En quittant l'aéroport, je marche jusqu'a un coin où je trouve rapidement un taxi. Je n'avais qu'un sac à dos qui contenait que des choses importantes, après tous je ne devais rester que deux jours. Enfin plus que quelques heures devant moi. J'avais demandé à Vico de ne pas me suivre, en gros d'être discret.

J'ai préféré ne pas donner l'adresse du motel, demandant à être emmené juste à côté. J'ai remarqué que mes mains tremblaient surement à cause du temps, il faisait froid, il ne neigeait pas mais le sol était blanc et je regrettais de ne pas avoir pris de gants. Je me penche vers le chauffeur lui demandant de m'attendre.
Je reste immobile sur le trottoir pendant quelques instant. Bordel, qu'est-ce que je fichais ici.

En arrivant au motel, je jette un coup d'œil aux alentours, les rideaux et les portes étaient tous fermés, il n'y avait aucun bruit. Je me lance ensuite puis traverse la route en regardant l'enseigne du motel qui clignotais à moitié.

Je commence à marcher le long du trottoir, dans la direction de l'accueil. La porte s'ouvre et une sonnerie retentit. Je me blottis contre moi même et souffle. Je regarde vers la direction de la femme derrière sa caisse et elle me regarde aussi me dévisageant.

- Bonjour, est-ce que vous avez déjà vue cette femme ? Demandais je en déposant une photo de Claudia devant elle.
Elle me scrute avant de tirer la photo vers elle. Je priais au fond de moi que ça soit la personne que j'avais eu au téléphone. En espérant qu'elle me comprenne.
- Anton ! Gueule t'elle
Quelque seconde plus tard un homme sort de derrière une porte et elle lui montre la photo avant de se reculer.
- C'est vous qui avez appelé ? Fais la voix grave de l'homme en face de moi.

- C'est ça. Dis-je en regardant au tour de moi ressentant mon sac sur mes épaules.

- Oui je m'en souviens bien c'était une cliente difficile à satisfaire elle est arrivée il y a deux semaines et la dernière fois que je l'ai vue remonte sûrement à deux voire trois jours. Dit-il en jetant la photo à nouveau sur le plan.
Je l'attrape à la hâte et là range dans mon sac.

- D'accord très bien...je regarde au tour de moi et remarque la caméra. Dites cette caméra elle enregistre tous ?

- Non... fait il en secouant la tête..Bien je voyais qu'il ne comptais pas me laisser les visionnées
Super, soufflais je.

- J'aurais besoin de voir la chambre qu'elle occupait.

- Il va falloir payer.

- Bien sûre j'ai de quoi payer. J'attrape mon sac et en sort quelque billet avant de lui tendre.
Il se retourne vers la femme de tout à l'heure et lui montre les billets, je ne comprenais pas ce qu'il se disait mais je pense avoir deviné.

- Chambre 245, mais je vous préviens rien à été nettoyé. Je secoue la tête puis attrape la clé.

- Encore une dernière question. Cette clé est-ce qu'elle vous dit quelque chose ?

- Non. Fait-il en secouant la tête.

- D'accord très bien, Spasibo. Dis-je en me dirigeant vers la sortie.

Je me dirige vers les chambres et monte deux à deux les escaliers. À ce moment-là, l'une des portes du motel s'ouvre sur un type. Je me décale de justesse alors qu'il me regardait et souriait largement.

J'avance sans plus a la recherche de cette foutue chambre 245, lorsque je m'arrête enfin devant, je rentre la clé à l'intérieur mais elle était déjà ouverte. Je déglutis et pousse doucement la porte.

La chambre était toute retournée, les coussins avaient été déplumés et des feuilles étaient jetées au sol éparpillées un peu partout. Il y avait une traînée de sang par terre. Ma respiration s'accélère et je commence a m'imaginer ce qu'avait dû vivre Claudia. Bordel mais dans quoi c'était t'elle fourrée.

Je referme la porte et commence à regarder un peu partout à la recherche du moindre indice me prouvant sa présence ici. Je m'accroupis et attrape chaque feuille une par une.
Puis en les dégageant je remarque son sac éparpillé un peu partout. Il y avais aucun de ses documents mais je retrouve un stylo qui venait directement de nos bureau ainsi que des petites affaires que je reconnaissais.

J'attrape un reçu et lis le nom. Shkafchik dlya biznesa, je ne comprenais pas du tout ce que ça disait mais le logo d'une clé attirait mon attention. Je fourre le reçu dans mes poches et sors de la chambre à toute vitesse. Hors de question que je reste plus.

Mon téléphone sonne m'arrachant un sursaut, le nom de debbie s'affiche sur l'appareil.

- Debbie... répondis je en descendants les escaliers à toute vitesse Claudia a bel et bien disparue. J'ai retrouvé la chambre dans laquelle elle logeait et tout est retournée il y avait du sang au sol. Je-c'est peut être plus grave qu'on l'espérait.

- Je devrais prévenir la police, leur signaler.

- Non, je vais attendre et me rendre au lieu où l'on doit se rencontrer pour l'échange. Si après ça je te donne pas nouvelles fais ce que tu as à faire.

Je raccroche et regarde ma montre. Et merde ! Je me dirige à toute vitesse vers le taxi qui m'attendait. Quelque minute plus tard j'arrivais devant l'adresse que j'avais lu sur le reçu. Je remercie une dernière fois le chauffeur de taxi puis le paye.
Je réajuste mon sac dans mon dos puis regarde un peu partout au tour de moi. Je ne savais pas où était Vico, mais j'espérais qu'il ne soit pas loin non plus. Les choses peuvent vite déraper. Je me dirige vers le bâtiment en face de moi et ouvre la porte nerveusement. Rapidement quelque visage converge vers moi et je me fais toute petite me dirigeant vers l'accueil.

- Bonjour, j'ai..une amie qui m'a demandé de venir récupérer quelque chose pour elle.

L'homme a l'accueil me regarde hésitant en plissant les yeux.

- YA zdes'...chtoby zabrat' ...veshchi moyego druga.... Essayais je de traduire maladroitement.

- Vous êtes américaine c'est ça. Me répond t'il en souriant.

- C'est ça. Dis-je nerveusement

- Est-ce que vous avez la clé ? Redemande t'il.

- Euuh..oui bien sûr. Dis-je en bafouillant. Je sors la clé de mes poches et le dépose sur son comptoir.

Il l'a prends puis l'examine avant de me la remettre m'indiquant de le suivre.

- Si ça peut vous rassurer vous vous débrouillez plutôt pas mal dans la langue. Dit-il alors qu'on avançait dans des salles différentes.

- Oh, merci. Dis-je tous simplement distraite.

- Nous y voila. Ça sera le casier 7846. Je vous laisse mais si vous avez besoin de quoi que soit revenez me voir.

Je hoche simplement la tête et il s'en va ensuite me laissant. Je ramène mes cheveux derrière mes oreilles puis m'avance vers le casier. Je l'ouvre à la hâte et tombe sur un seul cahier. Surprise je l'attrape lentement puis l'ouvre, tout étais écrit en russe autrement dit je ne comprenais absolument rien.
Je jure et referme le cahier avant de le ranger mon sac. Je ferme le casier d'un coup puis jette un coup d'œil à ma montre. Je devrais me dépêcher si je ne veux pas être en retard.
Lorsque je sors je regarde autour de moi mais aucun signe de vico, il étais efficace ceci dis. J'appelle rapidement un taxi et celui-ci se poste devant de moi je me penche pour lui montrer l'adresse mais il secoue la tête au moment ou ses yeux se pose sur le papier, je souffle et il démarre en trombe. Super.

- Tu vas monter dans la voiture sans faire aucun mouvement brusque.

Je me liquéfie impossible de bouger immédiatement lorsque la personne derrière moi réitère ses paroles.

- Tu m'entends !

Il pousse ensuite quelque chose dans mon dos ce qui me fait sortir de ma transe. Je déglutis et regarde dans tous les sens.

- Avance tout droit et fais ce qu'on te dis.

Un deuxième homme sort de la camionnette et ouvre une portière alors que le deuxième me poussait à monter dedans.

- Où est-ce que vous m'emmenez ? Demandais je difficilement

- Ferme là et monte dans cette voiture Lana.

- Vous n'êtes pas russe n'est ce pas ? Comment connaissez vous mon prénom ?

- Qu'est-ce que tu ne comprends pas dans ferme la salope. Crit-il me poussant dans la camionnette.

Je manque de tomber mais il me retiens et me pousse sur l'un des sièges puis s'installe en face de moi après avoir refermé la porte et donner un signale à son partenaire.
Je l'observe attentivement alors que la voiture démarrait, il était grand avec une posture imposante, ses cheveux était blond plaqué en arrière avec du gel. Il avait la peau mate et des yeux bleu, son visage était intimidant et il n'arrêtait pas de me fixer aussi. Je serre mon sac dans mon dos et regarde un peu partout.

- Où est Claudia ? Qu'est-ce que vous avez fait d'elle ?

Il sourit simplement et prends une grande inspiration.

- Ne t'inquiète pas on t'emmène voir ton amie. Dit-il dans un ton plaisantin.

Je déglutis puis me rend compte que c'était tout le contraire, c'était un piège. Comment j'ai pu être aussi bête. Ma respiration s'accélère alors que les dernières informations que j'avais à ma connaissance remontais.

- Vous savez que je ne suis pas seule, peut importe là où va quelqu'un nous suis, vous êtes au courant n'est-ce pas ?

Il ne me répond pas tout de suite, alors je dévie mon regard vers le deuxième homme qui conduisait. Puis mon regard s'attarde encore sur le deuxième en face de moi. Il avait dégagé son manteau de sorte à ce que j'aperçoive son arme.

- Je veux descendre ! Dis je en me redressant un peu agrippant fermement mon sac.

- Tu ne vas nulle part. Fait-il me barrant le passage.

Je reprends mes esprit et me recule légèrement alors que la panique commençait à me gagner. Je devais faire quelque chose pour me tirer de la. La voiture s'engage dans une route isolée et je déglutis en voyant qu'on s'éloignait de la ville.
Mon cerveau essayait de comprendre ce qui se passais et comment je devais faire pour m'en sortir sans me faire tirer dessus. J'attends quelque minute alors que celui qui conduisait tournait dans un virage je me lève dans un élan et me jette sur lui.

Le deuxième homme essaye de me rattraper mais j'avais déjà encerclé mes bras sur le coup de l'autre alors qu'il perdait le contrôle de la voiture avec un peu de chance il va perdra le contrôle du moteur.
Mais soudain je sens qu'on essaye de me dégager et le deuxième homme m'attrape par les jambes essayant de libérer son ami.
Je pousse un râle lorsqu'il m'attrape par les cheveux et me tire en arrière je grimace en criant en dégageant mes mains pour me défendre.

- Qu'est-ce que tu fais salope viens par là.

- Lache moi. Grognais je en me débattant. Puis soudain je sens quelque chose de dure s'abattre sur mon visage et avant même que je ne fasse un mouvement je m'écroulaient alors que toute les sensations de sa frappe sur mon visage me parvenait. Encore sonné j'essaye de me relever mais il garde sa mains sur mon visage me maintenant au sol.

- Si j'étais toi je me relèverai pas de sitôt. Fait-il près de mon visage.

Je grogne mais n'écoute pas son conseil. Je prends appuis sur mes mains essayant de me relever mais il sort son arme et le positionne sur mon crâne. Je déglutis mais continue de me relever avant de sentir un deuxième coup sur le sommet de ma tête me rendant complètement inconsciente.

Dans un premier temps c'est l'odeur horrible qui me réveille. Je me lève en panique puis recule en essayant de savoir où j'étais. J'essayais de régler ma vision alors que des silhouette se dessinait devant moi. Plusieurs autres femmes étais avec moi et avait tous l'air d'avoir été drogué, elles sanglotait et étaient recouverte de sueur et de saleté.Je déglutis alors que les courbatures dans tous mon corps se réveillait. Combo de temps j'avais été inconsciente ? Où est ce qu'il m'avait envoyé ?

Je déglutis puis commence à chercher Claudia des yeux dans un mouvement paniqué. Claudia c'était mon objectif depuis le début, la retrouver.

- Claudia ? Soufflais je alors que mes yeux commençait à s'enbuyer.
- Claudia ? Répétait je en me relevant difficilement.

Il n'y avait pas beaucoup de lumière dans la pièce où on se trouvais et il faisait extrêmement chaud. Ou froid. J'en savais plus rien je ne ressentais plus rien.

- Lana ? Lana c'est bien toi ? Fais une autre personne difficilement.

J'accours vers elle et tombe devant elle à genoux, bordel elle était en piteuse état. J'attrape sa tête et là tate dans tous les sens. Son corps était froid et ses yeux étaient vitreux. Je l'observais quelque instant et regarde sa main qui était ensanglanté entouré d'un chiffon qui était devenu à force tout rouge avec tous le sang qu'elle avait perdue.

- Hé, Lana qu'est-ce que tu fais ici ? Fait-elle sanglotante
Tous mon corps était paralysé alors que je réfléchissais à nos éventuelles sorties.

- Ne t'inquiète pas quelqu'un finira par nous trouver. Dis-je en me levant avec mal.
Je m'appuie sur le mur et commence à donner des gros coups. C'était creux...non plutôt vide, j'avais l'impression d'être enfermé dans une énorme boîte en ferraille.

- Lana...ça ne sers a rien, on a tous déjà essayé...

- Quelqu'un finira par nous trouver Claudia je te l'assure. Dis-je en continuant mon exploration dans cette pièce. Si seulement je pouvais avoir une indication de la ou on se trouvait.

- Tu es venue ? Je..je suis désolée, je ne voulais pas t'embarquer là dedans. Lana je m'en veux tellement.

- Non c'est pas de ta faute. Soufflais-je alors que les larmes coulaient sur mon visage.
Je souffle et regarde les autres filles qui devait avoir mon âge. Elles marmonnaient des phrases incompréhensibles mais je parvenais à déceler quelque mots comme aidez nous. Elles étaient toutes mal en point. Combien de temps étaient t'elle enfermé ?

- Il faut qu'on trouve une sortie ? Peut importe. Quelqu'un se souvient de la dernière chose qu'il a vue ou entendue avant d'être enfermé ? Toute information est le bienvenue.

- Lana..ça ne sert à rien...j'ai accepté ce qui m'arrive.

- Est-ce que tu t'entends parler Claudia ? Tu es fiévreuse, il faut qu'on te sorte de la. Je vais trouver une solution.

J'avance jusqu'à l'autre bout et me stoppe lorsque je vois qu'il n'y a plus aucun issu. Et merde.

- Il faut qu'on trouve quelque chose pour se débattre quand il reviendront. Dis-je en me retournant.

- Mon sac... Claudia ? Est-ce que tu m'écoutes ?

Alors que je rejoignais mon emplacement les poignets de la porte se mette à grincer et je me dépêche de rejoindre le plus vite possible mon sac.

Ils arrivent.