𝟕- 𝐂𝐨𝐡𝐚𝐛𝐢𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐟𝐨𝐫𝐜𝐞́𝐞

Hailey

Mon cœur bât la chamade. Je sors de cette cabine étroite avant de m'étouffer. De retour à la bibliothèque, je trouve Noah aux aguets, à la recherche de quelqu'un.
À priori moi.
Quand il me remarque, il souffle de soulagement et accélère le pas pour arriver à mon niveau.
Il hausse un sourcil, interrogateur. Je ne lui laisse pas le temps de me menacer paniquée à l'idée qu'il ne me fasse du mal.
— J-j'étais aux toilettes mens-je en baissant les yeux. Priant pour que la chance soit de mon côté et qu'il ne se doute de rien.
Il se tient l'arrête du nez et avance vers la sortie, les mains dans les poches de son jean.
Et bien, on dirait qu'il a réussi à se débarrasser de la groupie de tout à l'heure puis ce que je ne la vois plus.
Comment en suis-je arrivée là bon sang.
Parfois, la vie nous joue des tours inattendus. Le reste du monde continue son histoire innocemment, tandis que la mienne se transforme en un vrai film d'action. Tous ça parce que j'était au mauvais endroit, au mauvais moment.
Petite, je testais toujours de nouvelles choses. J'étais frivole de nouvelles sensation. Souvent, mon père me disait que ma curiosité causerait ma perte. Je riais innocemment, sans me douter un seul instant qu'il n'avait jamais eu aussi raison.
Aujourd'hui, alors que je devrais être en train de me préparer pour les cours de demain, me voilà suivi par des mafieux car je n'ai pu m'empêcher de jouer ma fouine.
Je me demande ce qui est arrivé à l'homme menacé par William.
Voilà, c'est exactement ce genre de pensées qui risque d'empirer ma situation.
Je sors de mes pensées et me rend compte que nous sommes face au club de boxe du campus. Depuis plusieurs minutes, mon corps suivait naturellement Noah, sans que je ne m'en rend compte.
L'homme à mes côtés se gratte la tête puis déclare de son calme olympien :
— J'ai vu tes gants dans ta chambre, je me suis dit que t'aimerai t'inscrire au club.
Il est vrai que j'avais l'intention de me rendre au club vendredi, mais mes plans avaient changé quand j'ai rencontré Aria.
Attend une minute. Est ce qu'il est en train de se montrer gentil avec moi ?
C'est un putain de tueur ou je ne sais quoi, je refuse de sympathiser avec lui. C'est complètement contraire à mes principes.
J'entre dans le club, sans prêter attention à l'autre et observe les feuilles collé au murs.
Après avoir pris connaissance des heures d'ouverture, je cherche des informations sur comment m'y inscrire
En plus de pratiquer la boxe depuis mon plus jeune âge, j'ai reçu un entraînement encore plus intensif ces derniers mois de la part de Hector.
Depuis sa mort tout à pris une tournure différente.
C'est pour cela que j'ai atteint un niveau digne des championnats.
Un homme m'interpelle à ma gauche.
— Bonjour ! Tu es là pour t'inscrire fillette ?
C'est seulement quand je me tourne vers lui que je remarque la grandeur de la pièce. Je compte au moins six sacs de frappes et deux ring.
Ma surprise passée, je souris à l'homme qui semble être le coach avant de prendre la parole :
— Oui, dis-je timidement.
J'entends du fond de la pièce deux hommes chuchoter à mon égards.
— La ferme Peter, crie le coach.
Peter ? Comme le mec qui a insulté Aria par texto et qui a fini par la draguer à mort à la soirée ?
— Tu sais qu'il y a aussi un club de self-défense dédié au filles sur le campus ?
Il est vrai que je ne le savait pas, mai je préfère la boxe.
— Ça ne m'intéresse pas.
— Tu as déjà fait de la boxe ?
— J'en fais depuis que je sais marcher.
Un sifflement d'admiration retentit dans la pièce.
— Bien, moi c'est Tony, enchanté. Donne-moi ton nom et tu pourra venir t'entraîner librement quand tu veux.
Je discute quelques minutes avec lui avant de me détourner et de m'apprêter à partir.
— Tu viens te battre ? Me crie une voix depuis l'un des ring.
Je me retourne et trouve Peter pan des gants de boxe à la main. Je souris, même sa position est nulle à chier. Je le mets K.O en quelques secondes.
J'hoche la tête et m'avance vers lui. Heureusement que j'ai mis un jogging tout à l'heure. Le téléphone prépayé est toujours dans ma poche, je vais devoir surveillé mes arrières pour qu'il ne me le casse pas.
Arrivée devant lui, je mets des gants trouvé au sol et me mets en position. Noah me regarde depuis le banc de repos, désapprobateur.
Le combat commence. Au départ, je ne fait qu'esquiver ses coups puis commence à en donner et à le feinter. Plus il se fatigue plus j'accélère le rythme.
Ça c'est pour Aria connard.
Deux minutes. Il a tenu deux minutes avant de perdre. Pathétique.
La sueur coule sur mes tempe. Je reprend mon souffle et m'essuie le visage avec la serviette qu'on me tend. Je relève mes yeux et tombe sur Noah.
— Pas mal Ninja.
Putain, encore ce surnom. Il va pas me lâcher ? Je préfère limite Kyle avec son Honey à deux balles.
Quoi que non, Kyle il parle trop.

Dis plutôt que t'a peur de l'apprécier.
De les apprécier.

Les apprécier ? Aucune chance. Surtout pas avec leur pote aigri qui se croit tout permis.
Une fois sortis du club, je prend le chemin du retour pour la résidence.
J'ai faim.
En chemin, je remarque une blonde assise sur un banc son téléphone à la main.
Aria !
J'accours vers elle et la surprend.
— Saluuut !
Elle sursaute, prise au dépourvu.
— Oh, Hailey, où étais-tu passée ? Je t'ai appelée plusieurs fois tu ne répondais pas, prononces-t-elle doucement de sa voix fluette.
— J-je... J'ai perdu mon téléphone. Je viens juste de le retrouver bredouillai-je mettant la main dans ma poche pour le saisir, avant de me rappeler de justesse que ce n'est pas le bon.
— Oh répond-t-elle, fronçant les sourcils quand elle remarque Noah toujours sur mes pas.
Je me mords la lèvre, cherchant une excuse à lui livrer quand elle me posera la question. Pour ma plus grande surprise, elle n'en fait rien et change de sujet. Putain j'adore cette fille.
— Tu ne m'as pas dit tu fait quel cursus au fait ?
— Bachelor en administration des affaires.
Je n'ai fait ce choix qu'il n'y a quelques semaines. Après mon bac, que j'ai eu de justesse, j'avais d'autres préoccupations que de m'occuper de mon cursus.
Entre autres mon deuil...
Mon ventre gargouille, me jetant une piqûre de rappel quant au repas que je n'ai pas pris.
Je salue Aria et lui promet de l'appeler dans les prochains jours.
Après toutes ces émotions, j'arrive enfin à l'appartement et ouvre la porte pleine d'appréhension.
Je devrais m'échapper d'ici. Aller à des kilomètres de cette endroit. Mais la vérité, c'est que je n'ai nulle part où aller. Mes parents sont à Washington DC, et pour y aller, il me faudrait un billet d'avion et une explication à leur servir. Et je n'ai rien de tout ça.
Ils me manquent.
Passé le pas de la porte, un cri enthousiaste m'accueille.
— Haileyyyy ! Je t'ai laissé de la pizzaaa m'agresse Kyle.
Je lui jette un regard noir et remarque William assis sur le canapé un verre de Whisky à la main.

Pour changer tiens.

Il est jamais bourré lui ?
Deux boîtes de pizza vides gît sur la table basse, une dernière fermée attend patiemment que je me jette dessus.
Putain je meurs de faim.

Bah mange.

Hors de question. Ce serait accepter son geste de "charité". Je trace jusqu'à ma chambre et ferme la porte derrière moi.
Je branche mon téléphone et l'allume.

2 appels manqués de Aria
1 appel manqué de Maman
4 appel manqué et trois messages de Papa.

Je n'ai jamais été proche de ma mère.
Mon père en revanche, c'était mon confident. L'épaule sur laquelle je me repose quand je n'ai plus la force de tenir. Surtout depuis sa noyade.
Depuis cette semaine où tout a basculé, nous sommes plus complices que jamais.

Je rappelle mon père, impatiente d'entendre sa voix de nouveau. Les secondes s'écoulent avant qu'il ne décroche enfin.

— Bonjour ma chérie, comment tu vas ?

— Bien papa et vous ? je répond, jetant un regard à la porte consciente que je ne pourrai rien lui dire sans risquer qu'il ne panique et qu'il rapplique au campus.

— Ça va même si tu nous manque beaucoup Hailey.

Je soupire. J'aimerai tellement être près d'eux en ce moment même.

— Vous aussi vous me manquez. Mais promis je serais de retour pour les vacances d'hiver.

Elle sont dans trois mois. Trois longs et interminables mois.

— Tu as intérêt. Alors tu t'es fait des amis ?

Si tu parles de criminels qui me suivent comme mon ombre alors oui. Pleins d'amis dans ce genre là. Je me retient de lui balancer toute la vérité et de le supplier de venir me chercher. Je sais que mes appels sont sur écoute alors je m'abstiens et mens tant bien que mal.

Je raccroche après avoir promis à mon père que tout allait bien, mais l'inquiétude pèse lourdement sur moi. Je m'affale sur mon lit, le regard perdu au plafond, mes pensées tourbillonnant autour de cette nouvelle vie chaotique.

L'image des trois garçons reviens me hanter. Pourquoi me laisse-t-ils en vie ?

Leur histoire de code d'honneur ne tiens pas debout. Ça m'étonnerait qu'ils aient une quelconque humanité en eux au vu de leur magouilles pas très nettes.

Mon ventre me rappelle encore une fois ma faim. Je décide de me lever et de sortir de ma grotte, quand je me rappelle les paroles de Kyle ce matin.

— Les gars, y a des habits de meuf dans ma chambre.

Putain.

Sur le coup, je n'y ai pas prêté attention. trop perturbé par le constat que l'on partager la même piaule. Mais maintenant que j y pense, est ce que je vais vraiment devoir dormir avec lui ?

J'espère qu'ils auront une mission où je ne sais quoi ce soir qui les forcera à déguerpir. Après tout, ils ont une villa énorme ils peuvent bien rester cloîtrés là-bas et me foutre la paix non ?

C'est sur cette pensée que j'ouvre le frigo et me fait un sandwich avec ce que je trouve dedans. Ils ont dû faire les course car il est remplie.

Je mange mon sandwich tandis que ma respiration et le seul bruit environnant.

C'est calme. Trop calme. Je parcours la pièce des yeux et me rends compte que je suis seule. C'est étrange. Il n'aurait tout de même pas pris un risque pareil. si c'est le cas, ils sont idiots.

Ma faim s'arrête d'un coup quand je comprend que c'est peux être ma seule chance de m'échapper et d'alerter la police. J'accours vers la porte, l'espoir pulsant dans mes veines.

Quand ma main actionne la poignée' elle rencontre une résistance. Elle est verrouillée.

Je cherche ma clé des yeux. Je l'avais posé sur le meuble à l'entrée. Introuvable.

Putain ils ont pris mes clés. Il ne sont pas si stupide que ça finalement. Je vais vers ma chambre, une idée germant dans mon esprit. Au passage, je saisis mon téléphone et le mets de mon sac que je prend avec moi au salon. L'autre est toujours dans ma poche au cas où ils fouillerai mes affaires. Je cherche ma carte bancaire et la saisi.

On va faire comme dans les films si ça se trouve ça marche.

Mais à peine debout, j'entends un grand fracas.

Bang.

C'est le même bruit que lorsque William a tiré dans le mur mais en plus lointain.

C'est quoi ce bordel encore ?

Mes mains tremblent, je tourne la tête vers ma chambre dont la porte est ouverte et remarque un trou d'au moins quatre centimètres de diamètre sur la vitre.

Quelqu'un a tiré sur la fenêtre.

Quelqu'un a visé cette chambre.

Quelqu'un m'a visé moi.

Je prends mon téléphone en vitesse et cherche dans mes contacts qui appeller. Je ne peux pas alerter mes parents ils sont trop loin. Aria, je la mettrai en danger. Et la police, mes appels sont enregistrés. Putain je suis coincée.

C'est alors que je remarque un contact que je n'avais jamais enregistré auparavant.

"William"

Je composé le numéro et me mords la lèvre en attendant qu'il réponde.

— Elle veut quoi l'emmerdeuse ?

Sa voix grave me procure presque un sentiment d'apaisement en cette instant.

— Quel-quelqu'un a tiré un balle sur la fenêtre prononçais-je d'une voix chevrotante.

En un instant, il saisi que je parle sérieusement d'une arme. Et pas d'une balle en plastique.

— Couche‐toi au sol ! Tout de suite !

Je m'exécute tremblante je lui fais confiance sur le moment. La peur anesthésiant mon esprit qui me murmure de ne pas l'écouter.

— Sors d'ici et frappe à la porte 123.

Je m'apprête à faire ce qu'il dit machinalement quand je me souviens que je ne suis pas en possession de mes clés.

— Mes cl-clés.

— Sous le meuble.

Je passe ma main sous le meuble de l'entrée et sens un compartiment caché. Je l'ouvre et saisis ma clé. Du coté de William, j'entend le moteur d'une voiture ronronner.

Je tente de placer la clé dans la serrure sans trembler quand un deuxième coup de feu retentit. Ma respiration s' emballe et mes larmes perlent.

— Je vais mourir. Je ne veux pas mourir William.

Il prend une grande inspiration et fait gronder le moteur de plus belle.

— Ça va aller. J'arrive darling.

Quand enfin la porte cède, je me précipite vers la chambre que m'a indiqué William.

Je frappe sur le bois telle une dégénérée à telle point que je suis étonné qu'elle ne cède pas.

Une clé tourne dans la serrure avant que la porte ne s'ouvre et que je me retrouve devant une fille au cheveux teintée en gris coupés à la garçon, un AK-47 à la main pointé sur moi.

J'écarquille les yeux et m'apprête à prendre mes jambes à mon cou au moment où William prend la parole. J'avais oublié l'appel.

— Pose ton kalachnikov Dylane et fait la entrer.

Comment il sait ?

La concernée baisse le regard vers mon téléphone entre mes mains encore tremblantes puis m'observe. Une étincelle de lucidité semble passer dans son regard car elle se place sur le côté pou me laisser passer.

— Excusez-moi Mlle Hailey, dit-elle en baissant la tête.

Hein ? Mlle ? Je me sens vieille d'un coup là.

— Elle est sous ta responsabilité, prononce beau-con avant de couper la communication.

Ma respiration commence à se calmer progressivement quand je me rend compte que les coups de feu ne peuvent plus m'atteindre ici.

J'observe la pièce. C'est une chambre simple, beaucoup plus petite que l'appart que nous avons ou devrai je dire la suite.

À la place de ce qui aurait dû être un deuxième lit trône un bureau de la taille d'une table avec plusieurs écrans chacun d'entre eux diffuse une vidéo différente. Quand je m'attarde un peu plus sur les détails je me rend compte que c'est des vidéos surveillance de l'université.

J'y crois pas, ces enfoirés ont placé des caméras sur le campus.

Ça m'étonnerais qu'ils l'aient fait à cause de moi. Ils m'ont "kidnappé" hier, je ne pense pas qu'en une nuit ils aient eu l'idée et le temps de faire ça. Ce qui veut dire que leur présence sur me campus n'est pas anodine.

— Voulez-vous un verre d'eau ?

J'ai déjà pris mon cota de risques pour l'année alors boire de l'eau empoisonnée non merci.

— Non, merci. Et arrête de me vouvoyer, c'est Hailey tout court.

— Ordre du chef.

Le chef ? Putain j'en étais sûre, je suis tombée dans un gang. Qu'est ce que j'ai sérieusement fait au karma pour mériter ça ? Et qui est ce chef ? William ?

J'ai une sensation d'oppression quand je remarque la fenêtre blindée. La seule source de lumière dans cet endroit, c'est l'ampoule pendu au plafond. Même la porte est blindée, c'est pour ça qu'elle n'a pas cédé.

Dylane s'assoit sur la chaise et commence à observer les vidéos. Elle semble communiquer avec quelqu'un dans une oreillette. Je ressens une vibration au niveau de ma cuisse.

Le téléphone prépayé.

Je me triture les méninges pour trouver une excuse et m'isoler quand je remarque la porte de la salle de bain. Là voilà mon excuse.

— Je veux aller aux toilettes.

La tatouée se tourne en vitesse vers moi un air sérieux et préoccupée au visage.

— Bien sûr allez-y c'est à droite.

Une fois dan la pièce, j'allume la lumière car ici aussi c'est sombre.

Le téléphone sortit, je lis le message de Liam.

"Rendez-vous au centre commercial à la GlockPharm"

GlockPharm c'est quoi ça encore ? Une boutique d'armes ?

J'entends du grabuge derrière la porte alors je colle mon oreille au bois par simple précaution.

Curiosité maladive plutôt.

— Où est-elle ? s'exclame le brun.

— Au toilettes chef.

Super je suis sous le radar du chef en plus.

Penses positif, il est beau au moins.

Manquerez plus que ça soit un vieux aigrie

Quoi que je pense qu'un vieux serait plus sympa que ce connard.

— Dylane, as-tu trouvé quelques chose ?

— Nada, le tireur devait être placé à un angle inatteignable par les caméra. En revanche, Emma a pu voir qu'un appel à été effectué à partir de l'enceinte du campus par un téléphone prépayé. Elle tente de le pister en ce moment même.

Putain de merde.

Je jette le téléphone à mes pied et donne un fort coup de pied sur l'écran pour le briser. Je détruit tout ce que je peux dessus puis me dirige vers la fenêtre pour le balancer loin d'ici.

Heureusement, celle-ci n'est pas condamnée.

Je retourne ensuite auprès des deux autres feignant un air innocent.

Ils ne me calcule pas et continue leur discussion.

— Tu es sûre ? demande Dylane à la fameuse Emma par le biais de l'oreillette.

Elle se tourne vers son chef un air désolé au visage.

— Elle n'arrive pas à le localiser. Il a du être détruit. Le dernier signal qu'il a émis viens de la bibliothèque.

— D'accord, merci Dylane.
Il se tourne vers moi puis désigne la porte de son menton.

Attends, il a cru que j'allais le suivre ?
Je suis pas sa chienne.

Il marche vers la porte puis s'arrête quand il se rend compte que je ne suis pas à ses pas.

— Tu viens où je viens te chercher ?
J'hausse un sourcil moqueur.

— Un gars a tiré sur NOTRE putain de chambre pour je ne sais qu'elle raison et tu me demande de te suivre ?

Il souffle dépité.

— C'est justement pour ça que je te demande de me suivre darling fit-il avant de s'approcher de moi et de me saisir par la taille pour me mettre sur son épaule.

Je me débat fièvrement tentant de me sortir de sa prise.
Sa respiration commence à se dérégler.

— Putain... Arrête de bouger me supplie-t-il presque en chuchotant.

Alors je m'arrête. Je ne sais pas pourquoi, mais je m'immobilise.

Quelque chose dans sa voix, dans son intonation, témoignait de la souffrance et de l'inconfort qu'il éprouvait face à mes mouvements.

Il me dépose devant une voiture, une Mercedes cette fois. Puis m'ordonne de rentrer à l'intérieur.

— T'as cru que j'allais m'auto faire kidnappée ?

Il souffle désespéré par mon comportement avant de taper contre la vitre passager.

Noah descend et vient m'expliquer la situation.

— C'est dangereux pour toi de rester ici.

Haha comme ci je ne l'avais pas compris. C'est dangereux pour moi de traîner avec vous tout court.

— Donc, tu vas venir habiter avec nous à la villa, continue William fixant ces yeux gris dans les miens, il semble de nouveau dans son état normal.

Pardon ?

Je ris nerveusement.
Sont-ils sérieux ?

— Hors de question.

— Ce n'est pas une proposition dit William.

Je réfléchis à toute vitesse. Si je refuse, qui sait ce qu'ils pourraient me faire, dans le même temps, si j'accepte, il penseront que j'ai peur d'eux et que je suis une fille facile. Alors je vais leur faire du chantage. Après tout, j'ai besoin de mille dollars non ?

Mille et un.

— J'accepte à une condition. Je veux deux milles dollars.
Bah ouais, ils sont blindé autant en profiter.
Noah souris discrètement étonné tandis que William semble presque admiratif. Il sort de sa veste un paquet de billet plus gros que tous ce que j'ai amassé avec mon travail de merde l'année dernière et me les tend.

Je les saisis mes yeux se transformant en soucoupe à mesure que je compte le nombre de dollars que ça représente. Il rajoute par dessus une carte bancaire et c'est seulement quand ma surprise initiale s'estompe que je remarque que c'est une golden card.

Une putain de golden card.

— C'est un plaisir de faire affaires avec toi cariño.

Et je monte dans la voiture le cœur lourd et la conscience salie.

*

𝐉𝐞 𝐬𝐚𝐢𝐬 𝐣'𝐚𝐢 𝐭𝐚𝐫𝐝𝐞́. 𝐏𝐨𝐮𝐫 𝐦𝐚 𝐝𝐞́𝐟𝐞𝐧𝐬𝐞, 𝐥𝐞 𝐜𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐞𝐬𝐭 𝐩𝐥𝐮𝐬 𝐥𝐨𝐧𝐠 𝐪𝐮𝐞 𝐥𝐞𝐬 𝐚𝐮𝐭𝐫𝐞𝐬.

𝐉'𝐚𝐢𝐦𝐞 𝐩𝐚𝐬 𝐥𝐞 𝐭𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐯𝐨𝐮𝐬 𝐚𝐯𝐞𝐳 𝐝'𝐚𝐮𝐭𝐫𝐞 𝐢𝐝𝐞́𝐞𝐬 ?

𝐄𝐧𝐟𝐢𝐧 𝐮𝐧 𝐩𝐞𝐮 𝐝'𝐚𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐜̧𝐚 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐞𝐧𝐜̧𝐚𝐢𝐭 𝐚̀ 𝐞̂𝐭𝐫𝐞 𝐜𝐚𝐥𝐦𝐞 𝐩𝐚𝐫 𝐢𝐜𝐢.

𝐓𝐚𝐤𝐞 𝐜𝐚𝐫𝐞.

𝐈𝐧𝐚

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