𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟑
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C H A P I T R E 3
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tw — degradation kink,
fessées, insultes, nom
dégradants, bondage,
NAME KINK LISEZ BIEN
AVANT DE VOUS PLAINDRE
"lieutenant jäger",
semi-public, dacryphilie,
ordres OUI ORDRES LISEZ
BIEN ENCORE UNE FOIS
赤い糸赤い糸
je vous redemande de ne pas lire si les trigger warning ne vous plaisent pas. encore une fois lisez-les, prenez en compte ce que vous allez lire et ne commentez pas de choses dégradantes, merci.
赤い糸
— PLUS DE PEUR QUE DE MAL, conclut Marco, son calepin coincé entre ses bras croisés et sa poitrine habillée d'une blouse blanche de médecin. Ce serpent n'était pas venimeux. Le stress, la peur et le sang perdu sont les seuls responsables de l'évanouissement de votre femme.
Assise sur un lit aux draps de soie, la jeune femme promena son regard dans la pièce, s'attardant sur les perfusions positionnées à droite du cadran de bois ouvragé entourant le matelas. Puis, se concentrant sur la figure soucieuse d'Eren, assis juste derrière les moniteurs éteints, elle remarqua des traces rougeâtres en forme de demi-lune sur ses paumes.
Il s'était griffé à cause de l'angoisse. Elle se sentait gênée d'avoir pu le mettre dans un tel état.
Elle reporta son attention sur son médecin, observant ses tâches de rousseurs tressauter à mesure qu'il parlait rapidement, intimidé par le regard perçant du brun. Celui-ci avait eu la peur de sa vie et le docteur, le temps d'un instant, s'était imaginé ce qui lui serait arrivé si sa patiente avait fini par se vider de son sang et mourir.
Eren lui aurait sûrement fait la peau.
Fort heureusement, la blessure avait été bien moins grave que ce à quoi ils s'attendaient et elle était là, après un somme de plusieurs heures, son bras droit solidement bandé tandis qu'elle les écoutait patiemment, assise en tailleur dans les draps de soie.
— Il lui faudra un peu de repos, comme je vous le disais, ajouta-t-il, son stéthoscope pendant à son cou. Vous pouvez utilisez cette chambre aussi longtemps que vous le souhaitez.
Enfoncé dans son siège de velours, une jambe repliée en angle droit sur l'autre, sa cheville reposant sur son genoux, Eren acquiesça simplement d'un air songeur. Il avait ôté sa veste de costard et remonté les manches de sa chemise, dévoilant ses innombrables tatouages derrière sa montre onéreuse.
Son épouse lui lança un regard, sentant son ventre se soulever face à cette vision. Là, la moitié de ses cheveux seulement noués en un chignon, le reste tombant sur ses épaules tandis que ses yeux émeraudes se faisant perçants, il était particulièrement attrayant. Et quand, ses coudes posés sur les accoudoirs, il ramena ses doigts à ses lèvres d'un geste pensif, embrassant son alliance en regardant le sol, une douce torpeur la prit.
Elle savait qu'il n'aimait pas montrer trop de sentiments. Tout comme elle. Ou plutôt, certaines démonstrations leur plaisaient mais les grandes tirades les mettaient mal à l'aise. Seulement elle le connaissait assez pour savoir que, lorsqu'il baisait cette bague avec un air songeur comme celui qu'il affichait maintenant, cela signifiait qu'il remerciait le ciel de l'avoir laissée à ses côtés.
Au cours de ces deux dernières années, la faucheuse l'avait malheureusement frôlée quelques fois et elle l'avait toujours vu exécuter ce geste en la retrouvant.
— Ce sera inutile, je vous remercie ! répondit-elle avec un sourire chaleureux, voyant qu'Eren ne comptait pas rétorquer. D'après vous, je peux sortir quand ?
— Il faut vous garder en observation mais, sachant que votre anniversaire de mariage se déroule après-demain, je peux tout à fait vous libérer ce soir et envoyer quelqu'un à votre domicile, déclara Marco, sachant pertinemment qu'il ne pouvait se permettre de traiter les influents Jäger comme n'importe quels patients et devait donc exécuter quelques courbettes de ce genre.
Ses lèvres s'incurvèrent, elle appréciait l'effort de son médecin.
— Même si cette chambre est plutôt cossue, commenta-t-il en tournant un rapide regard sur les murs ocres, le parquet lustré, le tapis sur lequel reposait le lit large ainsi que le lustre au plafond, je me doute que fêter ses deux ans de mariage dans un hôpital n'est pas ce qu'on souhaite.
— Merci, répondit-elle simplement dans un sourire brillant, embarrassée qu'Eren ne fasse pas de même.
Comprenant qu'il devait prendre congé, le brun acquiesça en direction du couple pour les saluer et quitta la pièce. Lorsqu'il ouvrit la porte, le sol vert et les murs blancs de l'hôpital la saisirent tant ils tranchaient avec la décoration de ce lieu. Mais elle se contenta d'ignorer ce détail, laissant l'homme refermer derrière lui aussitôt après.
Se tournant vers son époux, elle remarqua qu'il n'avait toujours pas changé de posture. Ses lèvres demeuraient pressées contre cet anneau et ses yeux, fixés sur le sol. Là seulement, elle remarqua les rougeurs de ceux-ci. Il avait pleuré pour elle ?
Cette pensée la surprit quelque peu. Jamais elle ne l'avait vu verser de larmes. Alors, qu'il le fasse au point que sa sclérotique vire au rouge la surprenait.
— Tu vas bien ? demanda-t-elle simplement, levant ses genoux devant elle et les entourant de ses bras pour presser sa joue dessus.
Il sembla enfin remarquer le départ de leur médecin, levant les yeux vers l'endroit qu'il occupait, quelques dizaines de secondes auparavant, et reportant son attention sur sa femme. Là, ses traits se contractèrent un bref instant, signe qu'il se maudissait intérieurement de la voir se soucier de lui quand elle était dans cet état.
— Ce serait plutôt à moi de te demander cela, répondit-il, un masque impassible plaqué sur ses traits pour cacher son inquiétude.
— J'ai survécu à bien pire, rit-t-elle doucement pour l'aider à se détendre. J'ai goûté la cuisine de Jean.
Eren sourit, soulagé de voir sa femme assez en forme pour faire des blagues sur le terrible réveillon qu'ils avaient passé, quelques mois auparavant. Ses yeux se plissèrent lorsqu'il retroussa ses lèvres et elle sentit son cœur battre encore plus fort. Il était magnifique.
La voyant l'observer, il pencha la tête sur le côté.
— Qu'est-ce qu'il y a ? demanda-t-il.
— Rien...
Il fronça quelque peu les sourcils. Elle sentit ses joues chauffer, gênée.
— ...Je suis juste chanceuse de t'avoir.
Un léger spasme de surprise passa sur le visage d'Eren mais il s'évertua de le dissimuler. Pourtant, son cœur avait bel et bien raté un battement et le rattrapait à toute vitesse. Comment elle, cette créature si splendide, pouvait-elle poser sur lui, un simple criminel, des yeux si amoureux ?
— Je suis le plus chanceux de nous deux, répondit-il simplement, son regard glissant sur le tee-shirt trop large et blanc lui appartenant et qu'elle portait, ses vêtements tachés de sang ayant été envoyés au pressing.
Il hésita quelques instants avant d'ajouter :
— Et je ne suis pas le seul à penser de cette façon.
— Est-ce qu'on peut éviter d'en parler maintenant ? répondit-elle après un bref soupir.
Elle savait qu'Eren souffrait du regard que posaient leurs proches sur leur mariage. Et elle voulait sincèrement l'aider à comprendre que ce n'était pas la vérité. Mais, aujourd'hui, alors que son bras la tiraillait et qu'elle se retrouvait seule en compagnie de son époux, elle souhaitait échapper le plus possible aux discussions liées à leurs amis.
Elle voulait son mari pour elle seule.
— Tu as raison, soupira-t-il après quelques instants, se redressant sur son siège.
Posant la jambe qu'il avait repliée à terre et s'aidant de ses accoudoirs pour se lever, il avança jusqu'au lit où elle siégeait. Et, à mesure qu'il s'approchait, la happant dans son aura percutante et la poussant à se tordre le cou pour voir son visage tant il était grand, elle sentit une dense chaleur s'emparer d'elle.
Là, le haut de son torse mat visible puisqu'il avait déboutonné le début de sa chemise, les manches de celles-ci dévoilant ses bras musclés et tatoués, elle ne put que déglutir péniblement. Il était impressionnant, attrayant. Et la façon dont il gardait la tête levée, ne baissant que ses émeraudes en sa direction, la fit frissonner.
Il posa tendrement sa paume sur la joue de la jeune femme, saisissant ainsi sa mâchoire.
— Tu as été mordue par un serpent et je ne trouve rien de mieux à faire que de parler d'eux, je ne suis qu'un abruti.
— Non, loin de là, répondit-elle en posant sa main sur celle d'Eren, renforçant le contact sur sa joue. Et je sais pourquoi ça te travaille... C'est de ça que Grisha voulait te parler, n'est-ce pas ? De nous ?
Elle vit une ombre passer sur son visage. Si le brun laissait Sieg, Sacha, Jean, Armin ou encore Ymir évoquer leur mariage, c'était parce qu'ils s'en prenaient à lui. En revanche, et là était la source de ses innombrables disputes avec son paternel, ce dernier n'appréciait pas le moins du monde la jeune femme.
— Ne t'en fais pas, répondit-il, ne voulant la blesser en évoquant les propos de son géniteur.
— Mais je ne m'en fais pas, sourit-elle.
A vrai dire, elle n'appréciait pas non plus Grisha. Et, le jour où il commencerait à éprouver une forme d'affection pour elle serait celui où elle comprendrait qu'elle avait changé et ce, en mal. Alors, contrairement à ce que son mari pensait, l'idée que son père l'ait encore convoqué pour se plaindre de la femme ne la dérangeait pas.
Au contraire.
— Laisse-moi deviner..., dit-elle avec un rictus mauvais, se redressant sur ses genoux de sorte à ce que son visage arrive juste en-dessous de celui du brun. Est-ce qu'il t'a expliqué à quel point j'étais dépravée ?
Il déglutit péniblement en constatant leur proximité, fermant les yeux tandis que le souffle brûlant de son épouse s'échouait sur sa gorge.
— S'est-il insurgé de mes propos sur la femme du député Clark ? chantonna-t-elle en passant sa langue sur ses lèvres pour les humidifier.
— Chérie..., tenta-t-il de la reprendre, son visage basculant sur le côté pour essayer de fuir le contact de sa respiration sur sa peau.
Mais il sentait déjà son bas-ventre s'échauffer tandis que le tissu du tee-shirt qu'elle portait frottait celui de sa chemise.
— A-t-il hurlé de colère face à ma jupe sur ton dernier post instagram, criant que j'étais d'une vulgarité sans nom ?
Elle posa ses lèvres mouillées sur la peau lisse de son cou, émettant un bruit de succion tandis qu'il ouvrait la bouche, laissant échapper un soupir. Son membre commençait à se durcir dans son caleçon.
— S'est-il plaint du fait que la chemise que je portais aujourd'hui était bien trop courte ? demanda-t-elle en descendant sur la naissance de son torse, baisant la chair visible entre les premiers boutons défaits de sa chemise.
Laissant échapper un soupir, il s'efforça de la regarder, se délectant de la vision qu'il avait d'elle, à genoux face à lui, faisant courir ses lèvres sur sa peau. L'embrassant avec douceur, comme s'il était fait d'un marbre hâlé qu'elle craignait de briser.
— Chérie..., tenta-t-il de nouveau de la reprendre, en vain, quand elle vint soudain presser sa bouche sur son téton au travers de sa chemise, embuant le tissu.
Il contracta la mâchoire, sentant une bosse pleine entre ses jambes. Et, lorsqu'elle se déplaça pour embrasser de nouveau son cou, elle frotta son ventre contre l'érection, provoquant un spasme chez le brun.
— Je parie que tu as honte de moi quand il t'en parle, rit-t-elle avant de faire passer sa langue sous son oreille, dans le creux de son épaule.
Entre ses jambes écartées, elle sentit ses lèvres se contracter violemment en se frottant au tissu déjà mouillé de sa culotte. Sa bouche poursuivit sa course jusqu'à la mâchoire d'Eren et elle étouffa un gémissement contre sa peau lorsque ses tétons durcis se frottèrent aux siens.
Là, comme si ce bruit vainement dissimulé le ramenait à la réalité, il saisit soudain la mâchoire de son épouse, l'écartant de son visage d'une main ferme. Elle put alors voir à quel point son regard s'était obscurci sous la dilatation de ses pupilles. Il était rongé par le désir. Mais il voulait être celui la faisant supplier, pas l'inverse.
Il voulait voir son visage se tordre tandis qu'elle s'allongerait sur le lit, entendre son cri de plaisir honteux lorsqu'il abattrait sa main sur sa fesse, la voir frémir lorsqu'il l'insulterait. Elle aimait ça, adorait ça. Qu'il l'aime comme une reine et la prenne comme un objet. Qu'il lui donne des ordres. Qu'il la regarde dans des positions humiliantes. Qu'il soit le seul à la voir ainsi.
Alors, la main enfermée sur sa mâchoire, il glissa son visage dans le creux de son épaule, soufflant à son oreille tandis qu'elle frémissait de désir, son orifice déjà couvert de cyprine :
— Et toi, tu aimes ça, qu'il te considère comme une dépravée.
Elle sentit ses lèvres d'en bas se contracter violemment et, par réflexe, tenta de refermer ses cuisses l'une contre l'autre pour faire pression sur son clitoris et le soulager. Mais il fut plus rapide qu'elle et, glissant son genou entre ses jambes pliées, la força à se resserrer sur lui.
Il sentit son érection l'enflammer lorsque, pressant ses cuisses autour de la sienne, elle appuya son vagin contre sa jambe à lui dans un gémissement étouffé à travers ses lèvres fermées. Il vit ses yeux se clore et ses traits se crisper.
Il aimait tant cette expression faciale.
— Ouvre-les, ordonna-t-il.
Non sans un couinement plaintif, elle obtempéra. A genoux sur le matelas, les jambes écartées et le visage contrôlé par Eren qui tenait sa mâchoire, elle avait la sensation d'être à sa merci. Et cette simple idée fit se contracter ses lèvres d'en bas.
Redressant brutalement son visage, il la contraint à regarder le plafond, observant la beauté de sa gorge dépliée. Il aimait voir sa chair exposée. Et son tee-shirt cachait beaucoup trop de choses à ses yeux.
Saisissant le tissu, il le releva quelque peu. Dévoilant d'abord sa culotte auréolée d'une large trace de cyprine, il esquissa un rictus en constatant ceci.
— Déjà ? Il suffit que je te parle pour que tu t'excites à ce point ?
Elle déglutit péniblement, sentant ses lèvres d'en bas se contracter tandis que l'air ambiant fouettait son ventre. La tête basculée en arrière, elle ne pouvait rien voir de ce qu'il faisait. Et elle ne s'en sentait que plus vulnérable. Plus sensible à son toucher.
La prise sur sa mâchoire se raffermit brutalement et une mèche de cheveux caressa son menton lorsqu'il approcha soudain son visage du sien, posant ses lèvres à côté de ses oreilles.
— Quand je te parle, tu me réponds, tonna-t-il avec une telle autorité qu'elle ne put s'empêcher de fermer les cuisses pour les presser entre elles.
Leur route fut barrée par la jambe de son époux, encore située entre elles. Et son ordre lui revint soudain. « Ouvre-les. »
Elle lui avait désobéi.
— Désolée, Eren, répondit-elle précipitamment en comprenant son erreur, ses yeux écarquillés fixant le plafond tandis que son ventre tremblait de désir.
Mais il ne répondit pas. Et cela la tétanisa d'autant plus. L'appréhension quant à sa réaction la fit trembler de désir. Elle le connaissait assez pour savoir qu'il pourrait trouver mille façons de la punir pour son insolence.
Et, songeant à ce qui pouvait l'attendre, elle sentit ses lèvres d'en bas se contracter violemment et elle gémit malgré elle.
Il lâcha soudain sa mâchoire, la laissant reprendre une position plus commune. Mais elle n'eut le temps de regarder devant elle que le tissu de son tee-shirt lui barra la vue. Eren le lui retirait. Elle sentie ses tétons durcir au contact de l'air ambiant et tendit les mains en l'air pour laisser le brun la défaire de son haut.
Une fois son champ de vision à nouveau dégagé, elle tomba sur la salle vide devant elle. Seulement habillée de sa culotte trempée, fébrile et à genoux sur son lit, elle se sentait vulnérable, ne sachant où se trouvait Eren.
Mais, lorsqu'elle sentit soudain un torse habillé d'une fine chemise se plaquer contre ses omoplates nus, pressant son érection dans le bas de son dos, elle gémit de plaisir. Il glissa son visage dans le creux de son épaule, soufflant sur son oreille avec une telle ardeur qu'elle frissonna :
— Sur le ventre, fesses en l'air.
Ses lèvres se contractèrent de plus bel dans le tissu mouillé de sa culotte et elle obtempéra. Glissant sur le matelas, elle sentit la caresse des draps sur ses seins durcir ceux-là tandis qu'elle pinçait ses lèvres gonflées, ne voulant laisser échapper le moindre gémissement.
Les genoux toujours pliés pour surélever son postérieur, elle eut un faible sursaut quand la large paume d'Eren vint se poser dessus, irradiant une forte chaleur qui la fit frémir. Il la laissa ainsi quelques instants, son pouce jouant avec l'élastique de sa culotte. Et, aussi exposée, elle ne put s'empêcher de se sentir d'autant plus excitée par cette position.
Soudain, une vive douleur la prit tandis qu'un claquement résonnait dans la salle. Elle gémit de plaisir malgré elle en sentant les vibrations de la fessée secouer sa chair. Et la main de son époux posée à l'exact endroit où il venait de frapper sa peau l'apaisa.
— Tu ne réponds pas quand je te parle.
Une autre fessée. Ses lèvres d'en bas se contractèrent, elle empoigna les draps de ses mains et mordit dedans pour s'empêcher de gémir trop fort.
— Tu m'appelles par mon prénom.
Un nouveau claquement. Des larmes, partagées entre le désir et la douleur, piquèrent ses yeux. Elle sentit son ventre se creuser, poussé par le plaisir et son gémissement retentit malgré le tissu dans sa bouche.
— Tu me désobéis et ferme les cuisses.
De nouveau, sa main s'abattit sur sa chair et elle gémit, incapable de se contrôler. Il sentit son érection se faire encore plus dure à ce son. Il adorait quand elle luttait contre ses envies comme cela, qu'elle se tordait sous sa main, honteuse mais aussi désireuse.
— Tu es incapable de garder tes jambes ouvertes, c'est ça ?
Le drap qu'elle mordait n'étouffa pas le moins du monde son léger cri lorsqu'il la fessa de nouveau. Ses fesses la chauffaient mais pas autant que son vagin palpitant. Elle se sentait honteuse d'aimer la façon dont il la traitait maintenant. Mais pour rien au monde elle n'aurait arrêté.
— Tu es toujours obligée de presser les cuisses quand je suis là, c'est ça ?
Il abattit de nouveau sa paume et, serrant les étoffes entre ses doigts, elle laissa des larmes de frustration couler le long de son visage. Lutter contre l'envie d'hurler de plaisir était un supplice.
— Réponds-moi, gronda-t-il en la fessant encore.
Elle ouvrit la bouche, relâchant le drap qu'elle avait coincé dedans.
— O... Oui..., couina-t-elle, son vagin palpitant l'empêchant de réfléchir correctement tandis que sa joue se pressait contre le matelas.
Une autre fessée. Mais cette fois-ci, son gémissement retentit dans la pièce, n'étant pas étouffé par le tissu. Il ne commenta pas là-dessus, se fichant que qui que ce soit l'entende.
— Oui, qui ? tonna-t-il.
— Oui, lieutenant Jäger, répondit-elle, fébrile, en contractant ses lèvres d'en bas pour essayer de calmer ses pulsations à cet endroit. Je ne peux pas me contrôler avec vous.
Il esquissa un rictus, grisé par cette voix plaintive et la sensation de la peau chauffée de ses fesses contre sa paume. Puis, lorsque ses yeux furent attirés par un point précis, il ne put retenir un grognement de plaisir et dut lutter contre l'envie de se déshabiller tout de suite et la prendre, là.
Il venait de remarquer l'auréole sur sa culotte. Et elle avait particulièrement grandie, signe que sa punition avait bien plu à sa femme.
Lorsqu'elle sentit les longs doigts agiles du brun saisir le seul tissu qu'elle portait, le décalant sur le côté pour observer son orifice, elle pinça les lèvres bruyamment, retenant un gémissement. L'air ambiant vint se presser à son vagin qui se contracta.
— C'est mes fessées qui te font mouiller comme ça ? railla-t-il en passant son index sur la fente imbibée de cyprine.
Tremblante, elle poussa un long gémissement à cette sensation.
— O...Oui lieutenant Jäger, balbutia-t-elle, étouffant sous la chaleur des lieux.
Un léger rire lui parvint tandis qu'elle ne savait plus où donner de la tête, ne voyant rien de son geste et se sentant donc surprise par la moindre de ses actions.
Elle sentit soudain une présence contre elle et réalisa que, la pulpe de son index caressant toujours son entrée, il venait de se pencher sur elle, pressant son torse à son dos et glissant son visage dans le creux de son épaule.
Elle retint sa respiration, sentant son souffle chaud contre son oreille et la brûlure de ses yeux sur sa joue.
— Tu n'as aucune idée de ce que ça me fait de te voir comme ça, lâcha-t-il en enfonçant brutalement son index en elle.
Ses parois s'ouvrirent sous le passage de son doigt tandis qu'elle poussait un cri, aussitôt étouffé par la main de l'homme qui venait de se plaquer sur ses lèvres. Et sa paume tut bien d'autres gémissements lorsqu'il se mit à bouger en elle, exécutant des allers-retours à l'aide de son index.
Bientôt, son majeur vint le rejoindre et elle cria de plus belle contre ses doigts en sentant son clitoris enflé palpiter sous ces gestes. Ses parois s'ouvrirent davantage sur leur passage, son cœur battant à tout rompre dans sa poitrine et jusqu'à son vagin qui pulsait, lui aussi.
Des larmes vinrent couler le long de son visage, il faisait exprès de se contenter d'attiser les flammes de son orgasme. Les vapeurs de celui-ci s'amassaient dans son ventre mais ses gestes n'étaient pas assez aboutis pour qu'elle vienne. Il la faisait languir, se délectait de ses pleurs de frustration tandis qu'elle se tordait contre son torse encore habillé, frottant ses fesses à son érection et lui arrachant des grognements.
Sentant sa voix s'échouer contre sa paume et comprenait qu'elle voulant parler, il décolla sa main de ses lèvres, continuant ses allers-et-viens tandis qu'elle gémissait en spasme tant il allait rapidement.
— Je... J... Je..., tenta-t-elle, des larmes de plaisir coulant sur son visage sans qu'elle ne puisse les retenir.
— Utilise tes mots, ordonna-t-il sans ralentir, éprouvant un plaisir sadique à voir qu'elle ne parvenait même pas à parler tant il était rapide.
Continuant ses gestes et regardant, émerveillé, les lèvres gonflées entrouvertes de la jeune femme tandis qu'il pressait son torse à son dos tremblant, il ne put se retenir plus longtemps et se mit à se mouvoir contre ses fesses plus franchement, tentant de calmer son érection.
— S... S'il... t... Te... p'ait...
— Tes mots, ma chérie, tes mots, dit-il d'une voix grondante en sentant l'orgasme approcher tandis qu'il frottait son pénis encore habillé contre ses fesses, ses doigts ne cessant de malmener le vagin de son épouse.
Une larme de frustration coula sur le visage de la femme tandis qu'elle essayait de maitriser sa voix, vainement. Et, rassemblant ses forces, ignorant ses seins durcis frottant contre les draps, les doigts agiles de son mari pilonnant son vagin ou même la sensation de sa bosse se frottant à son postérieur chauffé et couvert de cyprine, elle éleva la voix :
— Prends-moi, s'il-te-plait ! lâcha-t-elle fort et à toute vitesse.
Il l'ignora durant quelques instants, basculant la tête en arrière tandis qu'il ne parvenait à s'arrêter d'apaiser son érection contre sa chair. Il continuait à bouger en elle, stimulant son clitoris enflé. Mais elle sut comment le pousser à lui obéir.
— Lieutenant Jäger, s'il-vous-plaît ! ajouta-t-elle dans un gémissement sonore, sachant qu'il ne pouvait résister à ce surnom.
— Putain, grogna-t-il en s'écartant soudain d'elle pour parvenir à se maitriser, son cœur battant à tout rompre tandis qu'il retirait brutalement ses doigts de sa femme.
Elle gémit à ce geste, luttant contre l'envie de presser ses cuisses l'une contre l'autre en sentant un vide en elle. Ses lèvres se remirent à palpiter, avides d'être comblées. Ne voulant désobéir aux ordres, elle ne se tourna pas pour le regarder, se contentant de garder ses fesses mouillées en l'air, le vent frais s'abattant sur son corps tandis qu'elle serrait ses doigts sur les draps pour s'empêcher de les diriger sur son clitoris.
Il saisit sa culotte qu'il baissa d'un geste rapide, dévoilant l'intégralité de son entre-jambe. L'air ambiant se pressa à celui-ci, la faisant frissonner et elle retint un gémissement.
Dans son dos, ne pouvant se défaire de la vision des orifices palpitants de sa femme, son érection se faisant douloureuse tant il souhaitait la combler, son cœur battant à tout rompre au rythme de ses gémissements plaintifs, il se hâtait sur sa chemise, l'ouvrant rapidement.
L'étoffe glissa le long de ses bras et il l'attrapa, s'approchant de son épouse qui poussa un couinement lorsqu'il saisit soudain un de ses poignets serrant le matelas et le plaça dans son dos. Il fit de même avec l'autre et, serrant le tissu blanc maladroitement autour de la naissance de ses mains, l'empêcha de bouger celles-ci.
Excité par la vue de madame Jäger, les seins et la joue pressée contre le lit, tentant de retenir des gémissements en fermant le plus possible la bouche, ses bras coincés dans son dos, juste au-dessus de ses fesses chauffées par ses claques et ses orifices palpitants couverts de cyprine, il baissa soudain son pantalon et son caleçon, faisant jaillir son pénis nervuré et gonflé qui vint frapper sur son abdomen tant le geste était brutal.
Mais il ne parvenait plus à retenir ses gestes. Elle était trop sublime.
— Putain, tu vas me rendre fou, lâcha-t-il en se plaçant derrière elle.
Elle gémit bruyamment lorsqu'il posa son gland à son entrée, la pénétrant à peine. Mais le bout de son pénis palpitait tellement sous l'excitation qu'elle se sentait déjà perdre pied. Elle était désespérée, avait besoin qu'il la prenne entièrement.
Seulement il ne bougea pas, se contentant de la regarder se débattre contre la chemise emprisonnant ses bras afin de se toucher elle-même. Et, à peine rentrée dans son vagin, il sentit son pénis gonfler encore plus à cette vision et elle gémit bruyamment quand ses parois s'écartèrent davantage.
— Lieutenant Jäger..., couina-t-elle.
Il la pénétra violemment, n'en pouvant plus. Ses hanches vinrent percuter dans un claquement sonore les fesses de son épouse tandis qu'elle mordait les couvertures, retenant un gémissement. Ses bourses venaient de s'abattre sur son clitoris, lui arrachant un spasme tel qu'elle voulut agripper les draps mais ses liens l'en empêchaient.
Il bougea en elle, exécutant des allers-retours si rapides qu'elle en fut désorientée. Ses mains coincées au-dessus de ses fesses, celles-ci exposées au regard enivré de son époux, elle ne pouvait que fermer les dents sur les draps de soie, espérant y étouffer ses longs gémissements tandis que ses yeux laissaient couler des larmes de plaisir, son corps étant incapable de recevoir tant de sensations d'un coup.
Ses bourses frappaient violemment son clitoris, à un point tel qu'elle céda totalement et se cambra, hurlant à travers les couvertures dans sa bouche. En la voyant faire, Eren vint saisir ses hanches de ses mains pour la maitriser et, n'y tenant plus, usa de sa prise pour la forcer à se mouvoir plus vite autour de lui. Le bruit rapide de leurs peaux claquant empli bientôt la pièce.
Son cœur se mit à battre à une vitesse affolante, au point que des tâches noires obstruèrent bientôt son champ de vision tandis qu'elle sentait les vapeurs denses de l'orgasme s'amasser en elle. Les doigts de son mari la brûlaient, saisissant son corps sans une once de délicatesse pour la pilonner. Et elle peinait tellement à ne pas hurler dans tout l'hôpital que ses yeux durent se fermer tant les larmes de plaisir les imbibant étaient nombreuses.
Ses parois se pressaient autour de son pénis, s'enserrant et s'écartant au moindre de ses mouvements tandis que son clitoris, enflé, brûlait à mesure qu'il se frottait à lui. La pointe de son organe ressortant à l'air libre, elle, souffrait sous les coups assenés par les testicules de son époux à chaque mouvement.
Et, bientôt, les vapeurs s'amassant dans son ventre devinrent trop denses et elles explosèrent. Un long cri vint s'étouffer contre les draps tandis qu'elle se cambrait violemment, les coups de butoir d'Eren ayant accéléré, l'homme s'apprêtant à venir aussi. Des larmes coulèrent sur son visage et elle sentit la force de l'orgasme irradier partout dans son corps, se propulsant dans ses bras attachés, son ventre, sa gorge, ses jambes.
Tant et si bien que, lorsqu'Eren s'immobilisa soudain en elle, un liquide chaud la réchauffant de l'intérieur tandis qu'il pressait son torse à son dos, voulant la sentir au plus près d'elle, ses membres l'abandonnèrent totalement et elle s'effondra, les bras de son époux l'entourant l'empêchant de tomber.
Frappés par la violence de ce qu'il venait de se passer, ils s'immobilisèrent quelques instants. Enserrant sa femme, il respira profondément en posant sa joue contre son crâne et l'entendit faire de même en lâchant les draps qu'elle avait mordu.
Le silence se fit peu à peu, seulement bercé par le bruit de leurs souffles désordonnés. Il leur fallut quelques instants pour se calmer, revenir à la réalité. Et le contact de leurs chairs, si douces après des mots si crus, l'une contre l'autre, le leur permit.
Doucement, il s'écarta d'elle. Ouvrant les bras et la reposant gentiment sur le matelas, il s'écarta d'elle en ignorant la sensation de fraicheur désagréable qui le prit alors et recula, ôtant son sexe de son entrée. Elle poussa un soupir à cette sensation, elle aussi gênée de le sentir s'éloigner. Il ôta la chemise serrant ses poignets d'un geste rapide et habitué.
Dès lors fut-t-il sorti qu'elle sentit son liquide chaud couler le long de sa cuisse. Remarquant cela, il passa un bras sous le ventre de sa femme et l'attira près de lui, la forçant à se réfugier contre son torse. Avec un soupir, elle se laissa faire, riant faiblement en le sentant passer sous ses genoux son avant-bras gauche tandis que le droit soutenait son dos.
Elle posa sa main ainsi que son oreille sur son pectoral, écoutant les battements de son cœur, les yeux fermés, tandis qu'il marchait. C'était apaisant.
— L'heure du rituel le moins glamour de l'histoire, chuchota-t-elle.
Il sourit en entendant cela, poussant du pied la porte de la salle de bain qui s'alluma automatiquement à leur entrée. Il battit des paupières, tentant de s'habituer à ce soudain changement de luminosité tandis que ses yeux se posaient sur la pièce.
Face à lui, lui montrant l'érotique et sensuel spectacle de lui, nu, portant sa femme dans son plus simple appareil, un miroir s'étendait au-dessus d'un évier. A gauche de celui-ci, une baignoire blanche rappelait les murs de la même couleur et les toilettes situés à gauche de l'entrée.
Contrairement à la chambre, cet endroit n'était pas décoré. Tout simplement car aucune interview ne se déroulait dans les toilettes et que l'autre pièce était prêtée aux célébrités afin, surtout, qu'elles puissent apparaitre élégantes en cas d'intrusion de journalistes.
L'endroit était tout de même plus confortable que la salle de bain des autres patients, il en était sûr. Et, lorgnant sur la baignoire, il se dit que prendre un bain avec sa femme le démangeait et qu'il se dépêcherait de le faire une fois qu'elle aurait uriné.
Il la posa d'ailleurs sur le siège de porcelaine, la laissant filer un faible merci au travers de ses lèvres. Et, même si l'envie de se jeter sur ses dernières le démangeait, il savait qu'elle n'appréciait pas qu'il s'attarde à ses côtés lorsqu'elle faisait pipi. Comme la plupart des êtres humains, d'ailleurs.
Alors, sortant de la salle de bain, il entreprit de ramasser ses affaires, ordonner les draps et placer sa culotte usée dans un sac pour la faire nettoyer. A la vue de celle-ci, il s'empressa de saisir son portable pour demander à Historia de lui rapporter des vêtements de rechange, restant évasif sur la raison pour laquelle elle en avait besoin.
De l'autre côté, assise sur la lunette des toilettes, la concernée se remit debout, les jambes tremblantes, en tirant la chasse d'eau. Elle se dirigea vers l'évier pour se laver les mains, maugréant que c'était criminel de devoir uriner, accomplir un acte si sale, tout de suite après avoir fait l'amour. Il n'y avait pas pire comme casseur d'ambiance.
Mais mieux valait cela que se chopper une maladie.
Elle leva les yeux en direction de son reflet dans le miroir, fronçant les sourcils face à l'allure sévèrement malade que lui donnaient les lumières LED accrochées au-dessus du miroir. Ses traits semblaient plus brouillons, ses moindres imperfections ressortaient comme des tâches sombres et son corps lui apparaissait chétif et abimé.
Elle soupira.
— Comment quelqu'un d'aussi beau peu avoir l'air aussi laid sous de simples lampes.
Jamais elle n'avait eu honte de dire qu'elle était attrayante. Oui, elle avait des imperfections, peinait à trouver le bon angle pour ses photographies et chacune de ses publications instagram en cachaient des milliers d'autres. Mais elle s'aimait tout de même, appréciant l'esthétisme de ses traits.
Mais sûrement pas autant qu'Eren qui, ouvrant la porte derrière elle, s'arrêta sur le seuil, les lèvres entrouvertes en la voyant debout, nue au milieu de la pièce, son bandage au bras comme seul accessoire. Elle était magnifique, même sous cette lueur défaillante et affaiblie par les morsures, elle brillait de mille feux.
Remarquant ses yeux écarquillés, elle lui sourit timidement. Et il s'empressa de réduire la distance entre eux, posant ses paumes rassurantes sur ses joues et pressant doucement ses lèvres aux siennes en fermant les yeux, son torse se collant à celui de sa femme.
Elle sentit son estomac se soulever à cette sensation et s'y abandonna, ses paupières se fermant tandis qu'elle posait lascivement ses mains sur les hanches d'Eren.
Lorsqu'il se décolla d'elle, posant son front contre le sien dans un geste infiniment doux, elle sentit une douce torpeur se répandre en elle. Elle était tellement bien, là, contre lui. Elle ouvrit les paupières, tombant juste en face de ces prunelles émeraudes intenses.
Elle déglutit péniblement. Il la regardait comme si elle était la plus belle femme du monde. Et elle l'était, à ses yeux.
— Je t'aime, murmura-t-il.
Elle sentit son souffle se couper et son cœur se gonfler. Un sourire vint étirer ses lèvres, touchée par la spontanéité avec laquelle il venait de lui dire ces trois mots. Et surtout, même si elle ne le lui avouerait pas, par le fait qu'il n'y avait pas ajouté le nom « Galatée », pour une fois.
Car elle ne voyait en cela qu'un pseudo, ne parvenait à s'y faire malgré la gentillesse de l'acte d'Eren l'ayant choisi. Elle voulait retrouver son vrai prénom.
Mais elle n'en dit rien, ne voulant briser ce moment.
— Je t'aime aussi.
Quelques instants de flottements passèrent et ils se regardèrent amoureusement, perdus dans les iris de l'autre. Puis, quand la température ambiante devint trop inconfortable pour leurs corps dénudés, Eren se décolla de son front et désigna la baignoire derrière elle du menton.
Elle se retourna tandis qu'il déplaçait ses mains depuis ses joues à ses épaules et elle comprit son idée. Un sourire étira ses lèvres.
— On n'a pas beaucoup de temps, par contre, la prévint-il. Historia va nous apporter d'autres vêtements dans vingt minutes et, à ce moment-là, les journalistes qui attendent de tes nouvelles auront droit à une conférence de presse de ma part expliquant ce que tu fais ici.
Elle soupira, agacée. Elle savait très bien pourquoi il allait devoir partir.
— Navré, mon cœur, dit-il, ses sourcils se haussant en remarquant son expression dépitée. Mais père ne m'a pas demandé mon avis et a conclut les choses comme ça avec les chaines télévisées, je viens juste de recevoir son message.
Elle secoua la tête, elle ne voulait pas qu'Eren s'imagine qu'elle lui en voulait, à lui. C'était Grisha qui commençait à sérieusement lui taper sur le système.
— Ne dis pas de bêtise, tu n'y es pour rien, répondit-elle avec un sourire.
— De toute façon, je serais de retour très vite, dit-il avec un rictus, appréciant de la voir se détendre.
— Tu ne vas pas au travail ? s'étonna-t-elle.
— Tu rigoles ? Ma femme a été mordue par un serpent dans mes propres bureaux. Je vais passer la journée avec toi et, demain, je botterai les fesses du gars qui a laissé ça arriver.
Les sourcils de Galatée se froncèrent quelque peu. Elle n'avait pas encore osé poser la question mais celle-ci lui brûlait les lèvres.
— Tu sais si j'étais vraiment la cible ? demanda-t-elle, sachant pertinemment que l'acte était de toute façon criminel étant donné l'incongruité de placer un serpent dans un ascenseur.
Elle vit le froncement de sourcils soucieux du jeune homme et s'en voulut d'avoir posé la question. De toute évidence, il ne savait pas et cela le rongeait. Mais elle ne voulait pas lui faire penser à cela, finalement.
Elle préférait la paisibilité de leurs moments intimes.
— Laisse tomber, on a un bain à prendre, le coupa-t-elle avant qu'il ne réponde, se tournant vers la baignoire et actionnant le robinet d'eau chaude.
En se faisant, elle se pencha et présenta son postérieur au garçon qui loucha dessus, appréciant la vue. Sa main vint s'y perdre quelques instants, le caressant doucement et elle sourit, ses poils s'hérissant à ce contact. Elle se sentait embellie par la façon qu'il avait de s'extasier sur chaque parcelle de son corps.
Se redressant, elle le força à abandonner son geste et, saisissant la main avec laquelle il la touchait encore, quelques secondes auparavant, le tira à sa suite en enjambant la baignoire. Il l'imita et s'installa au fond, écartant les jambes pour la laisser s'installer contre son torse tandis que le bruit du jet d'eau puissant comblait le silence et que l'eau chaude montait autour d'eux.
Il passa ses bras autour de sa poitrine, l'étreignant. Elle posa la tête sur son épaule dans un soupir apaisé, ses yeux se fermant. Elle se sentait tellement bien, là, contre le corps de celui qu'elle aimait.
Un silence prit place durant quelques instants, seulement perturbé par le bruit de l'eau coulant. Lorsque la surface de celle-ci arriva à hauteur des clavicules de la jeune femme, Eren tendit la jambe et ferma le robinet de son pied, soupirant d'aise.
— J'adore ce genre de moment, laissa-t-il filer entre ses lèvres.
Elle gloussa, sachant pertinemment à quoi exactement il faisait référence.
— Même si t'aimes t'épuiser de cette façon, t'as intérêt à reprendre des forces si tu veux avoir l'air de quelque chose lors de la conférence de presse.
— Si j'ai des cernes, les cheveux pleins de sueur et les jambes tremblantes, ils se diront que je m'inquiète juste pour ma délicieuse épouse, répondit-il en basculant la tête en arrière, les yeux fermés pour apprécier la sensation de sa femme blottie contre lui. Jamais ils n'iront s'imaginer que c'est parce que je viens de te faire l'amour.
Elle sourit à cette dernière phrase avant de rire légèrement. Intrigué, il fronça les sourcils.
— Je suis si hilarant ? demanda-t-il, étonné.
— C'est pas ça, répondit-elle dans un gloussement. Je m'imagine juste la tête qu'ils tireraient s'ils savaient comment je veux être traitée au lit.
Elle sentit le torse d'Eren se secouer contre son dos tandis que son rire grave emplissait la pièce, lui donnant des frissons. Il est vrai qu'imaginer tous ces paparazzis — qui écrivaient de nombreux articles sur le romantisme de leur couple — découvrir leurs fantasmes était hilarant.
— C'est sûr que la vision de notre ship prendrait un autre tournant, lâcha-t-il en resongeant à ce que lui avait fait découvrir Sacha, deux mois auparavant.
— Tu crois que Sacha ferait une autre vidéo dessus ?
— Qu'elle ose et je lui botte le cul, rétorqua-t-il, encore sonné par la façon dont il avait découvert l'existence de la culture du ship.
Un jour, se glissant derrière sa femme tandis qu'elle regardait une vidéo youtube, il avait égaré son œil sur le titre de celle-ci.
« LE COUPLE JÄGER ? QUI EST TOP ? BOTTOM ? VOS AVIS ! »
Sacha, durant douze minutes, avait décortiqué des messages de ses abonnés, s'esclaffant en lisant la façon dont ils se projetaient la vie intime de ce couple célèbre. Et, à la grande surprise d'Eren, suite à un sondage instagram dans la story de la rousse, soixante-douze pourcents de ses abonnés pensaient qu'il était le dominé lors des rapports sexuels.
— Encore traumatisé ? demanda-t-elle dans un rire, tournant son visage vers celui de l'homme pour pouvoir presser sa joue contre ses clavicules.
Ainsi, elle entendit le vrombissement apaisant de sa voix lorsqu'il reprit la parole.
— Tu te souviens quand même des fanarts !? s'exclama-t-il, encore sous le choc en se rappelant le dessin de lui-même en soubrette.
— Ils étaient censurés, tenta-t-elle de défendre son amie dans un rire, sachant très bien qu'elle était pourtant allée trop loin.
— Et puis franchement, sa question, commença-t-il avant de prendre une voix aiguë et niaise pour imiter la youtubeuse, « s'ils devaient faire un plan à trois, qui choisiraient-ils » ? Elle aurait pu nous consulter, avant ! Quand je pense qu'elle a en plus fait ça pour mon anniversaire, elle croyait sincèrement que ça me ferait plaisir !?
— Je suis encore abasourdie que certains aient voté Sieg, répondit-elle, sa voix de nouveau sérieuse tandis qu'elle resongeait à sa surprise, ce jour-là, en voyant le « 4% » sous le visage du blond indiquant que des centaines de personnes l'avaient choisi.
— Moi je suis plutôt surpris qu'il ait figuré parmi les choix, rétorqua-t-il en caressant le bras de sa femme sous l'eau. Elle a un gros problème, quand même.
— Sois cool avec Sacha, elle pensait à ses abonnées d'Alabama.
Il éclata de rire à sa réplique avant de basculer la tête en arrière, chantant avec force :
— SWEET HOME ALABAMA...
Elle laissa échapper un gloussement avant de le rejoindre, laissant leurs voix poursuivre la chanson en chœur :
— ...I'M COMIN' HOME FOR YOU...
Les prochaines minutes s'écoulèrent de l'exact même façon. Leurs rires suivirent quelques chansons, références à de vieilles blagues. Puis, durant de longs instants, ils se contentèrent de s'embrasser, faisant valser leurs langues l'une contre l'autre tandis qu'il empoignait ses hanches et qu'elle promenait ses doigts dans ses cheveux détachés.
Malheureusement, cela finit bien trop vite.
Alors qu'elle entourait la nuque d'Eren de ses bras, s'asseyant sur ses cuisses tandis qu'il pétrissait ses fesses, le bruit de la porte de leur chambre leur vint. Ils poussèrent tous les deux un soupir, agacés, quand ils comprirent qu'ils allaient devoir se séparer.
— Fais chier, grommela-t-il en soupirant contre les lèvres de la jeune femme, leurs fronts collés l'un à l'autre.
Elle sourit en entendant son agacement. Elle non plus, ne voulait pas le laisser partir. Et elle s'attarda donc un peu plus contre lui, appréciant la sensation de ses mains sur son corps.
Mais la nouvelle venue se fit bientôt entendre.
— Il y a quelqu'un ? résonna la voix d'Historia derrière la porte.
— Merde, soupira Eren avant d'ajouter d'une voix plus forte, OUI, ON ARRIVE.
Ils se levèrent, non sans soupir de frustration, et il enjamba la baignoire, posant son pied mouillé sur le sol. Elle voulut le suivre mais il tendit une main en sa direction, lui faisant signe d'attendre quelques instants.
Se tournant vers le portant à droite de l'évier, il envoya une serviette au sol, juste devant elle, afin d'éviter qu'elle ne glisse. Puis, en saisissant deux autres, il vint la rejoindre sur le tapis de bain improvisé, ne détachant ses yeux de son corps dénudé lorsqu'elle enjamba la bordure de la baignoire.
Elle saisit le tissu en le remerciant et, aussi vite qu'ils le purent, ils se séchèrent. Malgré eux, quelques rires gênés franchirent leurs lèvres en songeant qu'ils allaient devoir sortir très simplement vêtus devant l'assistante de l'homme.
Et, en effet, au bout de quelques instants, ils poussèrent la porte, sentant leurs pieds toucher du carrelage puis du parquet et voyant la luminosité s'accentuer brutalement. L'air ambiant de la salle les saisit aussi mais ils n'en laissèrent rien voir, déjà considérablement embarrassés par la teinte cramoisie des joues de la blonde.
Elle était assise sur le fauteuil qu'occupait Eren lors de leur entrevue avec le docteur Marco Bott. Autrement dit, elle se situait à un mètre de la porte, celle-ci donnant directement sur le lit. Elle toussota et, détournant les yeux malgré le fait qu'une serviette les couvrait tout de même, tendit les ceintres à l'homme qui, par réflexe, s'était placé devant son épouse pour la cacher.
— Un costume Dior, deux paires de chaussures Gucci, un tailleur de chez Channel, un sac Prada, des sous-vêtements Victoria Secret, un caleçon Calvin Klein, une montre Rolex et un collier Cartier, comme vous me l'avez demandé, énonça la blonde, fixant l'autre côté de la pièce tandis que ses oreilles viraient au cramoisie.
— Merci, Historia, répondit-il en saisissant les blouses de pressings et sacs, se retenant de pouffer de rire.
Derrière lui, sa femme rentra précipitamment dans la salle de bain, s'étouffant presque tant elle avait souhaité glousser en voyant l'état de la blonde. Et, lorsque la porte se ferma sur lui, les protégeant à la vue de l'assistante, ils eurent le même réflexe.
Se tournant l'un vers l'autre, ils plaquèrent leurs mains sur la bouche de leur vis-à-vis pour étouffer le rire de celui-ci, ne parvenant à se remettre de l'air traumatisé de la jeune femme en découvrant son patron et la femme de son patron, à moitié nus sur le seuil de la salle de bain.
Après s'être remis maladroitement de leurs fous rires, laissant quelques éclats retentirent de tels sortes qu'ils furent certains qu'Historia les avait entendus, ils entreprirent de s'habiller. Et, enfilant en toute hâte leurs vêtements dans l'obscurité, échangèrent quelques mots.
— Un costume Dior et des chaussures Gucci ? s'exclama-t-elle. Mais pourquoi lui coller des tâches aussi précises !? La pauvre ! T'aurais pu simplement lui demander deux tenues complètes !
— Je voulais gagner du temps, rétorqua-t-il en remontant son pantalon sur sa chemise boutonnée.
— C'est mauvais quand même, elle est jamais venue chez nous, t'imagines comment elle a dû paniquer en devant trouver son chemin dans une baraque pareille ? rit-t-elle malgré elle en enfilant son tailleur crème.
— J'espère juste qu'elle n'a pas trouvé les menottes, dit-il en fronçant les sourcils, passant sa veste sur ses bras.
— Elles sont accrochées au cadran du lit, bien sûr qu'elle les a trouvées, rétorqua-t-elle dans un rire gêné en plaçant son pied dans un escarpin noir, s'appuyant sur le mur adjacent à la porte.
— Tu crois qu'elle serait foutue de repasser l'information aux journalistes ? gloussa-t-il en se chaussant, sachant pertinemment qu'elle ne le ferait pas. Je vois le titre « Jäger, le menotteur, Jäger, la criminelle. »
— Attention parce selon les fans de Sacha, ce serait plutôt l'inverse.
Il fit mine de lui lancer un regard noir tout en l'aidant à accrocher son collier sur ses clavicules. Même si elle ne comptait pas sortir maintenant, il aimait s'occuper de cette partie-là de sa tenue.
Dos à lui, soupirant faiblement tandis qu'il touchait sa peau du bout des doigts, elle sentit une dense chaleur monter dans son ventre. Elle aimait ces moments rituels mais particuliers qu'ils avaient chaque jour. Au bout de cette chaine, le pendentif minuscule contenait du mercure, un poison. Et, le premier cadeau qu'il lui avait offert était un gadget sensiblement similaire qu'il avait aimé lui passer autour du cou. Alors ils adoptaient ce bref moment chaque jour.
Il s'éloigna d'elle après un baiser sur sa nuque qui la fit frémir.
— Prête ? demanda-t-il.
— Et toi ? répondit-elle en se tournant vers lui.
Il acquiesça avec un faible sourire avant de saisir la poignée de la porte et l'ouvrir.
Aussitôt posa-t-il un pied dans la salle qu'Historia se leva de son siège et s'en alla vers la porte. Avant de la suivre, il embrassa une dernière fois les lèvres de sa femme, saisissant son menton et réprimant un juron en comprenant à quel point il voulait rester avec elle.
Avec un sourire, elle le regarda disparaitre derrière la porte, se sentant frémir lorsqu'elle réalisa qu'elle était seule. Elle aimait tellement la compagnie de son mari que, même s'il ne partait que pour une demi-heure, elle s'en sentait désireuse.
Tentant de se défaire de cette idée, elle se tourna vers la salle pour s'aérer l'esprit. Son regard tomba sur le lit dont il avait retiré les draps placés dans un sac poubelle pour les femmes de ménage puis sur la large table juste derrière celui-ci, ensevelie sous les bouquets aux mille et unes couleurs et différents mets.
Elle sourit à cette vue, touchée que tant de personnes lui témoignent leur affection. Même si elle savait que la plupart des cadeaux venaient d'Eren, la nourriture ne pouvant pas provenir d'ailleurs pour éviter les risques d'empoisonnement, par exemple.
Cependant, parmi les tablettes de chocolat, pâtisseries et corbeilles de fruit qu'elle observa en se disant qu'elle avait le meilleur mari du monde, ses yeux repérèrent des tulipes, coquelicots, pissenlits, assortiments de différentes fleurs et des vingtaines de bouquets colorés venant de différentes personnes et entreprises.
De là s'échappait un fort parfum agréable qu'elle approcha avec un sourire, voulant les observer. Au même moment, une sonnerie retentit dans la pièce et elle reconnut les musiques de rap féminin qu'elle avait attribué à Ymir.
Tournoyant sur elle-même, elle repéra l'objet vibrant sur la table de chevet située entre le lit et les fleurs puis le saisit. Et, décrochant d'un geste rapide du doigt, le posa à son oreille :
— Madame Jäger à l'appareil, dit-elle en prenant une voix volontairement hautaine.
— Ta gueule, répondit celle, grave et moqueuse, de son amie.
Un rire franchit les lèvres de la jeune femme.
— Ravie de t'entendre aussi, Ymir. Tu viens prendre des nouvelles de ta pauvre amie blessée sauvagement ? demanda-t-elle en s'approchant de la table, saisissant un bonbon sucré en forme de boule rose dans un bol et l'avalant.
— Non, je viens te faire savoir que je suis incroyable car je t'ai envoyé un bouquet de fleur.
— Connasse, rétorqua-t-elle dans un rire. Quoi que non, tu m'épates, je te savais pas aussi sentimentale.
— Attends de voir le bouquet, rit la brune, visiblement très fière de la blague qu'elle lui avait préparée.
— C'est lequel ?
— Trouves-le.
Les yeux de Galatée sondèrent l'espace autour d'elle, en quête de fleurs sortant du reste du lot. Et, lorsqu'elle remarqua les pétales sombres d'une rose noire posée sur un papier rouge, elle sourit.
— Je m'attendais à plus impressionnant, pour être honnête, dit-elle en s'approchant de la table. Je suppose que la vacherie est sur le mot ?
Entendant le pouffement immature d'Ymir qui avait, de toute évidence, très envie qu'elle découvre sa blague, elle rigola à son tour en saisissant le papier rouge couvert d'une écriture noire. Et, fronçant les sourcils, elle lut à haute voix :
— « Revoyons-nous vite, ma chère (T/P). » (T/P) ? Se tromper de prénom ? C'est ça, ta fameuse blague ? lâcha-t-elle en haussant un sourcil. Tu m'as habituée à mieux, quand même.
— Quoi ? répondit Ymir, interloquée. Non, c'est pas du tout ce que j'ai écrit ! Tu me crois sérieusement assez nulle pour faire une blague pareille ?
— C'est pas toi qui m'a envoyée une rose noire ? demanda-t-elle en fronçant les sourcils, reposant le mot à côté des épines aiguisées de la fleur.
— Absolument pas ! Parce que ce truc a beau être stylé, il chlingue, c'est une horreur ! retentit la voix grésillante de la brune de l'autre côté du combiné.
— Ils ont dû se tromper de chambre, alors, se dit Galatée à voix haute en s'attardant sur le nom inscrit sur le papier rouge, éprouvant un étrange sentiment à sa vision.
Son regard se perdit quelques instants et elle se décida à se remettre les idées en place en secouant violemment la tête, regardant ailleurs.
— Et donc, qu'est-ce que tu m'as envoy..., commença-t-elle avant de remarquer l'énorme couronne mortuaire posée à côté de la table, dans l'ombre de son lit, comme pour la cacher. Non, laisse tomber, j'ai trouvé.
— Eren l'a mise dans un coin, c'est ça ? demanda-t-elle d'une voix agacée. Il me saoule ton mec, toujours à ruiner les blagues.
— Mon mari, la corrigea-t-elle, sachant que c'était inutile étant donné l'aversion qu'ils avaient l'un pour l'autre, s'inquiétait juste pour moi.
Ymir fit exprès d'ignorer sa réponse.
— Lis la banderole ! Lis la banderole ! s'exclama-t-elle comme une enfant surexcitée.
— « Tu nous manqueras », commença-t-elle en regardant les lettres brodées en blanc sur le ruban violet avant de voir un mot ajouter rapidement au feutre à la fin, « pas ». Charmant.
De l'autre côté du téléphone, elle l'entendit éclater d'un rire gras et bruyant. Malgré elle, Galatée esquissa un sourire.
— Je préfères mille fois les mots doux d'Eren, en fin de compte, répondit-elle en se détournant de la couronne, s'asseyant sur le lit.
— Quels mots doux ? rétorqua Ymir d'une voix moqueuse. « Femme, à la cuisine » ?
— Il n'est pas comme ça ! le défendit aussitôt son épouse en fronçant les sourcils, assez agacée des piques incessantes de ses amis.
— Il a beau te laisser mettre des robes courtes et du maquillage, ça ne fait pas de lui une icône féministe aimant l'émancipation, railla-t-elle en réponse. C'est un macho, ton homme, c'est tout.
— Ymir..., tenta-t-elle de la rappeler à l'ordre.
Mais la serveuse s'en fichait.
— T'as pas le droit de faire le métier que tu veux...
— Sur ordre de Grisha, pas d'Eren, serra-t-elle les dents au souvenir du visage de son beau-père.
— Pas de compte en banque, ta carte est celle d'Eren...
— Parce que je n'ai pas d'emploi.
— Tu peux pas sortir où et quand tu veux...
— Arrêtes d'être de mauvaise foi, tu sais très bien ce que risque un Jäger sur le territoire Ackerman, se défendit-elle. D'ailleurs, je te signale que j'y mets quand même les pieds puisque j'étais au Palace pas plus tard qu'avant-hier et tu le sais puisque tu m'as servi à boire.
— Il te me...
— Ecoutes Ymir, ça suffit, la coupa-t-elle sèchement. Ce que tu crois être de bonnes blagues sont juste des insultes envers Eren et n'ont rien de drôles. Quand tu tiendras ma main à chaque fois que je fais une crise de panique et t'inquièteras pour moi comme il le fait, tu pourras parler. J'en ai plus qu'assez d'entendre des commentaires sur mon mariage de la part d'une nana dont l'histoire d'amour la plus longue a duré une semaine.
Après ces quelques phrases acerbes, elle patienta quelques instants, agacée. Elle ne regretta pas une seule seconde ses propos. A vrai dire, elle regretta seulement de ne pas les avoir proférés plus tôt. La première fois que Sieg s'était permis une remarque sur elle, Eren l'avait sèchement remis à sa place. Et elle aurait dû faire de même avec Ymir plus tôt.
De quel droit parlait-elle de son époux de la sorte ? Sans devoir craindre le criminel qu'était Eren Jäger, elle pouvait au moins respecter son mari.
Un silence prit place durant quelques instants. Elle savait qu'elle avait choqué Ymir. Généralement, elle se contentait d'un ferme « ça suffit », pas d'une tirade évoquant en plus sa vie amoureuse.
— Bon..., finit par dire la brune. Si tu veux.
— Merci, répondit-elle d'une voix ferme.
Là, sa colère laissa place à de l'embarras. Soit, elle avait mis les points sur les i. Mais l'atmosphère entre elles se faisait tendue. Cherchant à la détendre, elle entreprit d'évoquer un autre sujet, évitant soigneusement de mentionner son mari.
Un sourire niait aux lèvres, elle demanda simplement en s'allongeant sur le lit défait :
— Dis, tu dirais quoi si une femme te prenait pour sa muse ?
— Que le modèle est canon, rétorqua-t-elle dans un rire, ravie de l'entendre changée de sujet.
— Imbécile, pouffa-t-elle, non mais sérieusement.
Il y eut un bref silence.
— Je sais pas, je pense que je serais flattée... Ou outrée... En fonction de qui c'est.
Galatée sourit, se tournant sur le ventre et balançant ses jambes derrière elle tandis qu'elle songeait aux dessins érotiques d'Eren, les joues chaudes.
— T'imagines, quand même..., sourit-elle en jouant avec ses doigts, encore flattée par ce que contenait ce carnet. Se faire dessiner sans le savoir, obséder quelqu'un au point qu'il te représente encore et encore, aimer une femme avec une telle force qu'on la surnomme « vent divin »...
— Vent divin ? répéta la brune dans un rire gras. Oula, non, garde ta peintre, elle est tarée.
L'autre fronça les sourcils, désemparée.
— Comment ça ?
— Vent divin, c'est absolument pas flatteur, railla-t-elle. Tu sais au moins ce que ça veut dire, en japonais ?
Galatée se raidit, pressentant le pire. Et, lorsqu'elle enjoint Ymir à répondre, tout lui revint brutalement à la figure.
— Non, qu'est-ce que ça veut dire ? résonna sa voix un peu tremblotante.
L'explosion dont elle était ressortie seule vivante, Eren lui interdisant de voir une psychologue, cette décision l'empêchant de recouvrer la mémoire, Sieg affirmant qu'il lui cachait des choses sur son passé, ce même Sieg lui tendant le carnet en se doutant qu'elle ferait des recherches dessus, ses cauchemars incessants. Son cœur rata un battement.
Et elle manqua de s'effondrer quand la réponse arriva, brutale.
— Kamikaze.
赤い糸
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