𝐿𝐼𝐴𝑅𝑆 | 𝐂𝐇𝐀𝐏 • 𝟏𝟓
𝐋 𝐈 𝐀 𝐑 𝐒
▃▃▃▃▃▃▃▃▃▃▃▃▃▃▃
⟅⟆ :make me: . . ⇢ ˗ˏˋ fuck me ˎˊ˗ ꒰
𝐼 𝐶 𝑂 𝑁 +⁺ 𝑨 𝑫 𝑫 𝑰 𝑪 𝑻 𝑰 𝑶 𝑵
ㅡ 𝐈 𝐃𝐎𝐍'𝐓 𝐇𝐀𝐕𝐄 𝐀 𝐃𝐈𝐑𝐓𝐘 𝐌𝐈𝐍𝐃
𝐽𝑈𝑆𝑇 𝐴 𝑆𝐸𝑋𝑌 𝐼𝑀𝐴𝐺𝐼𝑁𝐴𝑇𝐼𝑂𝑁 ㅡ
〤
burn the way I love, burn the way I kiss
feel like I'm alive, feel like I'm dead
༗
YOU are the sin of 𝑮𝑶𝑫
✗
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Maera s'extirpa de sa voiture accompagnée du silence de la nuit. Les lueurs d'un bâtiment dispersèrent des reflets doux sur le bitume du parking, lui donnant juste assez de lumière pour avancer avec grâce. Sa robe noire, ouverte à l'échine glissait avec élégance sur ses courbes, tandis que ses cheveux bouclés dans le dos dansaient légèrement au gré de la brise nocturne. Les portes, lourdes et imposantes, cédèrent lentement sous ses mains, révélant un corridor sombre. Elle pénétra le lieu renfermant des secrets qu'elle voulait à tout prix percer.
En jetant un coup d'oeil sur l'écran de son portable, un message indiquait certaines instructions à suivre pour qu'elle puisse parvenir à ses objectifs. Si elle était là, à cette heure précise, dans ce petit restaurant, c'est pour avoir l'identité de sa prochaine cible. Le Justicier des Déchus lui avait dit de venir ici, seule, et d'attendre qu'il lui envoie un indice.
La jeune créature fut alors avalé dans une pièce doré tamisée, éclairée par les lampes, et de nombreux clients discutaient dans des murmures sensuels. Ils portaient tous un masque, y compris elle, recouvrant juste les yeux. Le barman secouait ses coupes, produisant des boissons aphrodisiaques, enivrants ses proies pour une meilleure sensibilité à l'atmosphère. Ces personnes étaient parée de costumes affichant des prix défiant toute concurrence. Au cœur de cette mascarade, de cet artifice de sourires, de ce théâtre où ils étaient tous de simples marionnettes nourrissant le portefeuille du Grand Palace, elle prit place vers une table vide, guidé par un réceptionniste qui semblait se plier déjà à tous ses ordres.
La demoiselle observa le décor, les messes basses à son égare et les regards férus de certains hommes avides d'une chaire femelles flottèrent autour. Bien sûr, la magnificence fleurait d'elle comme une drogue, impossible à s'en désintoxiquer. Elle attendit, voyant que la lumière était dirigée vers l'estrade, et que tout menait à croire qu'il y aurait un spectacle. Comme prévu, quelqu'un se positionna devant le micro à pied et se présenta. Il parla durant des minutes et des minutes, ennuyant la noiraude qui chercha une quelconque distraction à laquelle s'accrocher.
Un ding résonna, l'aristocrate vit que les personnes se levèrent et firent une sorte de rotation. Elle ne comprit pas au début pourquoi il y avait ce genre de tumulte et changement. Puis un type s'assit en face d'elle, claquant des doigts afin qu'un serveur se précipita vers eux et leur sera de l'alcool. En voyant tous ces suites d'événements, une chose lui vint en tête, elle était sûrement à un speed-dating. Cela ne sembla pas la déstabiliser, au contraire, elle fut curieuse.
ㅡ Bonsoir mademoiselle... il l'incita à dire son nom, gardant sa phrase en suspens.
ㅡ Cléopatre.
Elle confia en croisant ses bras sur la table, accentuant ses belles courbes de sein par son décolleté, il se donna du mal à ne pas regarder. Il se faisait violence pour croiser ses yeux de jade.
ㅡ Ne vous sentez pas gêné, voyons. Je sais que Dieu m'a béni, pourquoi ne pas laisser les autres en profiter aussi, elle lui fit un clin d'oeil. Et vous, c'est quoi votre petit nom ?
ㅡ Je m'appelle Sodon, il esquissa un faible sourire. Je ne vous ai jamais vu ici.
ㅡ Et bien, mon amie est désespérée de me voir coucher à droite et à gauche, me rabâchant sans cesse que je vais choper l'MST et que j'en aurai qu'à ma pomme. Mais qu'est-ce que je peux bien faire contre la nature, vous n'êtes pas d'accord ? elle tint son menton.
Sodon déglutit, il sembla plus réticent qu'au départ, mais par politesse s'efforça d'entretenir la conversation. Maera se doutait qu'il allait flipper, personne n'aimait les dévergondée, les filles faciles, consommant des parties de jambe en l'air. Par contre, quand cela s'agissait d'eux-mêmes, ça ne dérangeaient personnes. À croire qu'une femme ne peut pas avoir de conquête sans lendemain.
ㅡ E-Effectivement.
ㅡ Alors, elle m'a conseillé de venir ici. Peut-être que je trouverai mon prince charmant. Qui sait, ça pourrait être vous ? elle mima l'enthousiasme. J'espère ne pas vous avoir déconcerté avec ma franchise ?
ㅡ N-Non bien sûr que non. J'étais simplement suspendu à votre beauté comme je le serai devant un tableau.
ㅡ Quel beau parleur, elle pencha sa tête. Et vous, qu'est-ce que vous recherchez ? Du sérieux, ou juste une soirée arrosée ?
ㅡ On peut dire que l'un ne va pas sans l'autre ? il sourit, tendant son verre pour trinquer. Ça vous direz qu'on se voit tout à l'heure pour-
ㅡ Ah, elle soupira. Ta personnalité est aussi dynamique qu'une feuille blanche. Allez, déguerpis.
Le ding sonna. Le mouvement des chaises grisants contre le sol, les bruits de pas, tout remuait. Son compagnon se leva brusquement, d'un air hautain, il se détourna. Elle n'allait quand même pas continuer à lui adresser la parole alors que ses intentions, c'était de la sauter de toute évidence, en simulant « la galanterie » ce dont elle avait en horreur. De toute façon, elle n'était pas la pour des rencontres. Cependant, quelqu'un se dépêcha de prendre place.
ㅡ Bonsoir, Woobyun, enchanté.
Plus les candidats passaient devant elle, et moins ils semblaient courtois. Peut-être qu'une chaine de rumeur s'est formée sur sa vie de « débauché » car ils étaient tous plus tactiles et voulaient qu'une chose, la mettre bien profond. Leurs propos furent de temps à autre déplacé, alors Maera ne se gênait pas de leur clouer le bec. En fait ça l'excitait de voir sur leur visage de l'indignation et de la déception. Les mots étaient une arme redoutable contre l'égo des autres.
ㅡ Tu sais, beaucoup de gens sont en vie parce qu'il est illégal de les tuer. Mais si je t'enterre vivant ça compte ou pas ?
Fut-elle agacée par un autre connard. L'homme avala de travers son sourire gênant et s'en alla en ruminant. La chaise ne resta pas longtemps vide, le suivant parlait de la vie et du décès, lui montrant qu'il avait la notion de la philosophie, se la pétant plus haut que son cul car il était diplômé.
ㅡ Si tu veux frôler la mort, alors passe à côté de moi, elle se débarrassa de lui.
Et voilà quelqu'un qui parlait de connerie et de science-fiction. Elle en a eu marre de sa stupidité.
ㅡ Les zombies mangent des cerveaux, alors t'en fais pas, tu seras épargné.
Offusqué, il se leva en la traitant de connasse. Divers visages passaient devant elle, elle examinait leur individualité ne trouvant aucune déformation du cliché, aucun qui ferait vibrer son corps et harceler sa curiosité. Puis plus personne n'osa l'approcher. Enfin elle allait être tranquille, pour se concentrer sur ma mission principale. Trouver la personne qui viendrait lui donner l'identité de sa nouvelle cible. Elle passa son temps à vérifier son portable, essayant de temps à autre observer ceux qui étaient susceptibles d'être inadéquats.
La sonnerie retentit, les partenaires changeaient. avant qu'un homme vêtu d'un costume noir et masqué s'assit en face d'elle - dont la prestance et la tension charnel se parsemèrent en lui.
ㅡ Pour commencer, jouons à un jeu de devinette. il débuta, mes mains sont entachées de sang. Chaque jour, je vois des cadavres, quel est mon métier ?
Elle se redressa correctement sur sa chaise, subitement très intriguée par cette entrée.
ㅡ Vous n'y allez pas de main morte.
ㅡ Avez-vous deviné ?
Maera avait l'impression de connaitre sa voix qui était dissimulé par le masque.
ㅡ Le premier qui me vient en tête serait... légiste ?
ㅡ Vous êtes la première à avoir deviné sans fuir.
ㅡ Quelle était les autres options ?
ㅡ Un boucher, un tueur en série, et la plus drôle qu'on m'ait sorti, un cannibale. Depuis quand le cannibalisme est un métier ? il le dit d'un ton ahuri.
Maera se mit à rire, un rire pour une fois vrai et sincère, elle était amusée et l'homme savoura ce moment, ce son mielleux qu'avait produit sa gorge.
ㅡ C'est une possibilité envisageable, ajouta-t-elle. Vous avez dû découper pas mal d'humain pour attribuer à vos cobayes leurs beautés avant de les manger, tel Docteur Frankenstein mais en version Hannibal Lecter, en plus charmant. Vous faites même peut-être un business en revendant le reste des parties ?
Il sourit à ses mots, mais elle ne le vit pas
ㅡ Vous me plaisez, il confia. Au lieu de changer de sujet, ou me regarder d'un œil méprisable, vous jouez le jeu et en plus de ça, vous complimentez mon charisme d'une manière des plus malsaines.
ㅡ Et vous ne niez pas que vous avez du charme, très modeste de votre part.
ㅡ Je ne m'en vante pas, mais contester un fait évident ferait de moi un menteur.
Maera maintint son menton, curieuse et avide, ses yeux brûlaient par une flamme incandescente.
ㅡ Maintenant, c'est vous qui me plaisez.
ㅡ Nous avons peu de temps, dites-moi quelque chose que vous voudriez faire là, maintenant, il la précipite.
ㅡ Si je vous le disais, je serai prise pour quelqu'un de vulgaire.
ㅡ Je pense qu'on devrait prendre du temps avant de passer à l'étape qui a effleuré votre esprit, combien j'en serai partant.
Interessant, se dit-elle en se frottant les cuisses pour croiser ses jambes.
ㅡ Je crois que... c'est un mauvais signe, il lui tendit sa paume en l'air.
ㅡ Pourquoi ?
Elle posa sa paume contre la sienne, leur coude étant maintenu par la surface de la table, ils se rapprochèrent.
ㅡ Parce que dire que c'est le destin est trop cliché, il souffle. Et si c'est un mauvais signe, c'est plus intriguant, on peut être sûr que ça pourrait finir n'importe comment.
ㅡ J'aime votre façon de penser mais vous ne m'avez toujours pas dit votre nom, elle rappela.
Ding, ding, ding.
Cela les avait interrompu, le jeune homme glissa un papier vers elle, et dû ensuite se lever comme le règlement le disait. Maera le vit s'éloigner mais il lui jeta un dernier regard qui ne la laissa point indifférente, avant de disparaitre entre les autres participants. Il avait laissé la demoiselle affamé par ce suspense, elle n'arrivait plus à trouver de la sollicitude envers un autre des prétendants.
En prenant le bout de feuille qu'il avait laissé sur la table, elle lut un nom « Lee Hyunjun » avec à côté marqué « Le Menteur », signé...
Pas possible.
En écarquillant les yeux, celle-ci venait de comprendre. La personne avec qui elle venait de discuter n'était autre que...
Le Justicier des Déchus.
Lui-même, en personne. Et son coeur s'emballa, elle ignora pourquoi exactement, de terreur ? Ou d'adrénaline, cela avait eu le don de stimuler son corps entier. Alors c'était un homme ? Ou juste un complice ? Elle était intriguée, il dégageait quelque chose de particulier, son accent avait provoqué ses frissons.
Un homme siégeait dans un bureau, plongé dans des comptes financiers généré par l'hôtel : le Crimson Palace. Un établissement qui fluctuait par les divers événements, étant présenté à un public généreux, pratiquement chaque semaine. La plupart des clients étaient des personnes d'un rang social aisé, prônant l'étiquette de la noblesse, se nourrissant que de la qualité. Et ce dernier faisait tout pour subvenir aux intérêts de ses portefeuilles ambulants. Il lui venait parfois à accepter au sein de son cénacle de divertissement, des présentations variés pour des cérémonies. Il n'était pas facile à apprivoiser, car seul lui avait droit de trier les réceptions qu'il adhèrerait. On peut dire que ses services étaient grandement demandés car il était doté d'un talent.
En étant concentré sur son travail, l'adulte ne remarqua pas le temps qui passait. Il fut vêtu d'un costume élégant et porta une cravate assortie. Ses cheveux furent remontés et soigneusement coiffés. Sa main avec raffinement bougea un stylo sur les papiers qu'il signa d'une écriture calligraphique. Accompagné d'un son classique des années iconiques tournant sur le vinyle, lui permettant de se détendre. Et au moment où il tourna la page pour lire son contenu, quelqu'un toqua à la porte, et quand celle-ci s'ouvrit, un employé lui annonça qu'une personne voulait le voir. Sur le point de décliner une quelconque intrusion dans sa méditation sacrée, ses oreilles se dressèrent au mot « riche » se qui suscita alors sa curiosité.
ㅡ Que veut cette personne ?
ㅡ S'entretenir avec vous.
ㅡ Ça j'avais compris crétin, il souffla. À quel propos ?
ㅡ Euh... Je-Je crois que c'est au sujet de cette enchères pour charité dont avait parlé la jeune étudiante de la dernière fois, aux cheveux blonds.
Ça doit être l'autre jeune folle de l'opéra, pensa-t-il en soupirant.
ㅡ Dis-lui que je ne fais pas dans la charité, il balaya sa main, se concentrant à nouveau sur ses papiers.
ㅡ Elle- Attendez mademoiselle, il ne-
Une main ganté noir se plaqua sur le visage de l'homme prit au dépourvu, pour le pousser en arrière afin de pouvoir entrer à l'intérieur du bureau. Elle ferma la porte juste après, et tint fermement la poignée qui se faisait violenter par l'employé tentant vainement d'entrer. Elle ne fit pas attention aux protestations s'évoquant à travers le bois solide qui les séparaient. Et le directeur qui avait arqué un sourcil, fixa la demoiselle portant une tenue noire élégante avec une veste aux longues manches, en corsage ajusté, orné de six boutons décoratifs dorés disposés en double rangée, et une jupe évasée recouvrant ses jambes qui semblaient longues grâce aux talons, de Chanel.
Lorsque le directeur du Crimson Palace s'empreint visuellement de sa prestance presque écrasante, aux yeux qui concentraient l'autorité, tout ce qu'il en avait déduit à la simple vue, c'est que cette femme allait lui apporter une grande migraine. Elle avait tout l'air d'une aristocrate qui parvenait à obtenir tout ce qu'elle voulait, avec une persistance oppressante.
ㅡ Je vois que rien ne vous arrête.
ㅡ Il semblerait que vous n'êtes pas suffisamment ambitieux, Monsieur Kim Seokjin.
Elle contracta sa prise sur la poignée de la porte tourmentée par le type de l'autre côté.
ㅡ Si mes clients réguliers apprennent que je fais dans la charité, que vont-ils pensés ? Le Crimson Palace n'est pas pour ce genre d'événement. Mes clients veulent du grandiose pas des affaires d'écoliers. C'est ce que j'ai dit à votre camarade de la dernière fois, et ça n'a toujours pas changé, il balaya sa main, manifestant son manque d'intérêt.
ㅡ En refusant de nous laisser mener les enchères ici, vous perdrez bien plus que votre clientèle actuelle. À moins que votre refus n'est qu'une mascarade pour dissimuler vos vraies occupations ?
Seokjin se tut, s'efforçant de ne pas montrer un signe de défaillance dans sa crédibilité. Il façonna un sourire sur ses badigoinces, fermant le document logeant la surface de son bureau. Elle avait réussi à attirer son attention avec ses faibles sous-entendus, ce qu'elle comprit, et la commissure de sa lèvre frémit.
ㅡ Je ne vois pas de quoi-
ㅡ Je ne suis pas vraiment le genre de personne à faire du chantage. Cela engendre davantage de rancune, qu'une opportunité. Je propose toujours un bénéfice satisfaisant les deux parties afin d'éviter les hostilités. Sauf si on m'y contraint, elle lâcha enfin l'anse.
L'employé de tout à l'heure entra dans un souffle de désespoir, quand il voulut dire quelque chose, son supérieur leva la paume pour lui dire de les laisser seuls. Légèrement désemparé, roulant les yeux d'un personnage à un autre, Maera lui fit d'un mouvement des sourcils et de la tête qu'il pouvait se soustraire. Ce dernier déglutit face à son arrogance et s'inclina avant de s'éclipser, les laissant enfin tranquille. La jeune femme prit congé sur le sofa demeurant au milieu de la pièce, incitant alors au propriétaire du Crimson Palace de contourner son bureau pour aller prendre place en face d'elle.
ㅡ Vous avez quelque chose à me proposer ?
ㅡ Effectivement.
Elle fit des cercles avec son doigt sur l'accoudoir du sofa, il croisa ses jambes, en tendant sa main, l'invitant à étaler ses idées.
ㅡ J'ai un peu fait le tri sur le « genre » de clients qui viennent ici. Ce sont des personnes aisées dépassant la trentaine, se considérant comme important alors ils colonisent cet établissement pour leurs petites affaires peu recommandable.
ㅡ Petites affaires peu recommandables ? il releva faisant mine d'ignorer ses insinuations.
ㅡ Vous voulez vraiment que je développe ? elle pencha sa tête. Vos clients consomment des substances illicites, faisant passer ça pour des bonbons, pratiquant en plus des activités illégales dans le sous-sol de ce bâtiment, et ça chaque semaine.
L'homme se racla la gorge, en tirant un peu sur sa cravate, se demandant d'où ces informations lui sont parvenus. Tout était sous contrôle pourtant. Rien n'a fuité, il fait toujours attention.
ㅡ Je m'en fiche en réalité, de ce que vous faites à vos heures perdues. Tout ce que je vous demande, c'est d'accomplir mes projets ici. Et vous serez généreusement récompensé pour votre coopération.
ㅡ Pourquoi cet établissement ? Pourquoi moi ?
ㅡ Pour plusieurs raisons stratégiques. Tout d'abord, j'ai identifié un créneau inexploité dans le marché du divertissement événementiel. J'y ai vu une opportunité de répondre à un besoin spécifique de la clientèle. Votre établissement pourrait offrir quelque chose d'unique par rapport à ce qui est actuellement disponible sur le marché, ce qui vous donnerait un avantage concurrentiel. Il y a aussi les caractéristiques spécifiques, telles que sa taille, son ambiance ou son potentiel de croissance. Et vous êtes un bon meneur suffisamment malin pour ne pas laisser une occasion en or vous filer entre les doigts.
Maera sortit de son sac un document soigneusement préparé, le glissant avec assurance sur la table devant Seokjin. L'homme leva les yeux, sa curiosité éveillée. Ses doigts se posèrent sur le dossier, parcourant chaque page avec une attention méticuleuse. Le contrat rédigé par son avocat était détaillé et précis, exposant les plans ambitieux de Maera. Chaque condition était avantageuse et concrète, décrivant comment maximiser la rentabilité de l'expansion de la clientèle, en offrant des prestations de qualité et en mettant en place des stratégies de marketing efficaces.
Les projections financières étaient solides, incluant des données sur les tendances de consommation, les dépenses moyennes par client, et les prévisions de croissance du secteur. Des comparaisons avec des entreprises similaires et des benchmarks sectoriels étaient également fournies pour contextualiser le tout. Des partenariats avec des influenceurs locaux et des événements spéciaux étaient prévus pour dynamiser la visibilité de l'établissement et attirer de nouveaux clients.
Sur le plan opérationnel, le document décrivait en détail les exigences en termes de personnel, les besoins en infrastructure et les coûts associés. Des analyses de rentabilité étaient fournies, depuis les frais généraux jusqu'aux coûts de production des événements. De plus, des considérations juridiques et réglementaires étaient incluses, telles que les licences nécessaires, les exigences en matière de sécurité et les contrats avec les fournisseurs et les artistes.
Au fur et à mesure qu'il parcourait le contrat, il ne pouvait s'empêcher d'être impressionné par le professionnalisme et la vision stratégique de Maera, réalisant que cette affaire promettait d'être non seulement fructueuse, mais aussi excitante et enrichissante sur le plan créatif. Son coeur s'emballa à l'idée même que tout soit mit en place.
ㅡ Je m'excuse mais, il commença, ce qui provoqua un tic chez Maera, quelle impolitesse de ma part. Je ne vous ai pas demandé si vous vouliez du café, ou quelque chose de plus solide ?
L'entrain se lisait sur son visage, et elle comprit avoir su attirer son attention. Maera croisa sa jambe, alors qu'il fit appel à son assistant.
ㅡ Tu veux qu'on sorte ensemble ? demanda Jungkook en arquant les sourcils.
Alors qu'il s'affairait à coudre un costume pour le spectacle à venir, Jungkook sentit une légère piqûre au bout de son doigt. Un petit gémissement involontaire s'échappa de ses lèvres, attirant l'attention d'Hara qui se précipita vers lui, les yeux empreints d'une inquiétude. Sa main douce saisit la sienne, vérifiant avec précaution qu'il n'avait pas été blessé plus sérieusement par l'aiguille.
Observant les traits marqués de cette dernière, Jungkook se surprit à penser à leur relation d'une manière nouvelle. Il se demanda si une histoire entre eux deux serait possible, s'ils pourraient trouver un équilibre dans une vie commune. Il imaginait déjà le réconfort qu'elle apporterait à son existence, dissipant l'amertume qui l'avait longtemps habitée.
Hara était l'incarnation même de la positivité et du calme, une âme rayonnante d'idées créatives, de sensibilité et de justice. Son caractère espiègle était une source de fraîcheur dans la monotonie de sa vie. Il savait qu'elle était bien plus courageuse que la plupart, une qualité qui l'attirait davantage.
Et puis, il y avait sa beauté, cette pureté qui émanait d'elle, une fille sans histoires, toujours aimable et attentionnée. Jungkook ressentait le besoin profond d'être choyé, et Hara semblait être celle qui pouvait combler ce vide dans son cœur. Il réalisait que cela faisait une éternité depuis sa dernière relation, et peut-être, juste peut-être, était-il temps d'ouvrir son cœur à nouveau.
ㅡ C'est si soudain, il déglutit face à ses lèvres soufflant sur son doigt. Tu sais que les prestigieux et les triviaux-
ㅡ Je suis au courant et je m'en fiche, dit-elle. Il est temps de changé ces absurdités.
Jungkook se frotta la nuque, cherchant ses mots dans le tumulte de ses pensées. C'était un de ses objectifs, en effet. Il avait toujours été attiré par Hara, bien avant de croiser le chemin de Maera. Son regard avait souvent dévié vers elle, captivé par sa présence rayonnante. Et maintenant, dans un moment d'audace, elle lui proposait une relation.
Une bouffée d'émotion l'envahit alors qu'il contemplait celle-ci, ses yeux cherchant les siens avec une intensité indescriptible. C'était comme si l'univers avait aligné les étoiles pour leur offrir cette opportunité. Jungkook savait qu'il ne pouvait pas laisser passer cette chance, et pourtant...
ㅡ Mais être en couple, c'est-
ㅡ En couple ? elle haussa les sourcils. On est pas obligé d'être en couple pour aller quelque part, Jungkook.
ㅡ Oh, alors tu voulais dire... il fut légèrement gêné.
Hara se mit à rire, elle le trouva mignon et voulut le charrier alors qu'il essaya de s'enfoncer dans les tissus qu'il tenait.
ㅡ Tu as cru que je te demandais d'être mon petit-ami ? elle se retint de pouffer.
ㅡ Toi aussi tu l'as formulé d'une manière étrange, n'importe qui l'aurait compris de travers !
ㅡ Et si c'était le cas ? elle se pencha vers son visage. T'aurais accepté ?
Elle venait encore de lui poser une colle. Que cherchait cette fille à faire avec lui, il se demanda.
ㅡ Hara, retourne à tes occupations, il la repoussa par le front avec son doigt.
ㅡ Mais t'as pas répondu à ma première question, elle fit une moue. Tu veux bien m'accompagné ?
ㅡ Pourquoi moi ?
ㅡ Jimin est occupé, Yoongi ne me porte pas trop dans son coeur, Maera est constamment en train de faire quelque chose. Et tu es le seul parmi tous mes amis qui reste.
ㅡ J'suis ta roue de secours en fait, il cousit.
ㅡ Je ne le formulerai pas de cette façon. Je veux vraiment y aller avec toi. Je me sens plus à l'aise à tes côtés.
Le soupir s'échappa des lèvres de Jungkook alors qu'il sentait le regard insistant d'Hara peser sur lui, ses yeux doux et implorants le poussant à bout. Il se concentrait de toutes ses forces sur la finition de son rôle pour le gala, mais il avait l'impression qu'elle ne le laisserait pas tranquille tant qu'il n'aurait pas cédé à ses demandes.
Finalement, vaincu par sa persévérance et incapable de résister à son charme, Jungkook accepta. Il rangea ses affaires avec résignation, réalisant qu'il ne pouvait pas lutter contre la détermination de la blonde.
ㅡ Tu sais te battre ? elle demanda.
ㅡ Pas spécialement, il confia. Pourquoi ?
ㅡ Tu verras.
Ainsi, Jungkook et Hara pénétrèrent dans une salle de sport, un vaste espace baigné de lumière artificielle qui résonnait des bruits sourds d'entraînement. Des murs recouverts de miroirs reflétaient l'activité frénétique qui régnait en son sein. Au fond, des rangées d'équipements de musculation scintillaient sous les projecteurs, incitant les membres à repousser leurs limites physiques. Au centre de la pièce, un groupe diversifié de participants se réunissait autour d'un instructeur passionné.
Des hommes et des femmes de tous âges et de toutes tailles, vêtus de leggings et de débardeurs, se concentraient avec une intensité féroce. Certains s'exerçaient avec des sacs de frappe, leurs coups puissants résonnant comme des échos de détermination. D'autres pratiquaient des techniques de combat, leurs mouvements fluides et gracieux trahissant des années d'entraînement.
L'instructeur, une figure imposante, se déplaçait avec grâce au milieu du groupe, prodiguant des conseils et des encouragements. Sa voix résonnait dans la pièce, mélange de fermeté et de bienveillance, guidant ses élèves à travers chaque mouvement.
Hara sentit son cœur battre plus vite d'excitation alors qu'elle absorbait l'atmosphère électrique de la salle. Chaque coin semblait exsuder une énergie contagieuse. Elle se tourna vers Jungkook, un sourire illuminant son visage.
ㅡ Tu veux bien être mon partenaire pour ces cours d'autodéfenses ?
ㅡ Depuis quand tu prends des cours ?
ㅡ Depuis l'incident de... la dernière fois avec Maera, elle se frotta les bras. Je me sentais tellement impuissante, que j'ai voulu savoir me défendre. Alors je me suis inscrite ici. Mais pour certaines techniques il faut un partenaire. Et j'ai dû mal à aller vers les autres. J'avais besoin de quelqu'un avec qui je pourrai me sentir en confiance, elle le regarda.
Jungkook soupira en se frottant le visage des deux mains. Il ne voulait pas se mêler de ça.
ㅡ S'il te plait, elle bouda des lèvres en lui tirant sur le bras.
ㅡ Je vais devoir t'accompagner à chaque fois ?
ㅡ Non, quand Jimin sera libre, je lui demanderai de venir avec moi. Juste une fois, hum ? elle essaya de faire une expression mignonne.
Amusé de la voir insister autant, il finit par céder et alla se changer avec elle dans des vestiaires séparés.
Après avoir passé près de deux heures à s'entraîner ensemble, leurs corps endoloris témoignaient de leur volonté de maîtriser les techniques d'autodéfense. Essoufflés mais revigorés par l'effort, ils abandonnèrent l'arène de combat pour se diriger vers les vestiaires, où une douche bien méritée les attendait. Une fois rafraîchis et vêtus de vêtements propres, Jungkook proposa de calmer leur appétit en se rendant dans un petit restaurant de quartier qu'il affectionnait particulièrement. Hara acquiesça avec enthousiasme, intriguée par l'idée de découvrir un endroit différent de ses habituels établissements luxueux et chics.
Ils franchirent le seuil du restaurant, accueillis par l'odeur alléchante de viande grillée et le brouhaha animé de la clientèle. Hara observa avec fascination les convives, intriguée de voir comment ils prenaient plaisir à griller leur propre nourriture et à mélanger les plats à leur guise, comme dans certaines séries qu'elle voyait passer à là télévision.
Tandis que Jungkook se chargeait de commander, la coréenne prit le temps d'observer les lieux, ses yeux pétillants d'émerveillement devant ce nouvel univers culinaire qui s'exposait à elle. Elle se sentait légèrement dépassée et chétif par le bruit ambiant et l'idée d'être de l'autre côté de la ville, mais elle se laissa emporter par la curiosité, impatiente de découvrir les délices que le restaurant avait à offrir.
Une fois que leur table fut servi, son ami retroussa ses manches et se mit à couper la chair de manière bien net et efficace.
ㅡ J'aimerai apprendre à mieux te connaitre, elle lui confia soudainement.
ㅡ Pourquoi ?
ㅡ Et bien, c'est normal entre amis non ?
ㅡ C'est si facile pour toi de considérer quelqu'un comme un ami ? il l'interrogea sans la regarder.
ㅡ Au contraire, j'ai besoin de temps pour accepter une nouvelle personne dans ma vie. Et pourtant, l'intrusion de ton essence dans la mienne a eu une influence particulière sur mes décisions. Je pense qu'une amitié se tient sur plusieurs piliers, la confiance, la communication, le soutien, le respect, et la complicité. Sans toi, je crois que je n'aurai pas trouvé le courage de franchir des choses que jusqu'à maintenant me paresserait inconcevable. Tu as su débloqué un truc chez moi, et pour ça, je t'en suis reconnaissante, elle avoua.
Jungkook réfléchit à ce qu'elle vint de dire, il se demanda s'ils pouvaient vraiment être que des amis.
ㅡ Que veux-tu savoir à mon sujet ?
ㅡ J'aimerai savoir quelle genre de personne tu es vraiment, ce que tu aimes faire et ce que tu détestes.
ㅡ La personne que je suis, c'est un peu compliqué. Je ne saurai te l'expliquer sans que tu...
Il la regarda un instant, elle l'écouta avec attention, intriguée de savoir ce qu'il allait dire alors que sa main serra la pince avec laquelle il retournait la viande. Puis d'un coup, quelque chose changea en lui, ses yeux semblaient avoir pris une autre lueur.
ㅡ Dis-moi Hara, il sourit, tenant son menton de la paume. Si je te faisais part d'un secret, serais-tu le garder en lieu sûr ?
ㅡ Un secret ? elle arqua les sourcils.
ㅡ Seras-tu suffisamment endurante mentalement pour accepter ce secret, et rester quand même mon ami ?
ㅡ Boya, elle fut nerveuse. De quoi tu parles ?
Jungkook était désormais amusé, l'envie de lui faire part de certaines informations à son sujet de lui démangea la langue. Mais était-ce une bonne idée ? Il avait tellement de chose à dire, et personne à l'écouter. Serait-elle l'idéale ? Celle qui l'acceptera tel qu'il est, et le soutiendrait-elle avec ses nombreux problèmes et défauts ? Arrivera-t-elle à suivre la cadence de sa vie tourmentée ? Jouera-t-elle à son jeu saugrenu ?
ㅡ Tu aimes les devinettes ? il demanda.
ㅡ Oui, je trouve ça amusant !
ㅡ Dans ce cas, essaie de deviner celle-ci, il mit la viande dans son assiette. Dans l'ombre de mon esprit, je perds le fil, des fragments de moi, un puzzle fragile. Je suis un mélange de multiples voix, chacune clamant sa vérité, son choix. Qu'est-ce que je suis ?
Et le noiraud se tint la joue, désormais lancé dans son petit jeu. Le sourire aux lèvres, l'écho de ses ambitions brisées en morceaux.
𝐋𝐎𝐑𝐃, 𝐒𝐀𝐕𝐄 𝐌𝐄, 𝐌𝐘 𝐃𝐑𝐔𝐆 𝐈𝐒 𝐌𝐘 𝐂𝐀𝐍𝐃𝐘
愛 ┈┈┈┈┈┈┈┈┈┈┈┈┈┈ 愛
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Les choses interessantes vont débuter ! J'vais vous rendre complètement dingue 🤭
Je crois que je vais mettre des musiques en début de chapitre maintenant.
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