𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝐗𝐗𝐈𝐈
A R T D U
— C R I M E —
cw — cunilingus, masturbation
HAUSSANT UN SOURCIL, Sieg observe ma tenue. Malgré son expression fermée, je devine sans aucun mal les rougeurs sur ses joues. Et, lorsqu’il ouvre plus franchement la porte, m’invitant à rentrer, je pénètre la pièce d’un pas gracieux.
La moquette est douce sous mes pieds, son ton brun tranchant avec les murs blanc cassé. En face de moi, le large bureau bois auquel il étudiait jouxte un lit double à baldaquin. Une main chaude trouve soudain ma hanche. Je n’ai le temps de me tourner que les doigts fermes de Sieg s’emparent de mon menton et tournent de force ma tête vers lui.
Mes yeux se retrouvent confrontés au sien. Ses lunettes n’étant pas sur son nez — qui frôle d’ailleurs le mien tant nous sommes proches — le contact est direct et presque brulant. Ma gorge se fait sèche tandis que la pièce s’échauffe et l’air s’épaissit.
— Tu es sûre que ça va ? demande-t-il.
Ses sourcils sont légèrement froncés dans une moue qui me semble inquiète. Pourtant, je ne connais pas les raisons de ce sentiment. Lui et moi ne sommes pas proches. A vrai dire, nous ne pouvons pas nous supporter et ce, même s’il admire la figure du Corbeau Blanc.
Peut-être est-ce cela… La crainte de blesser un être qu’il considère comme une idole.
Posant une main tendre sur sa joue, je caresse doucement sa pommette en souriant. Mais ce rictus n’a rien d’amical. A vrai dire, il est simplement moqueur et légèrement condescendant. J’ai horreur que l’on me prenne en pitié.
— Tu peux utiliser ta langue, Sieg. Mais pas pour la causette.
Là-dessus, je me dégage de son étreinte, me rafraichissant en m’éloignant de lui. Son corps semble bouillonnant sous les tissus de son costume. Poussant un soupir, je fais tomber la soie entourant mon être et ne dévoile que mes sous-vêtements au regard du blond.
Me tournant vers lui, je surprends son regard fiévreux sur le bas de mon dos. Puis, il glisse sur mon ventre et mes épaules. Le moindre de mes membres se retrouvent détaillé par ses pupilles frétillantes de désir.
Dans ma culotte humide, mon vagin pulse soudain.
Il ne m’a même pas touchée mais mon corps est déjà en extase. Cette façon de me regarder, me sublimer au moindre coup d’œil, observer chaque partie de moi, même mes complexes, comme s’il s’agissait-là d’une sculpture grecque à l’effigie de la déesse de la beauté m’émeut.
Mon cœur bat à toute allure, devenant presque douloureux tandis que je m’efforce de rester debout. Un mètre nous sépare. Il m’observe toujours, sa pupille se dilatant et obscurcissant son regard.
— Tu comptes rester planté là toute la nuit ? je demande.
Enfin, il marche. Tirant sur sa cravate rouge, il avance de quelques pas avant de la jeter au sol. Puis, à présent devant moi, il me fixe avec ferveur. Nos torses se frôlent presque et mes seins durcissent dans mon soutien-gorge. La vulnérabilité que je ressens, partiellement nue devant lui qui ne l’est pas me fait frissonner.
Il ne me touche pas, comme s’il n’osait même pas approcher. Seulement, à l’instant où je m’apprête à lui ordonner d’agir, il tombe à genoux devant moi.
Mes yeux s’écarquillent en voyant son visage sous ce nouvel angle. Là, sous moi, le regard du blond se fait à présent moqueur. Plus de fièvre — ou du moins, il la dissimule — seulement une lueur de défi.
Soudain, ses lèvres mouillées se pressent à mon genoux, manquant de m’arracher un spasme. Sa barbe caresse légèrement ma peau mais je contracte la mâchoire pour ne laisser franchir aucun gémissement. Et ce, même si mon vagin pulse avec encore plus d’ardeur dans ma culotte mouillée.
Un cri manque soudain de franchir mes lèvres. Doucement, il passe sa langue sur ma cuisse avant d’en atteindre l’intérieur. Mes jambes se font flageolantes, je peine à demeurer debout mais tient bon. Il rigole contre ma peau en me voyant si instable, provoquant de multiples vibrations.
Et, quand il aspire soudain ma chair sur cette zone érogène, dans un long suçon qui m’arrache un faible gémissement, je ne peux plus tenir. Mes genoux se replient immédiatement sur eux-mêmes et je manque de chuter. Seulement sa large main se pose sur mon dos, me stabilisant.
Je ne reste debout plus que grâce à elle.
Frissonnante, je respire difficilement tout en observant le plafond entre mes paupières closes. Il remonte le long de l’intérieur de ma cuisse, approchant de mon vagin palpitant. Mais il ne le touche jamais. Ses baisers et suçons se multiplient, frôlant mon entrejambe dans une torture éprouvante.
Il le fait exprès. Il veut me voir, suppliante et tremblante, désespérée d’être touchée. Je manque de me gifler quand un gémissement d’impatience franchit mes lèvres malgré moi.
Son rire fait de nouveau vibrer ma chair tandis qu’il l’embrasse.
— Tu sais ce que tu as à faire, Corbeau Blanc, susurre-t-il.
Doucement, sa main toujours sur mon dos, il me pose au sol. Bientôt, je me retrouve étendue sur la moquette, mon ventre tremblant d’excitation et ma culotte mouillée tandis que Sieg se trouve à genoux entre mes jambes.
Je sens son ombre planer sur moi. Il me regarde tandis que, les bras abandonnés autour de ma tête, je me crispe afin d’éviter de gémir.
— Jamais, je lâche.
— Vraiment ? rit-t-il doucement.
Attrapant l’élastique de ma culotte, il tire sur celui-ci avant de le laisser claquer contre ma peau. Je gémis, basculant la tête en arrière.
— Mais qui s’occupera de ça, murmure-t-il doucement en frôlant à peine mon vagin habillé des doigts.
Un autre léger cri de frustration franchit mes lèvres fermées. Il rit doucement.
— Tu me fais de la peine, Corbeau Blanc. Regarde dans quel état tu es pour une simple histoire d’égo… Mouillée et tremblante, gémissante et presque pleurante… Tu ferais mieux de me…
Le coupant dans sa phrase, je pose une main sur mon vagin habillé. A travers le tissu, j’exécute quelques mouvements circulaires sur mon clitoris, gémissant de satisfaction. Et, même si je m’attendais à ce qu’il saisisse ma main d’un mouvement rageur, il n’en est rien.
Ouvrant les yeux, je l’observe. A genoux entre mes jambes, il m’observe me masturber sans pudeur. Les yeux allumés d’une fièvre nouvelle, il fixe attentivement mes gestes tandis que mes cris se font plus bruyants, rapides et aigüe à mesure des secondes s’écoulant.
L’excitation était trop grande. Il ne m’en faut pas beaucoup plus avant que je sente les vapeurs de l’orgasme s’amasser en moi. Les secondes s’écoulent et mon plaisir décuple, je n’arrive pas à le contrôler. Je n’arrive presque pas à respirer, impatiente. Une larme de plaisir coule sur mon visage tandis que l’idée qu’il me regarde me masturber m’approche encore plus rapidement de l’orgasme.
Soudain, sa large main se referme brutalement sur mon poignet, l’éloignant de mon entrejambe. Mes yeux s’écarquillent tandis que je manque d’hurler, coupée à l’instant-même où l’orgasme s’apprêtait à me traverser. Brutalement, je me redresse sur mes coudes.
Un sourire malicieux étire les lèvres de Sieg.
— Voici ta punition pour ne pas m’avoir écouté, lance-t-il dans un clin d’œil.
Effarée, je me retiens de pleurer de frustration, ne voulant lui faire le plaisir de me réduire à l’état de femme avide de plaisir devant ses yeux et surtout à cause de lui. Alors, serrant simplement les dents, je lui lance un regard des plus noirs.
Mais celui-ci s’évanouit aussitôt. Attrapant ma jambe qu’il lève à côté de lui, il embrasse tendrement mon mollet. Mes paupières se ferment et je bascule la tête en arrière. Aussitôt, ses lèvres continuent leurs courses et je ne peux m’empêcher de gémir bruyamment.
Quand sa tête atteint mes cuisses et qu’il lèche leur intérieur, mes doigts viennent se perdre dans ses cheveux et mon dos se cambre. Je suis en extase, suspendue à ses moindres gestes. Là, à l’instant, mon excitation est telle que s’il me le demandait, je crois que je pourrais le supplier de me laisser avoir un orgasme.
Mais heureusement, ses lèvres se posent sur mon vagin habillé. Chaudes, elles envoient une décharge dans mon entrejambe et je gémis. Il rit à ce son, faisant vibrer mon organe et m’arrachant un autre cri de plaisir.
— Tu es si réactive à mon toucher, remarque-t-il.
Ses dents attrapent la ceinture de ma culotte tandis que mon ventre tremble. Je manque de sombrer dans l’inconscient quand je sens le tissu glisser le long de mes jambes. Aussitôt, l’air ambiant se presse à mon vagin mouillé, frais et vivifiant.
Se replaçant au-dessus de mon entrejambe, je sens Sieg le regarder quelques instants.
— Regarde-moi tout cette cyprine, soupire-t-il d’un air faussement las. Et dire que tu prétends sans arrêt être un roc.
Ses doigts chauds viennent caresser ma cuisse, y ramassant le liquide. Entre mes paupières quasiment closes, je le vois ensuite avaler celui-ci, ce qui m’arrache un gémissement.
— Je me demande si à chaque insulte que tu profères, tes dessous sont dans cet état, rit-t-il doucement. Est-ce qu’après un coup de gueule froid, tu t’empresses de claquer la porte de ta chambre pour fourrer tes doigts dans ta culotte ?
Je m’en veux de réagir autant à ses paroles vulgaires. Mais sa respiration chaude sur mon vagin palpitant ne m’aide pas.
— N…Non !
Mais ma voix sort davantage comme un gémissement honteux que comme une vive réfutation. Il rit doucement.
— Mais bien sûr, me nargue-t-il. Moi, je suis sûre que tu penses à moi pendant ce genre de moment. Je t’imagine bien, l’un de tes tétons entre deux doigts, un coussin entre les cuisses en train de tenter de calmer le feu de tes cuisses en te frottant pathétiquement.
Il passe un coup de langue sur mon clitoris enflé et sensible. Un cri transperce ma gorge.
— Je suis même sûr que tu penses aussi à Livai.
Un autre coup de langue. Plus lent cette fois-ci. Mes jambes tremblent et des larmes de plaisir coulent sur mes tempes. Cambrée, je ne peux pas voir Sieg. Mais je ressens la moindre de ses actions.
Chaque parole.
— Me dis pas que tu penses à nous deux en même temps ? s’esclaffe-t-il.
Je secoue la tête pour nier, trop affaiblie par mon excitation pour parler.
— Oh mais si. Tu dois tellement torturer ton pauvre clitoris en frottant dessus, songeant à l’effet que te ferais la sensation de nos bites en toi. Lequel tu sucerais ? Lequel te pénètrerai ?
Je gémis, honteuse de me sentir encore plus excitée par cette idée.
Bientôt seulement, mettant terme à ces souffrances, il dépose un baiser sur mon vagin. Celui-ci amplifie et, bientôt, sa langue vient trouver mon clitoris. A toute vitesse, il le lèche et je ne peux retenir de nombreux cris bruyants.
Des larmes de plaisir coulent sur mes joues. La cadence est insoutenable. Mon cœur bat à toute vitesse et je suis sûre que des taches noires obstrueraient mon champ de vision si mes paupières n’étaient pas déjà closes.
— Sieg…
Bientôt, les vapeurs de l’orgasme s’amassent en une boule dans mon ventre. Maintenant fermement mes jambes ouvertes de ses bras puissants, le blond m’oblige à subir l’assaut de sa langue. Pathétiquement, je gémis à répétition. La boule se fait bientôt trop compacte.
Elle explose. L’orgasme me traverse.
Me cambrant brutalement, je pousse un long cri tandis que la sensation me transcende. Le temps d’un instant, mon esprit quitte mon corps et j’oublie tout de mon existence. Haletante, je reste en suspens jusqu’à revenir entièrement à moi.
Là, je reste au sol, reprenant difficilement ma respiration. Enfin, Sieg s’écarte de moi. Une vague de honte me prend en songeant à mon manque de pudeur et les gémissements que je poussais, à l’instant. Mais lui ne semble pas s’en formaliser.
Se levant, il lance en rejoignant son bureau :
— Bouge pas, je vais t’essuyer avant de t’aider à te relever.
Je n’ai pas le temps de protester qu’il est déjà de retour, son portable dans une main et une lingette humide dans l’autre. S’agenouillant devant moi, il pose son cellulaire au sol et passe délicatement le tissu frais entre mes jambes.
Embarrassée par ce geste si doux et prévenant, je détourne brutalement le regard. Aussitôt, mes yeux se posent sur l’écran traversé d’une notification :
De : Livai.
J’ai trouvé ce que Foucault m’a pris. On y va le chercher demain avec (T/P).
2086 mots
c'était un chapitre full lemon
ca mdrrrr
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