𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐𝟔

𖤓

ET DANS LES LARMES DE CEUX QUI
VIVENT, JE LAVE LE SANG DES
MARTYRS

















             Péniblement, Emeraude se déplaçait parmi les couloirs sombres du château. En cette fin de journée, la plupart des soldats s’étaient réunis au réfectoire afin de diner mais la jeune femme, après la tranche de pain rancie du matin-même qu’elle s’était forcée à ingurgiter, peinait à se soulager sans ressentir d’immense douleur au niveau de sa plaie.

             Alors, bien que cette décision allait à l’encontre des demandes formulées par son frère quant à sa rééducation, la jeune femme avait décidé de ne pas se nourrir autant qu’à l’accoutumée. La sensation que ses coutures allaient exploser à chaque fois qu’elle faisait ses affaires était aussi embarrassante que douloureuse.

             D’autant que si elle mourrait des suites d’une telle hémorragie, elle était convaincue de pouvoir compter sur Conny, Jean, Sacha et Ymir pour graver en guise d’épitaphe qu’elle avait pousser son dernier soupir le cul à l’air.

             Malgré la teneur des révélations remontant à la veille où s’était déroulée leur expédition, Emeraude ainsi que le reste de ses amis semblaient vouloir garder des sujets frivoles et enfantins en tête. Sans doute discuter d’excréments, déceptions amoureuses et débats sur la vie privée de leurs supérieurs était leur manière de digérer le fait qu’ils avaient consacré trois ans de leur vie à se battre aux côtés d’une traitresse.

             Seulement maintenant, la jeune femme se déplaçait seule. A la lueur des torches accrochées à égale distance les unes des autres sur les murs de pierres, elle observait la façon qu’avaient les flammes orangées de projeter leur lueur ondoyante sur la tapisserie rouge aux motifs compliqués étendue sous ses pieds. Et, malgré elle, ses pensées ne cessaient de converger vers un visage précis.

— Connasse, murmura-t-elle simplement.

             Elle avait beau se le répéter, repasser en boucle dans sa tête les images de la veille, une partie d’elle restait coincée dans le déni. Quelque part au fond, elle avait compris qu’Annie était une traitresse, que ces deux yeux bleus ne reflétaient point le ciel au-dessus de leur tête mais la tristesse de ceux trahis. Pourtant, tout en surface, s’étendant sur ces croyances en un sol fragile comme du givre à peine formée, l’idée qu’elle avait été son amie subsistait.

             Car malgré leur premier affrontement s’étant soldé par une balafre, une épaule déboitée et une cuisse transpercée puis le second où elle aurait, sans l’aide de son supérieur, sûrement perdue la vie, elle ne pouvait s’empêcher de songer qu’elle ne s’était relevée de son combat contre les quinze titans que parce qu’Annie avait maitrisé son poing lorsqu’elle l’avait frappée et ne l’avait qu’assommée. Et ses pensées demeuraient obnubilée par sa transformation. La façon dont le corps de la blonde s’était articulé autour du sien afin de la préserver de l’explosion. Puis le fait que sa plaie au ventre avait été miraculeusement soignée avant l’arrivée de Levi, ne laissant qu’elle comme possible guérisseuse.

             Annie n’avait, en aucune façon, tenter de la tuer.

Et ceci précisément rendait la situation encore plus compliquée. Car elle ne parvenait pas à la haïr. Mais, étant donné le nombre de personnes qu’elle avait assassiné la veille, parler de son sentiment serait déconvenue aux yeux d’autres soldats qui le prendraient mal. Alors il lui fallait garder cela pour elle. Même si elle sentait que ce paradoxe allait la consumer petit à petit.

— Tu ne devrais pas trainer dans les couloirs, retentit une voix dans son dos.

             Aussitôt eut-elle perçu ce timbre grave et ce ton profondément inébranlable que la jeune femme se raidit dans ses déplacements. Son corps s’immobilisa de lui-même et ses paupières se crispèrent tandis qu’elle retenait un juron. De tous mes supérieurs, il fallait que ce soit Rumpletitskin qui m’interpelle, jura-t-elle intérieurement.

             Décidant finalement de se retourner, la jeune femme prit grand soin d’éviter les hématites incandescentes du soldat. Son regard était de ceux qui pouvait faire trembler les morts.

— J’allais rejoindre ma chambre.

             Quelques mètres les séparaient, pour le plus grand bonheur des deux étant donné les étranges sensations qui les prenaient lorsqu’ils se montraient proches. Ainsi, il put la voir ramener ses mains dans son dos et elle l’aperçut croiser ses bras sur son torse, tirant ainsi quelque peu sa chemise.

             A la lueur des flammes, elle pouvait voir combien le tissu moulait les formes de son torse mais changea bien vite de champ visuel, embarrassée à l’idée qu’il la surprenne et se fasse de mauvaises idées.

— Sans avoir diné ?

             Posant ses yeux sur les bottes de cuir soigneusement lustrées du caporal, Emeraude déglutit péniblement.

— Je l’ai fait.

             Elle avait menti. A Levi Ackerman.

             Le silence lourd qui s’abattit immédiatement suite à sa phrase lui signifia plus clairement que les mots que son vis-à-vis n’était pas le genre de personnes à qui on pouvait se permettre de cacher la vérité.

             La soldate déglutit péniblement tandis qu’elle sentait la paire de yeux brulantes de l’homme s’incruster toujours plus profondément sur son front. La dense chaleur de ses hématites devenait étouffante à mesure que les secondes passaient mais elle ne comptait pas démentir ses propos.

             Le souvenir du visage d’Eren après son procès lui restait gravé en tête comme un avertissement.

— Dis-moi, Emeraude. Est-ce que j’ai l’air d’un abruti à tes yeux ?

             La jeune femme tressaillit. Non. Bien sûr que non. Il était même la dernière personne qu’elle considérerait de la sorte, la première étant Jean.

             Mais elle se voyait mal lui expliquer qu’elle ne comptait pas manger par peur de provoquer une hémorragie en déféquant. Elle n’était même pas sûre qu’il ne décide pas de l’expulser du bataillon pour de tels propos.

             Seulement, au moment où elle s’apprêtait à lui rétorquer que ses raisons de jeun étaient privées, le noiraud lui coupa la parole. Sans doute était-il déjà épuisé à la simple idée de chercher une quelconque logique dans ses actions. Et, en effet, il l’était.

             Cela faisait plus d’une décennie qu’il connaissait Edward. Il savait combien les membres de cette famille pouvaient se montrer stupides.

— Qu’importe, je te cherchais.

             Aussitôt, Emeraude se redressa. Le ton sérieux qu’il venait d’adopter ne trompait pas : il s’adressait davantage au soldat qu’à la jeune femme.

— Aux vues des récents évènements, tu n’es pas sans savoir que nous sommes convoqués au tribunal militaire afin d’évaluer l’apport d’Eren à la dernière excursion.

             La soldate acquiesça. En effet, étant donné la controverse qu’avait suscité le procès Jäger et surtout l’issu de celui-ci —à savoir confier l’être le plus dangereux et instable à ce jour connu aux bataillons— le fait qu’Annie soit parvenue à s’échapper et que trente-sept pourcent des effectifs de leur unité soit décédée la veille n’était pas forcément passé auprès des plus hauts gradés. Ainsi, l’ordre de remettre le garçon aux autorités compétentes avait été formulé.

             Mais quelque chose dans le regard de Levi lui disait que ce n’était pas tout. L’ombre y planant était une mauvaise nouvelle qu’il s’apprêtait à formuler et qu’elle n’était pas certaine de pouvoir digérer.

— Et le marchand que tu as interpellé hier à porter plainte pour brutalité et insultes alors, étant donné que tu étais dans l’exercice de tes fonctions, Zackley devra aussi te juger en ta qualité de soldat, céda-t-il finalement sans décrocher un instant son regard du visage de la jeune femme.

             Ce fut alors qu’il la vit. Nettement. Passant dans ses yeux comme un éclat de lumière, la flamme d’une rage qui ne cessait de croitre en elle depuis longtemps.

             Emeraude demeura inerte, droite comme un I et le menton levé fièrement devant elle. Mais elle ne le dupa point. Il devina sans aucun mal la colère qu’avait provoquée une telle annonce, l’aigreur qui lui brûlait maintenant l’estomac.

             Et, plus que de la voir, il la comprenait.

— Fils de chienne, lâcha-t-elle de façon sonore, les poings serrés.

             Face à elle, son supérieur ne répondit point. La vérité était que, les témoins de cette scène ayant été nombreux, il n’y avait strictement aucune chance que l’on efface cette plainte du dossier de la jeune femme.

             Et elle comme lui savaient qu’étant donné les nombreuses plaintes posées par ses supérieurs à son encontre —formant une pile totale de cinquante-quatre rapports disciplinaires— ses chances de s’en sortir étaient moindres. Ils savaient tous les deux ce que cette plainte signifiait. Son comportement serait jugé indigne d’un soldat. Encore une fois. Une fois de trop.

             Elle allait être radiée des bataillons pour manquement à l’honneur.

— Fils de chienne de connard de merde, reprit-elle à voix plus forte en se retournant complètement, refusant que le noiraud ne le regarde dans cet état.

             Elle souhaitait garder la face. Vraiment. Elle n’avait aucune envie qu’il puisse la voir se laisser gagner par ses émotions. Elle ne savait réellement pourquoi son opinion d’elle lui importait. Mais elle ne souhaitait pas qu’il la considère comme un être incapable de se contrôler. Il n’appréciait pas les personnes comme ça.

             Seulement ses actes avaient des conséquences et celles-ci seraient terribles. Radiée de l’armée, elle ne pourrait toucher de pension et donc s’offrir un toit ou même à manger. Et, surtout, elle n’aurait plus le droit de voir son frère ou ses amis.

             Ce marchand venait de la condamner à l’exil.

— Je vais le saigner ce bouffon de mes deux, se mis-t-elle à débiter en faisant les cent pas tandis que son supérieur ne la quittait pas des yeux. Mais quel connard cet enfoiré de merde de sa mère la…

             A partir de là, le noiraud cessa de l’écouter. Non pas qu’il ne comprenait pas sa peine ou sa colère. A vrai dire, il ne pouvait expliquer pour quelle raison mais il la ressentait aussi. A l’instant-même où Erwin lui avait fait parvenir le courrier du tribunal, il avait eu du mal à se retenir de céder à sa colère.

             A un point tel qu’il avait commis ce qu’il n’aurait jamais cru faire un jour : envoyer un soldat espionner la vie privée de l’homme ayant porté plainte. Histoire d’obtenir un moyen de pression sur lui.

             Peut-être car un de ses plus proches amis avait attendu trop longtemps de revoir sa sœur pour qu’on la lui retire. Sans doute parce qu’il appréciait l’expression peinte sur le visage d’Emeraude lorsqu’elle saisissait ses armes. Il ne savait pas vraiment. Mais il lui semblait qu’il était important qu’elle garde cet uniforme.

— …de sa salope de…

— Te souviens-tu de notre marché ? la coupa-t-il dans son monologue soutenu.

             Surprise, la jeune femme se tut subitement avant d’acquiescer faiblement, appréhensive. Bien sûr qu’elle s’en souvenait. Tu protégeras le monde du mal que tu pressens et je le protégerai de toi. Ces mots et cette voix n’étaient le genre de choses que l’on pouvait facilement oublier. Du moins, pas à ses yeux.

             Seulement elle ne voyait pas forcément le rapport avec le problème qui se présentait à eux. Sauf si le noiraud décidait de prendre parti pour le marchand et lui signifiait alors qu’il comptait le protéger, lui.

— J’en modifie les termes, déclara-t-il simplement

             Curieuse, Emeraude fronça les sourcils. Que souhaitait-il dire par là ?

             Sans doute Levi devina-t-il sa stupeur car il se reprit, plongeant ses yeux sur le visage de la femme qui se tournait vers lui, intriguée. Et, dans son mouvement, elle se déplaça avec une telle délicatesse qu’il ne put s’empêcher de se dire de nouveau qu’elle était attirante.

             Même si cette pensée s’éclipsa de son esprit aussitôt qu’elle y apparut.

— Tu es sous mes ordres, tu bénéficies de ma protection, dit-il simplement. Si je ne parviens pas à faire retirer cette plainte d’ici le procès qui se tiendra demain, tu devras accepter de t’y rendre en compagnie d’Eren.

             La jeune femme se raidit. Il lui semblait que son supérieur n’avait pas bien cerné l’idée de « protection » qu’il était censé lui offrir. Car tous deux se doutaient que cette plainte ne disparaitrait pas miraculeusement alors ce qu’il disait revenait à lui faire savoir qu’il ne lui offrirait aucune aide.

             Du moins, jusqu’à ce point précis.

— Alors je me porterais garant pour toi.

             Aussitôt, une dense chaleur se répandit dans l’estomac de la jeune femme. Il l’avait prise de court. Ses joues la brûlaient.

             Mais sa réaction fut immédiate.

— Il en est parfaitement hors de question.

             Dans l’armée, se porter garant n’avait pas la même signification que dans les autres corps de métier. Ici, un héros tel que Levi Ackerman lui confèrerait par cette action la certitude de s’en sortir libre de toutes charges du procès.

             Seulement cela signifiait que si elle commettait de nouveau une erreur, aussi petit puisse-t-elle être, elle ne serait pas seule à être radiée de l’armée. Mais lui aussi.

             Il devenait la garantie qu’elle se tiendrait sage. Mais rien ne disait que l’avenir ne la forcerait pas à commettre une action contraire à l’honneur d’un soldat. Alors l’armée la renverraient et il devrait la suivre. La guerre n’était finalement faite que de choix cornéliens.

             Et elle refusait qu’il sacrifie ses lames pour elle.

— Je ne t’ai pas demandé ton avis, répondit-il.

             Cela n’avait aucun sens. Ils ne se connaissaient que depuis un mois et avaient d’ailleurs passé la majorité de celui-ci à se fuir l’un l’autre. Hormis l’étrange proximité qui naissait entre eux chaque fois qu’ils se trouvaient dans la même pièce, rien ne les liait.

             Alors pourquoi agissait-il ainsi ?

             A vrai dire, lui aussi s’était posé la question. Seulement, n’y trouvant pour seule réponse que la ferme conviction qu’il se devait d’aider celle qu’il avait devant lui à tout prix, il avait fait le choix d’ignorer ses doutes sur la question et se contenter d’agir.

— Je me fiche de ce que vous me demandez, je vous dis que vous ne ferez pas ça, répondit-elle en haussant quelque peu le ton.

             Etrangement, elle n’avait pas peur en cet instant précis. Et lui, de son côté, n’en était pas agacé. Au contraire, il y avait quelque chose de vibrant dans la façon qu’elle avait soudain eu de s’approcher de lui en le fusillant du regard.

             Mais il se contenta d’ignorer cela.

— Je suis ton supérieur, tu n’as pas le pouvoir de m’interdire quoi que ce soit.

             La tension monta d’un cran ainsi que la chaleur. Même s’il était resté debout immobile à quelques mètres d’elle, elle de son côté n’avait pas hésité à se rapprocher de lui, ses sourcils sévèrement froncés au-dessus de ses yeux profonds.

             Et, à mesure qu’elle avançait, tous deux sentaient leurs entrailles se tordre dans leur ventre et l’organe situé en-dessous de celui-ci s’échauffer. Pourtant, ils n’en démordaient pas. Leurs yeux s’affrontaient l’un l’autre, pénétrant sans pudeur les barrières de leur regard.

— Vous pourriez être le roi, j’en ai rien à secouer. Vous ne sacrifierez pas votre carrière pour un truc aussi insignifiant !

             Elle s’était approchée. Beaucoup trop. Leur torse si proche qu’une seule inspiration aurait suffi à les presser l’un à l’autre, imprimant sur leur chair la forme de l’autre, ses lèvres si voisines des siennes qu’il pouvait presque les mordre et devinait leur texture, leurs yeux si peu éloignés qu’ils ne voyaient plus rien d’autre aux alentours, toutes leurs barrières étant tombée.

             Il faisait chaud. Très chaud. Mais il refusait de s’éloigner.

             Un sourire étira les lèvres de la jeune femme, il sentit son cœur tambouriner dans sa poitrine. Jamais il n’avait ressenti telle chaleur. Jamais il n’avait été si pressé par le besoin de sentir, s’enlacer, toucher autrui.

— Vous m’avez bien comprise ? murmura-t-elle finalement. En aucun cas vous ne ferez ça.

             Les mots glissèrent dans l’oreille de l’intéressé comme une vile caresse. Il se sentit frissonner. Mais sa réaction fut immédiate.

             Soudain, deux fermes prises vinrent s’abattre sur les bras de leur jeune femme, l’entourant telle des étaux de chair. Et, sans même qu’elle n’ait le temps de pousser un cri de stupeur, elles vinrent la tirer hors de sa confortable position dominante et la plaquer contre une paroi qu’elle devina être un mur.

             Le geste n’avait pas été brutal, simplement désarçonnant.

             Le choc fut tel que, lorsqu’elle sentit les pierres du mur contre ses omoplates, il fallut tout de même quelques secondes à la jeune femme pour réaliser qu’il venait de la coller contre la surface afin qu’elle soit prise au piège. Ses paupières battirent quelques instants et là, elle le vit.

             A quelques centimètres à peine de son visage, plongeant ses yeux d’acier profond dans le siens, les traits de Levi caressaient les siens par leur proximité. Elle sentait son souffle brulant sur ses lèvres, peinait à respirer tant l’idée que sa poitrine vienne se presser à la sienne l’ébranlait. Il était là. Tout près.

             A un baiser d’elle.

             Soudain, le souffle sur ses lèvres vint glisser jusqu’à sa joue, se déplaçant lentement. Son cœur tambourinait avec force dans sa cage thoracique, à un point tel que des tâches noires apparaissaient par moment et qu’elle manquait de perdre pied. Elle parvint à peine à discerner les contours de ses traits se déplacer sur la droite.

             Sa respiration incandescente vint bientôt s’échouer sur son cou, lui arrachant un soupir bruyant qui fit frissonner le caporal. Et, sans doute ce son l’ayant aussi plongé en transe, l’homme s’égara le temps d’un instant.

             Quand, allongée contre ce mur, elle avait laissé filer ce bruit si envoutant, les hématites de l’homme s’étaient posées sur la peau de son cou semblable à une rivière de soie. Et, n’écoutant que son instinct, il avait lentement pressé ses lèvres contre sa chair, lui arrachant un gémissement.

             Groggy, Emeraude n’avait plus songé à rien à cet instant précis. Seulement au tendre baiser déposer contre son cou, la façon qu’avaient ses lippes de déposer une marque invisible mais incandescente sur sa peau.

             La signature d’une vie ancienne.

— Je t’aiderais, que tu le veuilles ou non, murmura-t-il finalement au creux de son épaule, soufflant sur la parcelle de peau qu’il venait de baiser et la regardant frissonner sous le timbre de sa voix.












             Et, avant même qu’elle ne songe à répondre, il s’éclipsa.

 














il a grave écouté la petit voix dans sa tête le coquinou

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