𝐋 𝐈 𝐀 𝐑 𝐒
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⟅⟆ :make me: . . ⇢ ˗ˏˋ fuck me ˎˊ˗ ꒰
𝐼 𝐶 𝑂 𝑁  +⁺ 𝑨 𝑫 𝑫 𝑰 𝑪 𝑻 𝑰 𝑶 𝑵

          ㅡ 𝐈 𝐃𝐎𝐍'𝐓 𝐇𝐀𝐕𝐄 𝐀 𝐃𝐈𝐑𝐓𝐘 𝐌𝐈𝐍𝐃
                                   𝐽𝑈𝑆𝑇 𝐴 𝑆𝐸𝑋𝑌 𝐼𝑀𝐴𝐺𝐼𝑁𝐴𝑇𝐼𝑂𝑁 ㅡ

〤

burn the way I love, burn the way I kiss
feel like I'm alive, feel like I'm dead

༗
YOU are the sin of 𝑮𝑶𝑫

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      LA HONTE
C'est un sentiment très complexe et personnel, une perception d'humiliation qui affecte toute notre vision des choses lorsqu'on a commis une action indigne de soi. Cette insécurité peut amener un doute sur sa personne, un terrible manque de confiance. Quand on la ressent, n'avoir aucune valeur, d'être mauvais, bête, invivable, coupable de tout, cela accroît l'inconfort dans sa propre peau. La honte est l'une des émotions les plus destructrices qui soit. L'envie de disparaître aux yeux d'autrui s'accumule, elle se déclenche à chaque fois que l'on se trouve en défaut par rapport aux normes de la société. Ne pas être à la hauteur des standards imposés, des attentes de ceux qui croient en nous.

Cette émotion d'infériorité envahit les pensées de sa victime, qui prend conscience de son insuffisance dont les autres sont témoins et ressent le jugement amer des autres sur chacune de ses actions, ou même sur aucune d'entre elles, qui ont pour but de l'humilier. Cela peut influencer davantage les idées noires. Reste alors la sensation d'être rabaissé sous le regard des autres. C'est une blessure grave de l'estime de soi qui peut laisser sa proie seule face à une souffrance morale et à un repli sur soi-même.

      Avoir honte de qui on est, honte de ce qu'on fait, honte de ce qu'on aime ou de qui on aime, honte d'être différent, ne pas être suffisamment qualifié pour une relation, ne pas être suffisamment courageux pour réagir en cas de conflit, d'être faible et incompétent, d'être remis à sa place, d'être né dans ce monde, d'avoir des défauts, d'avoir trahi quelqu'un, avoir déshonoré tout un ensemble d'image que la personne s'était forgée, sont autant de facteurs qui poussent l'être humain à adopter des comportements autodestructeurs et nocifs pour la santé. Mais grâce à la honte, on peut évoluer, devenir meilleur, faire des efforts pour être respecté par soi-même.

Hara était l'une ces nombreuses personnes dont le sentiment de culpabilité becquetait l'esprit et le coeur. Elle aurait voulu être plus forte, plus téméraire comme Maera qui ne craignait absolument rien, qui savait s'en sortir à la moindre situation critique. Mais c'était impossible, car certains possédaient la bravoure et d'autres non. La jeune demoiselle n'était pas égoïste contrairement à son amie, et pourtant, elle a voulu sauver sa peau, lorsqu'elle s'est sentie en danger. Ce qu'elle regrettait depuis cet événement.

      En réalité, lorsqu'elle s'est retrouvée piégée entre deux hommes dans cette voiture avec Jia, et qu'elle eut un accès vers l'extérieur, elle a su réagir en les blessant et fuguant de la scène de crime. Hara avait le pressentiment qu'elle devait s'enfuir, son coeur lui dictait de s'échapper, même si son cerveau refusait d'abandonner sa camarade. Car en agissant ainsi, elle était sûre de pouvoir trouver une solution, de trouver une personne afin de l'alerter et la sauver. Elle n'avait pas complètement tenté de fuguer pour se mettre hors de danger, elle voulait surtout chercher de l'aide.

      Mais en retournant sur le lieu avec de la rescousse, Jia avait disparu avec ces enfoirés. Ils avaient cherchés de fond en comble, mais Hara s'est faite passée pour une menteuse, pour quelqu'un qui cherchait de l'attention. Et après avoir tenté de contacter sa connaissance et de retourner en cours pour trouver des informations, ceux avec qui elle étudiait, l'avaient coincés à plusieurs pour la menacer d'arrêter ses recherches sinon elle finirait mal. À contre coeur, elle dut se taire, sans en parler à qui que ce soit.

      Et visiblement, le Justicier avait fini par l'apprendre et compta juste de la punir pour avoir été une lâche. Mais que pouvait-elle faire contre plusieurs gars musclés et intrépides, aux idées immondes ? En plus de ça, elle ne pouvait pas se confronter à leur statut de privilégié qu'ils possédaient grâce au fric. Même ses parents blindés ne pouvaient rien contre ces monstres. Alors elle resta terrifiée à l'idée d'approcher un homme, de se retrouver seul avec lui, car il semblait avoir une forte emprise que ça soit physique ou mentale, paralysant ses capacités de réflexion.

      Cette crise de panique qu'elle ressentait était arrivée à cause de son enlèvement et celui de son amie, traumatisant son esprit et la forçant à obéir aux règles pour ne pas souffrir. Même si elle était contre certaines lois, elle pensait se protéger en faisant ce qu'elle croyait le plus juste à son égard, d'être docile face à la société, et éviter de se retrouver comme une victime.

Après cela, elle s'était séquestrée chez soi, ne parvenant pas à faire face à la réalité. Même son frère Jimin n'était au courant de rien car elle avait honte d'en parler, honte d'avoir été aussi faible et impuissante. Mais elle ne voulait pas vivre ainsi, elle ne voulait pas dépendre du système défaillant qui ne parvenait pas à protéger les plus chétif. Il fallait agir, faire quelque chose, changer au moins ses propres agissements.

      Alors elle décida de cesser d'être prude, et de tenter d'évoluer, d'aider son prochain combien même elle pourrait risquer sa propre vie, au moins, elle aurait essayé. En dépit d'être prise d'une crainte extrême, il fallait qu'elle soit meilleure, car avoir pitié de son sort ou se morfondre ne l'aidera pas la prochaine fois que quelque chose finirait par lui arriver ou à ceux qu'elle chérissait. Comme cette nuit là où Maera l'avait sauvé de ses agresseurs.

      Ainsi la demoiselle chercha comment exposer ses ressentiments à la majorité des étudiants, et leur ouvrir les yeux sur la situation déplorable de leur avenir, de leur conscience. En se souvenant que l'université possédait une salle de théâtre, Hara se rendit là-bas afin de l'examiner et l'utiliser temporairement comme salle de conférence. C'est en poussant les portes  pour entrer qu'elle aperçut deux personnages extrêmement tendus. Elle décida de ne pas interférer et s'en alla rapidement.

      ㅡ J'y crois pas... souffla une voix masculine.

      Jungkook relisait les règles du mail qu'il avait reçu plusieurs fois afin d'y trouver une faille. Mais pour le moment, il ne semblait pas y en avoir, alors il tint de part d'autre le bord de la table courbant son dos et penchant la tête d'irritation. Cette chasse dont parlait le Justicier n'augurait absolument rien de bon, il savait que ça allait amener plus de chaos dans son quotidien que ça ne l'était déjà. Et le fait de devoir maintenant se salir les mains à la place de la personne qu'ils avaient pour cible engendrerait certainement plus de scandale. Impossible de passer inaperçu afin d'interroger toutes les personnes qui seront sur cette liste.

En tournant son visage vers Maera, il pensait voir de l'incompréhension ou encore de l'agacement comme chez lui, mais au lieu de ça, il percevait dans ses yeux, le scintillement de curiosité, tout son être était en train d'irradier d'intérêt pour ce retournement de situation auquel elle ne s'attendait pas. Devenir le chasseur et chasser des menteurs, ce n'était pas anodin, c'était une activité qui lui plaisait autant que de pervertir sa réputation. Elle n'avait pas l'air le moins du monde offusquée par cette mission.

ㅡ Je rêve ou tu es en extase ? il demanda, en grimaçant.
ㅡ Mais regarde juste ce qu'il nous propose, il veut collaborer avec nous. Pourquoi nous ? Tu sais au moins ? Il a dû voir à quel point je suis perspicace.
ㅡ Ouais, au point où il a réussi à te piéger pour avoir un dossier compromettant à ton sujet, dans le seul but de te faire chanter.

Elle souffla en roulant des yeux.

ㅡ S'il ne savait pas user de la ruse, je ne serais pas autant excitée de jouer à son petit jeu, elle soupira d'excitation. Bon sang, enfin quelque chose d'interessant à faire. Chasser les menteurs, c'est exactement ce que que j'aurais aimé faire, puisque le mensonge, c'est ce dont j'ai en horreur, elle le visa en arquant un sourcil.
ㅡ Quand est-ce que je t'ai menti ? il s'offusqua. C'est pas comme si on était proche pour que tu sois blessée par mes omissions.

C'est vrai, il n'avait pas tort, ils n'étaient absolument pas proche, sans compter leur antécédent sexuelle, rien ne liait ces deux-là au niveau relationnel. Mis à part qu'ils sont camarades de classe et maintenant coéquipier dans une chasse à l'homme.

      ㅡ Écoute, toi aussi j'suis sûre que t'es un menteur, tu me caches des choses, elle se rapprocha de lui, je le sens au plus profond de mes tripes. À commencer par tes capacités en informatique, ton côté invisible et ton don de cerner les gens. Tu deales carrément !

      Elle crispa ses dents, lui tapotant le torse du doigt.

      ㅡ Au final, je ne sais absolument pas qui tu es vraiment, je ne sais pas à quoi tu joues, plus j'essaie d'avoir des réponses à ton sujet, et plus de question en ressort. Mais tu as de la chance que tu ne m'intéresses pas, elle avoua.
      ㅡ J'en ai de la chance, il fut sarcastique, ton obsession n'a pas de limite, t'es prête à transgresser l'intimité des gens juste pour assouvir ta curiosité.

Il retira sa main de son torse, mais elle serra son t-shirt d'une forte poignée pour le tirer vers soi.

ㅡ N'est-ce pas mon charme ? Lorsqu'un homme est un obsédé compulsif, un psychopathe avec une belle gueule, il est tellement attractif. Mais quand une femme a les mêmes critères, c'est une folle à lié, il faut la fourrer dans une asile.
ㅡ Tu confonds fiction et réalité.
ㅡ Peu importe, elle grogna, toi et moi, on est scellé par cette foutue mission. Quoi que tu penses de moi, on devra faire ce qu'il veut. Sinon, tu seras non seulement expulsé d'ici, mais tes futurs compères de prison se feront une joie de t'accueillir. Tandis que moi, je trouverais bien une combine pour contrer mon sort, car j'en ai les moyens.

      Jungkook était irrité encore plus par ses propos, il sourit ironiquement, se retenant de lui lâcher une réponse venimeuse qui allait certainement l'énerver. C'est à cause d'elle qu'il est dans cette situation, il a eu la stupide idée de l'aider, il n'aurait jamais dû s'en mêler. Un introverti comme lui qui ne fréquente pratiquement jamais personne pour éviter les imprévus, a fini par se faire extraire de son petit monde personnel. Tout allait prendre une mauvaise tournure à cause de cette histoire.

      ㅡ Quoi ? elle haussa un sourcil, tu regrettes déjà d'avoir conclu un deal avec moi ?
      ㅡ Je savais bien que tu finirais par m'emporter dans quelque chose de saugrenu. Yoongi m'avait dit de me méfier de toi.

Il enleva la main de Maera de son haut.

ㅡ C'est ma faute, j'ai signé avec le diable qui s'habille en Saint Laurent, dit-il.
ㅡ Oh mais non, tu te trompes, elle se rapprocha, inclinant la tête, Je suis bien pire que le diable.

      Elle replaça son blazer de luxe à bouton à rabat.

ㅡ T'as une trop grande estime de toi, Swan, il la défia du regard.
ㅡ C'est un monde cruel auquel nous appartenons, il faut savoir s'imposer, se mettre en valeur, mon cher. Alors accepte ton sort, moins douloureux ça sera pour toi.

Sur ces mots, elle s'écarta de lui. Jungkook vacilla subitement, il dut se rattraper au bord du meuble, en secouant sa tête. Visiblement, la drogue qu'il avait pris commençait à faire effet. Il sentit déjà ses muscles se décontracter et ses prunelles se dilater, la chaleur lui monta au visage, son corps devint vulnérable, le bruit autour fut de moins en moins net, sa vision était saturée, il dut retirer son sweat à cause de la chaleur, en gémissant de fatigue et de bien-être.

ㅡ La drogue commence à opérer ?

L'aristocrate le vit être tout rouge, ses oreilles brûlaient et il couvrit ses paupières des doigts.

ㅡ C'est vraiment mauvais.
ㅡ Pourquoi ?
ㅡ Cette drogue... il finit par lever ses yeux, hésitant. Rien, je ferais mieux de rentrer.

      Maera le voyait se dépêcher de ranger ses affaires maladroitement, afin de quitter la salle rapidement. Elle ne comprenait pas pourquoi il était aussi désemparé par la situation.

      Park Jimin se faisait demander dans toute la fac ; pas facile d'être populaire, se disait-il souvent, mais ce dernier appréciait le fait que personne ne pouvait se passer de lui. Car il était la star parmi les étudiants, non seulement brillant et compétitif, mais aussi intelligent et trop fouineur du point du vue du directeur adjoint qui l'avait convoqué dans son bureau. Après l'article que celui-ci avait publié sur le site de leur université, la situation s'est mise à empirer. Les élèves ont décidés de se révolter les uns contre les autres, se disputant pour tout et rien, enfreignant les règles pour soutenir leur idéaux personnels. Alors que tout cela aurait dû être interdit. Sarang existait pour faire régner la paix et offrir à ses étudiants les meilleurs études pour un avenir glorieux.

Et pourtant, ces nouveaux éléments perturbateur commençaient à dégrader toute un ensemble de lien. Ce qui troublait le comité de l'université, craignant que la réputation finisse par être terni et que les ressources qu'ils percevaient cesseront d'être versées directement dans leur compte. Ainsi, les membres de cette communauté éducative mettaient la pression sur Kim Namjoon qui devait gérer plus d'une centaines d'étudiants avec des mentalités divergentes. Et lorsqu'un des élèves faisait en sorte d'alimenter cette agitation, cela poussait les adultes à prendre des mesures parfois excessives.

      ㅡ Monsieur Park, je vais fermer votre club journalistique.
      ㅡ Pour quel motif ?
      ㅡ Vous le faites exprès ? plissa le directeur les yeux, irrité.
      ㅡ Si seulement c'était le cas, mais j'ignore de quoi vous parlez.

Il fit papillonner ses paupières innocemment.

      ㅡ Votre article sur le Justicier des Déchus, il a pris de l'ampleur dans le jugement des étudiants. Ces derniers ne sont plus capable de garder leur opinion pour soi, les désaccords de certains s'étendent sur tout le site consacré à vos nouvelles peu encourageantes. J'ai bien peur que cela conduise à des comportements sortant du cadre de la discipline de cet établissement. Tout ça, à cause de vos paroles, où bien évidemment, vous versez de l'huile dans le feu, en citant mes propres mots pour les dénigrer.
ㅡ Q- Moi ? il s'offusqua en plaquant sa main sur le torse. Jamais je n'oserais remettre en question votre sagesse Monsieur Kim.

Namjoon n'était absolument pas convaincu par son jeu d'acteur, il savait que ce dernier se foutait de sa gueule parce qu'il était quelqu'un de très mesquin.

ㅡ Malheureusement je me dois de fermer votre association journalistique. Elle ne semble pas être bénéfique pour cette institution.
ㅡ Vous ne pouvez pas faire ça, rétorqua Jimin. Nous ne faisons qu'exposer la vérité et rien d'autre !
ㅡ Et pourtant cette vérité ne paraît pas être bénéfique pour notre école. Certaines choses sont parfois à ne pas afficher pour le bien de tout le monde. Et vous avez initié une mutinerie avec votre article. Chaque élève voudra faire justice et tout ça parce que vous soutenez un criminel.
ㅡ Quoi ?! Je n'ai jamais soutenu le Justicier !

Jimin monta sur ses grands chevaux, tandis que le directeur s'enfonça dans son siège en jouant avec son stylo, ayant perçu une faille.

ㅡ Et bien, vous lui apportez trop d'importance dans vos écrits, l'avis des élèves alimente ses agissements, ce qui pousse ce dernier à vouloir continuer sur cette voie. C'est pourquoi, je me dois de retirer votre atelier.
ㅡ Monsieur le directeur, fut scandalisé Jimin. Cet atelier me permettra de rejoindre la meilleure chaine d'infos de Séoul. Être journaliste, c'est ce dont je rêve. Vous ne pouvez pas me priver de cela !
ㅡ Toutefois...

Namjoon étira le suspense, pour attirer l'attention de ce dernier, espérant entendre quelque chose de favorable.

ㅡ Je ne le ferais pas si vous débusquez la personne qui se cache derrière l'identité du Justicier,
      ㅡ Pardon ? Moi ? il se visa du doigt. Mais pourquoi moi ?
      ㅡ Vous êtes journaliste, fouiner et trouver la vérité c'est votre boulot non ? Si c'est un étudiant qui s'en occupe, personne ne doutera de quoi que ce soit. Prêter attention à ce que vous voyez ou entendez, qui envoie des messages à qui, qui parle de quoi sur les réseaux ou au téléphones, c'est quelque chose que vous faites déjà je suppose. Si vous réussissez à retrouver le délinquant, cela vous sera grandement favorable dans votre dossier et surtout pour votre futur carrière. Cependant, d'ici là si vous échouez, je ne pourrais pas faire grand chose avec la clôture de l'atelier.

      Jimin soupira un sourire sarcastique en voyant où l'adulte voulait en venir depuis le début. Le directeur savait qu'il refuserait de le faire s'il avait commencé par là dès le départ, alors il lui mit la pression, en le menaçant de fermer son atelier.

ㅡ J'imagine que je n'ai pas vraiment le choix.
ㅡ Il serait aussi préférable que cette faveur ne s'ébruite pas.
      ㅡ Vous voulez dire votre menace, le toisa Jimin du regard en se levant.
      ㅡ Aux grands maux les grands remèdes, dit-il en se redressant.

      Le jeune journaliste qui prenait d'habitude les avantages sur les autres se faisait manipuler par leur directeur, en voilà un scoop qu'il ne pourra malheureusement pas partager. Il se dépêcha de quitter le bureau en claquant la porte, sur le coup assez agacé par cette situation. Une fois qu'il alla dans les couloir, il se mit à réfléchir longuement sur ce ultimatum. S'il avait su que sa futur carrière serait menacée, peut-être qu'il aurait été plus vigilant. Cependant il tenait à ses principes d'être honnête dans toutes les nouvelles qu'il rédigerait.

      Maintenant celui-ci devait tenter de savoir comment débusquer une personne douée en informatique et suffisamment intelligente pour couvrir ses traces. Il avait besoin de l'aide de quelqu'un, d'une personnalité discrète, qui ne parlait avec pratiquement personne afin de lui faire faire les tâches les plus ingrates, et qu'il garde le silence.

C'est en pensant à cela qu'il vint de repérer un loup solitaire, et son sourire s'élargit à l'idée d'avoir trouvé un cobaye assistant pour ses recherches. Il s'élança rapidement vers lui pour se jeter à son épaule, en y mettant son bras.

      ㅡ Hé, le louveteau, ça va ou quoi ?
      ㅡ Qu'est-ce que tu me veux jolie bouche ?
ㅡ Donne-toi à moi, tu veux bien ? il lui murmura à son oreille.

Jungkook s'arrêta net, il tourna son visage vers lui avant de lui exposer un sourire mesquin.

ㅡ Ne fais pas de proposition à laquelle tu ne pourras pas t'engager, je pourrais la prendre au pied de la lettre.

Il se rapprocha de lui en empoignant ses fesses d'une main. Jimin cilla plusieurs fois en se rendant compte un instant que le jeune homme était trop audacieux à son goût. Lui qui pensait le voir réagir autrement, s'attendant même à ce qu'il l'insulte, le noiraud semblait carrément le draguer.

      ㅡ Bas les pattes tu veux, il retira sa main. T'es pas mon genre.
ㅡ Déjà il faudrait te trouver un partenaire à ta taille. Mais pour ça, il va falloir que tu refasses ta maternelle.
      ㅡ Tu viens de me traiter de nain ? il s'ahurit.
      ㅡ Quel génie, ta perspicacité vaudrait un prix, il se moqua. Bon, laisse-moi maintenant, j'ai plus interessant à faire.
       ㅡ Attends le louveteau !

Le journaliste le prit à nouveau par l'épaule.

ㅡ J'ai besoin d'une faveur de ta part. Si tu m'aides, j'te promets que je te revaudrais ça.
      ㅡ Tant que c'est divertissant et que ça me permet de faire chier quelqu'un, c'est d'accord. C'est quoi ton plan ? J'espère que c'est intéressant, sinon je démissionne.

Un peu plus tard.
Jungkook se promena dans le couloir de la fac. Plus il avançait, plus il voyait des personnes courir dans tous les sens, les mains remplis de divers matériaux. Ils étaient maladroits et perturbaient la circulation qu'empruntait le noiraud. Curieux de voir ce qui préoccupaient ces élèves, il décida de les suivre vers une énorme salle qui était un atelier de couture, avec des mannequins uniformes et en plastique, des tissus découpés et éparpillés partout. Chacun des étudiants s'occupait de sa propre poupée en les habillants à leur façon de percevoir la mode.

      Aux yeux du loup solitaire, leurs créations semblaient si fades et bancales, si prudes et peu personnalisés, suscitant l'envie de crever. Il manquait des émotions, un éclat de passion, une tornade de sensation, ravageant les connaissances théoriques, dépucelant leur chasteté pour ouvrir une vue sur l'extravagance de la vie. Laissant la fantaisie de leur esprit, être submergées de nouvelles idées.

En ce rapprochant d'une personne occupée à dessiner les patronages sur une grande feuille, il observa sa manière de composer divers parties de tissus pour le corps, en forme de structure géométrique. Elle sprintait pour tout esquisser car les projets étaient à rendre dans quelques heures.

L'individu le poussa pour pouvoir bouger, ce dernier recula en lui laissant de l'espace, tout en observant la vaste salle où des modistes s'acharnaient à faire une création digne de la fashion. Et pourtant, rien n'était somptueux dans les prunelles du jeune homme qui s'attacha les cheveux en petite queue. Tous ces semblants de vêtements étaient une épouvante, il se rapprocha d'un mannequin et soupira d'exaspération en commençant à retrousser ses manches.

      ㅡ Qui a confectionné cette horreur ? il lança.
      ㅡ Quoi ? fronça un gars les sourcils.
      ㅡ C'est toi qui l'a fait ? Jungkook fut indigné. Tu veux impressionner qui avec cette absurdité ? Personne ne voudra porter ta tenue tellement elle dégage la mort !

      Il se mit à déchirer les manches brusquement sous l'ahurissement de l'élève qui y avait travaillé depuis un moment. Étant sous le choc, il n'avait pas pu réagir au changement qu'apportait Jungkook lorsqu'il avait pris un tissu pour le mettre en pièce avant de les attraper et les attacher avec des gros épingles aux épaules.

      ㅡ Ici la taille ça va pas, il retira complètement la ceinture, la couture est médiocre. Une ordure aurait meilleure allure.

      Jungkook retirait des aiguilles à tête afin de les déplacer, tandis que les étudiants étaient perturbés par son intervention subite. Il donnait un tout autre look à ce vêtement, comme un nouveau souffle qui éveillait des sensations enivrantes.

      ㅡ Et là-bas, il pointa du doigt un autre modèle. Ça franchement, il toucha les épaulières, elle aurait pu faire mieux, il arracha d'un coup sec les accessoires. C'est quoi le thème du défilé ? Qui fera preuve de chasteté pour aller au paradis ?
      ㅡ Mais- ma tenue ! s'offusqua la fille.
      ㅡ Tout ce que j'entends c'est des prières pour qu'on l'enterre, il cracha. On vous apprends quoi ici ? Certainement pas de la mode, au vu de la merde que vous faites.

      Le coréen retirait les éléments inutiles, il détériorait de manière violente les fringues sous les larmes de la modiste qui n'arrivait pas à croire qu'il abîmait son travail. Il disait de cesser de chialer, si elle n'était pas capable d'accepter des critiques, elle devrait trouver un autre objectif dans la vie. Quelques-uns filmaient sa sauvagerie pour ensuite partager les vidéos sur les réseaux. D'autres essayaient de l'arrêter mais il parvenait à les repousser au simple regard, avant d'ajoutant une touche d'oxygène à la tenue mettant des chaines sur certains endroits, étonnant les élèves qui commençaient à percevoir un style intriguant qui de base était morne.

      ㅡ Cette robe là, il alla vers un type, elle est trop sobre, tout ce qu'elle reflète, c'est une envie de gerber. C'est ce que tu veux ? Que les spectateurs gerbes en la voyant ? il lui demanda.

      Le gars secoua automatiquement la tête. Jungkook prit des ciseaux et retailla la robe avec habilité, ses mouvements furent fluides et net, il parvint à faire des formes asymétriques, ce qui ajouta une certaine excentricité. Puis il attrapa des clous et des pointes pour les attacher au tissu, suivant un schéma qu'il imagina lui-même, surprenant le concepteur du vêtement original.

ㅡ Mais c'est qui ce type ? demanda un mec.
ㅡ Hé mais, ça ne serait pas la personne dont avait parlé le prof ? se rappela le deuxième. Il avait dit que quelqu'un viendrait juger nos tenus pour nous donner des conseils.
ㅡ Sérieux ? C'est ce gars alors ? s'étonna le troisième. Mais il a l'air d'avoir nôtre âge.
ㅡ Par contre, il gère, avoua une étudiante.
ㅡ Sauf qu'il est en train d'abîmer nos tenues au lieu de nous donner des conseils ! était agacé quelqu'un d'autre.

Alors que des opinions se départageaient entre les couturiers qui n'étaient pas décidés d'arrêter le perturbateur, croyant que c'était peut-être l'assistant de leur prof, le concerné sembla être complètement immergé dans sa nouvelle activité. Le noiraud ne se souciait pas des lamentations de certains ou de l'admiration des autres, tout ce que ses pupilles prenaient en compte c'était la matière qu'il touchait pour en faire un vêtement unique en son genre.

      Ses doigts bougeaient avec délicatesse sur des types de textures divergentes, il étirait tout un rouleau avant d'ordonner de le couper, puis de l'enrouler sur un mannequin avec un mouvement agile et confiant. Il semblait être excité de saccager tout une conception d'idée insipide, la folie se creusait sur ses traits faciaux quand il esquintait les efforts des créateurs.

Il déchirait avec violence et vélocité, coupait, ajustait des étoffes et les divers matériaux qui lui tombaient sous la main pour créer des oeuvres rocambolesques. À chaque écorchure, le coeur du jeune homme s'emballait, lorsque ses phalanges glissaient sur les courbes, tout son organisme s'enfiévrait, toutes ces compositions auxquelles il prenait part bouleversait son esprit. Percevoir cette extase de folie n'était pas dans ses habitudes mais le sang coulant dans ses veines se propulsait de partout, des idées loufoques explosaient dans son cerveau comme un feu d'artifice. Et la drogue qu'il avait pris en était les conséquences.

      ㅡ Apportez-moi des pages de journaux, un grand filet de tennis, une quantité de plastique et des ventouses, des plumes, des anneaux, des rouleaux vides qui feraient la taille d'un os du thorax, des fils de cuivre, des lanières en cuir, des cartes de jeu, du vin, et de la peinture.

      Personne ne bougea, étant toujours perplexe par ses actions trop choquant. En tournant la tête vers eux, il piqua sa joue avec sa langue en se pointant devant un des modistes.

      ㅡ Bougez votre putain de derche si vous ne voulez pas que je vous le bouche ! il leur gueula en ayant des ciseaux en main.

      Chacun secoué par sa menace se précipita en bougeant dans tous les sens pour aller trouver tout le matériel qu'il demandait. Pendant ce temps, le louveteau se délectait de son occupation, au contact de la taille de la poupée, il s'imaginait le corps humain d'une personne et y mettait autour du bassin une crinoline, avant d'y faire pendre des filets de perles. Il brodait par-ci, ornait de volants ou de motifs en relief. Celui-ci n'avait même pas besoin d'un mètre ruban pour imaginer les prises de mesures et d'adapter un pantalon à la morphologie de quelqu'un, il les voyait apparaître dans le vide, comme s'il regardait le patronage se dessiner en 3D.

      En allant sur un autre prototype, il parvint de faire un bustier qui prenait l'aspect des origamis et de carte de jeu, un corset avec des anneaux. Des jupes avec des filets de tennis, le vin renversé sur un tissu blanc, déstructurant ce dernier en déchirure semblable à une blessure, de la peinture giclé sur d'autres, dessinant des notes de musique sur une tulle, un bas en plastique, un haut de plume, un corset type squelette. Il faisait un top seulement avec des lanières en cuir. Des collants où des épingles furent accrochés. Il étalait son imagination, tout en ordonnant aux élèves de suivre ses instructions.

C'était un chaos d'émotions dans l'atelier. Et une fois fini, il observa toute cette production sauvage dont il fut l'auteur fou. Laissant un peu de bordel partout. La moitié des étudiants furent impressionnés par le talent qu'il semblait posséder. Ses tenues étaient absolument originales et audacieuses. Alors que les restants, eurent la rage que Jungkook s'est permis de s'immiscer dans leur travaux sans même prendre en compte leur consentement.

      ㅡ Bon sang... Qu'est-ce que c'est que ça ? ils furent stupéfait.
      ㅡ Une oeuvre d'art, confia Jungkook. Prenez-en de la graine, faut prendre des risques si vous voulez vous démarquer.
      ㅡ Tu as gâché nos idées de base ! s'exclama une des filles.
      ㅡ J'ai sauvé vos tenues, parce que jusqu'ici, vous avez tous fait que de la merde, il se tourna vers elle, surtout toi. Si t'appelles ça une idée, c'est que ta tête est rempli de vomi.
      ㅡ Je- elle fut ahuri.
      ㅡ Tss, je le savais de toute façon, vous ne me remercierez même pas.

      Le perturbateur soupira par leur ingratitude et quitta la salle, abandonnant les élèves scandalisés sous la stupéfaction ou l'agacement total. Ce qui est sûr, c'est que son comportement arrogant les avait marqué, et il ne passera plus inaperçu chez certains.

Après avoir parcourut les couloirs, Jungkook entra dans une amphitrite où des élèves commençaient à prendre place, ce dernier chercha un visage et finit par le remarquer parmi toutes ces têtes. En montant les marches, il alla vers une des tables en se penchant dessus, Jimin fut surpris de le voir là alors que celui-ci était maintenant affiché sur les réseaux comme un tyran qui martyrise des modistes en étant violent et trash, ayant fait pleurer certains.

Le journaliste avait un plan, mais il n'aurait jamais cru que le louveteau finirait par foutre le bordel de son gré, ce qui était même bénéfique pour ce dernier qui cherchait à faire réagir le Justicier en lançant un appât. Celui qui était de base un introverti avait exposé une personnalité bien différente de celui qu'il montrait. Le fait d'avoir saccagé l'atelier de couture avec des tenues complètement biscornu et d'avoir brutalisé l'esprit des étudiants étaient une idée de génie pour attirer l'attention d'un partisan d'une justice rigoureuse.

ㅡ T'en as fait du bruit le louveteau, lança Jimin.
ㅡ C'était pas gratuit, il attrapa sa mâchoire pour se rapprocher de son visage, t'as intérêt à assurer mes arrières, sinon je jure l'enfer ne brûlera jamais autant que ton cul, jolie bouche.

      Sur ces mots, il lâcha son visage pour se redresser et s'en aller, descendant à la hâte les marches pour quitter la pièce. Jimin déglutit, sentant la chaleur monter à son cou. Pourquoi ses paroles étaient-elles soudainement ambiguës ?

ㅡ Baisse-toi, baisse-toi, cogne.

Maera tapa de son tibia contre la paume d'un homme qui recevait ses coups d'affilée. Les mains enroulés par des bandages, elle canalisait toute sa force sur l'entraîneur. Et c'était plutôt satisfaisant de déverser non seulement sa colère sur quelqu'un mais aussi son extase de la chasse qu'elle préparait avec impatience. Puis le fait que cela rebutait son associé dans cette nouvelle activité était encore plus enivrant, car le sentiment qu'elle faisait quelque chose considérée comme « abject » renforçait davantage sa détermination. Aller contre les lois et le raisonnement de tous ceux qui croient qu'ils ont juste, c'était dans les gênes de la demoiselle. Au lieu de chercher simplement le Justicier pour le démasquer, elle allait agir dans ses intérêts, elle allait comprendre comment il comptait procéder, comment il réfléchissait, et surtout, comment parvenir à avoir toute sa confiance.

      La jeune femme essaya une figure compliquée pour renverser son adversaire brusquement, mais le niveau faible que cette dernière avait lui porta préjudice. Elle se retrouva immédiatement plaquée contre le sol, le bras coincé entre les cuisses, sur le point d'être tordu par un homme plus robuste qu'elle. Bien évidemment, la défaite était un mot qu'elle n'appréciait guère, c'est pourquoi malgré les courbatures qui commençaient à s'exposer sur ses muscles, elle n'avait pas envie d'abandonner. En tentant de se libérer et d'éviter de s'avouer vaincu, la demoiselle finit par apercevoir un visage familier se tenir derrière la cage de grillage, les doigts accrochés dans les petits trous à la dévisager.

      ㅡ Temps mort, elle tapota de sa paume.

      Et son entraineur la relâcha immédiatement, ce dernier l'aida à se redresser et essoufflée, la cendrée alla récupérer une serviette en se rapprocha de la grille, où elle se tint à la hauteur de Jeon Jungkook.

      ㅡ Plus je te côtoie, et plus j'apprends que tu es tout, sauf ordinaire.
      ㅡ J'aime ça, continue, elle s'essuya le cou.
      ㅡ Tu as l'intention de devenir championne de l'MMA ou c'est juste un des hobbies que tu as par millier ?

La cendrée épuisée but d'une bouteille d'eau qu'elle attrapa du sol.

      ㅡ Je m'y suis mise récemment, avoua-t-elle. Plus précisément après avoir massacré la gueule de l'autre gars, la dernière fois.
      ㅡ Pourquoi faire ? Je pense que tu n'en as pas besoin, tu as réussi à assommer cinq types bien plus fort que toi.
      ㅡ Chance de débutant comme on dit. Mais mon objectif n'est pas d'apprendre à me défendre mon cher, elle souffla contre son visage séparé par le grillage, mais de gérer ma colère.

      Jungkook baissa ses bras en enfonçant ses mains dans les poches, hochant doucement la tête comme s'il réfléchissait profondément.

      ㅡ Tu sais, y a des centres d'aides pour ça et des médicaments, là tu ne fais qu'améliorer ta technique et alimenter tes envies meurtrières pour buter quelqu'un, il l'observa.
      ㅡ J'imagine que je ne peux rien te cacher, elle esquissa un faible rictus. Au fait, elle se souvint, aujourd'hui t'as fait sensation sur les réseaux. Je ne savais pas que tu pouvais être aussi scandaleux, ni même doué dans la couture.

Le coréen contourna la cage pour rentrer dans le ring, afin de l'analyser.

      ㅡ Tu sais peu de chose de moi Swan, mais c'est ce qui fait que je t'intéresse non ? fit-il malicieusement.
      ㅡ Pour quoi tu es venu ? elle interrogea. Et comment tu as su que je suis ici ?
      ㅡ Et bien pour être honnête, j'ai juste pisté ta localisation, il avoua. Parce que, il sortit son portable, notre première cible a été révélé, il lui le tendit. Je suis venu te chercher pour qu'on se mette à trouver un moyen de le faire parler.

      Maera regarda la photo de l'élève en question qui était envoyé par le Justicier visiblement.

      ㅡ Han Dong-Jin, elle murmura. Qu'est-ce que tu sais de lui ?
      ㅡ Ce gars est un prestigieux, ses parents se sont soudainement enrichis, certains disent qu'ils ont gagné au lotto, d'autres qu'ils ont volé une banque ou sont mêlé à des histoires de trafics, fin trop de théorie, impossible de démêler le vrai du faux. Quant au mec, du nombre de fois où j'ai pu le croiser, je dirais que c'est un vrai fils de pute à son papa. Un enculé qui pourrait se salir les mains si on ose empiéter sur son terrain. Il n'a pas peur de la douleur, donc si on essaie de le frapper pour tirer ses aveux, c'est échec et mat.

      Il tourna en rond dans la cage.

      ㅡ Alors toi qui est plein d'imagination, comment pourrions-nous faire parler quelqu'un, qui ne craint même pas la douleur ?
      ㅡ Il doit craindre quelque chose, peut-être pas la douleur, mais la perte d'un bien par exemple ? On doit le surveiller, où il va, ce qu'il fait, ce qu'il aime, ou pas, ce qui l'intéresse ou non. On finira par savoir.

Le loup soupira en jetant sa tête en arrière, et retirant sa veste.

ㅡ Mouais, ça va nous prendre trop de temps, et fouiner dans la vie des gens c'est pas un truc très divertissant en soit.

Il s'arrêta en face d'elle, les mains dans les poches, penché vers son visage.

ㅡ Le Justicier veut qu'on agisse, qu'on utilise des méthodes peu orthodoxes, puisque c'est ainsi qu'il fait. Alors mon cygne tordue, sois plus créative, donne-moi du fil à retordre.

En plongeant dans ses yeux un instant, Maera avait remarqué que le jeune homme possédait un regard bien différent de d'habitude, quelque chose semblait avoir changé, une sorte d'étincelle démentielle crépitait autour de ses prunelles. Un feu puissant qui s'était déchaîné. Même sa posture était beaucoup plus expressive, voir imposante. Et en se souvenant de la vidéo de lui qu'elle avait vu aujourd'hui, ce côté arrogant, cru dans les mots et fou, commençait à la rendre perplexe.

ㅡ Dis-moi, cette drogue que tu as pris, qu'est-ce qu'elle fait ?
ㅡ Hum, il fronça le nez, quelque chose de bien, je t'assure, il sourit à pleine dent.

Et pourtant, il lui avait dit le contraire avant de subir ses effets, ce dernier était même enragé lorsqu'elle avait essayé de l'avaler. Alors pourquoi maintenant, ses propos ont changés ? Même son allure était éloignée de son style habituel, il portait des vêtements différents, une marque très populaire comme Calvin Klein qui lui allait comme un gant.

ㅡ Qu'est-ce qu'il y a ? il demanda en penchant la tête.
ㅡ T'es différent, elle confia.
      ㅡ Mieux tu veux dire ?
      ㅡ Je ne sais pas. Ton aura, elle est plus dynamique j'ai l'impression.
      ㅡ Oh, il fut intrigué, alors tu vois cette différence ?

      Jungkook se rapprocha d'elle, cherchant à voir dans ses yeux le même brasier qu'il possédait, elle le dévisagea aussi, curieuse. Puis quelque chose lui revint subitement à l'esprit.

ㅡ Je sais comment le faire parler, un sourire sournois s'accrocha à ses lèvres.
ㅡ Là, je te reconnais, il se redressa. C'est quelque chose d'illégal ?
      ㅡ En soit oui.
      ㅡ Alors je suis partant.
      ㅡ Vraiment ? elle fut sceptique. T'es pas le genre à vouloir t'attirer des problèmes, et ça justement, ça va faire du bruit, si j'échoue.
      ㅡ Notre collaboration promet d'être intéressante dans ce cas, il lança en sortant de la cage. Magne-toi, Swan, on a un menteur à chasser.

𝐋𝐎𝐑𝐃, 𝐒𝐀𝐕𝐄 𝐌𝐄, 𝐌𝐘 𝐃𝐑𝐔𝐆 𝐈𝐒 𝐌𝐘 𝐂𝐀𝐍𝐃𝐘
愛 ┈┈┈┈┈┈┈┈┈┈┈┈┈┈ 愛
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Huhuhu 🫢