𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟑𝟗












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C  H  A  P  I  T  R  E    3 9

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赤い糸

             LES BRAS CROISEES ET SOUCIEUSE, elle mordait nerveusement ses lèvres. A côté d'elle, ses fiancés l'observaient calmement, tentant de trouver une solution à son état, une façon où une autre de l'apaiser. Mais elle semblait résolument angoissée.

Ecoute, Marcel va arriver puis les chargés de trucs là et ce sera plier, murmura Livai, une main tenant une tasse de café, l'autre rangée dans son pantalon de smoking et le dos appuyé contre la cheminée éteinte.

             Les « chargés de truc » comme il se plaisait à les appeler n'étaient autres que les individus qu'ils avaient engagés pour préparer leur mariage. Tout avait semblé se dérouler à merveille, au cours des derniers mois. Les personnes avaient défilé dans leur salon maintenant partagé par elle, Eren et le noiraud. A tour de rôle, ils avaient discuté du traiteur, de la décoration, de la fête, des chaises, du prix, de la musique...

             Grâce à Sacha et Mikasa, elle s'était, de son côté, dégotée une robe de mariée qui lui irait à ravir et charmerait une seconde fois ceux qu'elle s'apprêtait à épouser — bien que ce mariage ne soit pas reconnu par l'Etat.

             Cependant, ils avaient apprécié, les dernières semaines. Se réveiller à trois dans le même lit sans craindre d'être traqués étant donné que toutes les informations relatives à la Rose Noire avaient disparue du dark web — (T/P) (T/N) était officiellement morte ainsi que ses collègues et Galatée n'était qu'un sosie étrangement ressemblant —, prendre un petit-déjeuner sur le canapé, s'en aller au travail et se retrouver pour déjeuner ensemble en conversant de l'officieux mariage, tout n'avait été que pures réjouissances.

Eren avait repris son poste au sein de la compagnie Jäger et ne perdait pas de vue l'objectif d'en prendre la tête et la modifier. Livai, de son côté, demeurait le gérant du Palace tandis que leur fiancée avait accepté un rôle dans une série comique populaire.

— Oui mais le mariage est demain, demain ! insista-t-elle en enroulant ses bras autour de ses jambes. Putain il pouvait pas choisir un autre jour pour se réveiller !?

— Chérie, Marcel est dans le coma depuis quatre mois...

— Justement, deux jours de plus, c'est quoi dans une vie !? fulmina-t-elle à l'intention d'Eren.

             Ce dernier échangea un regard amusé avec Livai. Assis en face de sa fiancée, sur le canapé tandis que le noiraud se trouvait derrière elle, sur la cheminée de marbre blanc, ils avaient investi leur large et lumineux salon.

             Comme ils le faisaient toujours lorsque quelque chose les tracassait.

— En plus, je tiens à faire remarquer qu'Erwin est toujours volatilisé en pleine nature et...

— Edward est sur le coup, chuchota Livai. Et à ce mariage, n'oublie pas qu'il n'y aura quasiment que des membres des clans Jäger, Ackerman et des membres de la Rose Noire.

— Justement ! Pieck va amener son gosse ! Pourquoi je l'ai invitée, celle-là ? Ils m'ont laissé pour morte en Afghanistan, si ça c'est pas un signe !

             Enfin, le noiraud posa son café sur le bord de la cheminée et rejoignit le canapé blanc sur lequel elle était installée. Comme à l'accoutumée, elle avait enfilé l'une des larges chemises d'Eren. Alors, s'asseyant à côté d'elle, il étendit sa jambe de sorte à la laisser se blottir contre lui et posa une main ferme sur son crâne qu'elle cala sur son pectoral droit.

             Le brun, en face, émit un sourire amusé à cette scène.

— Elle t'a fait la même chose la première fois que vous vous êtes mariés ? lança-t-il.

— Un peu moins de panique mais elle savait pas qu'elle avait un passé de mercenaire.

             Lentement, le noiraud hocha la tête. Elle inspira une bouffée de son eau de Cologne. Oui, elle était anxieuse. Soit, les préparatifs du mariage étaient aboutis, elle avait confiance en ses deux amants et la cérémonie de demain était davantage pour eux que pour l'état – étant donné que rien ne serait officiel.

             Mais Erwin Smith était toujours en liberté, Marcel venait de se réveiller, Grisha n'approuvait pas leur union et le risque que des paparazzis aient vent de la cérémonie demeurait présent. En d'autres termes, il n'y avait pas non plus de raison d'être entièrement serein.

             Et elle ne comprenait pas comment les deux en face d'elle pouvaient se montrer si calmes, d'ailleurs.

Ecoute, Marcel va venir ici aujourd'hui pour s'installer. Demain, on ira se marier puis on s'en ira aux Caraïbes pour la lune de miel, le programme me semble plutôt apte à se détendre.

— Mais si...

— S'angoisser inutilement te mènera nulle part, la coupa Eren en se levant, posant un genou devant les deux autres et faisant glisser sa large main sur la joue de la jeune femme.

             Elle se sentait bien, là. Contre le torse chaud de Livai, câlinée par la paume d'Eren, elle respirait paisiblement. Ils la mettaient naturellement en confiance. Chaque matin, elle souriait en se réveillant entre eux. Et au moindre coup de mou, ils la menaient jusqu'à cette pièce et la rassuraient.

             Un sourire paisible la prit.

— Je vous aime tellement, soupira-t-elle en fermant les paupières.

             Ils n'eurent le temps de répondre. Une sonnerie stridente perça le calme ambiant. Eren se leva immédiatement pour ouvrir à celui qu'ils devinèrent être Porco, accompagnant son frère en fauteuil roulant. Et, en effet, quelques secondes plus tard Livai et sa fiancée se redressèrent en entendant la voix de leurs amis.

             Bientôt, ils pénétrèrent le corridor menant à la porte d'entrée, découvrant Eren sur son seuil, habillé d'un jogging gris et sweat noir, un bras plié au-dessus de sa tête pour s'appuyer à l'encadrement. Doucement, il discutait avec Porco qui, ses cheveux châtains ramenés en arrière, acquiesçait aux dires de l'homme.

             Non loin, Marcel patientait. Assis dans son fauteuil, celui-ci tourné vers la cuisine, ses yeux s'écarquillèrent cependant en voyant la femme devant lui. Cela faisait bien longtemps qu'il ne l'avait pas vue. Depuis qu'il s'était fait tirer dessus, à vrai dire.

             Elle avait été le dernier visage à lui être apparu.

—(T/P) ! s'exclama-t-il en ouvrant les bras.

             Sans perdre un seul instant, elle se rua en direction du brun et, se penchant en avant, l'enserra dans une étreinte puissante. Elle était fière de lui. Fière qu'il se soit réveillé. Fière qu'il se soit tiré de l'hôpital. Fière qu'il ait tenté d'arrêter Erwin mais aussi les quatre traitres avant de succomber.

             Là fut d'ailleurs la raison pour laquelle le Cerveau avait ordonné son exécution. Une rencontre entre lui et celle qui se faisait alors appeler Galatée aurait signé la fin préméditée de ses magouilles.

             S'écartant du malade, elle se redressa et offrit un sourire à l'homme.

— Je suis content d'être libéré de cet hôpital, lança-t-il. Qui plus est à l'heure pour le mariage !

— Oui ! ajouta-t-elle, mal à l'aise en resongeant à ses propos de tantôt. Oui, c'est totalement ce que je voulais hein ! J'ai jamais dit que... Que plus tard ce serait mieux...

             Dans son dos, Livai laissa un léger sourire en coin étirer ses lèvres. Décidemment, lorsqu'il ne s'agissait pas d'armes à feu, elle était horriblement maladroite. Devant elle, Marcel sembla deviner ses pensées mais n'en dit rien.

             Il la comprenait. Aisément. Par le passé, elle avait eu pour habitude de refouler ses émotions. Mais au contact de Livai et Eren, elle s'était dévoilée comme une fleur éclosant. Ses pétales déployés, elle assumait maintenant davantage ses sentiments. Il était même fier d'elle.

— Promis, je t'embêterai pas demain, ajouta Marcel en lui adressant un clin d'œil.

— Mais jamais tu pourras m'embêter, Marcel ! Je suis juste un peu stressée...

— Oui, Porco m'a un peu expliqué dans la voiture.

             Elle vit le concerné tressaillir du coin de l'œil. A quelques pas d'elle, juste en face d'Eren, il venait brutalement de se taire. Il avait entendu son frère et ce, nettement. Se détournant du brun, il lança un regard embarrassé à la femme.

             Celle-ci haussa un sourcil interrogatif mais, avant que Porco ne puisse s'enfoncer davantage, Marcel lui sauva la mise.

— Tu sais comment il est... Très bavard. C'est pas pour rien qu'on le surnommait Gossip Girl.

— Quoi ? s'exclama aussitôt Eren, piqué par cette intervention.

             Même Livai leva le nez, cessant enfin de regarder sa fiancée comme il le faisait depuis leur arrivée pour s'intéresser aux autres hommes présents. Notamment Eren qui debout à côté de Porco, observait avec un sourire en coin le regard noir qu'adressait la jeune femme au châtain.

             Le frère de ce dernier dissipa bien vite la tension commençant à s'installer dans les lieux :

— Quoi qu'il en soit, le stress précédant le mariage est récurrent. Toi tu es amnésique et tu sors d'une période où tes nerfs ont été mis à rude épreuve alors qu'Eren est habitué à ce climat depuis longtemps et que Livai n'est pas totalement un être humain.

             L'intéressé leva les yeux au ciel. Marcel, empoignant délicatement les mains de la femme dans les siennes, lui offrit un sourire apaisant.

— Mais dis-toi que vous avez engagé la meilleure équipe, encore plus complète que celle de votre ancien mariage, lança-t-il. Vous avez les meilleures fleuristes du pays, des décorateurs d'intérieurs qui se sont occupés de la scène du bal dans Diamond Star, l'orchestre symphonique qui a animé l'ouverture de la filiale Jäger à Tokyo, un traiteur chef étoilé et une lignée de cordons bleus, une réservation dans un château privée, l'équipe de sécurité qui a été en charge d'empêcher les paparazzis de pénétrer sur Ice and Fire... Que des professionnels !

             Ice and Fire, tel était le nom de la série dans laquelle elle jouait à présent. Une poignée d'employés de restaurant déjantés qui, au travers d'épisodes de 20 minutes, faisaient rire n'importe quel public. Qu'il s'agisse de policiers avec Brooklyn Nine-Nine, de médecins avec Scrubs, ce format existait depuis de nombreuses années.

             Et les scénarios étaient aussi drôles que les journées de tournage.

— Ouais, des professionnels..., lança Eren, dubitatif.

             Aussitôt, elle sentit son pouls s'accélérer et Marcel haussa les sourcils. Elle savait exactement à quoi le brun faisait allusion. Elle était celle ayant eu cette idée, sous prétexte que leur mariage n'avait de toute façon rien d'officiel. Ses deux fiancés l'avaient alors averti qu'elle risquait de s'en mordre les doigts, plus tard.

             Ils étaient à présent au stade du plus tard et elle saisissait ce qu'ils avaient voulu dire.

             Marcel sembla comprendre ce qu'ils avaient voulu dire. Son visage s'affaissa brutalement et, semblant réaliser qu'il y avait un loup, il laissa filer une phrase. Une seule.

— Bordel de merde, laquelle des tâches les plus délicates avez-vous confié à Edward ?

— Pas grand-chose ! se défendit-elle aussitôt. Un petit truc de rien du tout, je veux dire on le remarquera même pas et...

— Il officie la cérémonie, c'est ça ?

             Elle se tu aussitôt, embarrassée.

— Oui, exactement.

             Tous échangèrent un regard lourd de sens et laissèrent filer un soupir.



— On est dans la merde.




















             Le château avait été finement décoré pour l'occasion. Quelques heures de route loin de la ville menaient à un large lac bordé de pins posés sur un terrain d'herbes coupées à rat et la fameuse bâtisse. Vaste, sa façade crème décorée donnait l'impression de plonger dans un livre à l'ère de la Renaissance.

             Une floppée de marches encadrées par des haies délicatement fleuries et taillée menait sur un perron puis un hall au sol en damier où divers majestueux escaliers s'élevaient. Les rampes ouvragées, elle aussi, étaient garnies de fleurs et des chandeliers imposants étaient suspendus au plafond, lequel était illuminé par une large fresque colorée.

             A l'étage, différentes arcades ouvraient sur des salles. La plus large d'entre elles, aujourd'hui, était occupée par une décoration richement pensée. Du lierre grimpait sur les murs ouvragées, taillés en relief de sorte à créer des fleurs et autres symboles. Depuis le plafond, de nombreux lustres parsemés de bougies illuminaient les lieux. Partout, des fleurs évoluaient en arcades, guirlandes parsemées de lumières led semblables à des lucioles.

             De chaque côté d'un long tapis rouge s'étendaient de nombreux fauteuils blancs disposés de façon symétrique. Au bout de celui-ci, devant une estrade de marbre blanc, sous une arcade parsemée de roses écarlates, Edward se tenait, droit comme un « I » dans son costard noir.

             Devant lui, dans des costumes blancs mettant en valeur l'obscurité de leurs cheveux, deux hommes patientaient, faisant face à la large porte, au fond. Une délicate musique envahissait la salle, jouée depuis l'orge à gauche de l'assemblée, du bout des doigts efficaces de Farlan.

             Soudain, les larges portes s'ouvrirent. Aussitôt, l'assemblée se leva afin d'accueillir la nouvelle venue. Et, dès lors Eren et Livai eurent-ils poser les yeux sur elle que ceux-là s'écarquillèrent.

             Epoustouflante. Tel était le mot.

             Ses bretelles se prolongeaient en portefeuille, se croisant sur son ventre de sorte à former le haut de la robe, laquelle desservait sur une longue jupe fluide épousant le moindre de ses mouvements. Le tissu, fin comme de l'eau, était transparent et brodé de fleurs blanches. Tant et si bien qu'on eut dit que ses épaules, ses seins ainsi que son ventre n'étaient couverts que d'un dégradé de roses d'une pureté éclatante. Puis le bas, légèrement en cloche, semblait avoir été cousu à partir de rêves d'enfants tant elle respirait la féérie.

             Aucun bijou n'ornait son corps. Elle semblait être une nymphe sortie du lac éthéré à côté et avoir laissée les fleurs tomber des arbres pour s'étendre sur la surface avant de se draper autour d'elle. Mirifique, elle avançait.

             A son bras, dans un costume élégant, Sieg marchait. Il avait tenu à l'accompagner à l'autel. Malgré les rumeurs qui avaient nui à leur relation, il était fermement décidé à montrer à tous les invités autour d'eux que, même si Grisha le refusait, il l'acceptait au sein de cette famille.

             En la conduisant à ses fiancés, il bénissait leur mariage au nom des Jäger.

             La tête haute, elle avança. Sublimant ses pas, le tissu dansait autour de ses jambes tandis que les couleurs de l'imposant bouquet qu'elle tenait ravivait l'éclat de son teint. Livai et Eren ne pouvaient décrocher les yeux de sa personne.

             Elle était éblouissante, semblait danser jusqu'à eux sur cette musique douce. Le bruit de ses talons était étouffé par le tapis et supplanté par la mélodie et sa façon gracieuse de se déplacer était si élégante qu'elle donnait l'impression de glisser et voler.

             Bientôt, elle atteignit leur hauteur. Son cœur rata un battement en voyant la larme dans l'œil d'Eren et l'inhabituel sourire ému de Livai. Là plus que jamais, ils semblaient infiniment reconnaissants envers l'univers de l'avoir rencontrée.

             De l'épouser.

             Tous les trois, ils firent face à Edward. Les cheveux noués en un chignon à peine défait, une oreille percée d'un anneau noir et ses tatouages visibles au-delà du col de sa chemise blanche, il leur offrit un sourire en coin suivi d'un clin d'œil.

— Vous inquiétez pas, j'ai légalement le droit d'être maitre de cérémonie et j'ai trouvé un discours sur internet, lança-t-il dans un murmure à peine audible.

             S'ils pouvaient encore maitriser leur anxiété, cette phrase fut la goutte de trop. Mais l'homme n'en tint pas compte et, dans un calme olympien, leva la paume de sa main devant ses yeux pour lire son discours écrit dedans au feutre noir.

             Livai leva les yeux au ciel, abasourdi.

— Bonjour et bienvenue à toutes et à tous, cantonna-t-il après s'être éclairci la gorge.

             Eren hocha la tête, plutôt positivement conditionné par cette mise en bouche.

— Nous sommes réunis ici pour célébrer l'union de X & X. Ils ont décidé de s'unir par les liens du mariage lors de cette céré...

— X et X ? le coupa à voix basse la femme. Sérieusement Edward, d'accord pour pomper un truc sur internet mais là !

             L'homme sembla se rendre compte de son erreur. Abasourdie, elle le vit alors s'éclaircir la gorge, réalisant son erreur.

— Bon... Pas besoin de ces merdes.

             Sa voix résonna plus bruyamment qu'elle ne l'aurait cru dans l'espace confiné. L'assistance échangea un regard consterné et quelques murmures fendirent l'air. Aussitôt, il se reprit.

             Mais il y mit fin rapidement.

— Livai est un frère pour moi, quelqu'un que j'estimerai toujours et qui a su m'épauler dans les pires moments. Derrière son masque froid, il cache un cœur qui bat avec ardeur, une personne prête à mettre sa vie en danger pour les autres. Un frère, un fils... Il est celui que nous ne méritons pas et seule une personne très spéciale pouvait donc espérer se voir confier son cœur.

             Là-dessus, il offrit un sourire à la femme debout devant lui.

— Laquelle n'est autre que (T/P), une femme au courage immense qui a su braver la peur que lui suscitait son amnésie et dépassait le jugement que pouvaient poser le monde sur sa personne. Au cours des derniers mois, je l'ai vu se démener pour protéger la famille. Celle qu'elle avait avant, la Rose Noire, mais aussi celle qu'elle forme maintenant avec vous. Une famille qui n'aurait jamais pu survivre sans les actions d'Eren.

             Il se tourna finalement vers lui.

— Eren, tu es celui que je connais le moins, un homme face auquel j'ai toujours su me méfier. Mais nous avons été forcés de collaborer. Et j'ai vu à quel point tu aimais (T/P) et comment celle-ci te le rendait. J'ai même assisté à l'inconcevable et étrange naissance de l'amitié entre toi et Livai et vous voie, depuis vos fiançailles, évoluer comme un seul être, à trois face aux obstacles de la vie. Je suis fier de vous.

             A présent, il les regardait tous les trois.

— Alors même si cette union est peu conventionnelle et que ce connard de chef d'état de mon cul n'a pas légalisé la polygamie, entre autres bourdes, d'ailleurs. Non mais est-ce qu'on peut parler de l'augmentation du prix du carburant, s'il-vo...

— Edward, Edward, le rappela à l'ordre la jeune femme dans un murmure paniqué.

             Il revint à lui.

— Ah oui, excusez-moi. Enfin bref, tout ça pour dire que vous êtes ce qu'on appelle de l'amour véritable et que je suis donc honoré de dire que le président peut aller se faire foutre et qu'à mes yeux, je vous unie par les liens sacrés du mariage.

             Là-dessus, il les observa d'un œil dubitatif.

— Vous pouvez vous démerdez pour savoir qui embrasse qui.

             Et, remplaçant avec brio la phrase solennelle marquant la fin de ces discours sacrés, il laissa un concert d'applaudissement envahir les lieux. Livai et Eren, d'un même geste, se retournèrent vers la mariée et vinrent poser leurs lèvres sur une extrémité de ses lèvres, s'abandonnant à cette parcelle de peau tandis que les flashs des appareils photos les assaillaient.

             Mais ils avaient l'impression d'être seuls, ensemble, heureux.


             Prêts à écrire ce tout nouveau chapitre de leur vie.

赤い糸











































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j'espère que ça vous
aura plu !

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