𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟑𝐎
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C H A P I T R E 3 0
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LES BRAS CROISES sur son torse, Reiner Braun parlait. Devant lui s'étalait l'ilot central de la cuisine. A ses côtés, Porco et Pieck étaient assis, écoutant attentivement le blond. En face de lui, entre Eren et Livai, leur officieuse petite-amie commune attachait grande importance aux mots prononcés par l'expert en camouflage.
Avant même qu'elle n'ait posé pied dans la planque, ils se trouve que le restant des membres de la Rose Noire avait déjà fomenter un plan. Et ils prenaient soin de l'exposer à présent à celle qui ferait partie de celui-ci.
Du moins, en révéler les bases.
— Vous appelez ça un plan ? souligna Livai, à droite de la femme. J'appelle ça foncer dans le tas, moi.
— C'est comme ça qu'on s'est toujours débrouillé, fit remarquer l'armoire à glace tandis que, assis à sa gauche, Pieck acquiesçait lentement en tenant son ventre arrondi.
— Et c'est sans doute pour ça aussi que vous êtes une espèce en voie d'extinction, cingla le noiraud en levant les yeux au ciel.
A côté de lui, sa fiancée — à en croire la discussion qu'ils avaient eu dans la voiture — ne put s'empêcher de reconnaitre la véracité des paroles du noiraud. Elle peinait à croire que des plans comme celui que lui avait tout juste exposé Reiner ait pu faire d'eux les mercenaires les plus craints de la planète.
Car son idée était purement stupide.
— Donc, pour résumer, lâcha Eren d'une voix bien plus douce, les Ackerman et les Jäger ont prévu une rencontre diplomatique demain pour discuter du problème que pose la Rose Noire et l'éventuelle éradication de ses derniers membres.
Elle sentit Livai se tendre. Evidemment, il n'était pas bien à l'aise avec les actions de son propre clan. Surtout quand on réfléchissait au fait qu'il avait passé ces dernières années à protéger ceux qui devenait aujourd'hui leur cible.
Profitant du fait que l'ilot central cachait le bas de leur corps, elle saisit sa main sous la table dans un geste doux. Il se tendit d'abord à son contact mais, bien vite, se fit moins anxieux, plus rassuré.
Sa paume dans la sienne, il alla même jusqu'à caresser le dos de sa main de son pouce. Comme pour la remercier.
— Et vous voulez qu'on débarque dans la salle de réception, tous ensemble ? fit remarquer Eren.
Reiner acquiesça ainsi que Pieck. Porco, de son côté, roula simplement ses yeux dans ses orbites, faisant clairement comprendre qu'il n'appréciait pas l'idée. Quant aux deux derniers, la blonde nommée Annie et le brun haut comme une asperge, Bertholt, ils ne dirent rien.
Eux étaient posés en retrait, proches du réfrigérateur.
— (T/P) est celle qui fait le plus de vague. Votre lien à elle pèse dans la balance et est l'une des raisons pour lesquelles ils ne veulent pas s'en prendre à elle de façon trop explicite. Alors vous trois devriez être devant et nous, derrière pour montrer qu'on est là en renfort.
Eren secoua la tête.
— Il est hors de question que ma femme se trouve en première ligne. Elle a déjà trop risqué sa vie, s'opposa-t-il fermement.
— Je suis d'accord, ajouta Livai. On est pas dans un putain de film hollywoodien, il n'y a pas de musique de fond transcendante. On sera juste une bande d'abrutis qui se jette dans la gueule du loup.
— Tout n'est pas forcément une question de style, objecta Pieck en lâchant un soupir las, ses mains posées sur son ventre.
Le noiraud la foudroya du regard, atterré par son intervention.
— Toi la première tu devrais t'opposer au fait qu'on te demande de faire une mission alors que t'es enceinte.
— Je préfère qu'on éradique la menace tant qu'il est encore au chaud plutôt que de laisser une chance à ces enfoirés de tuer un nourrisson ou le prendre en otage, lâcha-t-elle. Je suis pas du genre affective mais je crois que s'ils mettaient un couteau sous la gorge de mon enfant, je lâcherai peut-être quelques noms.
— Encore heureux, c'est ce que n'importe quelle mère sensée ferait.
Elle haussa les épaules à la remarque de Porco qui semblait réellement profondément ennuyé d'être là.
— Quoi qu'il en soit, en venant ensemble à ce sommet diplomatique, on commet un acte de paix, explique-t-elle. Si seulement trois d'entre nous se pointent à la porte, ils devineront que d'autres se cachent et se méfieront. Si on est tous là, en revanche, ils comprendront qu'on vient discuter.
— Mais on peut pas se permettre de laisser cette réunion avoir lieu sans y aller, poursuivit Reiner. Il faut qu'on mette les poings sur la table, trop de personnes croient que la Rose Noire faiblit alors qu'on reste des mercenaires entrainés.
Là-dessus, la femme devant lui acquiesça. A la grande surprise de Livai et Eren d'ailleurs, qui ne semblaient pas le moins du monde prêts à la laisser partir en avant de cette mission.
Mais elle comprenait la logique de Reiner.
— Un cortège comprenant tous les membres de la Rose Noire et deux représentants des clans Jäger et Ackerman...
— Qui couchent avec la membre la plus recherchée de la Rose Noire.
— Merci de ton intervention, Annie, lâcha l'intéressée.
La blonde, une bière à la main, se contenta de lui faire un clin d'œil avant de poser le goulot sur ses fines lèves. Pourquoi avaient-ils fallu que cette phrase précise soit sa première intervention de la discussion ? Décidemment, les légendes ne mentaient pas sur les caractères particuliers des mercenaires de ce groupe.
— Ils verront que nous convoquons simplement une discussion, une explication. On peut régler les choses pacifiquement, tenter de trouver des accords et...
— Ils ont tué trois des nôtres, on entrera pacifiquement mais on ressortira en guerre, cingla Annie d'une voix mordante, ses yeux clairs se posant avec une certaine condescendance sur le visage de la femme qui venait de parler.
Elle était amnésique, n'avait aucune idée de qui avait été Olivia, Lara et Elisa pour eux. Leurs décès ne lui avaient fait ni chaud ni froid. Elle ne pouvait décemment pas se prononcer sur ce qu'il s'était tramé. Il en était hors de question.
Elle et ses petits-amis avaient fait l'erreur de réunir les membres de la Rose Noire. Bien.
Leur colère s'abattrait sur leurs ennemis.
Un silence tendu avait pris place dans la pièce. Tous s'observaient, hésitants. La mère de Livai était concernée ainsi que le père d'Eren, la position était assez embarrassante pour eux tous. Mais la blonde ne semblait pas en démordre.
Le Cinquième Lieutenant la regarda un instant, elle, cette experte en arts martiaux. Puis ses yeux glissèrent sur les autres membres. Pieck qui, les mains sur son ventre, évitait le plus possible son regard. Porco qui n'était plus aussi chaleureux qu'à l'accoutumée. Annie qui le fixait avec une grande froideur. Reiner qui se contentait de s'adresser à elle comme à une collègue. Et Bertholt qui l'ignorait purement et simplement.
Ses muscles se raidirent. Il y avait quelque chose, en plus de l'amnésie. Ils ne se comportaient pas entre eux comme avec elle, non. Quelque chose semblait changer. Ils ne la considéraient pas comme l'une des leurs.
Et ce fut quand cette idée précise la traversa qu'elle réalisa. Comme un choc à l'arrière de son crâne.
Elle comprit.
— Quand le Cerveau m'a laissée pour morte, en Afghanistan, Porco a été le seul à tenter de venir me chercher. Vous ne vous êtes pas réunis dans une mission secours, prononça-t-elle en fixant la table sous ses yeux. Il a été le seul à venir.
Elle sentit les corps se tendre autour d'elle.
— Et ça... C'est parce qu'en réalité, vous me haïssez.
Elle ne daigna même pas les regarder. Et ils ne laissèrent filer aucune expression de surprise, faux-air outré. Ils ne tentèrent même pas de prétendre qu'ils ne savaient pas de quoi elle parlait.
— Là-bas, j'ai tiré une balle dans le ventre du Cerveau. Mais les seules personnes qui étaient au courant de l'opération Serpent, de ma présence dans ce désert, de ce que je comptais y faire... C'était vous.
Ses yeux étaient écarquillés à cause du choc. Et, à côté d'elle, elle sentit Livai et Eren se tendre, prêts à dégainer leurs armes.
— Ce qui veut dire que tout comme il n'y avait que vous qui avez pu me sauver, quand j'ai été laissée pour morte et que Porco est venu à mon secours... Il n'y avait que vous qui pouvaient sauver le Cerveau quand je lui ai tiré dans le ventre, ce jour-là, lâcha-t-elle.
Enfin, elle regarda Reiner, encore debout devant elle et les bras croisés.
— Vous avez sauvés Eren Krüger ! s'exclama-t-elle. Et aurais-je tort de dire que vous lui avez aussi donné les informations pour me retrouver ?
Aucun d'eux ne répondirent. Seul Porco, fixant ses collègues d'un air ahuri, semblait réellement surpris par ce qu'il venait d'entendre.
— Il y a quelques semaines, le pirate de Livai, Edward, a appris que mon nom avait été divulgué, que l'identité du Cinquième Lieutenant de la Rose Noire, jusque-là inconnue, avait été rendu public.
Eren et Livai sortirent définitivement leurs armes de leur holster sans chercher à s'en cacher, fixant les autres présents d'un œil mauvais. Elle, de son côté, sentait ses yeux s'humidifier tandis qu'elle regardait Reiner.
Comment avaient-ils pu faire une chose pareille ?
— Vous m'avez vendue, hein ? lâcha-t-elle d'une voix éraillée. C'est vous qui avez dévoilé mon identité sur le dark web ?
Ils ne répondirent pas, coupables.
— Vous avez fait quoi !? s'exclama Porco, furieux, en se levant. Mais comment avez-vous pu...
— Tous nos noms sauf le sien ont été rendus publics, lâcha Pieck d'une voix cassante. Et elle se tape Livai et Eren. C'est pas nous les traitres, c'est elle.
— Eren Krüger est celui qui a fait ça, justement pour la désigner comme étant coupable ! la défendit-il.
— Eren Krüger est un homme bien ! s'époumona aussitôt Reiner.
— Eren Krüger est surtout un homme mort.
Aussitôt, les cris s'évanouirent et la tension amplifia. L'atmosphère se fit épaisse à l'écoute de cette voix chaude et grave qui venait de résonner, sur le palier de la porte de la cuisine. Toutes les têtes se tournèrent vers le nouveau venu, et le Cinquième Lieutenant de la Rose Noire elle-même mit quelques secondes avant de réaliser de qui il s'agissait.
Ses longs cheveux lâchés tombaient en cascade sur son épaule dénudée desquelles s'étendait un torse finement travaillé et parsemé d'innombrables tatouages assombrissant sa peau. Sur sa chaire, des gouttes de sang étaient visibles. Et sa barbe de trois jours lui conférait un aspect furieux que nul ne lui connaissait.
A sa main, un pistolet brillait. Dans l'autre, une cigarette faisait de même.
Oui. Edward était méconnaissable.
— Eren Krüger est mort, répéta-t-il.
D'un geste aisé de la main, il ôta le cran de sécurité, décidé.
— Et vous allez me laisser vous enchainez si vous voulez pas finir comme votre pote.
ꕥ
Ce fut tremblante qu'elle pénétra dans son ancienne demeure, encore sous le choc. Elle ne savait réellement ce qui l'avait le plus marquée entre la révélation quant aux actions de la Rose Noire à son encontre ou la façon dont Edward s'était métamorphosé, passant de l'habituel pitre de service à un soldat sûr de lui.
Face à son air déterminé, nul n'avait hésité. Ou peut-être était-ce par volonté aussi de coopérer, de mettre enfin terme aux actions à l'encontre de la Rose Noire. Mais tous ses membres s'étaient laissés menotter le temps que des interrogatoires soient menés et la planque était maintenant reconvertie en cellule.
Ils devaient tirer tout cela au clair. D'autant plus que l'amnésie de la principale concernée effaçait sa possibilité de témoigner.
Livai et Eren n'avaient eu aucun mal à discerner le mal-être dans lequel cette rencontre l'avait plongée. Et après l'avoir invitée à les suivre dans la berline du premier, s'être installés sur la banquette arrière autour d'elle de sorte à lui faire savoir qu'ils étaient là, à ses côtés, avaient ordonné au chauffeur de la mener dans la maison qu'elle et son mari avaient habité durant deux ans.
Car, même si leurs derniers pas au sein de celle-ci avaient pu être douloureux, que la dispute qui avait habité cette cuisine avait hanté leurs mauvais rêves, ils n'oubliaient rien des années ayant précédé. Qu'importe leurs travers et les dires d'autrui, elle et Eren avaient réellement été heureux, là-bas.
Tout comme ils s'imaginaient maintenant tout aussi heureux avec Livai. Car, après cette dernière demi-heure passée en voiture à se taire, elle avait tout de même réalisé que la présence des deux la faisait se sentir complète. Elle-même. En paix.
Le trajet s'était fait en silence, la femme étant encore secouée.
— Te voilà chez toi, mon amour, chuchota Eren à son oreille avant d'embrasser tendrement son crâne.
Et, lorsqu'elle gravit les marches la séparant de la rue et vint se planter sur le seuil de la demeure, enfin, elle leva les yeux. Un sourire faillit la prendre.
Rien n'avait changé.
Devant elle, le vaste hall s'étendait, s'ouvrant sur une cuisine à droite et un salon parcouru de baies vitrées à gauche. Un pincement au cœur la prit en songeant à la première pièce, la dispute qui l'avait déchirée avec le brun la dernière fois qu'elle y avait mis les pieds. Mais sa peine fut légèrement balayée par la relation charnelle qu'ils avaient eue dans la deuxième, juste après un appel du brun avec Armin.
Au bout du hall fait de carrelage crème et aux murs parsemés de moulures et arcades, un escalier de marbre menaient aux autres pièces. Dont sa chambre.
— Et bien, vous vous êtes pas foutu de la gueule du monde, fit remarquer Livai en observant la cuisine aux tons bruns et noires ainsi que le salon traversé de canapés de cuir blanc, écran plat et dont deux murs étaient constitués de baies vitrés laissant filtrer le soleil couchant.
D'ailleurs, sous cette délicate lueur orangée, légèrement rassurée par cet endroit qu'elle considérait pleinement comme sa maison, elle franchit le hall jusqu'aux marches sans un regard pour les hommes. Ceux-là sentirent leur cœur se serrer face à sa douleur.
La tête basse, elle marcha machinalement jusqu'à sa vaste chambre décorée après un voyage à Venise, dans les tons bruns et clairs, parsemés de plantes.
Au milieu de la salle, un vaste lit double au cadran de bois montant jusqu'au plafond était légèrement caché derrière des rideaux blancs. A côté, une armoire parisienne était en réalité une porte vers le dressing. Puis, des boules de verres remplies de plantes étaient suspendues au plafond ainsi que du lierre sur les murs, couvrant le vaste miroir à l'armature dorée posée sur le sol ou même la table basse ainsi que la porte menant vers le spa.
A l'ordinaire, elle aurait poussé un soupir de joie en voyant tout cela. Mais, le moral à plat, elle se contenta de trainer des pieds jusqu'au matelas sur lequel elle s'écroula.
Il ne fallut guère que quelques secondes avant que les bruits de pas ne résonnent dans le couloir. Deux démarches. Ils l'avaient suivi et elle s'en sentie étrangement rassurée. Soit, elle ne voulait pas montrer sa peine aux autres.
Mais elle avait aussi cruellement besoin qu'ils soient là.
Le matelas s'affaissa autour d'elle. Et la chaleur de leurs corps l'étreignit. Ils venaient de s'allonger de chaque côté de son être. Sur le dos, elle n'eut qu'à légèrement ouvrir les paupières pour les voir.
Mais, à ce geste, une larme coula sur sa tempe droite. Eren, dressé sur son coude de ce côté-là, vit la perle et, fronçant les sourcils, s'empressa d'arrêter sa course en embrassant cette zone, aspirant sa pleure. Elle sourit doucement à ce geste délicat.
De l'autre côté, entièrement allongé, Livai vint poser sa main sur son ventre, y projetant une dense chaleur avant d'embrasser doucement son épaule. Elle frissonna. Il émit un rictus à cette vision et remonta jusqu'au creux de son épaule. Ses cuisses se serrèrent quand il y déposa un baiser.
Le brun, voyant sa réaction, ne put s'empêcher de poser sa propre paume sur l'une des jambes de son épouse, examinant son visage se crispant délicieusement à son toucher. Elle laissa voir une expression si fiévreuse, enivrée, qu'il sentit aussitôt son pénis se durcir dans son pantalon.
Le noiraud aussi n'avait rien raté de ses traits. Et, là, il comprit.
Alors, embrassant délicatement la tempe de la femme, il murmura simplement contre elle :
— Tu es sûre de vouloir le faire avec nous ? En même temps ?
Elle mit quelques instants à répondre, s'abandonnant au plaisir de la chaleur de la paume de Livai et d'Eren sur son ventre et sa cuisse, sentant ses lèvres pulser dans sa culotte et son cœur battre avec force.
Jamais elle n'avait été aussi certaine de quoi que ce soit.
— Oui, je suis sûre, murmura-t-elle tandis que Livai laissait voir un sourire attendrit.
— Safeword ? demanda le brun, embrassant le cou de la femme.
Elle sourit.
— Rose.
Aussitôt, les deux hommes échangèrent un regard amusé, comprenant évidemment à quoi elle faisait allusion.
Bientôt, ce qu'elle s'apprêtait à faire deviendrait son quotidien. Elle abandonnerait le milieu du crime organisé et vivrait chaque jour aux côtés de ces deux personnes qui deviendraient ses époux — bien que non, aux yeux de la loi.
Et elle emmerderait la Rose Noire.
Se redressant, Livai l'enjoint à faire de même. Puis, plaçant ses jambes autour d'elle, il posa le dos de la femme sur son propre torse, glissant son visage dans le creux de son cou. Confortablement installée contre lui, elle vit alors Eren s'abaisser sur ses genoux, juste devant le lit.
Ses lèvres d'en bas palpitèrent d'autant plus quand elle réalisa ce qu'ils s'apprêtaient à faire. Tous ensemble. Une dense chaleur la prit, elle peinait à respirer. Mais cette sensation était délicieuse.
Les fins doigts de Livai saisirent le bas de son sweat. Puis, tirant dessus, le remonta jusqu'à la gorge de la jeune femme. Elle frémit quand l'air ambiant vint se presser à sa poitrine dénudée, faisant durcir ses tétons immédiatement.
Livai laissa filer un faible rire à cette vision.
— Mais quelle belle réaction, susurra-t-il.
Elle n'eut le temps de répondre, les lèvres du brun vinrent se presser à l'intérieur de sa cuisse, au travers de son pantalon, lui arrachant un gémissement bruyant et envoyant une décharge frapper directement son vagin.
La tête basculée en arrière sur l'épaule du noiraud, elle ne put que trembler de désir en sentant les baiser d'Eren remonter lentement jusqu'à son entrejambe, la rendant toujours plus haletante tandis que, les mains sur son haut, Livai continuait de le lui retirer.
Le torse à présent entièrement nue contre celui, toujours habillé, du noiraud, elle se laissa frémir. Il posa une main chaude et rassurante sur son ventre. Elle sourit à ce geste.
Mais l'autre sut très vite attirer son attention lorsque, évitant soigneusement son entrejambe dans ses baisers, il attrapa la ceinture de son jogging avec ses dents. Là, elle baissa le regard, subjuguée par la vision qu'il lui offrit.
Là, à genoux devant elle, ses yeux émeraudes la fixant avant ferveur tandis que quelques mèches de son chignon tombaient sur lui en un portrait animal, il ne semblait plus qu'une créature de désir.
Doucement, il tira sur le tissu. Puis, plus franchement, l'arracha complètement, dévoilant ses jambes avant de le laisser tomber au sol. Elle poussa un faible gémissement en fermant les yeux.
En culotte au milieu de deux hommes entièrement habillés. Vulnérable.
Et pourtant, jamais elle ne s'était sentie autant en sécurité.
— T'as vraiment un corps merveilleux, susurra Livai en voyant la chair de poule le recouvrir ainsi que son ventre tremblant.
Contre sa culotte, Eren corrobora ses dires, envoyant quelques vibrations dans son entrejambe. Elle frissonna de frustration. Elle le voulait, là, tout de suite.
— Eren ? gémit-elle.
— Oui, mon cœur ?
Elle fulmina, haïssant ce ton mielleux.
Les doigts du brun s'emparèrent du sommet de son dernier tissu, titillant la jeune femme en tirant dessus. Quant à elle, elle sentait une fraicheur la prendre quand la matière mouillée la caressait, imbibée de cyprine.
Dans son dos, le torse de Livai la soutenait.
— Allez, chérie, dis-lui ce que tu veux, murmura-t-il.
— Va te faire enc...
— Chérie, la rappela-t-il à l'ordre en glissant lui-même un doigt dans sa culotte, frôlant son clitoris.
Aussitôt, elle tenta de fermer les jambes à cause du plaisir trop dense l'envahissant. Mais les bras développés d'Eren les retinrent fermement, maintenant ses cuisses ouvertes. Il se permit même un léger rire.
Les doigts de Livai remontèrent jusqu'au menton de la jeune femme qu'il saisit, tournant son visage vers lui. Aussitôt, elle fut confrontée à son regard d'acier. Un frisson la prit en voyant le désir embuant celui-ci.
Et elle ne put lutter plus longtemps.
— Eren, s'il-te-plaît, gémit-elle sous le rictus approbateur de Livai.
— S'il-te-plaît, quoi ? demanda-t-il, attrapant sa culotte et la poussant sur le côté pour mettre ses lèvres palpitantes à l'air libre.
Elle poussa un faible cri à cette sensation.
— Lèche-moi, s'il-te-plaît.
Il rit doucement mais s'exécuta.
Un bruit de déchirure retentit dans la pièce et, en sentant le tissu lâche de son sous-vêtement retomber sur ses hanches, elle réalisa qu'il ne venait pas de le lui retirer, non. Echauffé par l'excitation, il l'avait purement et simplement détruit.
Baissant les yeux, elle le vit alors, posant ses lèvres sur son clitoris et l'aspirant. Aussitôt, elle dut faire un effort considérable pour ne pas basculer la tête en arrière dans un gémissement. Ses cuisses tentèrent de se refermer mais il les maintint en place. Elle trembla contre le torse de Livai.
Celui-ci profita de sa position, derrière elle, pour saisir ses tétons durcis, enfouissant son visage dans le creux de son épaule et embrassant sa nuque. Ce fut trop. Trop de sensations, trop de désir, trop de chaleur.
La langue d'Eren glissait avec rapidité sur son clitoris tandis que ses seins se retrouvaient prisonniers des phalanges de Livai. Le premier gardait ses jambes captives, l'obligeant à subir son propre désir et le deuxième ne faisait qu'attiser davantage celui-ci en déposant une pluie de baisers mouillés sur son épaule.
Elle n'était plus maitresse de rien, incapable de penser. Une larme de désir roula le long de son visage quand les vapeurs de l'orgasme s'amassèrent bientôt en elle. A une vitesse folle.
Et le noiraud le devina car, s'arrachant brutalement à son épaule, il posa ses lèvres sur les siennes, les mouvant contre elles et aspirant ses gémissements.
Lorsque son orgasme la traversa, long, plus puissant que ce qu'elle n'avait jamais connu, le cri fut englouti par le baiser, des larmes roulèrent sur son visage dépassé par tant de sensations et la langue transcendante d'Eren l'accompagna, des secondes durant.
Il lui fallut de longs instants avant de parvenir à s'en remettre. Fébrile, elle se détacha du noiraud lentement, à bout de souffle. Devant elle, Eren se redressa et, quand elle retourna les yeux en sa direction, il posa ses lèvres sur les siennes.
D'abord doux, le baiser prit de l'ampleur. Les mains du brun enfermèrent son visage tandis que sa langue entrait dans sa bouche, trouvant sa jumelle et la caressant dans une danse fiévreuse. Contre lui, elle se redressa, s'abandonnant à ses gestes. Ses fesses quittèrent le cercle formé par les jambes de Livai à mesure qu'elle se mettait à genoux.
Elle était si bien, là, avec eux.
Ils continuèrent de s'embrasser, même quand les fins doigts du noiraud se posèrent sur les hanches de la femme, l'amenant doucement en arrière. Approfondissant son baiser, les yeux clos, elle se laissa guider dans une nouvelle position.
Et quand Eren se détacha d'elle, elle se retrouva à quatre pattes sur le lit, le brun toujours en face d'elle et le noiraud, dans son dos.
Ce dernier vint laisser une pluie de baisers sur ses omoplates, la faisant gémir, tandis qu'Eren ôtait son tee-shirt, laissant voir la peinture légèrement colorée de ses tatouages. Impressionnée par la beauté de sa musculature et des peintures gravées, elle se perdit un instant dans sa contemplation.
Quand il le remarqua, il vint poser une main sur sa joue, toujours debout devant elle et la fixant depuis sa hauteur. Contre son vagin encore tremblotant suite au premier orgasme, elle sentit l'érection habillée du noiraud se presser et laissa filer un gémissement.
A ce son, Livai vint caresser son dos de sa main tatouée qu'elle ne pouvait pas voir. Mais elle devina au son d'une étoffe qu'il avait, lui aussi, retiré son haut.
— Prête pour le second round, chérie ? demanda Eren d'un ton légèrement moqueur.
Pour toutes réponses, elle saisit la fermeture de son pantalon noir qu'elle abaissa. Puis, faisant glisser son pantalon et son boxer ensemble, dévoila le pénis imposant du brun qui jaillit de sa prison de tissus. Elle observa les veines le parcourant avant de le saisir doucement.
Ils laissèrent filer un rire.
— C'est qu'elle a hâte, à ce que je vois, nargua Livai dans un bruit de froissement quand il ôta à son tour son bas.
Levant les yeux au ciel, elle jeta un regard par-dessus son épaule, fixant l'homme pour lui lâcher une pique bien sentie. Mais, à sa grande surprise, il ne se trouvait pas derrière ses fesses mais bien plus proche.
Au point où, au moment où elle le vit, il embrassa tendrement ses lèvres.
Il était entièrement penché par-dessus son dos, son torse se pressant à celui-ci. Et, glissant sa main derrière elle, vint caresser du bout des doigts ses lèvres imbibées de cyprine en susurrant :
— N'ai pas honte, poupée. C'est plutôt flatteur.
Elle ne put répondre, poussant un gémissement quand il se mit à jouer avec son clitoris qu'il avait saisi entre ses doigts. Et, dans sa main, le pénis du brun durcit encore plus à ce son. Elle se tourna alors vers lui, tremblotante de désir.
Les phalanges du noiraud continuèrent de malmener son organe mais elle tenta d'y faire abstraction, passant sa langue sur la fente d'Eren qui poussa un râle à ce geste. Puis, elle la promena sur sa longueur et fit quelques va-et-vient avec son poignet.
Embrassant ses bourses, elle se retint d'hurler à cause des gestes de Livai. Ses lèvres palpitaient avec force.
Mais il apaisa ses tremblements en posant son gland contre son entrée, se délectant de son corps qui tressaillit à ce geste. Frémissante, elle s'évertua de se contrôler et lécha à nouveau la fente du pénis d'Eren qui posa sa large paume sur sa tête.
Brutalement, le noiraud la pénétra. Ses hanches claquèrent ses fesses en un bruit sonore au moment où elle-même laissa le pénis du brun entrer dans sa bouche. Son gland tapa le fond de sa gorge et elle gémit autour de lui, remplie.
Quelques secondes durant, pour être sûr que tout allait bien, Livai attendit. Mais en la voyant commencer à exercer des va-et-vient autour du brun, il l'imita, bougeant à son tour.
Son pénis épousait parfaitement la forme de ses parois, les poussant à s'écarter à chaque geste et allant toujours plus loin, la remplissant entièrement. Le bruit de leur peau claquant se mêlèrent aux gémissements étouffés et étranglements léger de la femme, formant une mélodie obscène qui poussa Eren hors de ses limites.
— Putain, t'es tellement bonne, laissa-t-il siffler en bougeant à son tour, allant et venant dans la bouche de sa femme, ne parvenant à se contrôler.
Néanmoins, il baissa la tête en sa direction afin d'être sûr de pouvoir remarquer le moindre problème.
Puis, il imita la cadence de Livai, la soumettant à leur rythme effréné. Bientôt, brulante de désir et dépassée par les actions de ces deux hommes, elle laissa de nombreuses larmes dévaler ses joues. Mais là n'était que de la passion.
Jamais elle ne s'était sentie si comblée.
Le gland du brun tapait le fond de sa gorge tandis qu'elle le laissait faire, faisant glisser ses lèvres sur son pénis. Et, bougeant au même rythme, les bourses du noiraud martelaient en de sonores claquements ses fesses, l'une de ses mains attrapant sa hanche et l'autre se posant sur le bas de son dos pour la maintenir en place.
Les vapeurs de l'orgasme s'amassèrent rapidement en elle sans qu'elle ne quitte les yeux d'Eren. Celui-ci, la regardant de haut, esquissa un sourire en coin, à la fois moqueur et enivré par sa beauté. Elle ne put se contenir davantage à ce geste.
Eclatant, l'orgasme la submergea. Violent, terrassant tout ce qu'elle avait jamais pu connaitre, il s'empara d'elle. La transcendant, il fut si soudain qu'elle en oublia, le temps d'un instant, où et qui elle était. Son esprit se fit vide, incapable de laisser filer la moindre pensée. Elle était inconsciente de tout.
A l'exception du fait que cette sensation était miraculeuse.
Dans sa bouche, elle sentit le plastique enveloppant le pénis d'Eren se gonfler d'un liquide chaud, tout comme celui de Livai. Ils avaient éjaculé.
Mais, l'accompagnant dans son orgasme, ils allèrent au bout de leur geste, continuant encore quelques instants.
Puis, aux termes de ceux-ci, s'écartèrent d'elle. Et, quand ils retirèrent leurs pénis de son corps, elle ne sut s'il s'agissait de la plus grande sensation de délivrance ou de faim qui l'assaillit, elle s'écroula sur le matelas épuisé.
Ils s'en allèrent aussitôt mais elle ne s'en formalisa pas, devinant qu'ils ne souhaitaient pas forcément garder sur eux des préservatifs souillés. Au bout de quelques instants néanmoins, le matelas s'affaissa à côté d'elle et, les yeux clos, elle sentit seulement deux bras musclés s'enrouler autour de son corps. L'un d'eux était revenu.
Un rire la prit quand son dos rencontra son torse.
— Livai est parti chercher de quoi te nettoyer, chuchota la voix d'Eren.
Elle acquiesça au moment où le noiraud apparut effectivement devant elle. Elle ne put s'empêcher de sourire en le voyant, armé d'un gant chaud et une serviette.
Dans un geste délicat, il leva sa jambe et passa le linge humide sur son entrejambe avant de la sécher avec l'autre puis il rebroussa chemin pour les ranger. Incomplète, elle attendit impatiemment qu'il revienne, ce qu'il fit bientôt.
Le pouce d'Eren caressa le haut de son bras tandis que Livai vint s'allonger devant elle, posant une main sur sa joue. Et elle se sentit comblée en remarquant la douceur avec laquelle il le regardait, allongé juste devant elle, une paume laissée sur son visage.
Eren embrassa l'arrière de son crâne.
— Tu as faim ou soif ? demanda-t-il.
— Non, tout va bien.
Elle s'arrêta, observant cette position. Ils étaient là, allongés ensemble. Sous un fin drap apporté par le noiraud, après des orgasmes transperçant, s'occupant les uns des autres. Et, selon eux, ce qu'il se produisait pourrait devenir, plus tard, leur mode de vie.
Un sourire la prit.
— Tout va vraiment très bien.
赤い糸
𓉣
j'espère que ça vous
aura plu !
𓉣
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