Hailey

Une fois arrivée, je m'était précipitée illico presto vers ma chambre pour me changer. La main sur la poignée et les dents serrée dû à la douleur, je pénètre la pièce.

Immédiatement,  mes yeux se posent sur un sachet de courses, au coin de mon lit qui n'était pas là ce matin. Intriguée, j'en constate le contenu : des serviettes hygiéniques, tampons,  bouillote et même une boîte de Spasfon. Comment est ce possible ?  Je n'ai croisée aucun de garçons après le déjeuner. Un frisson me parcours l'échine. Ils m'espionnent ? 

Je retire précipitamment la veste de l'inconnue toujours autour de ma taille,  à la recherche du moindre mouchard ou micro, sans succès. Que veulent ils de plus ?  N'ont-ils pas compris que je n'appellerai ni la police ni le 911.

Au point où j'en suis. Malgré mon cœur qui semble vouloir participé à un marathon, je prend un comprimé de Spasfon pour atténuer la douleur, et vais me poser sur mon lit.

Mon pc sur les genou, je m'apprête à regarder une série quand je me rappelle d'une chose. Aujourd'hui, notre prof nous a parler de la plateforme de l'université, il disait que si quelqu'un avait un problème, il pouvait la consulter. Arrivée sur la page, je cherche la rubrique des chambres pour voir s'il reste des disponibilité. Je sais que je suis obligé de rester ici et que Cindy m'a dit qu'il n'yen avait plus mais qui sait.

A ma grande surprise, il reste des place.

Au moins cinq chambres vides dans mon ancien dortoir. Pourquoi m'a-t-elle dit qu'il n y en avait plus ?

C'est très étrange. Emportée dans un tourbillon d'interrogations, je saisi mon téléphone et cherche son profil sur Instagram. Jusque là, rien d'anormal, elle poste parfois quelques photos mais rien de plus. Je baisse les yeux vers mes suggestions et tombe sur un compte appelé "William. M".

Ce pourrait-il que ce soit le sien ?

"Ce compte fait partie de vos contact."

Mai oui ! Il a rajouté son numéro sur mon téléphone, avec la synchronisation, Instagram l'a rapidement trouvé. Bordel, parfois j'adore la technologie. Je parcours son profil des yeux, un détail attire mon attention. Dans sa biographie, il y'a une rose. Une rose rouge. Tout comme celle qu'il y avait dans celle de Cindy.

N'y faisant pas attention, je visionne ses story à la une. Quelques photos de lui, et certaine de Kyle avec écrit dessus "Youhouu j'ai piqué le tel de Willy".

Il est malade.

Etant donne qu'il s'étai tagué, je passe sur son profil. Rien d'alarmant, à part quelques photos plutôt chelou mais c'est Kyle quoi. Et encore une fois, la même rose sur sa biographie.

Je m'apprête a continuer de fouiller son compte par ce qu'il me semble avoir vu une fille dans ses publication, mais elle n'apparait pas assez pour que je puisse voir son visage.

Bip. Une notification.

William : Tu m'espionnes ? Tu sais, si tu veux savoir quelque chose, tu n'a qu'a me le demander en face, je suis en bas.

Santa mierda.

Comment est ce qu'il sait bordel !

Je repasse en vitesse sur son compte et comprend. J'ai sans faire exprès liker l'une de ses publications. Une photo de lui en plus.

Plus jamais je stalk c'est bon. Je souffle et descend au salon, apparemment, il est prêt à répondre à quelques questions.

Il lève les yeux vers moi, un sourire au lèvres.

— Et bien, heureusement que tu ne travaille pas pour moi, tu ferrai une piètre stalkeuse.

— La ferme, je fulmine.

Il me tend un verre de thé à la camomille et me propose de m'asseoir.

Attendez, à la camomille ?

— C'était toi ?

— Moi quoi ?

— L-le sachet dans ma chambre.

— Quoi ? N-non non, je ne sais pas de quoi tu parles.

Je rêve ou il a rougit un peu ?

— Ne mens pas, je sais que c'est toi. Mais comment tu a su ?

Il souffle résigné, ses yeux évite mon regard quand il me répond.

— Je te signale que je suis le chef. Je sais ce que je veux, quand je veux et où je veux. Mais passons, je peux savoir ce que tu cherchais à comprendre sur mon compte ?

C'est à mon tour de rougir maintenant.

— Cindy, c'est l'une des vôtres non ? Elle fait partit de vote gang là, Night ou je sais pas quoi.

Il écarquille les yeux.

— Et bien, tu n'es pas aussi stupide que ce que je pensais. Oui, et c'est Knight merci.

C'était exactement la réponse qu'il aurait dû éviter pour ne pas me faire sortir de mes gons. Déjà que quand j'ai mes règles je ne suis pas d'humeur.

— J'en ai rien à foutre bordel ! JE PEUX SAVOIR POURQUOI VOUS M'AVEZ MENTI ?

Calme toi madame.

Bah non, si elle fait partit de leur gang, ça explique pourquoi elle n'a pas voulu me changer de chambre.

— Ne me crie plus jamais dessus dit-il en me lançant un regard noir. J'ai été assez gentil comme ça.

Sa main tremble, il est à deux deux doigt de me foutre une claque mais tente de se retenir.

— Gentil ? C'est l'hôpital qui se fout de la charité ! Pourquoi tu lui a demander de me faire croire qu'il n y avait plus de chambre ? Je veux une explication, tout de suite.

Il sort son arme et la pointe sur moi.

— Je n'ai aucune explication à te fournir darling, par contre donne moi un ordre encore une fois et c'est une balle qui t'expliquera pourquoi.

Je suis encore paralysé quand il quitte la pièce. Je bois la tisane rapidement et m'en vais me cacher sous mes draps.

*

𝐌𝐚𝐫𝐝𝐢, 𝟓 𝐬𝐞𝐩𝐭𝐞𝐦𝐛𝐫𝐞

Cette nuit, j'ai vraiment très mal dormis. En plus des douleurs, j'avais encore fait ce cauchemar. Depuis qu'elle est partit, c'est la même chose. Au moins une fois par mois, le souvenir de cette journée estivale me reviens en mémoire.

Assise à regarder the vampire diaries, dans le salon de la villa,  je ne remarque même pas les deux hommes qui pénètrent la pièce.

— EH MA VIEEEEE T'ES PAS EN COURS ??!

Ça c'est Kyle. Je ne m'habituerai jamais à son animosité. Surtout quand je pense qu'il fait partie d'un gang.

Je ne lui répond pas et me contente de souffler.

Il se place à coté de moi et se serre sans gène dans mon bol.

— Au tu regardes TVD ? T'es quel team ?

Je souris et me résigne à répondre par ce que mon petit doigt me dit qu'il ne sera pas d'accord avec moi.

— Stefan.

— PARDON ?? Pincez moi je rêve ! Mais c'est Damon le meilleur en fait. T'es une fille, tu voit pas qu'il est trop sexy ?

— Si, mais il est chiant, arrogant, et il est pas super clean aussi.

—  Tiens ça me rappelle quelqu'un dit il en regardant William.

— Bah tu vois ! Si t'était une meuf et que tu devais choisir entre Stefan et- et William tu prendrai qui ?

— Ah ouais mais je prendrai Willy moi à ta place.

Je rêve ou il parle plus de la série là ? Je lui jette un coussin à la figure.

— EHHH ! Mais avoue tu le trouve trop beau !

Je rougis fortement. Damon ou William ?

— OK, il est beau.

William relève la tête en vitesse de son téléphone.

— T'as entendu mec ? Elle vient de dire que t'es sexy !

— MAIS JE PARLAI DE DAMON BORDEL !

— Oui c'est ça, on te crois t'inquiète chuchote Kyle.

Putain je vais le tuer.

Avant que j'ai le temps de parler ou de me défendre. La porte s'ouvre avec fracas.

— COUCOU LA CAMPAGNIE ! Je vous ai manquer ?

Cette voix.

— Putain manquez plus qu'elle dit Kyle.

Je me retourne doucement et écarquille les yeux en voyant la rousse devant la porte.

Je me précipite vers elle est la prend dans mes bras. Sans réfléchir.

Emma.

𝐅𝐥𝐚𝐬𝐡𝐛𝐚𝐜𝐤

Il y'a un an et deux mois, début juillet 2022

En juin, j'ai eu mon diplôme de fin de lycée, et ce, haut là main. J'avais vite fait de fêter ça avec Léna dans un bar. Certes, j'aurai dix-huit ans seulement en décembre mais ça ne m'empêche pas de détourner les règles l'espace d'une soirée. Je l'ai supplié de me présenter le garçon dont elle me parle depuis plusieurs mois ce soir là mais elle a refuser. Elle a seulement accepter de me parler de lui.

Il est blond, yeux verts et magnifiquement sexy selon ses dires. Il a même des origines françaises, comme Léna. "Il est ma rédemption" je cite, "Celui qui me permet de m'évader de cette réalité". Apparemment, physiquement, il n'a rien à se reprocher, aucun tatouages il me semble, à part un, une rose rouge si  je ne m'abuse. Mais bon, en réalité, il ne m'intéresse pas trop. Tout ce qui compte, c'est qu'il la rende heureuse.

Plus tard, pendant la soirée, elle m'a avoué un peu déboussolée sous l'effet de l'alcool :

— Je pars.

Je l'avais regardée les yeux ronds avant de lui demander plus d'explications.

— Nonnnn attend ma lune je t'explique.

Ma lune.

— Je vais en- en vacances. Pour une semaine. Dans la montagne. Avec une amie. Emma.

Elle avait débiter ce flot d'informations sans plus de détail, un peu stressée. Elle semblait un peu ailleurs ces temps ci. Elle passait son temps sur son ordinateur. Ça ne me préoccupait pas beaucoup avant, elle est fan d'informatique, mais maintenant je commence à m'inquiéter.

— Une amie ? Emma ?

Je ne sais pas si c'était mon timbre de voix ou mon regard qui exprimait ma tristesse et ma petite jalousie qu'elle décide de s'en aller sans moi, mais elle prit mon poignet délicatement et l'accola au siens, pointant du doigt les tatouages assortis qu'on s'était fait le jour de la sortie des résultats sous l'euphorie du moment. Bien que je ne regrette en rien cette décision.

Une lune pour moi et un soleil pour elle.

— Tu sais c'est une file super sympa. Je l'ai rencontrée... dans un autre club d'informatique. Quand cherchai du boulot. Elle m'a demandé de lui rendre un petit service. Je reviens vite promis.

— Ah. J'aurai voulu qu'on aille en vacances ensemble dis-je, bien que je ne lui en tient pas rigueur.

— Moi aussi Hailey. J'aurai aimé que tu nous accompagne mais c'est compliqué tu comprends ?

— Hmm je répond pas très convaincu.

Après ça nous avions continué la fête avant de rentrer chacune chez nous épuisées. Je n'avais pas réussi à dormir ce soir là. Des questions sur cette Emma monopolisant mes pensées. Mais j'étais loin de me douter de ce qui aller me tomber dessus.

Une semaine plus tard, maison des Jackson

Léna était partit depuis une semaine. Elle me manque beaucoup. Je l'ai appelée a de nombreuses reprises mais je tombe toujours sur son répondeur. D'après ce qu'elle m'a dit, elles était dans une maison à la montagne, près d'un lac. Je n'en sais toujours pas plus sur Emma, ni sur le service qu'elle a demandé à ma meilleure amie.

Je descend au rez-de-chaussée, trouvant mon père occupé au téléphone. Il parait préoccupé depuis le départ de la blonde lui aussi. Mais je comprend. J'ai connu Léna au primaire, et depuis, on ne s'est plus quittée, elle a veillé sur moi telle une grande sœur, bien qu'on ai le même âge. Papa a vite fait de l'accueillir tel un membre à part entier de notre famille. Je sais que sa situation familial n'est pas des plus simples. Sa mère et morte il y a quelques année et depuis, son père à perdu la tête. Il se saoule à longueur de journées et passe son temps dans les Casino. Laissant sa fille à ses propres moyens. Elle bosse à temps partiel dans un club d'informatique pour remplir les fin de mois, de ce qu'elle m'a dit.

Je ne fait pas attention à lui et me place devant la télé. N'ayant pas le courage de réfléchir à ce que je vais faire, maintenant que j'ai mon high school diploma. Ma mère me rejoint sur le canapé, ne daignant pas me saluer.

Une heure plus tard, alors que je me suis assoupie, on sonne à la porte.

Je me lève pour ouvrir et tombe sur une rousse. Je fronce les sourcils, ne la connaissant ni d'Adam ni d'Eve.

Mon père se fraye un chemin près de moi et lui indique d'entrer. Elle accepte poliment et nous allons nous asseoir au salon. Sa jambe tremble avec insistance et elle me regarde nerveuse, presque navrée.

— Bonjour, euh Hailey c'est ça ? Je suis Emma. Emma Moore.

Mon cerveau bouillonne et je fait le lien rapidement.

— Enchantée, je suppose que tu étais avec Léna non ?

— Oui dit elle doucement.

Elles sont rentrées ? C'est bizarre, la française ne m'a pas appelée.

— Elle est venue avec toi ?

Elle inspire profondément et regarde mon père. Une message semble passer entre eux puis ce qu'il pose une main sur mon épaule, comme pour me rassurer.

— En fait, je suis là pour elle. Je suis terriblement désolée Hailey. Je ne pensais pas que ça se passerais comme ça, mais...

Elle ne finit pas sa phrase. Laissant l'information en suspens tout comme les battement de mon cœur. Il attend la fin pour continuer son marathon. 

— Qu'est ce qu'elle a ?

Je crois que j'aurai préféré ne jamais savoir.

— Elle- Elle est morte. Elle s'est noyée dans le lac près de la maison.

Morte. Morte. Morte.

Comme mon cœur en cet instant. Comme mon âme emprisonné par un étau invisible. Comme mon esprit qui se cache pour ne pas comprendre. Comme mon tout qui refuse de l'accepter.

— Tu mens, je l'accuse, priant pour que ce soit le cas.

— Je suis désolée. Vraiment, dit-elle les larmes au yeux. Elle est partie se baigner hier matin, je lui ai dit que je la rejoindrai. Mais quand je suis arrivée. Il était déjà trop tard.

Mon père m'entoure de ses bras. Je refuse d'accepter ces paroles. Ça ne peux pas être vrai.

Mais quand je me tourne vers mon père. Je me rend compte d'une chose. Il n'a pas prononcé un mot.

— Tu le savais ! je vocifère le cœur au bord des lèvres et les larmes dégringolant mes joues à une vitesse hallucinante.

— Chut calme-toi dit-il doucement. Mais c'est impossible pour moi d'accéder à sa requête. Pas quand je viens d'apprendre que mon soleil est morte.

— Oui je le savais. Mais que depuis hier soir. Emma m'a appelé.

Comment a t elle eu son numéro ? Peu importe. Après toute ces révélations, je n'ai pas le temps de m'en préoccuper.

Une semaine plus tard, cimetière de Washington D.C

Assise près de la tombe de Léna, je me remémore ce qu'il s'est passés ces derniers jours. La police a fait son enquête. Rapidement ils ont réglé l'affaire et ont conclu à une noyade. Du moins c'est ce que m'a dit mon père. L'affaire est resté secrète, n'apparaissant sur aucun journal du coin. Je suppose que mon père s'est arrangé avec ses contact.

Depuis sa mort, je suis comme une coquille vide. Un corps sans vie. Je ère ici et là sans but particulier. Les larmes dévalent mes joues, quand soudain, je suis rejointe par une rousse au yeux tendres.

Emma, la fille qui était avec Léna durant ces derniers jours. Depuis que je l'ai rencontrée, elle ne cesse de venir me voir. Demandant de mes nouvelles. Au départ, je ne voulais pas entendre parler d'elle. Dès que je la voyait, je me rappelait que c'était elle qui m'avait annoncé la funeste nouvelle. Elle qui était avec Léna. Elle qui aurait pu la sauver.

Mais rapidement, j'ai baissé la garde. Je l'ai laissé m'entrainer il y'a trois jours dans une boite, pour décompresser. Sous l'emprise de l'alcool, on s'est toutes les deux confiée. Elle sur le garçon dont elle est amoureuse mais qu'elle ne peut pas avoir par ce qu'il lui ai interdit et qu'il n'est qu'un coureurs de jupon. Moi sur mes craintes et mes envies d'en finir avec la vie depuis que ma source de bonheur n'est plus là.

C'est un peu gênée que je la regarde s'asseoir près de moi devant la tombe.

— Salut.

On s'observe en silence avant qu'elle ne prenne ma main. Précisément mon poignet.

— Ecoute, je sais que tu ne m'aime pas trop. Et que tu ne te sens pas bien en ce moment. Mais je suis là pour toi d'accord ? Comme je l'ai été avec Léna. Tu étais sa lune Hailey. Elle était ton soleil. Laisse moi être ton étoile, celle qui te guidera à nouveau vers la lumière.

Je baisse les yeux vers son poignet et remarque un tatouage. Du même style que les miens et celui de Léna. Une étoile.

Il y'a trois jours, je luis avait aussi parlé de nos surnoms. Et des tatouages assortis. Je ne pensais pas qu'elle aurait l'audace de s'en faire un. Et étonnement, ça ne me dérange pas. Je la prend dans mes bras et pleure doucement contre son épaule. Je crois que j'ai trouvé ce qu'il me manquait. Une étoile.

𝐑𝐞𝐭𝐨𝐮𝐫 𝐚𝐮 𝐩𝐫𝐞́𝐬𝐞𝐧𝐭

Depuis ce jour là, Emma et moi avons passé tout l'été ensemble, à rigoler et à s'amuser. Elle m'a permis d'aller de l'avant. Mais un jour, après un appel téléphonique, elle m'a dit qu'elle devait partir. Rentrer chez elle de ce que j'ai compris. Après son départ, j'ai replongé. Encore plus profondément qu'auparavant. Je me suis tellement enfoncer dans la souillure que je ne pensais plus pouvoir être sauvée. Pourtant, après un an de souffrance, j'ai réussi. Et ce, de mon propre chef.

Je l'observe en souriant. Et comme si j'avais été aveugle et qu'on me redonnait mes yeux, je me rendez compte d'une chose. Elle vient d'entrer dans la villa de William. William chef de gang.

"— Je vous ai manquer ?" Avait-elle dit il y a trente seconde. Comme si elle était déjà venu. Comme si c'était chez elle.

Un éclair de lucidité passe entre nous deux, et nous nous exclamons à l'unisson.

— Qu'est ce que tu fait là ?

Je pense que je suis plus légitime de poser cette question.

Elle se tourne soudain vers William, qui nous observe incrédule. Kyle lui s'est échappé a peine Emma arrivée.

— Joder ! jure-t-elle en espagnol. Une semaine, une semaine que je ne suis pas là et tu as fait de la merde hermaño. El chef va être furieux. Elle n'était pas censée savoir !

Malgré qu'elle ait parlé en espagnol tout du long, j'ai tout compris. Je remercie ma mère de m'avoir inciter à apprendre sa langue natale.

J'ai eu trop d'informations à la fois.

Primero : Elle fait partie du putain de gang de William.

Segundo : Comment ça El chef ? Ce n'est pas William ?

Finalmente : Elle a dit hermaño ou je rêve ?

J'observe les deux minutieusement. Et fini par remarquer l'inévitable. Des yeux identiques. Deux paires de puits gris. Des traits familiers. Et je me rappelle du soir où elle est venue sonner à notre porte

—  Bonjours, je suis Emma. Emma Moore.

Moore.

Les paroles de Cindy au téléphone me reviennent :

— Pas de problèmes M. Moore.

Je me tourne vers Emma, furieuse.

— C'est ton frère ! Ton frère est un putain de chef de gang qui m'a kidnappé et tu ne me l'a jamais dit !

Elle fronce les sourcils en direction de son frère, surement étonnée par le "kidnnappé".

— Attend, ce n'est pas-

Mais William la coupe.

— Depuis quand tu parles espagnol toi.

Mes joues rougissent, je me rend compte que je viens de me griller toutes seule. De toute façon s'est trop tard.

— Ma mère est colombienne connard.

Il grimace, se rappelant des phrase qu'ils avait échangées avec Noah en ma présence.

"— No podemos matarla"

— Tu fait partie du gang toi aussi ? Dans ce cas, qui me dit que ce n'est pas vous qui avez tué Léna ?

William fronce de nouveau les sourcils, il semble perdu. 

— Léna ? Léna qui ? Demande-t-il à sa sœur.

Il n'est pas au courant ? Elle n'en a pas parler ? Il bluffe c'est sur.

Emma lui indique de se taire et lui fait signe qu'elle lui expliquera.

Je m'apprête à monter les escaliers pour m'éloigner le plus possible d'eux, mais Emma me retient par le poignet.

— Laisse moi une chance de t'expliquer. On est mardi. A 13h on ira au centre commercial. J'ai des trucs à acheter. On se posera tranquillement et je t'expliquerai tout.

Je suis sur le point de décliner son offre avec fureur quand un mot tique dans mon esprit.

Mardi.

"Rendez-vous au centre commercial à la GlockPharm"

Bien que ça ne me fasse pas plaisir, j'accepte. Moi aussi j'ai des truc à acheter. Et je pense qu'ils sont aussi illégaux que ce qui se trame dans cette maison.

*

𝐄𝐮𝐡 𝐪𝐮𝐞 𝐝𝐢𝐫𝐞 ? 𝐉'𝐚𝐭𝐭𝐞𝐧𝐝 𝐥'𝐞𝐧𝐭𝐫𝐞́𝐞 𝐝𝐞 𝐄𝐦𝐦𝐚 𝐝𝐞𝐩𝐮𝐢𝐬... 𝐔𝐧 𝐚𝐧 𝐥𝐢𝐭𝐭𝐞́𝐫𝐚𝐥𝐥𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭. 𝐄𝐧 𝐠𝐫𝐨𝐬 𝐝𝐞𝐩𝐮𝐢𝐬 𝐪𝐮𝐞 𝐣'𝐚𝐢 𝐞𝐮 𝐥'𝐢𝐝𝐞́𝐞 𝐝𝐞 𝐊𝐧𝐢𝐠𝐡𝐭. 𝐂'𝐞𝐬𝐭 𝐮𝐧𝐞 𝐟𝐞𝐦𝐦𝐞 𝐝𝐨𝐧𝐭 𝐣𝐞 𝐩𝐨𝐮𝐫𝐫𝐚𝐢 𝐭𝐨𝐦𝐛𝐞𝐫 𝐚𝐦𝐨𝐮𝐫𝐞𝐮𝐬𝐞 𝐞𝐧 𝐟𝐚𝐢𝐭 (𝐁𝐢 𝐩𝐚𝐧𝐢𝐜).

𝐉'𝐞́𝐬𝐩𝐞̀𝐫𝐞 𝐪𝐮𝐞 𝐥𝐞 𝐜𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐯𝐨𝐮𝐬 𝐚 𝐩𝐥𝐮.

𝐓𝐚𝐤𝐞 𝐜𝐚𝐫𝐞.

𝐈𝐧𝐚.