❝𝐃𝐞𝐮𝐱𝐢𝐞𝐦𝐞 𝐩𝐚𝐫𝐭𝐢𝐞❞
Les nuages commençaient à cacher le soleil et le vents invitait les arbres à danser. Une tempête s'annonçait. L'amie quitta la pièce pour revenir avec quelques poissons dans un torchon. La colère pouvait se lire sur son visage mais aussi de la pitié. Elle pouvait dire qu'elle était une très grande connaissance pour la princesse, mais que ce jour-là, elle ne l'a reconnaissait pas. La princesse avait pourtant l'habitude d'être rationnelle, elle avait fait preuve d'un esprit de logique lors de ses études. Même princesse, elle restait modeste et n'avait prononçait aucun caprice irréaliste, jusqu'à ce jour en tout cas.
L'amie tendit les poissons à la princesse qui la remercié silencieusement d'un geste de la tête. La princesse les pris. Avant de pouvoir nourrir l'oiseau, il fallait libérer son bec de ses liens. A l'aide d'un couteau, elle rompit les liens. L'oiseau géant avait désormais le bec libre, il hurla un cri strident. La princesse s'empressa de lui donner les poissons. L'oiseau l'est engloutit d'une traite, il devait être affamé.
La princesse approcha sa main de la cage. En temps normal, toute personne aurait peur de se retrouver avec une main en moins face à un oiseau avec un bec de cette envergure. Mais la princesse n'avait pas peur. L'oiseau rassasié était revenu au calme. Il posa alors sa tête contre la main de la jeune femme. L'amie brisa le silence :
« En fait, ce n'est pas un oiseau comme les autres, c'est le tient.
- C'est plutôt moi qui suit sienne. Répondit la princesse d'une faible voix. L'amie leva les yeux au ciel.
- J'ai l'impression que tu deviens folle, as-tu de la fièvre ? La princesse se leva, la colère commençait à bouillonner dans ses veines.
- Je me demande bien ce que tu aurais fait à ma place.
- J'aurais laisser cet oiseau s'envoler. Répondit sèchement l'amie.
- Mais ce n'est pas un simple oiseau !
- Je sais, c'est un albatros ! Tu ne cesses de le répéter.
- Ils allaient le tuer ! Cria la princesse. »
Soudain un éclair illumina le ciel sombre et la pièce, renforçant les traits désespérés de la princesse. L'albatros cria.
« Princesse ! L'oiseau s'échappe ! La jeune femme se tourna vers la cage qui n'en était plus une. L'albatros, de sa force de géant, s'était libéré des liens qui l'empêchait de déployer ses ailes. Désormais libre de ses mouvements, il tenta de marcher, mais son envergure le rendait maladroit. Alors il hissa ses ailes qui atteignaient presque le plafond pour t'enter un envol. Princesse ! Attention, il fonce vers toi ! L'amie se jeta sur la jeune femme pour l'éloigner de l'oiseau devenu fou.
- Lâches moi ! La princesse se débattit. Il faut que je le rattrape avant qu'il ne s'échappe. »
L'oiseau se cogna contre les murs et les meubles, lui créant des blessures qui tachaient de rouge son plumage blanc. Il s'aventura dans la cuisine où était conservé la réserve de poissons. Ils les engloutis tous, un à un, avant de tenter de nouveau de s'enfuir, en vain.
« Il faut le rattraper, il est blessé. La princesse était en larmes.
- Princesse, pourquoi tenait vous tant à cet oiseau ?
- Parce que ce n'est pas qu'un simple oiseau. Chuchota la jeune femme en retenant un sanglot. Elle s'approcha de l'oiseau encore vif. Chute, regardes, c'est juste moi. Elle s'adressa à l'oiseau d'une voix douce et calme. L'animal la regarda de son œil noir, il ne bougeait plus. La princesse sourit alors de nouveau. La respiration saccadé soulevait le plumage du géant, le faisant gonflé à certains moments. C'est moi... chuchota la princesse comme si l'oiseau comprenait la langue des hommes. »
Mais aussi surprenant qu'il le soit, l'oiseau semblait se calmer. Il laissa même la princesse l'approcher. Mais alors qu'elle s'apprêtait à le saisir, un drap s'éleva à travers à la pièce avant de retomber sur la princesse. Elle hurla.
« Tu viens d'essayer de faire quoi là ?!
- J'ai essayé de l'attraper ! »
Bien sûr, elle avait échoué. L'oiseau poussa un cri à briser plusieurs tympans avant déployer ses ailes de géant. Certain meuble fut bousculé, de nombreux verre se brisèrent au sol, créant ainsi un tapis de verre qui couperai quiconque oserait y mettre un pied. L'oiseau lui s'en fichait.
Dehors, la tempête grondait au loin. L'albatros était devenu incontrôlable, presque dangereux.
« Attention Princesse !! Il va s'envoler !
- Non, pitié ! Non ! »
L'oiseau pris son élan puis fonça vers l'immense fenêtre. Cette dernière se brisa en mille morceau, tachant ses plumes blanches d'un rouge vif.
« Princesse, ce n'est pas raisonnable, la tempête est là, nous devons nous mettre à l'abri. Ce n'est qu'un oiseau...
- Pour l'amour de Dieu, ce n'est pas un oiseau, ce n'est pas un oiseau.
- Mais vous avez perdu la tête ou quoi ?! Mais la phrase de l'amie tomba dans le vide, la princesse était déjà dehors à tenter de rattraper l'albatros. »
Les arbres semblaient déjà lutter de toutes leurs forces contre le vent. La princesse elle avançait comme si rien ne pouvait l'arrêter. Elle chercha à travers l'horizon la silhouette de l'oiseau. En portant son regard vers le bord des falaises, elle l'aperçue, son cœur semblait battre pour deux. Il n'est pas mort, se dit-elle. Rassurée elle courut le rejoindre.
L'oiseau de son coté, se tenait face à la mer. Il déployait timidement ses ailes blessées.
L'amie, qui assistait à la scène prit son courage à deux mains et vint rejoindre la princesse. Cette dernière, après une longue course de plusieurs minutes, arriva derrière l'albatros. Essoufflée, elle s'arrêta en prenant soin de ne pas effrayer l'animal. L'oiseau se retourna, son regard s'adressait à la princesse juste derrière lui, un regard différent, difficile à caractériser, un regard plus humain.
C'est à cet instant que l'amie apparue, elle aussi essoufflée. Néanmoins, elle se tenait bien plus à l'écart, être au bord d'une falaise lors d'une tempête ne la rassurait pas tellement. Alors elle cria :
« Princesse ! Reviens ! »
Mais dans cette situation, c'est comme si elle parlait au vent.
La princesse de son côté, ne fit pas attention aux nombreux appels de son amie. Toute son attention était rivé sur l'oiseau. Entre temps, elle avait fait quelques pas sans effrayer ce dernier. Autour d'eux, il n'y avait plus rien, plus de tempête, plus de falaise, personne, rien, juste eux.
Alors dans cette illusion de calme, la princesse s'adressa à l'albatros :
« Pourquoi tu veux partir ? Pourquoi ? Tu n'es pas bien avec moi ? J'ai fais quelques chose de mal ? L'oiseau ne bougeait plus mais il semblait attentif aux paroles de la princesse. Tu ne m'aimes plus ? »
L'oiseau se retourna, face à la princesse.
Soudain, il se mit à grandir, ses pattes s'allongèrent, son abdomen aussi. Son bec devint de plus en plus petit, jusqu'à disparaître pour laisser place à une bouche. Ses ailes de géant se déplumèrent, et comme le bec, elles laissèrent place à des bras. Pattes devenue jambes, ce fut au tour de la tête de se métamorphoser pour donner des oreilles surplombées de cheveux sombres et bouclés, au milieu de tout cela, un nez, plutôt imposant surgit. Une peau brune avait remplacé les plumes, ces dernières restaient apparentes notamment au niveaux de l'abdomen et du bassin. L'albatros était devenu homme. Il était beau.
La princesse vit alors des yeux humains et fondit en larmes.
Le désormais homme osa à peine la regarder. La tristesse se lisait sur son visage.
« Tu sais que je dois partir. S'ils me retrouvent, ils me tueront. Sa voix grave et posée rendait ses propos irrémédiables. »
Et c'est que cet homme avait juste. L'homme et la princesse s'aimait, en secret, car elle était une princesse et lui un hybride. Les hybrides, ces hommes qui n'en sont pas, on les brûle, les torture sur la grande place de la capitale.
« Mais je peux partir avec toi, c'est pour ça que j'ai fais tout ça.La princesse essuyait ses joues salées puis s'avança doucement vers l'hybride.
- C'est trop dangereux, ils savent ce que je suis. Quand le soleil se lèvera, ils verront que tu n'es plus là et que ma cellule de prison est vide. Je serai l'ennemi du royaume. Tu ne peux pas aimer l'ennemi de ton royaume.
- Mais si, je m'en fiche de mon royaume, je veux partir avec toi !
- Tu n'es pas n'importe qui ! Tu es la princesse, tu dois te marier à un noble, pas à un pauvre albatros comme moi. La princesse encercla de ses bras les épaules de l'hybride. Sur sa peau humaine, on retrouva les blessures qui avaient déjà tâché ses plumes. Désormais, c'est la robe de la princesse qui se tâcha.
Elle le serrait de toute ses forces, pour ne pas qu'il s'envole. Lui, il ne luttait pas, il laissa la princesse le prendre dans ses bras sans pour autant lui rendre cette affection. Car à quoi bon ? Leur amour était impossible.
« Je suis désolé. Il inspira, difficilement, comme si parler lui coûtait une énergie folle. Je suis désolé mais je t'aime. »
La princesse n'osa plus bougeait, elle captura cet instant précieux. La dernière fois qu'elle pourra l'enlacer, lui parler, et même le voir. Les adieux étaient proches, elle le savait désormais.
La réalité revînt à eux lorsque la pluie frappa leur peaux. Soudain, tout revenait, la falaise, la tempête, l'océan et l'amie dont les cris s'entendaient à travers le vent.
« Princesse ! Mais qu'est-ce que ... ? L'amie les avait rejoins, elle se tenait à distance d'eux mais arrivait à distingué le nouvel homme. Princesse ! C'est un hybride !
- Bien sûr que s'en est un ! Je te l'ai dit, ce n'est pas qu'un simple oiseau !
- Vous êtes en danger !
- Non, il ne me veux pas de mal. La princesse avait répondu calmement, comme pour marquer une pause. »
L'amie arrêta d'avancer vers eux, elle s'immobilisa. Néanmoins elle ne les lâchait pas du regard. Elle observa l'hybride et les quelques plumes qui lui restaient, puis la princesse, alors elle comprit.
« Tu l'a aidé à fuir ? La princesse ne répondit rien. Il parle ?
- Bien sûr qu'il parle. Avait directement répondu l'homme, un poil énervé.
- Princesse, vous êtes en danger. L'hybride vous a manipulé.
- Quoi ? Mais vous dites n'importe quoi chère amie. Je le connais mieux que quiconque, il n'est pas dangereux. Les hybrides ne sont pas dangereux.
- Ils tuent des villages entiers !
- Ceux ne sont que des légendes.
- Princesse, tu es devenue folle.
- Comment oses-tu ?! La princesse se détacha de l'hybride. Elle-même qui était resté calme depuis tout ce temps, voyait désormais grandir en elle une colère noire. Elle se faisait trahir par sa propre amie qui ne le croyait pas et qui la prenait pour une folle, alors qu'elle était juste amoureuse. Elle s'approcha de son amie. Traîtresse ! Je te connais depuis que je respire, et toi, toi tu oses ne pas me croire. Tu me dis folle maintenant ?!
- Il est dangereux pour toi, en voilà la preuve. L'amie sortie alors de l'arrière de sa cuisse une dague. La lame brilla à travers les gouttes de pluie.
- Qu'est-ce que tu fais ? À peine la princesse eut prononcer ces mots que l'amie se jeta sur l'homme. La princesse hurla. »
Tout se passa extrêmement vite.
L'amie fonça sur l'homme. Ce dernier ayant déjà quelques blessures vit sa peau se recouvrir de sang. La dague lui avait transperçait l'épaule. La princesse hurla encore et tentait à tout prix de dégager son amie meurtrière.
Étrangement, l'homme ne se débattait pas. Comme s'il acceptait cela.
La princesse de son côté réussit à pousser son amie en tombant à la renverse avec elle. Elle prit la dague et la lança le plus loin possible. Elle revînt à l'homme mais ne le vit pas.
À la place, elle vit un albatros avec une aile ensanglantée.
Elle comprit. L'heure des adieux était arrivée.
« Tu arriveras à voler ? En guise de réponse, l'oiseau déploya ses ailes de géant sans aucune difficulté. Elle sourit. Alors adieux, et bon voyage. »
L'oiseau s'envola avec grâce malgré la tempête.
Accepter que c'est impossible, eux, n'est pas facile, et ça ne sera sûrement jamais le cas.
Mais elle l'aimait, alors elle l'a laissait s'envoler.
FIN
NDA:
Damn...
Je viens de réalisé que le terme "hybride" désigne aussi les voitures électrique, donc parfois mon histoire on dirait un débat sur si oui ou non les voitures électriques sont maléfiques.
Est-ce que la description de l'homme correspond à celle de mon crush ? peut-être.
mdr
je sais pas si cette histoire plaira car j'ai pas l'habitude d'écrire ce genre d'histoire
surtout si vous avez repérez des fautes DITES LE MOI
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top