𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟑𝐎


𖤓

ET DANS LES LARMES DE CEUX QUI
VIVENT, JE LAVE LE SANG DES
MARTYRS














             Une goutte de sang s’échappa de sa plaie et demeura au-dessus d’elle, comme flottant dans le ciel. Emeraude la contempla un instant, son corps bercé par le vide autour d’elle. Cette blessure ne lui faisait plus mal.

             A l’instant, elle avait sauté du toit d’une bâtisse, un regard moqueur tourné en direction du visage du caporal Dan Eisenstein. Et, maintenant, elle n’avait plus qu’un court instant à songer avant que le destin ne scelle son sort.

— Si tu sautes d’un toit sans équipement, je te rattraperais.

             Là, debout face à son assaillant, cette voix chaude et réconfortante lui avait traversé l’esprit. Et, maintenant gonflée d’une force aussi nouvelle qu’habituelle, inconnue que familière, elle avait la sensation de flotter alors qu’elle chutait de plus de quarante mètres de hauteur.

             Son regard alla trouver le ciel. Il était gris. La tunique de lin qu’elle portait était blanche. Et son sang s’échappant de sa plaie, lui était rouge.

             Une peinture unique.

             Ses paupières se fermèrent. Elle attendait. Aucune panique. Aucune crainte. Elle savait qu’il viendrait. Elle ne pouvait expliquer cette certitude, poser de mots sur la confiance qu’elle lui vouait ni même de visage sur l’identité de cette personne, mais elle le savait.

             Soudain, la projetant sur le côté, une masse percuta son flanc. Et, avant même qu’elle n’ait le temps de voler sur la droite ou d’ouvrir les yeux, une prise ferme vint se refermer de l’autre côté de son corps. L’étreinte était chaude. Ce contact lui fit réaliser combien elle avait eu froid jusque-là.

             Poudre à canon et thé. Tel était son parfum.

             Les paupières d’Emeraude s’ouvrirent brutalement. Tout lui revint. Les bruits alentours, la rumeur des hurlements, les immeubles s’effondrant, les beuglements titanesques, la guerre. La guerre.

— Merde, lâcha-t-elle en revenant brutalement à la réalité.

             Se tournant vers la gauche dans un geste furieux, elle croisa deux prunelles acier. Le temps d’un instant, elle cessa de respirer en constatant l’ardeur avec laquelle il la regardait. Et, tandis qu’elle constatait combien les pupilles de son sauveur se dilataient, écrasant leurs iris, la sensation de ses mains chaudes sur ses hanches et sa cuisse s’imprima en elle.

             Elle avait sauté. Il l’avait rattrapée.

— Caporal…, murmura-t-elle, surprise.

             Mais ils n’eurent le temps de dire un mot de plus.

             Soudain, elle bascula en arrière. Le poids du caporal exerça une pression sur son corps et, ployant sous lui, elle sentit ses mains remonter de ses hanches jusqu’au bas de son dos dans une caresse sensuelle.

             Elle frissonna avant de se ressaisir. Il avait fait ça pour l’empêcher de chuter. Ils allaient atterrir. Ce n’était pas le moment.

             Elle les sentit ralentir. Son dos vint frôler une surface rugueuse. Le sol. Ils y étaient presque. Et, lorsqu’ils s’immobilisèrent et qu’elle sentit des gravas s’enfoncer dans ses omoplates, elle reporta son attention sur l’homme penché au-dessus d’elle.

             Ils n’étaient qu’à un souffle l’un de l’autre. Mais elle n’eut le temps de trembler en constatant leur proximité. Ses genoux encadrant le corps d’Emeraude, il venait de retourner brutalement son buste derrière lui.

             La soldate regarda sa main qu’il avait ardemment refermée dans son geste. A l’intérieure de celle-ci, prisonnière de ses doigts, se trouvait la lame d’un sabre. Et sa paume semblait s’être déchirée sur l’arme quand il l’avait retenue.

             Emeraude déglutit péniblement en constatant sa trajectoire. La lame aurait dû finir dans sa gorge, à elle. Levi venait de lui sauver la vie. Une deuxième fois en quelques instants seulement.

             Mais elle n’eut le temps d’en prendre pleinement conscience, il s’était redressé en un bond vers l’auteur de ce geste. La soldate frissonna en reconnaissant ses yeux ambrés encadrés par de longs cheveux noirs. Dan Eisenstein.

             Le noiraud n’hésita pas une seconde. Dégainant lui-même un sabre, il s’élança en direction du soldat des Brigades Spéciales à toute vitesse. Celui-ci, à la grande surprise d’Emeraude, parvint à parer le coup avec une facilité déconcertante.

             Seulement elle ne parvint à rester concentrée sur les combats. Son ventre lui faisait atrocement mal. Sa plaie la piquait en plus de ses entrailles qui lui donnaient la sensation de brûler. Allongée sur le dos, elle ne parvint pas à se redresser pour assister au combat. Ses forces la lâchaient.

             Sa respiration se calma tandis qu’elle rivait son regard vers le ciel. Il était toujours gris. Mais plus aucune goutte rouge ne le tâchait. Elle soupira d’aise en sentant ses yeux se fermer.

— Ouvre les yeux avant que j’t’en colles une ! gronda une voix au-dessus d’elle au moment où ses paupières se touchèrent.

             Malgré la colère et la fatigue, elle sourit. Edward était là. Comme toujours lorsqu’elle avait besoin de lui.

             Avec un effort qui lui sembla surhumain, elle décolla ses paupières et riva son regard au-dessus d’elle. Le ciel gris avait laissé place au visage symétrique de son frère. Sa barbe blonde était légèrement plus foncée que ses cheveux noués en un chignon. Cette vision l’apaisa. Elle était entre de bonnes mains.

             Bientôt, elle entendit des bruits semblables à des flacons dévissés et bandages déroulés mais n’y prêta aucune attention, ses yeux rivés vers la mine soucieuse de son frère. Il ne la regardait pas, se concentrant sur la blessure. Mais il savait qu’il allait devoir la maintenir concentrée s’il ne souhaitait pas qu’elle s’endorme.

— Je vais t’anesthésier et arrêtez l’hémorragie du mieux que je peux. Et, une fois que je t’aurais sauvé la vie, je te la reprendrais parce que tu es conne.

             Un sourire étira faiblement les lèvres d’Emeraude.

— Je passe des heures au bloc à te faire une cicatrice pas trop dégueu et t’arraches les fils !? s’exclama-t-il tandis qu’une douleur aigue transperçait le flanc de sa sœur, signe qu’il venait de la piquer avec une seringue. Tu veux ma main dans ta gueule ou quoi !?

             Elle ne répondit pas. A bout de force. Il comprit alors qu’il allait devoir aborder un autre sujet s’il comptait l’entendre parler.

— Bon, pour Dan…, commença-t-il tandis qu’elle sentait la douleur se dissiper.

             L’anesthésiant faisait effet rapidement. Elle irait mieux bientôt.

             Du moins, en surface.

— T’as merdé, le coupa-t-elle.

             Plus ses souffrances si dissipaient, plus la fatigue se faisait dense. A sa gauche, des cris étouffés lui firent savoir que les deux caporales se battaient encore. Mais elle n’avait pas la force de tourner la tête pour voir de quoi il s’agissait.

— Si tu continues de fermer les paupières, je vais encore merder, la menaça-t-il.

             Elle s’exécuta aussitôt en entendant son ordre déguisé et ouvrit les yeux. Ainsi, elle tomba nez à nez avec sa paume droite qu’il avait brandit en sa direction pour accompagner ses paroles.

             Malgré sa fatigue, un gloussement la prit. Edward était un sacré numéro.

— Ce qui est sûr c’est que je vais bien me venger une fois qu’il sera prisonnier, reprit le blond en s’affairant autour de son abdomen, parlant de Dan. Et Levi aussi s’occupera de son cas.

             Elle fronça les sourcils.

— Pourquoi lui ?

             Les yeux de son infirmier quittèrent un instant sa blessure pour se poser sur elle. Il venait d’hausser un sourcil, comme pour lui demander si elle posait sérieusement cette question.

— Hormis le fait que monsieur a confondu ton cou avec une glace…

             Les yeux d’Emeraude s’écarquillèrent. Comment Edward avait-il pu savoir cela !? Elle était sûre que le caporal ne s’était pas amusé à le lui raconter. Avait-il des espions pour connaitre de tels détails ?

— …je pense qu’étant donné que Dan lui donne du fil à retordre là, sa colère va s’accroitre, là, le ton d’Edward se fit plus sérieux. J’ai jamais vu personne capable de se battre aussi longtemps contre Levi. Et il va pas aimer le fait qu’il n’ait pas réussi à le maitriser facilement.

             Emeraude fronça les sourcils. Le noiraud était une machine de guerre. Au même titre que Mikasa. Savoir que quelqu’un parvenait à tenir la cadence face à lui relevait du délire. A un point tel qu’elle se demanda si sa plaie ne lui causait pas des hallucinations.

             Mais, en voyant la mine soucieuse de son frère, elle comprit. Il lui cachait quelque chose. Et cela devait avoir un lien avec cette histoire.

— Qu’est-ce qu’il y a ? demanda-t-elle tandis qu’il refermait sa plaie minutieusement. Tu sais quelque chose sur le fait que Dan arrive à se mesurer à lui.

             Elle le sentit se raidir au-dessus d’elle. Une ombre hésitante passa sur son visage mais il céda facilement. Sans doute considérait-il qu’il avait eu bien trop de secrets pour sa sœur, dernièrement.

— J’ai pas seulement gardé contact avec Dan pour le poison, avoua-t-il. J’avais des soupçons et je voulais enquêter sur lui.

             Un instant, Emeraude songea qu’il parlait de soupçons quant à son désir de la tuer. Mais elle se reprit bien vite. Jamais le blond n’aurait laissé Dan en vie s’il avait appris qu’il nourrissait un tel dessein pour elle. Ce devait être autre chose.

             Elle l’encouragea à poursuivre d’une onomatopée rauque.

— Un orphelin adopté, des cheveux noirs, une rapidité hallucinante, des réflexes hors du commun, une force surhumaine… Ça ne te rappelle personne ?

             Le cœur d’Emeraude rata un battement. Ses yeux s’écarquillèrent. Si, cela lui rappelait quelqu’un. Même deux personnes. Son regard croisa celui de son frère. Ils s’étaient compris.

             Un soupir traversa les lèvres de Emeraude quand elle lâcha, estomaquée :








— Dan est un Ackerman.









***








             Quelques heures plus tard, tous les soldats rentrèrent au château, déçue qu’Annie soit parvenue à s’enfermer dans une sorte de roche avant d’être capturée. Elle était là mais avait réussi à leur échapper.

             Emeraude était debout à côté de son frère. Divers soldats traversaient régulièrement le couloir de pierres dans lequel il se trouvaient mais eux restaient statiques. Tous deux tournés vers une vitre sans teint, ils examinaient la scène se déroulant à l’intérieur de la salle d’interrogatoire.

— Tu vas me dire que t’essayes de tuer un de mes soldats pour ton papounet ? railla Levi, son éternel air impassible plaqué sur ses traits.

             Debout au-dessus d’un Dan enchainé et couvert de sang, le caporal avait posé la semelle de sa botte contre son crâne qu’il appuyait dans le sol. Plusieurs demies-heures s’étaient écoulées depuis que Levi était entré dans cette pièce et les coups n’avaient cessé de pleuvoir.

             Edward avait dit vrai, le noiraud n’avait pas apprécié que Dan parvienne à rester debout plus d’une minute face à lui.

— Je suis loyal à mon père et ses ordres sont clairs, répondit le soldat le visage crispé de douleur sous la botte du caporal. Et non, pour la énième fois, je ne sais pas pourquoi il veut qu’elle meure.

             Le noiraud sembla se résigner. Il avait compris qu’il était sincère, même s’il ne saisissait pas ce qui pouvait pousser un homme à vouloir à se point tuer une femme s’il n’avait aucun mobile.

             Agacé, le noiraud quitta la pièce. Et, ouvrant la porte, il lança un rapide regard aux deux soldats qui avaient assisté à toute la scène :

— Ce con dit la vérité, lâcha-t-il simplement. On en tirera rien.

             Surprise par la colère qu’affichait ses traits tirés ou même la dureté de son ton, Emeraude le fixa d’un regard interrogatif. Les iris du caporal croisèrent les siennes quelques instants, son cœur se mit à battre plus fort. Mais il quitta les lieux immédiatement, comme pour la fuir.

             Il prend cette affaire à cœur, songea-t-elle en le regardant disparaitre au détour d’un couloir. Et, même si c’était elle que Dan souhaitait tuer, que c’était son cou que sa lame avait tenté d’entailler, la colère qu’elle venait de voir sur les traits habituellement impassibles du caporal lui donna l’impression qu’il considérait cela comme une tentative de meurtre commise sur sa propre personne.

             Etrange.

— J’ai une autre théorie, je pense savoir pourquoi il fait ça…, résonna la voix de son frère à côté d’elle, la tirant de ses pensées.

             Détachant son regard de l’endroit où Levi avait disparu, elle se tourna vers Edward, interrogative.

— Son père ?

— Non, Dan, corrigea le blond en désignant l’homme allongé dans son propre sang au milieu de la salle d’interrogatoire. Il a fait ça pour son père.

             Emeraude ne put s’empêcher de lever les yeux au ciel.

— Après une heure trente à cogner un type qui répète qu’il œuvre pour son père, tu saisis que les raisons de son comportement sont son père ! s’exclama-t-elle d’un ton sarcastique. Ça va les méninges ? Tu veux peut-être t’assoir ou un verre d’eau pour te remettre de cette incroyable enquête ? Non mais sérieux ils auraient dû te prendre aux Brigades Spé…

— Il est un Ackerman, la coupa-t-il d’une voix rude et brusque.

             Par réflexe, elle se tourna vers le couloir derrière lequel le caporal avait disparu, apeurée à l’idée qu’il ait pu l’entendre. Edward et elle avaient convenu de ne rien dévoiler au noiraud pour l’instant sur leur théorie, justement car il ne s’agissait que d’une théorie. Alors la scander comme il venait de le faire dans un couloir n’était pas l’idée du siècle.

             Seulement il parvint ainsi à obtenir l’attention d’Emeraude qui, après avoir vérifié qu’il n’était pas revenu les voir, se tourna vers son frère. En la voyant silencieuse, il comprit qu’il pouvait parler.

— Je pense que tu as remarqué le lien particulier qui unit Levi et Erwin étant donné que tu penses qu’ils couchent ensemble.

             Etonnement, l’allusion d’Edward à leur pari ne la fit pas rire du tout. A vrai dire, en entendant cela, un étrange sentiment la prit au ventre. Elle n’était plus aussi certaine d’être à l’aise à l’idée de parier sur la vie intime de son chef.

             Non pas car il était son supérieur. Plutôt parce qu’elle sentait de nouveau la sensation de ses lèvres sur son cou et un désagréable frisson la prenait à l’idée qu’il puisse embrasser de la sorte la peau d’un autre.

— Peut-être, marmonna-t-elle pour vite passer à autre chose.

             Comprenant qu’il valait mieux ne pas insister, Edward poursuivit :

— Assez similaire à celui d’Eren et Mikasa…

             Les yeux de la jeune femme s’écarquillèrent tandis qu’elle se tournait vers Dan, encore allongé sur le sol de la salle d’interrogatoire.

— …et celui de Dan à son père.

             La jeune femme pinça l’arête de son nez de ses doigts. A peine se mettait-elle en encaisser l’idée que Dan puisse être un Ackerman qu’une autre théorie la percutait de plein fouet. Et celle-là ne lui plaisait pas plus.

             Car, si elle ne savait pas quelle relation avait leur prisonnier avec son père, elle était tout à fait consciente de celles qui existaient entre les quatre autres noms qu’ils avaient cité. De la soumission. Un rapport de force. De l’inégalité.

— Tu es en train de me dire que les Ackerman sont des petits chiens-chiens qui se trouvent des maitres ? demanda-t-elle d’une voix laissant transparaitre sa gêne vis-à-vis de cela.

             Elle vit dans le regard de son frère qu’il était aussi embarrassé qu’elle par cette théorie. Un garde passa derrière eux à ce moment-là, il le suivit des yeux.

— Deux c’est une coïncidence, trois c’est plus compliqué…, répondit-il évasivement.

             Emeraude secoua la tête. Elle n’allait pas se contenter de cela, il lui fallait une réponse concrète.

— Il n’y qu’un seul moyen de le savoir, dit-elle avant de tendre la main vers le soldat marchant dans le couloir, toi !

             L’interpellé se retourna, surprit.

— Amène le major, s’il-te-plait.

             Elle vit un éclat d’agacement traverser les yeux du soldat. Sans doute n’appréciait-il pas qu’une simple soldate fraichement débarquée se permette de lui donner un ordre. Mais, lorsqu’il croisa le regard du blond debout à ôté d’elle, il obtempéra immédiatement.

             Se mettre à dos un proche du major et du caporal ne comptait pas dans ses plans.

— Qu’est-ce que tu comptes faire ? demanda Edward en regardant l’homme filer à toute vitesse.

             Elle désigna du menton Dan encore allongé dans la salle d’interrogatoire.

— Je vais retenter l’expérience avec un autre sujet pour voir si elle se confirme, répondit-elle.

             Les sourcils d’Edward se froncèrent mais il n’eut le temps de répondre que la voix d’Erwin leur parvient. En se tournant, ils le trouvèrent sur le seuil de la porte menant aux escaliers, flanqués du garde qu’elle venait d’envoyer. Il avait fait très vite.

— Le major était déjà en route pour ici…, commença-t-il.

— Rompez, le coupa Edward d’un ton sec.

             Son ordre avait été asséné brutalement. Trop brutalement pour lui.

             Ce comportement ne correspondait pas à son frère. Cela montrait son inquiétude quant aux évènements à venir. Et ce fut exactement à cause de la façon dont le blond venait de s’adresser au soldat qui avait détalé que la major fronça les sourcils, intrigué.

             Quelque chose n’allait pas.

— Vous m’avez demandé ? interrogea-t-il en regardant Emeraude.

             Celle-ci acquiesça, ramenant ses mains derrière elle en une position confiante et levant la tête. La demande qu’elle s’apprêtait à formuler allait les surprendre tous les deux mais elle était l’unique moyen pour eux de s’assurer de l’état de la situation dans un délais bref.

             Il fallait qu’elle sache si la théorie d’Edward tenait debout et était véridique. Coûte que coûte. Même si elle ne comprenait pas pourquoi en savoir plus sur un sujet concernant Levi lui tenait autant à cœur.

— Oui, confirma-t-elle.

             Le major l’invita à parler d’un geste de la main.

— Je vous écoute.

             Elle ignora le regard insistant de son frère sur elle qui souhaitait de toute évidence qu’il la consulte avant de parler et ouvrit la bouche, annonçant d’une voix ferme :







— J’aimerais que vous ordonniez à Levi Ackerman de m'assassiner.

 



















emeraude et ses idées à la con ptdrrr

oui deux chapitres en deux jours je fais des efforts krkrkkr

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