𝐄𝐏𝐈𝐋𝐎𝐆𝐔𝐄



























𝐄 𝐏 𝐈 𝐋 𝐎 𝐆 𝐔 𝐄






























     

           Dans un grognement, je me retourne. Le sourire étirant mes lèvres ne s’évanouit pas quand Toji me serre dans ses bras forts, me blottissant contre lui.

           Le drap coule presque le long de ma silhouette et j’enfouis mon visage dans le creux de son épaule.

— Encore cinq petites minutes, je marmonne.

— Tu ne me donnes pas envie de me lever, là.

— Parfait, restons au lit un peu plus. On a trop bu hier, de toute façon. On doit se reposer.

           Le palais a mis quelques mois à être reconstruit. Au terme de ceux-là, Egarca a tenu à tenir une cérémonie pour montrer que sa puissance n’avait pas changée.

           Au cours de cette dernière, trois individus ont été nommés chevaliers.

           Toji, moi, Sullyvan et…

           Qui a beauté parfaite et pure en ce bas monde de gueux ?

— Putain, je vais buter Egarca, grogne Toji en jetant un coussin en direction de Ménélas.

           L’animal bondit dans un feulement et j’éclate de rire. Me redressant, je demeure blottie contre le torse dénudé du noiraud qui regarde le matou.

           Celui-là, bombant le torse fièrement, saute sur le fauteuil onéreux avec fierté.

           Notre chère impératrice souhaite que vous m’hébergiez quelques temps et ne devrait point dissimuler ses traits à cause de cela ! Elle est votre impératrice, bande de…

— Boucle-la.

           Toji m’enserre au creux de ses bras forts, me serrant mieux contre lui. Je souris, apaisée, et cale plus confortablement encore ma tête sur son épaule.

— Egarca ne veut pas qu’on t’héberge, elle nous a juste récompensés pour nos actions. Maintenant, tu rentres chez toi, siffle-t-il, las d’être réveillé chaque jour par les bêtises de ce chat.

           Et pour aller où ? Non, non, non… Votre maison est la mienne, un point c’est tout.

— C’est nous qui sommes censés dire cela, Ménélas, je souris.

           Le matou ne semble pas s’en préoccuper.

           Nul parmi ses amis ou les prêtres n’a été retrouvé, depuis leur mystérieuse disparition. Divers moyens ont été déployés, sans succès.

           Quelques minutes nous sont nécessaires, à Toji et moi, pour renvoyer Ménélas, le temps que nous nous préparions. Un kimono enfilé plus tard, nous refermons la porte de notre chambre derrière nous et croisons la silhouette fébrile de Megumi.

— Bonjour, sourit-t-il doucement, appuyé sur sa canne de bois torsadé.

           Ses jambes tremblent.

— Toujours pas remis de la guerre ? demande Toji sans s’approcher.

           Je lance un regard insistant au noiraud tandis que, glissant mon bras sous les aisselles de son fils, je l’aide à marcher. Il me remercie dans un souffle, expliquant que le traitement sera long.

           Aussi long que ne l’a été la possession.

           Toji acquiesce simplement. Je ne fais aucun commentaire sur les tensions entre le fils et le père. Ces dernières s’apaiseront avec le temps.

— Déjà debout ? lance Sullyvan lorsque nous ouvrons la porte des cuisines.

           Citrouille allongé sur sa tête, il bat ardemment des œufs dans un bol en terre cuite.

— Bon sang, est-ce que je pourrais profiter de ma vie de famille en paix ? grommelle Toji, m’arrachant un rire.

           Suite à ses actions, même si ces dernières sont justifiées par le fait qu’il était alors possédé, Megumi a été banni de son clan et n’a nulle part où vivre. Sullyvan ne souhaite plus retourner dans son village, terrassé par la mort. Ménélas aimerait attendre d’avoir retrouvé ses amis pour rentrer sur la Terre des Dragons et Citrouille apprécie beaucoup trop ce petit monde pour aller où que ce soit.

           Autant dire que Toji, qui a ordonné la construction d’un palais pour nous deux seulement, sur une île où il avait jadis l’habitude de venir me voir au travers de mes rêves, est passablement irrité.

— Nous aurons le temps de vivre ensemble, ne t’en fais pas, je ris, en entourant son torse de mes bras et enfouissant mon visage dans le creux de son cou.

           Il embrasse mon crâne après quelques remarques agacées et je pouffe de rire.

           Avec ses larges fenêtres de vitraux, ses murs de pierres et ses tables rustiques, la demeure que nous a prêtée Egarca n’est certes pas la meilleur pour démarrer une vie en tête-à-tête — surtout quand d’autres personnes viennent se greffer à l’équation.

           Je peux donc comprendre l’empressement de Toji de vivre dans ce château, rien que tous les deux. Seulement ma vie me convient aussi, maintenant.

           Ménélas saute sur un tabouret et Citrouille demeure allongé sur le crâne de Sullyvan tandis que ce dernier pose une assiette devant Megumi.

           C’est une honte ! Je devrais être servi en premier !

— Il m’épuise.

           J’éclate de rire au soupir de Toji et embrasse sa joue, tentant de lui donner un peu de force. Seulement, je n’ai le temps de me fondre mieux dans ce moment privilégié que la voix de Sullyvan retentit :

— J’étais au marché, ce matin, histoire d’avoir de quoi renflouer les tiroirs vidés par l’appétit vorace de Ménélas.

           Ce dernier se hisse d’ailleurs sur le plan de travail, léchant les reliefs des préparations de l’Ange de la Nuit.

           Toji et moi nous asseyons devant nos assiettes, écoutant le blond.

— Un troubadour nous a chanté les nouvelles…

           A la manière qu’ont ses lèvres de se pincer, je comprends que quelque chose de louche se trame.

— Nous avons des nouvelles du palais. Egarca a pris sa décision, au sujet de ces disparitions.

           Je retiens mon souffle, ne touchant pas mon assiette. Les doigts de Toji s’entremêlent aux miens tandis que son fils repose sa fourchette, cessant de manger.

— Elle va confier les recherches à un groupe de personnes bien spécifique et ça fait jaser pas mal…

           Mes sourcils se froncent.

— Quelles genre de personnes ? demande Toji en remarquant l’ombre planant sur les traits du blond.

— L’Ordre de la Lyre.

           Ce nom ne me dit rien. Et cela ne semble pas non plus attirer l’attention de Toji. Le blond soupire avant de chuchoter :

— Il s’agit d’une secte dirigée par le fils de Lycus. Le véritable

           Ma paupière tremble et je me tourne vers mon amant. Nos cœurs se serrent en un même spasme, je le sais. Car nous deux savons très bien qui est l’enfant de cette femme.

           Toji lui doit sa cicatrice à la lèvre.

           Nul ne dit mot. Alors Megumi chuchote ce nom que nous pensons si fort :

— Gojo Satoru… C’est Gojo Satoru qui va chercher les disparus.

           Ménélas se redresse. Et ses paroles résonnent dans le silence de la cuisine :

           Si c’est vrai, alors nous n’avons aucune chance de les revoir en vie.




































cette fanfiction se termine
aujourd'hui

je vous avoue que je suis
assez émue. je vous
remercie chaleureusement
de lui avoir donné autant
de force et de m'avoir lue.

merci mille fois.

j'espère que la fanfiction
sur gojo vous plaira autant !



















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