ajoutant à son panique une sensation de vide oppressant.

      — Qu'est-ce qui m'arrive putain...

      Allumant son ordinateur, le jeune homme s'asseyait à son bureau et visionna divers médias. Il revenait sur les dernières informations concernant la défunte morte il y a cinq jours alors que pour lui, ce n'était seulement que deux jours. En fixant sa photo où elle affichait un rictus dans son compte, il se sentait horrible.

      Puis tout d'un coup, l'écran commença à avoir des bugs, il essaya d'appuyer sur des touches mais rien ne fonctionna, tout devint noir, et un texte apparut, le faisant se lever brusquement de sa chaise, ahuri.

      « Il t'a plu mon cadeau ? »

      ㅡ Je... De quoi ? Quel cadeau ? il fut perturbé. Qui es-tu ?! T-Tu m'entends ?

      « Oui. Je t'entends. »

      ㅡ Qu'est-ce que tu me veux ? Comment tu peux m'entendre ? Je suis à l'écoute ? il regarda autour de soi.

      « Trop de questions, pose-moi une à la fois. »

      ㅡ Quoi ? Tu te fous de ma gueule ?!

      « Attention, j'ai dit une à la fois. Tu ne veux pas que ça se reproduise n'est-ce pas ? »

       ㅡ  Qu'est-ce qui se reproduise ?

      « La fille. Il ne fallait pas la toucher... Tu es allé trop loin. »

      ㅡ Qu'est-ce que tu racontes ? Attends... Tu parles de cette Hwan M- ? Tu... C'est toi qui l'as tuée ?

      « Pourquoi tu étais si intime avec elle. »

      ㅡ Je vais appeler la police.

      « À ta place, je ne ferai pas ça. Parce que si tu mêles un flic, tes potes crèveront. »

       ㅡ QUOI ?!

       « Joue avec moi. Et je serais gentil... »

      ㅡ Un jeu ? il fut paniqué. Quel jeu ?

      « Raconte à la presse ce que fait ton oncle. Le compte à rebours sera lancé. Sinon, tu feras le deuil pour tes amis aussi. »

18% ████████████▒▒▒▒▒▒▒▒▒▒▒▒▒

Il s'est passé énormément de chose wesh ptdrrr

Le prochain chapitre, il sera chaud franchement, tenez vous bien.

Le chapitre 19 sera la fin du flashback ensuite je reprends l'histoire au présent.

Sinon, je voulais savoir. C'est mieux de mettre ce chapitre au tout début, pour en faire le chapitre 1 ou le laisser comme ça, en tant que chapitre 18 ?

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