𝐋 𝐈 𝐀 𝐑 𝐒
▃▃▃▃▃▃▃▃▃▃▃▃▃▃▃
⟅⟆ :make me: . . ⇢ ˗ˏˋ fuck me ˎˊ˗ ꒰
𝐼 𝐶 𝑂 𝑁 +⁺ 𝑨 𝑫 𝑫 𝑰 𝑪 𝑻 𝑰 𝑶 𝑵

          ㅡ 𝐈 𝐃𝐎𝐍'𝐓 𝐇𝐀𝐕𝐄 𝐀 𝐃𝐈𝐑𝐓𝐘 𝐌𝐈𝐍𝐃
                                   𝐽𝑈𝑆𝑇 𝐴 𝑆𝐸𝑋𝑌 𝐼𝑀𝐴𝐺𝐼𝑁𝐴𝑇𝐼𝑂𝑁 ㅡ

〤

burn the way I love, burn the way I kiss
feel like I'm alive, feel like I'm dead

༗
YOU are the sin of 𝑮𝑶𝑫

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      𝐋𝐀 𝐂𝐑𝐀𝐈𝐍𝐓𝐄.
      C'est l'insécurité d'une personne envers sa propre confiance. Elle provoque une prise de conscience d'un danger éminent. La peur est un spasme percutant notre sérénité et paralysant nos aptitudes. Elle bloque l'immersion d'un quelconque raisonnement, poussant certain à montrer leur vrai nature. Elle peut entraîner des douleurs, faisant émerger l'organisme dans un flux d'adrénaline. C'est l'instinct de conservation par la prudence qu'elle génère. Elle apparaît de nul part pour nous faire vivre les pires tourments, elle est la faiblesse de tout humain qui pense être invincible. Une bien bonne réalité pour ceux qui se bercent d'une perception fausse qu'ils ont érigée, pour mieux là supporter.

      Ôtez la crainte de l'enfer à un chrétien, et vous lui ôterez sa croyance, avait un jour dit Denis Diderot. Car il n'aurait pas peur de commettre les plus mauvais des péchés, de dépeindre du diable et ses épreuves affriolantes. Mais ce qui suscitait le plus souvent des cas l'angoisse totale, c'était perdre la face en public, subir un traitement défavorable, ressentir sur sa peau les jugements d'autrui, être cible de mauvaises langues au sein d'une société toxique, trainer une réputation dans la boue, tout cela amplifiait ce sentiment d'incertitude que l'Homme percevait avec effroi.

      Et des individus malveillants s'en servaient afin de manipuler ceux dont la vulnérabilité ne tenait qu'à un fil. Soumettant leur proie à la plus cruelle exposition de leur âme. C'était comme ça que voyait Maera la personne se cachant derrière ces publications confidentielles. Elle se servait de la faiblesse des étudiants et de la crainte que ces derniers éprouvaient pour les afficher. Car tout le monde avait à perdre quelque chose dans ce monde, comme l'honneur et la dignité, et le démon conduisait l'avenir de son martyr vers le néant.

      Le proviseur adjoint.
Kim Namjoon, commença son discours à ce sujet. Un jeune et bel homme qui se tenait sur l'estrade d'une cours, avec son élégant costume à trois pièces qui narguait la richesse elle-même. Les fondateurs de l'université semblaient être agités par ces derniers événements qui se sont produit récemment, menaçant l'intégrité du système. Quelqu'un venu de nul part commençait à construire son propre tribunal en punissant les pécheurs, avec un réseau informatique mondial, qui pouvait briser en un claquement de doigts, la renommée d'une personne. Et ils avaient peur que cela s'ébruite, ruinant leur réputation. Alors ils ont fait pression sur leur sous-fifre pour résoudre ce genre de problème.

      ㅡ Comme vous le savez, récemment, des attaques ont ciblés cinq élèves, ayant été victimes d'une violation de données personnelles, commença le principal adjoint. Suite aux médias exhibés par la communication des jeunes qu'est internet, ces derniers ont subis du cyberharcèlement, les amenant à cesser leur études, se cloîtrer entre quatre mur, et dont un a essayé de se donner la mort, mais fort heureusement il a survécu. Actuellement, il se fait hospitaliser, cependant les séquelles de son traumatisme ne vont pas pour autant s'estomper, pour un bon moment.

      Les murmures se répandirent, forçant la figure autoritaire de mettre un terme à ce brouhaha.

      ㅡ La génération d'aujourd'hui ne semble pas prendre en compte que exposer la vie privée d'une personne peut amener des conséquences graves sur sa santé et des peines envers celui qui a transgressé ses droits. Qui prendra les charges sur soi, lorsque l'élève qui a éprouvé de l'humiliation et s'est fait dépersonnalisé par des actes immorales, décide de mettre fin à ses jours ?

      Le mutisme parcourut toute la cours remplis d'étudiants et de professeurs qui se tenaient là, à cacher leur honte, car c'étaient eux qui plaisantaient et débattaient en premiers sur les victimes. Car ils ne se trouvaient pas à leur place, car ce n'était pas eux qui se faisaient pointer du doigt, ce n'était pas eux qui allaient être traumatisés par la barbarie de certains. Alors pourquoi se soucier de leur cas ? Mais lorsque c'est à leur tour de subir l'injustice de la vie, pour eux c'était la fin du monde. Ce n'était qu'en étant dans la peau d'un malheureux, qu'on pouvait comprendre l'intensité de sa douleur.

ㅡ Qui compensera la perte d'une précieuse vie qui avait une famille, des proches, des ambitions, avant de se faire exhiber comme un animal sur les réseaux sociaux dans un but malveillant ? Pour faire comme disent ces posts, je site « la justice sur ceux qui cachent leur vrai nature » ? Qui a donné le droit de juger les actes d'un être humain ? De prendre en main, sa propre loi contre ceux qu'il suppose, être des déchus ?

      Personne n'osait parler, même Maera très éloquente à ses erreurs perdues, n'avait pas envie de provoquer ses habituels conflits. Elle avait dû mal, contrairement aux autres, d'éprouver une certaine compassion et de l'empathie envers les victimes.

D'après son psychiatre, elle souffrait d'un trouble de la personnalité antisociale qui se définit par une incapacité à ressentir de l'empathie et plus précisément à percevoir et à comprendre les émotions des autres. Les personnes présentant ce trouble réagissent également de manière impulsive, sans se soucier des conséquences de leurs actions.

Celle-ci avait une humeur instable et une tendance à avoir des problèmes relationnels. Ces problèmes entraînant généralement de fortes colères qui la conduisaient à des violences physiques et verbales, des conflits avec sa famille et son autre entourage. Elle ne ressentait donc ni la peur, ni l'anxiété. Témoignant un mépris inconsidéré pour sa sécurité ou celle d'autrui.

Et malheureusement, Maera souffrait d'un besoin quasi-permanent de rechercher des sensations fortes afin de stimuler le circuit de son cerveau. De ce fait, elle avait une disposition naturelle à présenter des addictions à l'alcool, à la drogue. Son impulsivité et la dysrégulation émotionnelle pouvait l'amener à avoir des comportements à risque tels que la chasse à la sorcière au péril de sa vie. Le fait qu'elle s'est mise en tête de débusquer le troubleur de paix porterait à croire qu'elle se soucie des victimes, mais c'était dans le seul but de le retirer du piédestal sur lequel elle se tenait. Car la reine des scandales c'était elle.

      Elle possédait le charme, l'égocentrisme, la détermination, disposant d'orgueil et étant pleine de rancune. Sauf que, la différence avec les psychopathes ou d'autres types de personnes dans son genre, Hwan Maera était honnête. Tout ce qu'elle pensait, elle le disait ouvertement sans se filtrer. Car elle détestait les mensonges et les secrets, ça la rendait folle de ne pas contrôler la moindre chose qui se mettait sur son chemin. Et mesurer son intelligence avec quelqu'un qui osait se proclamer comme justicier dans une fac qu'elle appréciait de par ses cours et son élégance, éveillait ses qualités de bourgeoise et des valeurs auxquelles elle tenait encore dont l'une : la justice.

      Si elle n'avait pas droit de faire ses lois, alors personne ne le pouvait, et surtout pas quelqu'un qu'elle pouvait côtoyer, sans se douter qu'un jour, elle pourrait devenir la cible, seulement parce que celle-ci aura eu l'audace de l'offenser. C'est pourquoi, la jeune aristocrate avait la ferme intention de retrouver cette enflure qui croyait être supérieur aux autres.

      ㅡ Dans cet établissement nous vous enseignons à respecter son prochain de quelque nation, religion ou statut qu'il soit, vous devez être égaux. C'est le fondamental de nôtre institution. Car s'il n'y a aucun respect ni de bonté en nous, alors nous nous démarquerons en rien d'un être sauvage sans foi ni loi. Le monde ira à sa perte, à quoi cela rimera donc ?

      Les élèves se regardèrent parfois entre eux, songeant à ses mots. Maera qui analysait le visage de chacun dans le but d'y percevoir leur pensée, finit par tourner sa tête en arrière et de croiser les yeux de Jeon Jungkook qui se tint à une rangée éloignée de la sienne. Il était loin, mais elle était sûre que c'est cette dernière qu'il observait.

      Non, peut-être pas. À ses côtés, il y avait Hara habillée d'une jupe noir courte jusqu'au bassin et d'un haut à longue manche, avec un petit décolleté, fermé jusqu'en bas de sa poitrine par des petites agrafes. On pouvait juste voir le milieu de son abdomen dénudé, car le tissu était écarté jusqu'en longueur de ses hanches. Des longs collants recouvraient ses jambes jusqu'à ses genoux, et des talons mettaient en valeur sa silhouette, avec sa crinière noir si bien coiffée.

      Malgré le fait que Hara était une petite trouillarde et qui se soumettait facilement au système, elle savait s'imposer. Elle avait tendance à facilement attirer l'attention des gens sans rien faire, c'était son aura qui faisait émaner les gens vers sa gentillesse innée et surtout la gente masculine qu'elle ne pouvait pas supporter pour divers raisons. Peut-être la première c'est qu'elle avait juste peur d'eux, au nombre d'histoires qu'elle a entendu et souvent même vécu. Lorsqu'un homme l'approchait, elle subissait des crises de panique, et la seule personne qui parvenait à la calmer était Jimin, son frère jumeaux.

      C'est sûrement d'elle que Jungkook avait du mal à détourner le regard, dans l'espoir d'un jour pouvoir lui parler et peut-être conclure. L'aristocrate laissa un malin sourire effleurer ses lèvres, ce qui suscita l'interrogation du loup solitaire qui arqua un sourcil. Il est vrai qu'il était attiré par la vulnérabilité d'Hara, mais tout autant par son grand coeur et son sourire ravageur. Maera allait se servir de son attirance pour elle à ses propres fins.

      ㅡ La police s'occupe de mener l'enquête afin de découvrir qui se cache derrière ces crimes. Alors ils nous ont demandé de collaborer en cas d'information à leur fournir. Sachez aussi que le fait, par toute personne qui a recueilli, à l'occasion de leur enregistrement, de leur classement, de leur transmission ou d'une autre forme de traitement, des données à caractère personnel comme des vidéos, photos et autres, dont la divulgation aurait pour effet de porter atteinte à la considération de l'intéressé ou à l'intimité de sa vie privée, de porter, sans autorisation de l'intéressé, ces données à la connaissance d'un tiers qui n'a pas qualité pour les recevoir est puni de cinq ans d'emprisonnement et de 300 000 euros d'amende.

     Maera chercha parmi les élèves, quelqu'un qui pourrait se montrer assez indifférent à cette pénalité. Chacun affichait divers expressions qu'elle ne pouvait pas prédéfinir. Mais par contre, une fille sembla être complètement impassible, voire, elle s'était autorisée à montrer un léger rictus. La cendrée se demandait si elle n'avait pas un quelconque lien avec ces délits, ou alors c'était tout autre chose.

      ㅡ Nous avons bien évidemment pris de grande mesure de nôtre côté. Tous ceux qui ont eu un lien avec les diffusions, les commentaires suscitant à un acte suicidaire, ayant partagé la hargne et les données, qui ont participé à l'humiliation d'un élève et son harcèlement dans un but purement satirique, ceux qui ont été complice des montages, enregistrements, d'abus sur la personne et d'une violation de son intimité, se verra être exclu de l'université ainsi que de toutes celles qui pourront leur ouvrir une porte vers un meilleur avenir. Il se verra aussi être démuni de ses fonctions que cela soit un élève, professeur ou autre employé. L'administration va examiner avec attention chaque dossiers qui auront ne serait-ce commis qu'un petit délit dans leur ancien établissement. Des places seront donc perdues.

       Tout le monde s'est mis à parler fortement, à s'exprimer à ce sujet, à même commencer à se soupçonner mutuellement de qui serait derrière ces publications. Personne ne voulait quitter cette fac si renommé et prestigieuse même à l'international. Elle leur offrait littéralement la meilleure des vies. Et s'en faire exclure détruira non seulement leur avenir mais aussi leur réputation.

      ㅡ Dorénavant, aucun scandale ne devra être exposé en plein jour, si un seul professeur me signale qu'il y a eu un quelconque conflit et que certains en pris part, chaque élève concerné ne se passera pas que d'une sanction, il regarda Maera qui roula des yeux car il la visa sciemment. Si quelqu'un enfreint ne serait-ce qu'une des règles de cet établissement, nous nous verrons dans l'obligation de lui apporter préjudice dans son dossier, diminuant vos chances d'accéder à un emploi qualifié. Ainsi pour dire que les responsables ne resteront pas impunis.

ONZE HEURES A.M
      Cours d'anglais.

Maera entra dans l'amphithéâtre où les élèves commencèrent déjà à prendre leur place, encore chamboulés par ce que le proviseur adjoint leur avait dit plus tôt dans la matinée. Ils avaient besoin de diriger tout ça en allant s'éclater à la fin des cours. Ces idiots ne pensaient vraiment qu'à leur gueule. Elle soupira lorsque les étudiants se séparèrent en deux classes, les Prestigieux dans la salle E comme élite et les Triviaux dans la salle B comme boursier. En regardant de droite à gauche, elle choisit d'aller dans la classe des pauvres, là où se trouvait celui qu'elle convoitait d'engager.

     À son souvenir, elle n'avait jamais remarqué sa présence, car elle ne s'intéressait absolument à personne, sauf si cela concernait Yoongi. Ainsi, Jungkook qui sortit le matériel nécessaire afin de pouvoir se concentrer, remarqua la perturbatrice monter les marches. Lui par contre fut surpris de la voir dans leur classe comme la majorité des élèves qui se demandaient ce qu'une élève d'Elite faisait là. Ce dernier tenta de ne pas s'intéresser à sa personne pour allumer son ordinateur portable. Sauf que les chuchotements des autres troubla son attention. Celui-ci les regarda tous, ils eurent les yeux rivés vers sa direction.

ㅡ Salut beau gosse.

En voyant Maera baisser le fauteuil pliant pour prendre place à ses côtés, sous les murmures des élèves, il en fut surpris. Cette dernière était en train d'enfreindre les règles qui les départageaient alors que le proviseur avait dit, ceux qui le feront, payeront les conséquences de leur indocilité.

ㅡ Qu'est-ce que tu fais là ?
ㅡ Je suis ce cours moi aussi, quelle question, elle sortit son portable.
ㅡ Ta place est de l'autre côté.
ㅡ Qu'est-ce qu'il y a ? elle pencha sa tête. T'as peur que quelqu'un apprenne qu'il y a eu un truc entre nous ? Comme Hara par exemple, elle le taquina.
ㅡ Jusqu'à là, tu ne savais pas qu'on avait le même cours, ni même mon existence.

La concernée soupira en levant les yeux au ciel, il avait bien raison.

ㅡ C'est l'heure de changer la routine. Puisque toi et moi, on va avoir souvent affaire.

      Maera croisa ses jambes, en tenant son genou des deux mains. Il vit ses cuisses nues à cause des boutons non attaché de sa robe-chemise au teint kaki, aussi doux que le soie, moulant si bien sa silhouette, qu'elle aurait pu s'incruster sur sa chair, tellement les plies se rassemblaient sur son tissu. Il suivit la courbe de son corps jusqu'à son cou avant que ses yeux n'atterrissent vers ses précieuses prunelles.

ㅡ Je n'ai jamais dit que j'acceptais de t'aider. J'ai seulement mentionné le fait que je voulais savoir ce que tu avais l'intention de faire.
      ㅡ C'est qu'un détail.
ㅡ T'attires l'attention. Tu devrais faire preuve de retenue non ? Tu cherches quelqu'un qui doit rester discret car ton affaire concerne un truc confidentiel, je me trompe ?

Voilà que la demoiselle fut intriguée par sa perspicacité, elle ne savait pas qu'il lisait si bien entre les lignes. Peut-être qu'au final, leur collaboration pourrait être intéressante.

ㅡ J'ai eu tort de te sous-estimer.
ㅡ Dans ce cas, il insista, il serait stupide que les gens sachent qu'on pourrait avoir un quelconque lien.
ㅡ C'est pas faux, elle fixa le tableau. Mais j'ai pas envie de me retrouver avec des cons, elle le regarda en faisant une moue.

Jungkook la considéra avec des émotions mitigés, elle avait changé ses habitudes à son égard à cause d'une nuit de baise ? Non, ce n'est pas le genre de personne qui éprouve des sentiments ou qui s'attache à quelqu'un, elle s'est jusqu'ici toujours montrée avec sècheresse. Et le fait qu'elle en pince pour Yoongi n'est qu'une obsession malsaine.

ㅡ T'as pas l'air bête comme gars, et je préfère recevoir des ondes de personnes qui savent réfléchir et avoir leur propre opinion, que suivre comme des moutons ceux des autres, elle maintint son menton avec son poing. Puis j'ai pleins de chose à te demander.
ㅡ Y a un truc que j'aimerai savoir aussi.

Ses yeux furent soudainement étincelant, comme si sa question allait animer toute son existence. Ce dernier l'avait remarqué, il se rapprocha plus d'elle.

ㅡ Lorsqu'on a couché ensemble, tu savais qui j'étais ? Ou cette nuit j'étais une autre de tes parties de chasse à l'homme.
ㅡ J'ignorai absolument qui tu étais. Je t'ai vu, je t'ai voulu et je t'ai obtenu. Ça s'arrête là.
ㅡ Et, il murmura en se penchant à son oreille, qui te dit que c'est toi qui m'a obtenu ?

Cette question réthorique la laissa quelques secondes perplexe. Et le souffle de ce dernier sur son cou la fit frissonner un instant.

ㅡ C'est toi qui t'es donné à moi, elle ne bougea pas, appréciant la chaleur de ses lèvres, et j'ai accepté.
      ㅡ Ne change pas la chronique des événements, Jeon, elle leva ses yeux vers les siens.
      ㅡ Tu as des preuves du contraire, Swan ?

      Il susurra lui provocant tous les souvenirs de cette nuit torride. Maera baissa la tête en souriant d'indignation, ce dernier suivit le mouvement de ses lèvres qui ne le laissa pas indifférent, puisqu'il les avait connu avec une composition parfaite.

      ㅡ Mademoiselle Hwan, il me semble que vous vous êtes trompé de classe, vint de les interrompre le professeur enfin arrivé.

      Celle-ci soutint le regard troublant du noiraud qui ne détourna pas ses yeux.

      ㅡ Vous avez raison, dit-elle sans le quitter de vue, j'ai dû me tromper.
      ㅡ C'est bien d'admettre ses torts Swan, il esquissa un fin rictus.
      ㅡ Ne me provoque pas Jeon, elle attrapa son sac avant de se lever.

      Jungkook se mit à sourire un peu plus. En s'enfonçant dans sa chaise, il la suivit des yeux, s'éloigner, mouvant ses hanches, avant de s'asseoir sur son nouveau siège. Comme avait dit Yoongi, il ne fallait pas perdre sa tête pour sa beauté. Elle a déjà brisé beaucoup de cœur, mais avec le sien, ça n'arrivera jamais.

      PAUSE MIDI.
      À la cafétéria.

  
      Hara discutait avec ses copines sur divers sujet allant de la mode à l'art, puis du monde du divertissement à la politique. Les transitions de leur conversation étaient tellement rapides que parfois, il lui arrivait de fixer le vide. Certaines personnes pourraient même croire qu'elle les observait, alors que son esprit divaguait vers ses problèmes personnels ou ses projets qu'elle devait mener afin d'être sûre que sa scolarité se terminera avec des mérites. Mais depuis cette histoire de cyberharcèlement et violation de la vie privée, elle craignait de garder une vidéo ou quoi que ce soit d'autre dans son portable pouvant servir à l'afficher comme les élèves ayant été victimes.

      Cependant cette personne qui faisait sa loi, exposait seulement ceux qui avaient commis des délits et qui vivaient de manière impudente. Celle-ci n'avait jamais fait quelque chose allant contre le règlement ou même ayant été pervertie, pour qu'on veuille s'en prendre à elle. Ce qui était tout le contraire de Maera, et c'est là qu'elle prit peur pour elle, sachant que cette dernière vivait dans un univers complètement déchu. Et ce criminel visait justement ce type d'individualité, qui ne mesurait aucunement ses actions. Et en parlant du loup, la cendrée venait nonchalamment de prendre place en face d'elle.

ㅡ Le proviseur Kim ne serait pas un peu excessif ? elle râla. Je veux dire, il est en train de commander des caméras de surveillance pour les mettre dans tous les coins de l'université. Il a même l'intention de vérifier tous les contenues de nos données personnelles afin de s'assurer qu'aucun de nous, ne possède des éléments compromettant que le Justicier des Déchus pourrait publier. Imagine on a des nudes dans nos portables et il va se rincer l'oeil.
      ㅡ I-Il va vraiment vérifier nos téléphones ? paniqua Hara.

      Maera la regarda d'un oeil jugeur face à sa soudaine anxiété.

      ㅡ Pourquoi ? Tu as quelque chose à cacher ?
      ㅡ N-Non voyons, elle rougit.
      ㅡ Attends Hara, petite coquine, tu n'aurais pas pris des nudes de toi quand même ? elle se pencha sur la table.
      ㅡ Mais qu'est-ce que tu dis !

      Elle fit les gros yeux, le coeur qui allait lâcher tellement elle avait peur que quelqu'un l'entende.

      ㅡ Je ne te juge pas tu sais, t'as totalement le droit d'apprécier ton corps en prenant des nudes que tu gardes pour toi. Mais fais attention si tu veux les envoyer à quelqu'un. Les gens malintentionnés sont partout, même ceux qui pourraient te plaire peuvent être les pires des ordures.
      ㅡ De toute façon je n'ai pas de contenu de ce genre de moi, alors je ne m'en soucis guère.
      ㅡ Alors tu as des nudes de quelqu'un d'autre ?
      ㅡ Maera ! elle s'offusqua en ayant les joues rouges.

      Cette dernière haussa les épaules en ouvrant un yaourt. Elle savait que Hara rougissait à la moindre remarque déplacée, même si celle-ci s'avérait être complètement fausse, alors elle profitait de sa naïveté pour plaisanter. Elle était trop innocente pour ce monde, c'est en partie pour ça qu'elle voulait la préserver des prétendants qui pourrait être des prédateurs.

      Et en parlant de prétendants, elle chercha des yeux un type en particulier, et une fois qu'elle l'aperçut assis à sa table habituel avec Yoongi, elle soupira intérieurement, languissant de celui qu'elle ne pouvait pas avoir et qu'elle ne pourra certainement pas. Son ami venait de remarquer les personnes qu'elle fixait en suçant sa cuillère.

ㅡ De quoi vous avez parlé avec ce trivial hier ?
ㅡ Il s'appelle Jeon Jungkook, répondît Maera.
ㅡ Je rêve, tu-tu as retenu son nom ?

Elle fut sincèrement surprise de voir que l'aristocrate se souvenait d'un nom, surtout d'un trivial. Car jamais Maera ne prenait en compte l'existence d'une personne sans être intéressée par celle-ci ou même d'un quelconque objet.

ㅡ C'est pas grand chose, juste un nom, n'en fait pas une histoire, soupira-t-elle.
ㅡ Me dis pas que tu as des vues sur lui ?
ㅡ Hara, elle la regarda soudainement, comment tu le trouves ?

Celle-ci ne comprenait pas où elle voulait en venir avec cette question.

ㅡ Réponds vite.
ㅡ Bah je ne sais pas, il est plutôt pas mal.
ㅡ Pas mal hein.

      Elle plissa les lèvres car c'était une très petite définition de lui, après ce qu'elle savait déjà sur ce dernier.

      ㅡ Qu'est-ce qui te plait en premier chez un homme ?
      ㅡ C'est quoi ces questions ?
      ㅡ Tu peux simplement répondre au lieu de chercher à m'agacer ?
      ㅡ Oh la la, elle souffla. Comment tu veux que je répondes à ça ? Je n'ai pas vraiment de préférence.
      ㅡ Il y en a forcément une.

La concernée se mit à réfléchir afin de trouver un critère qui pourrait lui convenir.

ㅡ Ce que j'aime chez un homme en premier lieu, c'est son intelligence et sa virilité. J'aime quand ils savent me surprendre de leur connaissance et que je puisse me sentir en sécurité à leur côté. Quelqu'un qui se souciera de sa personne mais aussi de la mienne. Pour pouvoir affectionner les autres et leur donner ce que tu aurais souhaiter qu'on te donne, il faut savoir s'aimer soi-même en premier. Faire attention aux petits détails est aussi important, car cela prouve que la personne s'intéresse non seulement à ton aspect mais aussi à ta personnalité. La communication dans un couple est très fondamentale, il faut que la version de chacun soit entendu, avant de trouver une solution pour dissiper la source du conflit.

Maera l'écouta attentivement, en enregistrant un audio à son insu pour ensuite pouvoir le faire écouter à la personne concernée, et le convaincre de participer à son projet de grande envergure.

ㅡ C'est plutôt profond, elle avoua. Donc tu crois à l'amour, au delà du mépris que tu éprouves envers les hommes ?
ㅡ Bien sûr, mais j'ai simplement besoin de trouver la personne qui a cette onde que je cherche en lui. On peut se construire n'importe quelle facette qu'on veut pour duper quelqu'un, mais l'aura qui nous entoure montre toujours quel genre de personne tu es vraiment. Si un jour, je tombe sur quelqu'un de bien, alors je n'hésiterai pas à faire développer nôtre relation.
ㅡ D'accord, et tu as d'autres critères à mentionner ? elle gonfla ses lèvres comme un bec de canard. Quelque chose en particulier ? Comme ce que tu préfères dans le physique ?
ㅡ Non, je n'ai pas de critères physiques, car je regarde avant tout le coeur. Tu peux être la plus belle des personnes, mais si ton fort intérieur est pourri, la beauté ne met pas en avant ta valeur.

La cendrée finit par éteindre le Dictaphone de son portable discrètement avant de commencer à réfléchir à ses mots. Lorsqu'elle l'entendait parler, elle parvenait à percevoir un certain sentiment de tendresse. Est-ce vraiment cela qui attirait Jeon Jungkook ? Le fait qu'elle soit douce, posé, et que d'elle s'émane cette onde angélique ? Est-ce que tous les hommes recherchaient chez une femme, de la pudicité et de l'affection maternelle ?

Si c'était le cas, alors elle était bien foutue, car elle ne possédait aucun de ces critères. Yoongi ne s'intéressera donc jamais à elle ? Parce que elle, elle est tombée raide dingue de ce dernier le jour où elle l'a vu prendre sa défense devant un tas de personne alors qu'il ne se connaissait pas.

« Vous ne connaissez même pas Hwan Maera pour dire ce genre de vulgarité à son sujet. Comment vous arrivez à vous regarder dans le miroir en calomniant sur une personne qui a subi plusieurs pertes ? Vous êtes ses potes ? Avez-vous été invité dans son espace intime et vu ce qu'elle a dû vivre en dehors de vos propres idées à son sujet ? J'aimerai bien vous voir chouiner lorsque viendra vôtre tour de subir les pires événements de vôtre vie, quand vôtre arrogance payera enfin ses frais au karma. Nous sommes habitués à juger les autres d'après nous, et si nous leur remettons nos défauts, nous les condamnons sévèrement de ne pas avoir nos qualités. Alors réfléchissez à deux fois lorsque vous porter un jugement sur la valeur d'une inconnue dont vous ne disposez aucune information qui certifie sa personnalité. »

Et depuis ce jour, Maera a eu foi en l'humain. Pas n'importe lequel, pas un inconnu qu'elle rencontra par hasard dans un café, pas en sa propre famille, ou ses propres amis, mais en cet homme remplit de sagesse. Cet homme qui ne connaissait absolument rien d'elle et pourtant, il a défendu son honneur comme s'il avait été des âmes-sœurs. Elle n'arrivait tout simplement pas à se dire qu'une personne aussi bienveillante et altruiste pouvait exister dans ce monde.

      Mais à son malheur, le fait qu'elle a été comme une folle à lié a fini par le repousser. Il ne supportait plus de la voir roder autour de soi, qu'elle lui présente des marques d'affections, au point qu'il a fait appel à une injonction d'éloignement. Ce qui l'interdit désormais de se rapprocher de lui. Visiblement son obsession a eu raison d'elle, et maintenant, la seule chose qui lui reste c'est de l'observer de loin et de grogner à la vue d'une femelle qui se mettait à le draguer.

      ㅡ Tu penses encore à Yoongi ? demanda Hara.
      ㅡ Je déteste ton cousin.
      ㅡ Parce qu'il a décidé de porter plainte contre ton harcèlement ? elle croisa ses bras.
      ㅡ Je ne l'harcelais pas, elle s'offusqua, je lui témoignais juste mon admiration, de manière fréquente certes, peut-être avec un peu d'insistance, mais c'était parce que je lui étais dévouée, elle fit l'innocente.
      ㅡ Ça s'appelle harceler une personne Maera.

      La cendrée grogna, ne voulant pas l'admettre.

      ㅡ Ouais bon, elle maugréa.
      ㅡ Tu sais, si tu veux aimer quelqu'un, il faut savoir lui offrir de l'espace personnel, le laisser respirer. Tu peux toujours aimer quelqu'un sans avoir un besoin constant de le contrôler, le surprotéger et le coller afin de ne pas le perdre. Il suffit d'avoir de la confiance mutuelle pour qu'une relation soit saine.

      Malheureusement, c'était des choses qu'elle n'arrivait pas à comprendre, car elle n'a eu personne pour lui les expliquer à son développement. Et en fixant le dos de Yoongi, elle éprouvait un sentiment d'ingratitude qu'il lui envoyait. Elle le détestait comme elle l'appréciait à la fois. Plus elle passait son temps à penser à lui et ce qui aurait pu y avoir entre eux, plus elle devenait instable et impulsive.

      ㅡ Mais maintenant, tu vas me dire de quoi vous avez parler avec ce Jeon Jungkook ? Tu ne fais jamais rien sans avoir en tête un but. Et ça ne se termine jamais à l'amiable tes plans.

      Maera se redressa élégamment, en l'ignorant. Hara s'ahurit face à son arrogance.

      De l'autre côté.
      Yoongi frissonna subitement, il avait l'impression que quelqu'un parlait de lui et qui l'épiait avec malveillance dans son dos. C'était sûrement juste une impression, soit encore le regard de Hwan Maera qui devait être insupporté par le fait qu'il a osé la repousser de nombreuses fois.

ㅡ Dis Jungkook, est-ce que tu vois Hwan Maera quelque part ? il demanda en le voyant fixer un point. Hé, tu m'entends ? il le trouva étrange. Allo la lune, ici la terre, il balaya sa main.
ㅡ Hein ? il cilla, t'as dit quelque chose ?
ㅡ À quoi tu penses ? Je t'ai demandé si tu voyais Hwan Maera quelque part.
ㅡ Euh...

      Il cacha un petit sachet de bonbon dans sa poche qu'il serrait depuis tout à l'heure.

      ㅡ Comment ça ? Quelque part, tu veux dire ici ?
      ㅡ Ouais, il grimaça, t'es sûr que ça va ?

      Jungkook secoua la tête, se grattant la nuque au vu de tous les trucs dont il est en charge en dehors des cours.

      ㅡ Oui, c'est juste que je pensais à plusieurs trucs à la fois, ma mère, ma petite soeur, et le boulot que je mène entre temps et tous mes autres problèmes, bref, je réfléchissais à comment arranger tout ça.
      ㅡ Tu veux peut-être en parler ? Je pourrais t'aider pour quelque chose ? Peut-être un dédommagement financiers ?
      ㅡ Non, ça ira Hyung, je gère, t'en fais pas.

      Il n'avait pas envie de le mêler dans ses affaires personnelles alors il préféra éviter le sujet.

      ㅡ Sinon pour répondre à ta question, elle est belle et bien ici, à te fusiller du regard.

       Le noiraud plissa les yeux pour analyser les expressions de la concernée.

      ㅡ Mais je ne sais pas si elle essaie de te trouer le dos ou te lancer un sort vaudou pour que tu finisses par lui succomber, il se mit à rire. 
      ㅡ Sérieusement, ne plaisante pas comme ça, je peux finir par croire qu'elle en est capable.

      Il se frotta les bras, évitant de se tourner.

      ㅡ Tu ne m'as toujours pas dit pourquoi tu ne l'apprécies pas.
       ㅡ C'est rien, juste un petit conflit qu'il y a eu y a un moment. D'ailleurs j'ai entendu de certains élèves qu'elle est venue s'asseoir à côté de toi aujourd'hui. Qu'est-ce qu'elle te voulait ? Ne me dis pas qu'elle commence à t'harceler toi aussi ?
       ㅡ Moi aussi ? il s'étonna.
       ㅡ Euh, fin, quand elle se met en tête un objectif, elle semble vouloir y aller jusqu'à son aboutissement, d'après ce que je sais.

      Jungkook plissa les yeux, pas très convaincu de ce qu'il disait, mais il fit genre d'ignorer. Il fallait trouver un mensonge pour ne pas lui dévoiler qu'ils ont couché ensemble juste pour une nuit sans aucun engagement et que maintenant, elle a envie de l'engager pour un projet dont il ne connaît les détails.

      ㅡ Elle veut juste m'aider à obtenir l'attention de sa pote.
       ㅡ C'est louche, pourquoi elle ferait volontairement un truc pareil ? Vous vous connaissez même pas. Et je ne l'ai jamais vu faire quelque chose pour quelqu'un dont elle n'a aucun intérêt.
      ㅡ Va savoir comment pense les riches, il haussa les épaules.
      ㅡ Refuse son aide, sinon elle te lâchera pas.
      ㅡ Oui mais c'est la seule qui connaisse Park Hara et qui peut vraiment l'approcher. J'ai juste besoin de quelques informations et ensuite elle oubliera mon existence, j'te garantie, elle se lassera.

      Yoongi n'était pas très sûr qu'elle puisse se lasser de quoi que ce soit lorsqu'elle a un objectif précis en tête. Déjà qu'elle est toujours obsédée par lui, il la voyait mal de lâcher la grappe. Il y avait certainement anguille sous roche.

      LE SOIR APRÈS LES COURS.
      Salle de théâtre.

      Maera était arrivée depuis un moment dans cette salle de rénovation qui se trouvait dans une autre aile du campus. Elle avait posé ses dossiers et étalé du matériel sur une table, tout plein de paperasse qu'elle avait soigneusement organisé, collant des post-it sur certains passages d'informations qu'elle avait rassemblé au fur et à mesure que son enquête avait commencé. En dépit du fait que les fédéraux suivaient la situation eux mêmes sur le Justicier des Déchus - comme l'avait surnommé cette dernière car elle n'avait pas mieux - suivre chaque détails ou faire avancer l'affaire allait être difficile pour eux, car ils ne pouvaient pas se trouver au sein de l'établissement, où tout se produisait.

      Puis il fallait penser comme ce criminel qui s'immisçait dans la vie des étudiants pour les punir d'avoir été méchant. Et qui pouvait le mieux s'identifier à un être aussi blasphématoire ? Celle qui ne ressentait aucune empathie pour qui que ce soit, celle qui savait comment faire des coups tordues à ceux qui le méritaient vraiment, mais qu'elle se privait d'affliger car cela ne l'intéressait pas. Elle aussi aurait pu devenir cette justicière pour faire sa loi, mais de son point de vue, ce n'était pas satisfaisant. Ça n'alimentait pas son intérêt pour finir par se faire emprisonner. À moins qu'elle parvienne à ne jamais se faire choper.

      Des idées noirs commençaient petit à petit à évoluer dans sa tête lorsqu'elle analysait les schémas qu'entreprenait cet individu et ce par quoi il avait commencé et comment il avait tout organisé. Elle devait examiner le moindre détail qui lui donnerait une piste sur son identité, et de son mode opératoire.

      À rester là debout, devant cette table, le cerveau qui marchait à vitesse de la lumière, tentant de percevoir une lueur d'indice, elle s'excitait à l'idée de pouvoir le choper. Malheureusement, elle n'y parviendrait pas seule, puisqu'elle n'avait pas encore suffisamment de renseignements.

      ㅡ On dirait bien que tu enquêtes sur quelque chose...

      Maera vint de sentir la chaleur d'un corps effleurer tout son dos, et le souffle de cette voix familière qui a d'innombrable fois lâché des râles, circula dans ses veines jusqu'à revenir vers son oreille. Celle-ci n'avait même pas pris peur par son apparition subite car elle n'était pas dotée d'une telle perception. Elle appréciait même de se faire surprendre et surtout de le sentir contre soi, à observer au dessus de son épaule, le travaille qu'elle menait.

      ㅡ Tu es venu au final, elle souffla.
      ㅡ Je me demandais ce qui poussait une prestigieuse avec une telle réputation, supplier un simple trivial de l'aider.
      ㅡ Quand est-ce que je t'ai supplié Jeon ?

      Elle alla se retourner mais il se colla subitement contre son dos, l'empêchant de bouger. Elle dut se rattraper en s'appuyant sur le bord de la table. La carrure du jeune homme recouvrait toute sa silhouette, et elle vit les deux bras de ce dernier se poser de part et d'autre du meuble pour examiner méticuleusement les informations qu'elle a récupéré.

      ㅡ Alors tu recherches la personne qui est derrière ces délits. Une aristocrate qui mène sa petite enquête. Qui l'eût cru ? il se moqua.
      ㅡ Tu vas m'aider ? Ou tu es juste venu m'exaspérer ?

      Elle finit par se retourner complètement vers lui, mais il ne bougea pas d'un pouce, sa poitrine effleurait carrément son torse, et elle pouvait voir son visage de si près qu'ils auraient pu s'embrasser.

      ㅡ Aies peur de moi, car je ne fais pas les choses à moitié. Si tu te tires, je me verrai de devoir raccourcir ta ligne de vie, elle fit trainer son index sur son cou, et il serait dommage de perdre un tel bon plan.
      ㅡ C'est un avertissement ? il pencha sa tête, coinçant son genou entre ses cuisses.
      ㅡ Vois ça comme une menace, elle le serra des cuisses fortement.

      Il écarta ses lèvres, avide de saisir celles de la cendrée, elle ne put s'empêcher de les observer de même, au souvenir de ces derniers sur chaque partie de son corps qui pulsait en continue.

      ㅡ En échange, il leva ses yeux vers les siens, tu dois m'aider à séduire Hara.
      ㅡ Un marche, c'est un marché.

      Elle lui montra son portable, appuyant sur une application sans le quitter du regard. Il suivit son doigt bouger.

      « Ce que j'aime chez un homme en premier lieu, c'est son intelligence et sa virilité. J'aime quand ils savent me surprendre de leur connaissance et que je puisse me sentir en sécurité à leur côté. Quelqu'un qui se souciera de sa personne- »

      Elle lui fit écouter toute la conversation qu'elle avait eu avec son ami au sujet de ses critères. Il tendit l'oreille, en commençant à se faire une idée un peu plus claire sur la personne qu'il convoitait de séduire. Une fois le vocal finit, elle éteint l'écran et jeta le portable sur la table, avant de tourner sa tête vers lui.

ㅡ C'est une petite avance, je t'aiderai à voler son petit coeur tout pure et angélique, elle souleva de son index son menton, mais toi, tu m'offres tes services.
ㅡ Quel genre de service ? il murmura.
ㅡ Quel est ton niveau informatique ?

Il passa sa langue à l'intérieur de sa joue, hésitant de lui révéler ses compétences élevées. Mais il n'avait pas le choix.

ㅡ Jusqu'ici, aucun système n'a su me résister, il confia. Parce que je suis un Hacker.

Maera fut épatée, les hackers étaient connus comme des gens avec l'intelligence assez développé pour parvenir à décoder tous pleins d'informations. Qui l'eut cru qu'un trivial ayant ce genre de capacité aussi précieuse, allait l'aider à pirater tout ce qu'elle souhaitera.

ㅡ Mais si tu veux que je pirate des trucs, il va falloir aussi me payer en liquide. Parce que je risquerai ma peau en me faisant repérer par les flics.
ㅡ L'argent n'est pas un problème. Tant que tu parviennes à faire le nécessaire, ton prix sera le mien.
ㅡ Dans ce cas...

Il retira son sac de l'épaule.

ㅡ Par quoi on commence ?
ㅡ Juste une condition avant de démarrer, elle croisa les bras.
ㅡ Laquelle ?
ㅡ Toi et moi, il n'y aura absolument rien de sexuel à partir de maintenant.
ㅡ Je n'y comptais pas.

Il se tourna vers elle, un léger sourire narquois aux lèvres.

ㅡ Car j'ai quelqu'un d'autre en vue, et il serait déplacé de faire ça n'est-ce pas ?
ㅡ Effectivement.

Jungkook sortit un ordinateur qu'il plaça sur la table avant d'enlever sa veste. Quant à Maera, elle jouissait déjà à l'idée que leur collaboration sera des plus sucrée et juteuse, comme un bonbon acide qui te rendait addictif à sa saveur.

𝐋𝐎𝐑𝐃, 𝐒𝐀𝐕𝐄 𝐌𝐄, 𝐌𝐘 𝐃𝐑𝐔𝐆 𝐈𝐒 𝐌𝐘 𝐂𝐀𝐍𝐃𝐘
愛 ┈┈┈┈┈┈┈┈┈┈┈┈┈┈ 愛
02%   ██▒▒▒▒▒▒▒▒▒▒▒▒▒▒▒▒▒▒▒▒▒▒▒

Le chapitre était plutôt calme, mais c'est juste pour placer toutes les informations nécessaires à la compréhension de l'histoire. Il faut bien que je développe les personnages au fur et à mesure ainsi que le thème de l'histoire et toutes ses péripéties qui vont arriver avec la collaboration de ces deux-là h24 sous tension pour divers raisons 🫢

Par contre les fautes d'orthographes, j'essaie de les corriger vite hein, c'est juste que actuellement je suis trop impatiente 😩

Sinon, toujours intéressé ?