𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟓𝟔
𖤓
ET DANS LES LARMES DE CEUX QUI
VIVENT, JE LAVE LE SANG DES
▬▬ MARTYRS ▬▬
L’air frais claquait sur les joues des soldats. Mais cette violente morsure n’avait rien de bien brutale en comparaison de celle provoquée par l’annonce d’Erwin Smith. Celui-ci, debout devant les troupes réunies près du mur et loin du titan bestial pour se protéger de ses jets de pierres, gardait un visage fermé et inexpressif.
Mais la centaine de soldats face à lui ne pouvait se targuer de se montrer aussi impassible. Même Levi, pourtant habitué à ne rien laisser voir de ce qu’il ressentait, posait à présent des yeux écarquillés sur la femme debout à côté de lui.
Non. Il était hors de question qu’il accepte ce plan et qu’il brise sa promesse faite envers sa petite-amie.
Celle-ci se tourna naturellement vers lui à son tour, ses mains tremblants légèrement au bout de ses manches. Ils s’étaient assurés qu’ils rentreraient de mission ensemble. Elle avait galopé sur sa monture jusqu’à Shiganshina en s’imaginant une vie aux côtés du noiraud dans une boutique de thé. Et il s’était endormi la veille en se disant que le nom Ackerman scierait bien au visage de sa copine.
Alors, aujourd’hui, ils ne pouvaient que respirer difficilement en sentant la morsure aigüe de la douleur dans leur poitrine.
— Nous nous en irons le poing sur le cœur, reprit la voix grondante d’Erwin. Ymir, Eren, Mikasa et Levi retournerons au mur Rose annoncer la récupération de Shiganshina et la vérité sur les titans. Et, même si aucun à part eux ne survivra, notre décès aura aidé l’humanité à perpétuer.
Le noiraud tenta d’ignorer le blond, imprimant du mieux possible le visage effaré de la femme devant lui sur sa rétine. Nul ne savait combien il haïssait la terreur qu’il pouvait lire au sein de ses yeux imbibés de larmes, la noirceur du voile qui venait de se poser sur ses iris. Mais, aussi douloureuse était la vision de cette femme réalisant qu’elle ne s’en sortirait pas, il ne parvenait pas à s’en défaire.
Il ne voulait pas arrêter de la regarder. Comme si, à l’instant où il décrocherait les yeux de ses traits, elle disparaitrait.
Coincés entre le titan bestial jetant des pierres et le mur Maria, ils n’avaient aucune issue. S’ils souhaitaient s’en sortir, ils devaient occire cet être. Mais une avancée serait compliquée face à la lapidation les attendant.
Alors le choix était simple. Certains devraient faire diversion en se jetterant en pâture au titan tandis que d’autres s’en sortiraient, les plus précieux.
Autour d’eux, tous accusaient le choc de la nouvelle, encaissant l’idée qu’ils allaient bientôt devoir confronter la faucheuse. Petra, tentant d’ignorer sa propre frayeur, avait posé une main se voulant rassurante sur l’épaule d’un Conny tremblant. Gunther et Erd, de leurs côtés, regardaient Auruo en silence, essayant de trouver un réconfort dans le visage de leurs collègues. Jean, Sacha et Marco venaient de se prendre la main sous le regard d’Hanji qui gardait la face, son corps tout de même soutenu par Moblit.
Edward, de son côté, affichait un visage bien moins atterré que les autres. Et, malgré sa peine, sa sœur crut éclater d’un rire nerveux en le voyant, par-dessus l’épaule de Levi, porter la main à sa chaussure. D’un geste trahissant son habitude de la chose, le faux-blond ôta sa botte et la projeta en direction du major.
La tête de ce dernier bascula sur la droite lorsqu’elle le percuta au niveau de la tempe. Encore sous le choc de l’annonce de leur mort, aucun soldat ne leva la tête en direction de leur chef à l’exception de Levi qui suivit le regard de sa petite-amie.
Et, profitant du fait qu’elle dévisage Erwin, il amoindrit la distance entre eux et se plaça juste à côté d’elle, leurs coudes se touchant presque. Il aimait la sentir à proximité.
— Edward c’est vraiment pas le moment pour une blague ! s’exclama Erwin en se massant la tempe, son regard allant se poser sur la botte trainant quelques mètres plus loin.
— Je ne blague pas mais je refuse de mourir, répondit-il fermement, attirant les regards de quelques soldats.
A quelques exceptions près — qui concernaient son langage ordurier — jamais l’homme ne s’était montré insolent envers Erwin. Alors le voir rejeter un ordre de façon aussi formelle était particulièrement déroutant.
Une fraction de seconde durant, certains songèrent à une mutinerie. Mais Edward calma leurs ardeurs en ajoutant :
— J’ai refais ma teinture hier, j’ai aucune envie de mourir aujourd’hui. Il faut attendre au moins une semaine, le temps qu’elle s’écaille.
— Pardon ? répondit aussitôt le major.
Bien qu’habitué aux extravagances de son subordonné depuis une décennie, il devait avouer que celui-ci trouvait toujours des moyens élaborés de lr surprendre. Et d’ailleurs, tous l’étaient présentement puisque plus personne n’avait la tête baissée, les yeux de l’intégralité des troupes étant tournés vers eux.
Edward poursuivit ses explications tout de même, nullement intimidé :
— Je me suis pas cassé le cul à rendre mes cheveux et sourcils parfaits hier pour mourir aujourd’hui. Je suis quoi, moi, un bénévole ? Je veux voir le retour à Shiganshina, tous les yeux posés sur moi et mes toisons d’or tandis que je snobe ces connards friqués.
Abasourdi, même Levi laissa se hausser ses sourcils noirs. Sa petite-amie, de son côté, était partagée entre une hilarité croissante et la réalité de leur situation.
— T’as un meilleur plan ? ne put-t-elle s’empêcher de demander, les bras croisés sur son ventre rendu douloureux par ses menstruations.
Elle n’était pas sûre d’être en état de se battre. Malgré l’aide précieuse de Petra qui avait trouvé du linge dans des maisons abandonnées et l’avait aidée à se nettoyer en un temps record, elle demeurait quelque peu souffrante.
Mais, si elle pouvait ramener tous ces soldats à la maison, alors elle oublierait volontiers son mal.
— Evidement que j’ai un meilleur plan, lâcha-t-il d’un ton tout à fait condescendant avant de désigner son visage de ses deux pouces, je suis Edward !
Là, tous se redressèrent, aux aguets.
— Et ce plan ramènerait le chiffre de 95% de pertes à combien ? demanda le noiraud à côté d’elle en passant une main autour de sa taille, la sentant faiblir.
Une dense chaleur s’empara d’elle à ce contact et à la vision de quelques regards rapides lancés vers eux mais elle s’en désintéressa, appréciant la façon qu’il avait d’être prévenant.
— Si tout se passe bien, nous n’en aurons aucune.
Là, Jean se redressa encore plus vivement qu’auparavant. Les yeux écarquillés et le cœur battant, animé par ce regain d’espoir, il avança de plusieurs pas.
— Que devons-nous faire, caporal ? s’exclama-t-il.
Edward esquissa un rictus en entendant ce titre. Même s’il était techniquement son grade, personne au sein de son escouade n’avait jamais daigné l’appelé de cette façon. Et il trouvait cela amusant de constater ce soudain revirement de comportement.
Il balaya l’air d’un geste de la main, semblant lui dire de ne pas s’incomber de ce genre de prérogatives. Mais il répondit ceci :
— Je t’en prie, appelle-moi maître !
— Oï, le merdeux, rétorqua aussitôt Levi d’une voix bourrue, son bras toujours enveloppé autour du corps de la jeune femme à ses côtés. Le plan.
Si Edward fit la moue, cela ne dura que quelques secondes. Car, même si Levi était son ami, à l’instant où il remarqua la colère dans ses yeux d’acier — clairement liée au fait que sa moitié n’était pas au mieux de sa forme — il comprit qu’il ferait mieux d’obtempérer s’il comptait s’en sortir indemne.
Sinon, gémissement ou pas, le noiraud risquait de lui faire sa fête.
— Il va bien y avoir une technique de diversion mais nous n’aurons besoin que d’Ymir pour cel…, commença-t-il.
— Il est hors de question qu’on mette en danger l’un de nos titans en montrant sa présence, le coupa aussitôt Erwin, ne voulant donner de faux espoirs aux soldats avec un plan qui ne tiendrait peut-être pas la route.
Fermant la bouche, le frère de la jeune femme foudroya son supérieur du regard.
— Coupe-moi encore une fois la parole et je te colle au trou, merdeux.
— Pardon ? répondit l’intéressé, se demandant sincèrement s’il avait bien compris la menace de son subordonné envers lui.
— Non, rien, rétorqua Edward, réalisant son erreur et se tournant de nouveau vers la foule de soldats devant lui qui commençait à se demander sérieusement comment le blond parvenait à conserver une humeur si joviale en de sombres circonstances. Bon.
— C’est bien ce que je pensais, conclut le major. Continue. Et sans remarque déplacée si tu en es capable.
Edward acquiesça, son regard se portant sur les maisons derrière les soldats qui les protégeaient pour l’instant des jets de pierre. Ceux-là avaient momentanément cessé, le bestial attendant sans doute qu’ils se montrent pour les lapider.
— Le bestial se trouve au milieu d’une rangée de titans, expliqua-t-il. Il nous faudra quatre soldats pour endiguer la situation au plus près. Les meilleurs. Mikasa, Levi, Hanji et Emeraude. Deux se trouveront à l’extrémité droite de cette ligne, deux autres à la gauche. Pour arriver à cet endroit sans accrochage, vous devrez traverser la ville en vous cachant entre le mur qui l’entoure et les maisons.
Les concernés acquiescèrent, tentant d’évaluer la distance qu’ils devraient parcourir. Le bras du noiraud se raffermit sur sa petite-amie. Il était hors de question que l’un des duos ne soit pas composé d’eux deux.
— Une fois que vous serez en position, il faudra que quelqu’un le signal aux autres restés ici, poursuivit-il. C’est là que les jeunes recrues entrent en jeu. Toutes les personnes en dehors de l’escouade Edward et Levi — oui je parle de moi à la troisième personne et je t’emmerde, Jean — seront debout du le mur. En vous voyant grimper, le bestial s’imaginera que nous avons décidé de nous retrancher en haut.
En voyant le regard mal à l’aise de certains, Edward s’empressa de clarifier la situation :
— Etant donné que cette position est exposée, vous avez sans doute l’impression que vous serez en danger mais vous êtes en réalité les plus protéger. S’il se met à lancer des pierres, vous n’aurez qu’à basculer de l’autre côté du mur en laissant votre grappin planté dedans. Ainsi, vous serez caché sans tomber entièrement en zone titans.
Cette clarification sembla les aider.
— De notre côté, ici, tout va se jouer, déclara-t-il en regardant son escouade et celle du noiraud. Quand les nouvelles recrues verront que les quatre ont leur position occupée, ils nous le signaleront en effectuant un salut militaire. Le bestial pensera qu’ils récitent leurs dernières prières et ne s’alarmera pas. Mais nous, de notre côté, on passera à l’action.
Petra et Conny acquiescèrent, prêts à entendre les instructions.
— Sacha et Gunther, nos meilleurs tireurs, tireront une flèche chacun dans un œil du titan, poursuivit-il. Grâce à nos expériences, nous savons qu’il demeurera aveugle durant trente secondes. Trente secondes où il sera incapable de lapider qui que ce soit. Trente secondes durant lesquelles Hanji, Levi, Emeraude et Mikasa qui sont les plus rapides soldats abattront un maximum de titans pour briser les défenses du singe.
Il marqua une brève pause. Sa sœur sourit. Elle aimait ce plan.
— Pendant ce temps, nous tous nous rapprocherons pour leur prêter main forte. Nous tuerons ceux restant ainsi que le bestial ensemble. A cent contre un, il ne fera pas du tout le poids.
Un soupir de soulagement traversa la foule. Autour de sa taille, elle sentit le bras de Levi se resserrer davantage et, se tournant en sa direction, surpris le regard fiévreux qu’il posait sur elle. Son cœur rata un battement en croisant ces deux hématites transperçantes. Elle se sentait aimée, là, contre son flanc, son visage tourné vers elle se trouvant assez proche.
Elle s’approcha quelque peu, leurs nez se touchant presque, et inspira une bouffée de son parfum. Papier à lettre, cire de bougie et feuille de thé. Elle aimait cette odeur. Elle aimait ce regard. Elle aimait ce visage. Elle aimait cette personne.
Et son frère venait de lui offrir la possibilité de profiter plus longuement de tout cela. Un sourire étira ses lèvres tandis qu’elle rivait un regard mouillé sur lui.
Elle voulut ouvrir la bouche mais il la devança, posant son front contre le sien :
— Si on rentre à la maison…
Elle regarda chaque détail de ce visage, s’imprimant de la beauté de ceux-ci. Elle ne voulait jamais rompre cette étreinte.
— …épouses-moi.
Malgré elle, ses yeux s’écarquillèrent. Elle n’eut aucun mouvement de recul, se contentant d’accuser le choc d’une telle nouvelle. La sensation de sa main sur sa taille, son front contre le sien, son souffle sur sa peau et la douceur de ses mots.
Venait-elle d’imaginer sa demande ou avait-elle bien entendu cela ? Son cœur battait anormalement rapidement. Et, ne lui laissant le temps de se questionner plus longuement, il poursuivit, sa main libre allant se presser sur la joue de la jeune femme pour la maintenir contre lui.
— Si on survie à cette merde, qu’on découvre la vérité derrière cette horreur, je ne veux plus leur donner une autre chance de me prendre ce que j’ai, expliqua-t-il. Alors, s’il-te-plaît, si à la fin de la journée on est encore en vie, quitte l’armée avec moi, épouse-moi.
Elle sentit ses yeux la piquer, émue par cette demande si spontanée. Mais aussi troublée par le soulagement intense qu’elle ressentait.
Jusqu’à ce qu’il lui demande de laisser tomber ses armes, jamais elle n’avait réalisé le poids de celles-ci.
— On fera ce que tu veux, assura-t-il. Je me fiche même de tomber dans un métier complètement illégal parce que t’aime bien te battre, je veux simplement vivre avec toi loin des titans.
Les yeux de la jeune femme laissèrent filer des larmes tant elle était émue.
— Et qu’est-ce que tu dirais de vendre du thé, hein ? demanda-t-elle d’une petite voix, son front toujours pressé au sien en laissant filer un sanglot. Je pourrais toujours cogner les voleurs.
Un faible rire franchit les lèvres du noiraud. Et elle crut défaillir en voyant son sourire. Il était si rare pour lui de l’afficher.
— Oui, ça me va très bien, répondit-elle en bougeant frénétiquement la tête contre elle, usant de son bras enroulé autour de sa taille pour la ramener davantage près de lui. Une boutique de thé pour Levi et (T/P) Ackerman, ça m’a l’air d’être une bonne idée.
Ils échangèrent un long regard amoureux avant de sceller leurs lèvres l’une à l’autre.
* *
*
Une heure plus tard
Debout, immobile car tétanisée, elle n’osait bouger. Son cœur battait à tout rompre dans sa poitrine tandis que les soldats autour d’eux se retournaient un à un, réalisant peu à peu ce qu’il venait de se produire.
Ils avaient vaincu. Autour d’eux, le corps de la dizaine de titans restant gisaient en une fumée dense, assombrissant davantage le ciel déjà gris au-dessus de leur tête. Et, solidement gardé par une Mikasa en furie, ses joues rosées sous l’ardeur des combats lui donnant une allure particulièrement attrayante, le bestial demeurait inconscient.
L’humain figé dans sa nuque, un barbu caché derrière deux verres circulaires, était présentement étalé aux côtés de Reiner et Marcel. Tous les trois étaient endormis, les membres sectionnés tandis que la noiraude veillait attentivement à ce qu’ils ne repoussent pas, le sabre en main.
Oui. Ils avaient remporté une glorieuse victoire. Aucune perte n’était à déplorer dans leur rang.
A peut-être une exception.
— N… N… Non…, balbutia la jeune femme d’une voix étranglée, ses yeux mouillés de larmes dévisageant l’homme debout devant elle.
Elle n’arrivait pas à y croire. Et lui non plus visiblement, puisqu’il lui souriait si tendrement. Mais il tremblait beaucoup trop sous ses vêtements imbibés de sang.
Et, tandis qu’elle sentait son cœur se fendre dans sa poitrine, observant sans parvenir à bouger le visage de cet homme qu’elle aimait tant, elle articula péniblement des mots qui faillirent lui arracher un hurlement plaintif :
— P… Pourquoi es-tu couvert de sang ?
Il sourit d’autant plus, laissant voir ses dents. Un long filet rougeâtre s’échappa de ses lèvres tandis qu’il levait péniblement les yeux en sa direction, tentant malgré son état de rester debout.
— Le bestial m’a transpercé avec une dent au moment où j’ai sauté pour te protéger, répondit-il simplement avec peine, sa main allant se poser sur sa plaie.
Au loin, elle entendit la voix de Levi appeler son nom, inquiet quant à sa survie au cours de la mission. Mais elle ne dit rien, atterrée par le spectacle qu’elle avait devant les yeux.
— Mais tu n’étais pas censé l’approcher, Edward, répondit-elle tandis qu’un sanglot obstruait son œsophage, rendant sa voix particulièrement aigüe. Tu devais rester en retrait et…
Seulement il l’interrompit dans un rire pénible, laissant encore plus de sang couler le long de son menton. Et, lorsqu’elle vit soudain son frère trembler avec plus de violence, tenant à peine sur ses jambes, elle ne put se retenir davantage et fit un pas en sa direction.
— Quel genre de lâche laisse sa petite-sœur affronter des titans seule ?
Elle n’eut le temps de le rejoindre. Il s’effondra sur lui-même. Les paupières closes.
Et, lorsqu’elle hurla à cette vision, se déchirant la gorge sous la force de sa voix, Levi sentit quelque chose de briser en lui. Debout à un dizaine de mètres d’elle, il se raidit en devinant la nature de son mal.
Alors, se tournant vers elle, il fourra la main dans sa poche, son esprit se rappelant de sa dernière conversation avec son oncle. Ses doigts fins vinrent s’enrouler autour de la seringue qu’il gardait précieusement avec lui, son existence cachée à tous.
Ils rentreraient tous ensemble ou ne rentreraient pas.
désolée pour l'absence et pour ne pas avoir décris le combat
je le rajouterai peut-être plus tard mais je n'avais pas envie de vous faire davantage attendre
merci pour les 90k ♥️ ça fait chaud au coeur de voir que appréciez cette ff !!
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