𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟔𝐎
𖤓
ET DANS LES LARMES DE CEUX QUI
VIVENT, JE LAVE LE SANG DES
▬▬ MARTYRS ▬▬
— Je t’en fait la promesse…
Le dos raide, elle ne sut comment réagir dans un premier temps. Entendre sa voix, après un mois à se contenter de souvenirs de celle-ci, lui faisait l’effet d’une claque. Un choc qui la laissa pantois durant quelques instants. La bouche ouverte, l’esprit à peine conscient du son produit par la douche que prenait actuellement Eren, le corps à peine étreint par les vapeurs s’échappant de l’interstice de la porte, elle ne songea plus un rien le temps d’une poignée d’instants.
Puis, soudaine, la colère. Dépassant cet état de sidération, elle sentit le feu de ses émotions s’éveiller dans ses entrailles. Léchant sa peau, submergeant son estomac et avalant les papillons qui avaient l’habitude d’émerger au moindre contact avec cet homme, elle se laissa submerger.
Un mois. Quatre semaines. Trente jours. Tant d’heures passées dans la douleur, à ravaler des larmes en sentant chaque os et cotes brisées irradier la souffrance dans son corps. Toutes ses secondes aux côtés d’Armin, une main tremblante glisser dans la sienne, à réapprendre lentement à marcher.
Et durant ce temps, qu’avaient-ils fait ? Jeter Jäger en cellule, comparaitre docilement aux côtés d’Erwin pour l’opinion publique, fêter la reprise de Shiganshina. Oui. Elle imaginait bien ce qu’il avait fait.
Et si elle se contentait d’imaginer le dernier mois de Levi, elle savait en revanche longuement ce qu’il en avait été pour elle.
Pourtant, malgré elle, son corps se détendit naturellement. En sentant ce torse pressé à son dos, la faible caresse de ces bras rabattus sur son ventre, la chaleur de ce souffle sur sa nuque, ses nerfs s’apaisèrent lentement. Elle sentit, contre sa volonté, le calme suivant comme à l’accoutumée l’arrivée du noiraud l’envahir.
Alors, malgré la peine emmagasinée au cours de ces dernières semaines, en dépit de son ressentiment, ce fut d’une voix étonnamment douce qu’elle demanda :
— Où étais-tu ?
Elle sentit les bras de Levi se crisper autour d’elle. Visiblement, il avait redouté cette question. Et sans doute était-ce d’ailleurs encore le cas car il raffermit sa prise sur elle lorsqu’elle tenta de se retourner pour lui faire face, la forçant à conserver cette position.
— Ce n’est pas une excuse mais…
Il s’interrompit un instant. Elle fut saisie par la détresse de sa voix. A un point tel qu’elle réalisa soudainement ce que sa logique égoïste avait omis.
Lui aussi avait souffert au cours du dernier mois.
— …j’ai eu du mal à encaisser certaines choses.
Elle ferma les yeux lentement, se sentant soudain stupide de ne même pas avoir songé à cela. Bien sûr qu’il avait eu du mal. Grâce à Armin, ils avaient sauvé bien de ses amis. Mais elle n’oubliait pas combien leur ancienne vie leur avait coûté.
Edward. Auruo. Petra. Erd. Gunther. Hanji. Jean. Conny. Erwin. Même Eren s’apprêtait à mourir lorsqu’ils étaient intervenus.
Alors, face à l’idée qu’il aurait pu les perdre, qu’il les avait perdus, elle comprenait son choc. Elle se demandait même comment elle avait fait pour ne pas être frappée de la même façon. Enfin, elle préférait faire semblant de se le demander plutôt que d’admettre ce qu’elle savait.
Son éternel égoïsme l’avait poussée à se concentrer sur elle. Elle s’était trop apitoyée sur son propre sort pour même s’arrêter sur celui de ses camarades, dans son autre vie.
— Je n’ai pas été tout à fait honnête, céda-t-il au bout d’un silence relativement long.
Levant légèrement la tête, elle regarda devant elle. Derrière la vitre de sa fenêtre, le jour se couchait lentement. Le ciel était encore bleu mais des ombres le teintaient.
— Mes raisons de te protéger, dans cette… « autre vie » n’étaient pas motivées par une dette que j’avais envers Edward.
Elle s’en était doutée, honnêtement. Même si elle savait qu’Edward avait sauvé la vie de Levi, des années auparavant, elle avait été très surprise, en se rappelant quelques bribes de cette ancienne vie et l’importance de cette fameuse dette comme point de départ de leur collaboration. Car elle n’était pas sans connaitre les innombrables anecdotes sur les façons qu’avait eu le noiraud d’extirper Edward des pires situations en dehors des murs.
Il lui avait déjà rembourser sa dette. Plein de fois.
— Ce jour-là, il avait attelé son cheval pour s’en aller et te rejoindre. Mais nous n’avions pas assez d’effectifs alors je l’ai forcé à rester, expliqua-t-il d’une voix rauque. Il est mort sous mes ordres. Je l’ai forcé à briser sa promesse au moment où il s’apprêtait à la tenir et…
Sa voix se brisa dans sa gorge. Elle sentit son cœur se serrer à ce son.
— Je crois que je voulais simplement réparer ma faute.
— Levi…, commença-t-elle d’un ton réconfortant, s’apprêtant à le contredire.
— Non, tu ne comprends pas, insista-t-il avec un peu plus de virulence en enfouissant son visage dans le creux de son épaule, comme s’il cherchait à se cacher. Lui, quelqu’un l’attendait à la maison. Il avait une personne qui espérait le voir rentrer et moi, non. J’ai vu tellement de fils, pères, frères mourir. Alors pourquoi j’ai survécu ?
Son corps fut pris d’un spasme. Il l’avala en la serrant un peu plus fort contre lui.
— Edward est mort à ma place, ce jour-là. Je lui ai volé sa vie. Je n’aurais pas dû survi…
Il s’arrêta brutalement dans ses paroles, surpris par le contact soudain d’une main sur son crâne. Elle l’avait saisi avec ferveur, presque brutalité. Et il réalisa tout juste que, tordant la tête, elle le regardait à présent sans se tourner complètement vers lui.
Ses yeux baignaient dans leurs propres larmes. Son expression était tordue par la douleur des paroles de Levi. Et sa voix fut particulièrement tremblante lorsque, avec colère, elle lâcha brutalement, des perles coulant sur son visage :
— Tu n’as volé la vie de personne. Tu m’entends ? Et je ne veux jamais t’entendre dire ça à nouveau. Tu as mérité de rentrer à la maison. Je le sais. Je l’ai vu.
Il ne répondit pas, se contentant de la regarder dans les yeux. C’était apaisant d’entendre cela, de sentir la sincérité de ses mots. Sans même qu’il ne s’en rende compte, il avait désespéré de tomber sur quelqu’un qui lui tende la main de cette façon.
La main toujours posée derrière son crâne tandis qu’elle pressait son dos à son torse, elle laissa un faible sourire se voulant rassurant étirer ses lèvres. Elle en avait brutalement oublié la rancœur formée par ces dernières semaines sans Levi. Il lui avait cruellement manqué.
Alors, s’aidant de sa prise sur la tête du noiraud, continuant de regarder avec ferveur ses yeux gris rougis par la peine, elle appuya légèrement sur son cuir chevelu, le poussant à le rapprocher de son visage.
Il fut d’abord hésitant, ses yeux se posant sur les lèvres à présent gonflées par l’excitation de la jeune femme. Le dernier mois lui revint rapidement en tête. Ses soirées, assis devant sa chambre sans trouver la force d’y entrer, ses décisions prises difficilement, se sentant instable sans le repère qu’elle était devenue. Il ne voulait plus jamais revivre cela. Il ne survivrait pas à un autre éloignement.
Alors, posant sa main sur la joue de la jeune femme pour mieux s’approcher de sa bouche, il la regarda fermer doucement les yeux et fit de même avant de presser lentement ses lèvres contre les siennes. Une simple pression. Timide. Comme un salut nerveusement murmuré après une longue absence. Un moment de calme, de paisibilité.
Une trêve.
Et puis, soudain, la rupture. La retenue s’envola. Les doigts du noiraud s’enfermèrent plus violemment sur le visage de la jeune femme, celle-ci pressa davantage sa tête contre la sienne, voulant effacer à jamais tout ce qui pourrait bien les séparer. Leurs lèvres bougèrent avec bien plus d’entrain l’une contre l’autre, s’ouvrant pour laisser leur langue se trouver, luttant contre l’envie d’hurler tant les émotions étaient intenses pour eux.
Une larme roula sur la joue du caporal. Il ne parvenait à contrôler le torrent de sentiments qui l’assaillait. Il savait juste qu’il avait mal tant celui-ci était violent. Et que, en cet instant précis, elle était devenue la seule chose à laquelle il pouvait se raccrocher.
Mais elle-même se sentait instable. Et, lorsque ses jambes cédèrent soudain sous son poids, que Levi la rattrapa maladroitement de sa main libre qu’il entoura autour de sa taille, que ses yeux s’ouvrirent brutalement et que son corps se mit à trembler, elle réalisa que ce baiser allait changer bien des choses.
Elle ne voyait plus rien. Devant ses yeux ne vivait qu’une intense lueur blanche et la respiration de Levi se voyait parasiter par d’autres bruits, plus complexes. Dans sa bouche naissait un goût amer, celui des regrets. Et l’empreinte du toucher du noiraud sur sa peau était presque fantomatique tant elle était lointaine.
Là, suspendu au-dessus du sol grâce à la seule force du caporal, elle ne semblait même plus avoir conscience de la présence de ce dernier. Son corps tremblait tandis que sous ses yeux défilaient maintenant des images d’une ancienne vie. Des souvenirs qu’elle ne croyait, jusque-là, pas avoir. Des paroles oubliées.
Une cape verte flottant autour de la silhouette développée du caporal.
— On prend la relève.
Des yeux d’acier sévères posés juste au-dessus de son visage.
— Que fais-tu ici ?
Un regard noir lancé depuis la place carré d’un tribunal où se tenait Eren, en sang, derrière le noiraud.
— On va avoir une petite conversation.
Son dos s’éloignant entre les portes de ce même tribunal.
— Inutile, je ne compte pas t’adresser la parole.
Deux bras croisés sur une poitrine.
— Au réfectoire, demain, coucher du soleil. Rompez…soldat.
Son expression ferme et des ombres stagnant sur ses traits.
— Ne cites pas chacun de leurs noms, s’il-te-plait.
La chaleur d’un intense feu et le visage du caporal dans le creux de son épaule.
— Merci d’être rentrée à la maison.
La fraicheur du vent au sommet du mur Maria.
— Je t’autorise à devenir un soldat, pas un martyr.
L’obscurité d’une allée parsemée de gravas.
— On rentre ensemble ou on ne rentre pas.
La paisibilité d’un lendemain de combat.
— Tchh… C’est bon de te revoir.
Le paysage éthéré du Chemin. Son aura bleuté scintillant telle des aurores boréales autour d’eux.
— A tout de suite, mon amour.
Puis, soudain, plus de bruits. Un silence total. Son corps sembla basculer en arrière et demeurer en même temps immobile. L’obscurité revint. Elle tremblait toujours autant. Et il lui fallut plusieurs secondes pour réaliser ce qu’il se passait.
Ils étaient sur le sol. Levi en tailleur et elle, allongée sur ses genoux. Son bras droit la maintenait légèrement surélevée tandis que sa main gauche exerçait une pression rassurante sur sa joue. Et, juste devant elle, le regard alarmé du noiraud la transperçait.
Avant même qu’il ne dise le moindre mot, elle réalisa qu’elle était en train de pleurer. Sa respiration se faisait sifflante et son corps continuait de trembler. L’homme la regardait, impuissant, un air douloureux plaqué sur ses traits.
Elle soutint ce contact visuel durant de longs instants, appréciant le calme qui l’envahissait quand il la fixait ainsi. Rien que sous ses iris, elle se sentait protégée. Couvée. Invincible.
— Que s’est-il passé ? demanda-t-il simplement.
La gorge de la jeune femme se fit soudain sèche. Elle ne savait pas quoi répondre. Bien sûr, elle savait pertinemment ce qu’il venait de se produire dans son esprit et même son corps entier. Elle s’était souvenue de tout. Absolument tout sur son passé.
Et elle ne savait pas si elle était soulagée ou bouffée par les regrets.
Alors, trop faible pour s’expliquer, sentant ses propres émotions remonter, elle se contenta d’articuler à voix basse, presque éteinte :
— « A tout de suite, mon amour… »
Là, elle vit ses yeux s’écarquiller. Et, elle-même, lover contre lui, sentit son cœur se serrer douloureusement à cette vision. Comme une formule magique, susurrer entre ses lèvres fébriles, elle avait débloqué en lui quelque chose qu’il ne se souvenait même pas avoir existé.
— O… Oui…, chuchota-t-il fébrilement en se penchant encore plus vers elle, arquant son dos pour coller son front au sien. J’ai mis du temps mais…
Elle sentit une larme couler sur sa joue mais ce n’était pas la sienne. Blotti contre elle, le noiraud se laisser aller, relâchant tous ces étranges sentiments qui n’avaient eu de cesse de se batailler en lui.
— …je t’ai enfin retrouvée.
Agitant fébrilement la tête contre lui pour acquiescer, elle pressa de nouveau ses lèvres contre les siennes. Ce baiser fut mouillé, salé, imbibé de sanglots étouffées durant trop d’années.
Ils étaient de nouveau réunis. Après tant d’épreuves et tant de séparations. Ils s’étreignaient enfin.
Elle savait, au fond d’elle, qu’elle ne laisserait rien ni personne gâcher ce qu’ils avaient en ce moment. Pas même la guerre. Les mots d’Armin lui apparaissaient nettement maintenant : « l’amour qui vous lie nous sauvera tous ». Oui. Elle savait ce qu’il entendait par là.
Et surtout, plus que jamais, elle comprenait les actions d’Eren, par le passé.
S’écartant légèrement de la bouche du jeune homme, elle déclara calmement, tout de même légèrement essoufflée :
— Je ne les laisserai pas nous prendre plus que ce que nous avons perdu.
Il la regarda un instant dans les yeux, devinant au travers de cette phrase un sens caché assez puissant. Mais il fit le choix de l’ignorer, trop rassuré d’être avec elle pour tenter de comprendre ce qu’elle entendait.
Et ce, même lorsqu’elle murmura :
— Quel qu’en soit le prix.
Avant même qu’il ne songe à répondre quoi que ce soit, un grincement de porte retentit dans leur dos et une soudaine lumière leur parvint depuis le couloir. Ils ne se retournèrent même pas vers les nouveaux venus, se doutant bien de qui il s’agissait.
— On s’emmerdait donc on est…, retentit soudain la voix d’Edward.
Il y eut une brève pause. Ils fermèrent les yeux, anticipant l’absurdité que le blond s’apprêtait à sortir.
Et elle tomba à pic.
— Pourquoi je suis pas étonnée que Levi le fasse sur le sol ? C’est pour pas tâcher les draps, c’est ça ?
Elle vit le noiraud lever les yeux au ciel, juste au-dessus d’elle.
— Tranquille, je suis pas du genre à juger ! lâcha-t-il en constatant leur silence.
Seulement, au moment où il prononça ces paroles, la porte de la salle de bain s’ouvrit sur un Eren simplement vêtu d’une serviette et qui écarquilla les yeux en constatant autant de personnes dans cette chambre, lui qui aurait cru s’y retrouver seul.
Pour couronner le tout, Edward reprit en plus la parole :
— Ah non en fait c’est beaucoup trop glauque, je retire ce que j’ai dit et je juge avec toute mon âme.
Là, sa petite sœur écarquilla les yeux, réalisant ce qu’il insinuait. Et, se redressant brutalement pour faire face à la figure d’Edward flanqué de ses nouveaux acolytes, elle lâcha brutalement :
— Quoi !? Mais il n’a que seize ans, t’es un grand malade !
— Eren, cligne deux fois des yeux si t’es en danger, retentit la voix fluette de Bosuard.
— Quoi ? rétorqua le concerné, pris de court par toute cette agitation.
— Pose pas de question, cligne des yeux ! lâcha-t-elle d’une voix cassante.
— Mais pourquoi je ferais une chose pareille ?
— Putain t’es censé être l’espoir de l’Humanité et t’es plus con que Jean ! déclara la petite fille en retour.
— Bosuard, langage, l’avertit Dan.
— Ferme ta gueule, reçut-il pour seule réponse.
Dans le creux de son épaule, elle entendit nettement le soupir exaspéré que poussa Levi. Une quinzaine de secondes plus tôt, un moment émouvant le liait avec celle qu’il aimait le plus au monde.
Et, maintenant, quatre imbéciles se disputaient sur des futilités.
— Cassez-vous, gronda-t-il au bout de quelques instants, exténué.
Si Edward, Eren et Dan ne songèrent pas à protester, ce ne fut pas le cas de Bosuard.
— Pardon ? résonna la voix de l’enfant, visiblement outrée.
— On va y aller, rétorqua Dan d’un ton embarrassé, tentant visiblement d’embarquer l’enfant avec lui contre sa volonté.
Et effectivement, elle se débattit avec force.
— T’es tellement petit que t’as besoin d’un tabouret pour aller aux toilettes et tu te permets de me donner des ordres !? cingla-t-elle.
Du coin de l’œil, (T/P) vit les yeux du caporal rouler dans leurs orbites. Quand elle avait appris à quoi était liée sa taille — sa malnutrition dans les bas-fonds — elle s’était sentie coupable de toutes ses blagues.
Mais, d’une certaine façon, il lui avait expliqué que cela ne l’atteignait pas. Car les rares personnes qui s’autorisaient ces remarques étaient des êtres auxquels il tenait sincèrement. Et que cela lui faisait plaisir de les voir assez à l’aise pour savoir que ce genre de propos ne le blesserait pas.
Même si, grâce à ses souvenirs fraichement retrouvés, la jeune femme pouvait affirmer que Bosuard pratiquait cette activité plus que la moyenne. Ce qui était un comble quand on savait qu’elle mesurait exactement vingt centimètres de moins que le noiraud.
— Si t’as survécu à autant de mission c’est parce que t’es trop petit pour que les titans te voient, trou du cul.
Elle vit Edward saisir le bras droit de la fillette tandis que Dan s’emparait du gauche. Ensemble, ils la déplacèrent en la tirant à leur suite. Elle tenta de freiner ses déplacements en plantant ses talons dans le sol, en vain.
— Tu veux pas manger Eren et devenir un titan ? Histoire d’atteindre ta taille adulte !
Elle disparut de leur champ de vision, les deux hommes la menant à présent dans le couloir. Mais sa voix continua de retentir de l’autre côté.
— Imagine t’as trente ans et encore accès au menu enfant. Non je rigole, lâcha-t-elle avant d’hurler, sa voix s’évanouissant à mesure qu’elle s’éloignait, MAIS IMAGINE QUAND MÊME.
Derrière eux, Eren n’osait plus faire le moindre geste. Et ce fut quand celui-ci se décida enfin à retourner dans la salle de bain afin de se cacher que la tension dans l’air se désépaissit enfin.
Et, à la grande surprise de la jeune femme, à l’instant où le silence revint dans la salle, il fut immédiatement éclipsé par un bruit particulièrement délicat et inattendu. Un rire. Levi riait.
Lorsqu’elle se tourna vers lui, ses yeux tombèrent sur son visage basculé en arrière. Et, le cœur battant, elle observa ses mèches noir corbeau s’écartant sur son front à mesure qu’il tremblotait sous la force de son rire.
Jamais elle ne l’avait vu aussi beau. Aussi heureux.
Et, plus que jamais, elle en était sûre. Personne ne lui prendrait Levi. Quel qu’en soit le prix.
désolée pour le temps d'attente !
il y aura plus d'actions dans les
prochains chapitres :)
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