𝓟𝓻𝓸𝓵𝓸𝓰𝓾𝓮
Orphéa. Tel était le mot que les personnes qui m'ont données naissance ont voulu que j'adopte. Car ils voulaient que je me souvienne et que je me rappelle à chaque instant où celui-ci sera prononcé, que je suis porteuse d'un destin sanglant.
Va savoir pourquoi à chaque fois que j'avertis mes victimes ils n'y croient jamais..
J'en étais fière de ce prénom, je l'avoue le fait de porter dans un simple mot une promesse morbide m'excitais à chaque fois que j'y pensais.
C'est peut être d'ailleurs pour ça que, pendant que je jouais à la chirurgienne avec un tout jeune homme au visage de dur à cuir, je souriais alors que je prenais soin de découper ses doigts avec un ciseau.. ou peut être est-ce ses cries et le sang chaud qui coulait lentement ? Surement les deux.
Je regardai sa main, son pouce nu pendait sur le côté et formait un angle qui n'avait rien de normal. Je frôlai la partie où devait reposé son ongle et un spasme l'agita, tandis que du sang un peu blanchâtre sortait de sa bouche, il souffla :
"Je vous supplie.. tout ce que vous voulez.. je ferai tout ce que vous voulez.."
D'un coup sec je coupai le dernier doigt qu'il lui restait -le pouce- et levai les yeux au ciel.
"D'accord, d'accord.. tu peux partir, euh, quel est ton prénom déjà ? Ethan ?"
Il sanglota et me confirma presque en criant : ça pouvait arriver sous la douleur extrême.
Même en y étant habituer, cette réaction me provoqua un fou rire incontrôlable. Et plus il se débattait sous les cordes, plus il se fatiguait, plus le sang coulait, plus l'adrénaline montait en moi. Alors je m'effondrai au sol, la main sur le ventre tandis que ses cries avaient cesser totalement.
Je m'arrêtai de rire d'un coup et fronçai les sourcils. Qu'est ce que j'aimais pas cette partie..
J'entendis presque aussitôt que je me levais un fracas sur ma gauche et souris.
Je sortais de la pièce en prenant soin de bien fermer à clé derrière moi et activai un bouton. Aussitôt le fracas gonfla et s'approcha très vite de la porte. Et c'est dans des bruits de déchirure et de mastication que j'entendis avec une grande satisfaction le dernier râle de l'homme.
Je m'assis près de la porte pour pouvoir profiter des bruits, qui pour moi, étaient mes plus belles berceuses..
On ne pouvait pas dire qu'il n'avait pas mérité son destin quand je l'ai vu agresser sexuellement une fille au yeux de tous, finalement ce n'étais que justice de faite. Ses parents s'en remettront vite, tout comme je me suis remise très vite lors de la mort de mes parents.. il faut dire que je n'étais pas tout à fait en reste dans leur mort, peut être est-ce pour ça ?
Après tout, le but d'apporter une promesse de destin sanglant s'appliquait à tous.
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𝓝𝓾𝓲𝓽 𝓑𝓵𝓮𝓾𝓮
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