𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟓𝟖


















𔘓

C  H  A  P  I  T  R  E    5 8

𔘓










































         

           Un long soupir franchit mes lèvres tandis que je pose ma joue sur le pectoral de James. La main de mon petit-ami se pose alors sur le sommet de mon crâne, le caressant. La courbe glacée de son crochet, trace des cercles délicats sur le chute du creux de mes reins.

           Je ris doucement, frissonnant sous ce contact.

— A quoi tu penses ? je demande en caressant son épaule du bout des doigts.

           Ma poitrine nue se presse à sa chaire. A chaque respiration, des volutes capiteuses éclatent dans mon estomac. Cependant, après la nuit que nous venons de passer, je ne suis pas prête à écouter mes instincts.

           Nous nous sommes mutuellement épuisés.

— Au fait que je me sens bien.

           Un sourire étire mes lèvres et je dépose un baiser sur la cicatrice blanche zébrant son torse. Je ne sais d’où il la tient. Je crois que j’ai hâte de découvrir l’origine de chaque stigmate.

           Je veux le connaître, me fondre en lui, vivre dans sa lumière comme il vit dans la mienne. Je veux que chaque grain de sable tombant dans le sablier nous révèle un peu plus mutuellement. 

— Une nuit avec moi est si passionnante ? je souris dans un rictus moqueur.

— Oh, mais tu n’as pas idée.

           Son bras se referme sur moi, me serrant un peu plus contre lui. Là, il bascule sur la hanche, m’emportant dans son geste. Je pousse un cri de surprise, qu’il étouffe aussitôt, posant ses lèvres contre les miennes.

           Mes paupières se ferment.

           Les sourcils froncés, je glisse les doigts dans sa douce chevelure. Mes jambes balancées par-dessus les siennes, torsionnée par cette nouvelle position, je n’en ai que faire. La douceur de ce moment n’aura jamais d’égal.

           Ses lèvres sont tendres, bougeant dans une danse calme et presque touchante, remuant avec sérénité. Nos langues se caressent à peine. Comme si nous ne voulions pas briser la paix émanant de cet instant.

           Il chuchote contre moi : 

— J’aimerai que cette nuit ne s’arrête jamais.

— Tu m’as trop épuisée pour ça, je ris doucement, lui arrachant un pouffement amusé.

           Son visage se glisse dans le creux de mon épaule. Inspirant longuement, il souffle ensuite sur ma peau, laissant ce soupir éclater en mille frissons le long de ma peau.

           Je me contorsionne, émoustillée.

— James ! 

— Quoi ? rétorque-t-il d’un air faussement innocent.

— Fais l’innocent, tiens ! Je t’ai interdit de me faire des guillis.

— Et ce n'en étaient pas !

           Je fais mine de lui lancer un regard noir. Me relevant, je lui jette une œillade par-dessus mon épaule, emportant la couverture afin de dissimuler mon corps. Allongé sur le dos, son bras posé sur ses yeux, il ne tente pas de la retenir quand je m’éloigne du lit, le tenant contre moi.

           Conservant la même position, il pousse un rire tandis que le tissu glisse le long de son corps, le dévoilant toujours plus.

— Ce que tu ferais pour me voir nu…

— Rien à voir, j’ai juste froid ! je mens éhontément, marchant vers la salle de bain dans un sourire taquin.

           Épuisée, il reste sur le matelas. Alors, haussant un sourcil, je m’appuie sur l’encadrement de la porte, la couverture toujours ramenée devant mon corps.

           Quelques secondes, j’attends. Je commence à les connaître, lui et ses points faibles. Et il sent quand il est observé. Il ne supportera pas que je le scrute de la sorte.

           En effet, il ne lui faut pas plus de quelques secondes pour ôter son bras et baisser les yeux vers moi.

— Qu’est-ce que tu veux ? soupire-t-il en fronçant les sourcils face à mon rictus joueur.

— Tu ne m’as pas apporté à manger ni ne m’a nettoyée… Tu n’as aucune notion d’aftercare.

           Aussitôt, ses traits retombent. Atterré, il m’observe quelques instants avant de lâcher : 

— Tu te fiches de moi ? Tu m’as demandé de ne pas quitter le lit quand j’ai voulu te chercher une serviette.

           Je hausse les épaules.

— Oui… Mais j’adore te faire chier.

— Oh mais toi…

           J’éclate de rire en le voyant se lever du lit. Voilà exactement ce que je cherchais. Je me précipite dans la salle de bain, prête à lui fermer la porte au nez.

           Ma main s’empare de la poignée, prête à la claquer dans mon dos. Cependant, au moment où mes doigts s’écartent, relâchant la prise, le bruit sec et brutal ne retentit pas.

           Les yeux s’écarquillent, je me tourne vers le seuil.

           Mais quelle conne !

           Dans l'interstice de la porte, sur le sol, le bas de la couverture enroulée autour de mon corps traîne, empêchant celle-ci de se refermer. Mon cœur manque plusieurs battements. Je lève la tête.

           Trop tard. James arrive à la porte.

           Je recule, le cœur battant à tout rompre. Il pose sa main sur la surface, ouvrant entièrement la salle. Je ris nerveusement.

— Tu sais comment est mort le capitaine Crochet, hein ?

— T’es toujours pas fatigué de cette blague ? soupire-t-il en enjambant la couverture en souriant doucement.

— Et jamais je ne le serais.

           Je recule encore. Mon dos touche le mur. Je sursaute presque à ce contact. Je ne peux pas aller plus loin. Ma main garde la couverture pressée contre moi.

           Penchant la tête sur le côté, il rit.

— Alors… Qu’adore-tu faire, déjà ?

           Il rêverait de me voir éclater nerveusement de rire… Je suis bien consciente qu’il s’attend à ce que je tremble, balbutiant que ce ne sont que des blagues.

           Mais comme je le disais tantôt, j’adore le faire chier.

— J’adore te voir essayer d’avoir l’air impressionnant, les parties à l’air.

           Sa mâchoire se contracte et son regard se fait noir. Mais il n’arrive à me faire croire qu’il est en colère qu’une demi-seconde. Aussitôt, un éclat traverse son regard et il éclate de rire.

           Je l’imite, cachant mon visage dans la couverture.

— Tu fais chier, (T/P) ! Je voulais faire l’antagoniste !

— Mets en caleçon avant, au moins ! 

           Pliée en deux, je ris bruyamment. Si fort que je ne tiens pas en place et me rattrape maladroitement à son bras. Aussitôt, l’autre s’enroule autour de moi, me maintenant contre son corps. Je le sens vibrer contre moi.

           Jamais je n’ai connu plus belle sensation.

           Sa chair nue, contre la mienne, chaude. Nos corps riant à l’unisson, pressés l’un contre l’autre. Mêlés dans ce moment si doux, beau et apaisant, nous nous illuminons.

— James, je vais mourir de rir…

           Un cri franchit mes lèvres. Je tombe brutalement en avant. Les bras de Crocodile fermement serrés autour de moi, je hurle. Mon cœur remonte dans ma gorge quand je succombe à la gravité.

           Un instant, je ne vois plus rien. Assise sur les cuisses de James, je cherche la lumière du regard avant de réaliser que la couverture est tombée sur ma tête.

           Il éclate de rire, reculant le drap afin de dévoiler mon visage. Son crochet caresse ma joue tandis que sa main cale le drap sur ma tête, de sorte à ne montrer que mes traits.

           Je frissonne quand son regard ambré me détaille. Son sourire se fane doucement et il redevient sérieux.

— J’ai… tellement de chances de t’avoir.

           Un frisson me parcourt. Une larme coule sur sa joue. D’une main tremblante, je l’essuie.

— Tu m’as sauvé, (T/P).

           Ses bras m’attirent contre lui. Ma tête se pose sur son épaule et je pousse un long soupir d’aise. Mes yeux se ferment, je fonds dans sa chaleur.

           Il me faut quelques secondes pour dépasser l’émotion. Ma gorge se desserre et je chuchote : 

— Je serais toujours là, James. Je n’aime personne plus que toi.

           Sa main se pose sur ma tête. Il prend une profonde inspiration, comme pour avaler chaque fragment de mon aura, l’inhaler et la faire sienne.

           Je souris contre lui.

— Je me sens protégé, avec toi, admet-t-il. Je crois que j’avais honte de me dire que j’avais besoin d’une femme pour m’aider car tout le monde a toujours jugé que je n’étais pas assez “homme”, dans ma famille. Mais…

           J’entends dans sa voix qu’il pleure légèrement. Mais là ne résonnent pas des sanglots de tristesse, non.

           J'entends ici la liberté.

— …Cela n’a plus d’importance, maintenant. Je t’aime. Je t’ai.

           Il abandonne un baiser sur mon front.

— Je suis en paix.

 























𔘓

j'espère que ce
chapitre vous aura
plu !!

ps : j'ai oublié de le mettre désolée

le prochain chapitre sera l'épilogue !

𔘓




















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