𝟒 - 𝐋𝐞 𝐤𝐚𝐫𝐦𝐚 𝐨𝐮 𝐣𝐮𝐬𝐭𝐞 𝐩𝐚𝐬 𝐝𝐞 𝐛𝐨𝐥 ?

Merci Eva, merci de m'avoir donné le courage de publier mon histoire✨

𝐇𝐚𝐢𝐥𝐞𝐲

𝐒𝐚𝐦𝐞𝐝𝐢

La journée passe assez vite, j'ai décidé ce matin d'aller faire du shopping à Boston. Bon je n'ai rien acheté. Mais disons que je me suis rincée l'œil. Que ce soit avec les vêtements ou avec les beau petits américains.

Hier soir, après le départ magistral de la pimbêche, Aria et moi avons un peu discuter avec Liam et Kyle. Ainsi que le blond qui était avec William. D'ailleurs il s'appelle Noah. Il est très calme et silencieux. On dirait qu'il est tous le temps déprimé. Pourtant vu qu'il est plutôt beau plusieurs filles
sont venues l'aborder. Mais il n'a donner de l'attention à aucune d'elle.

À la fin de la soirée, épuisées, Aria et moi avons décidé de dormir dans sa chambre étant donné que son dortoir était plus proche de la soirée. Sa colocataire était absente, j'ai cru comprendre qu'elle avait un petit ami.

Je me balade en chantonnant sur un chemin qui est proche de mon dortoir. Il est environ dix-sept heures. Je traverse quelques buissons, cherchant à explorer ce campus et me trouver un endroit calme qui sera le mien pour les prochains mois. Alors que je me retrouve derrière un bâtiment, j'entends soudain des voix qui me semblent à proximité.

— Tu ferais mieux de cracher le morceau fils de pute si tu veux pas avoir une balle entre les deux yeux.

Ces mots me font froid dans le dos, pas à cause de leur sens mais car la voix qui les prononce me semble familière. Je n'arrive pas à mettre un visage sur cette voix. Je suis trop concentré à essayer de me faire discrète.

— Will, Will, Will. Tu n'as donc pas encore compris. Je ne parlerai pas avant d'avoir mon fric.

Je me penche légèrement pour essayer de voir la scène. Je sais que c'est dangereux. Je suis peut être inconsciente, mais ma curiosité est trop forte.

Stop ! Stop ! Me crie ma conscience.

Mais je suis trop bornée pour l'écouter.

J'eus alors sous mes yeux une scène qui me raidit. C'était lui, le brun ténébreux aux yeux gris et à l'ego surdimensionné. Beau-con.

Il pointe un putain de Glock sur le front d'un homme qui est plaqué au mur du bâtiment. Je ne peux pourtant pas distinguer le visage de ce dernier. Il est de profil et légèrement dos à moi.

Mais soudain, une branche craque sous mes pieds et je relève les yeux horrifiée vers ce William aux yeux gris. Il me fixe, une lueur assassine dans les yeux.

Ni une ni deux je prends mes jambes à mon cou et fait demi tour. Je cours comme si ma vie en dépendait.

C'est un peu le cas.

La ferme. C'est pas le moment.

Sauf que je n'avais pas prévu une chose. À peine ai-je fait trois pas qu'un bras m'attrape l'épaule droite. Je me retourne en catastrophe et envoie mon poing gauche dans le bras qui me tient l'épaule. La personne retire son bras dû à la force de mon coup. J'ai fait de la boxe toute mon enfance. Mon père tenait à ce que je sache me défendre en cas de danger.

J'ai même eu droit à mon propre mentor, choisi par les soins de mon cher paternel. À force, c'est devenue essentiel pour moi.

Je balance ensuite mon genou dans la hanche de l'individu avant de le regarder dans les yeux.

C'est pas vrai.

C'est le blond qui accompagnait William à la cafétéria et à la soirée. Noah.

Je lui envoie alors un uppercut en plein dans l'abdomen mais il m'attrape l'épaule une nouvelle fois, la gauche cette fois, et me mets un mouchoir sur le nez et la bouche m'obligeant à respirer a travers ce tissu. Malheureusement pour moi, ce mouchoir est en fait drogué et avant de sombrer, j'entends les pas de l'autre se rapprochant, avant qu'il ne prononce une phrase que je réussi à distinguer.

— Emmène la à la villa Noah, et enferme la. Je te rejoindrai quand j'en aurai fini avec ce bâtard.

~•~•~•~•~•*•~•~•~•~•~

Je me réveille avec un mal de tête atroce. Un peu comme une gueule de bois puissance dix. Je grogne de mécontentement, et essaye de me redresser pour aller récupérer un Doliprane dans la salle de bain.

Où suis-je ?

Voilà la pensée qui me traverse l'esprit quand je vois mon environnement. Ce n'est absolument pas ma chambre.

Prise de panique, je m'assieds rapidement, trop rapidement, ma vue se trouble, tout tourne autour de moi. J'essaye de bouger ma main mais quelque chose m'en empêche. Je sens du fer froid frotter contre mon poignet droit. Une menotte.

Soudain les derniers événements me reviennent en mémoire. J'ai été droguée par des criminels.

Du moins c'est ce que je pense.

Peut être que ce sont des trafiquants.

Vont il me tuer pour la scène dont j'ai été témoin ?

Je tremble. Je n'ai même pas pu me défendre. À peine 24h que je suis ici et ma nouvelle vie se termine. À croire que le sort s'acharne sur moi. Peut être que ce sont des forces divines qui essayent de me faire comprendre que je n'ai ma place nulle part. J'ai déjà tout perdu une fois. ça ne devrai pas être pire.

C'est peut être une chance, de me faire tuer, je pourrai demander une mort douce et rapide.

En regardant autour de moi je remarque que mon poignet droit attaché par une menotte est également attaché à une tête de lit. Je porte encore mes vêtements de la veille.

La veille ? Depuis combien de temps suis-je ici ?

Mon sac est posé sur une table reposant contre le mur face à moi. Au-dessus, une fenêtre éclairait la pièce. Les murs sont tout en blanc. Mais les draps sont plutôt jolis.

Pourquoi je pense au draps moi ?

Je devrai penser à ma mort imminente, à tous mes regrets, à mon futur perdu.

Mais non.

Car en réalité, mourir m'importe peu.

J'aurai un seul regret en ce bas monde, un regret que même ma survie ne changera pas.

Ne pas avoir passé plus de temps avec elle.

Souvent, on dit que les meilleurs partent en premier. Et c'est vrai.

Elle nous a quittés trop tôt.

Quand on perds un proche et qu'on ne s y attend pas, on regrette, on regrette tous ces non-dits, toutes ces disputes inutiles.

Par ce que la vie est trop courte pour des futilités.

Alors aujourd'hui, c'est mon dernier jour. Et j'espère ne pas avoir trop déçu mon entourage.

D'un coup, la porte s'ouvre, coupant court à mes pensées.

Je relève légèrement la tête. Je suis comme éteinte. J'ai abandonné. Rendu les armes.

Mais même si je ne me débattrai pas, je compte mourir dignement. Pas une larme ne coulera de mes yeux. Et je ne baisserai pas le regard. Jamais.

« Ne baisse pas les yeux, petite Knight »

Oncle Hector, celui qui était mon mentor, et bien qu'il ne soit pas réellement mon oncle, je le considère comme tel car il est plutôt proche de mon père et moi.

William alias beau-con vient d'entrer.

— Bien, bien, bien. Je suis désolé de devoir te dire ça , mais avec ce que tu a vu je ne peux pas te laisser en vie. Tu comprends ?

Sa voix glacial et sans émotions me donne quelques frissons.

Il se rapproche dangereusement de moi. Mais je n'ai pas peur. Je n'ai plus peur.

Assise sur mes genoux, mon cœur menace de sortir de ma poitrine.

Une goutte de sueur coule sur ma tempe.

Il sort un objet de sa poche. Un Glock qu'il saisit de la main droite, pose un genou sur le matelas et avant que je ne puisse esquisser le moindre geste, il me saisit par le bras et pointe son arme sur mon front.

Un clic retentit dans la pièce.

Signe qu'il vient d'enlever la sécurité de l'arme.

Comment je le sais ?

Disons que je lis un peu trop de livres.

Mais alors que son index s'amuse à effleurer la gâchette, faisant ainsi monter mon impatiente et mon stress en attendant mon dernier souffle, la porte s'ouvre brusquement. Pour la seconde fois de la matinée.

— Non ! Willy, je t'en prie ne fait pas ça. Elle est innocente. Elle mérite de vivre !

La voix masculine qui vient de parler m'est familière. Je détourne les yeux de William pour observer le nouveau venu. Et mon cœur qui était en plein marathon rate un battement.

Kyle.

Bien sur. Voilà pourquoi il était assis avec eux hier.

Je ne l'aurai jamais cru. Son apparence candide et gentille cache donc l'âme d'un criminel ?

— Toi aussi tu- les mots que je viens de prononcer tel un murmure se coince au fond de ma gorge lorsqu'on entend une notification de téléphone, celui que Kyle tient entre ces mains.

Il regarde l'écran puis relève les yeux vers William. Ces yeux sont vide, ils sont un mélange de colère, tristesse et désespoir. Comme s'il avait comprit que je n'ai aucune chance de survivre.

— On a un nom mec. Il tourne l'écran vers William qui n'a même pas daigner tourner sa tête vers Kyle. Il enlève son genou du lit et se mets dos à moi pour voir ce que lui montre le brun, me cachant ainsi ce qui suscite leur attention. Il hoche légèrement la tête puis se tourne une nouvelle fois vers moi.

— Qu'est ce que tu faisait là bas hier ? Tu travaille pour qui ?

Je relève ma tête vers lui et maintient mon regard avec ses deux puits sans fond dans une marre de fer. Sans lui répondre.

Moi travailler pour quelqu'un ?

La blague, mes dernières expériences sont suffisantes.

Il s'approche une seconde fois vers moi, se mettant dans la même position que tout a l'heure, le métal froid de son Glock sur la peau humide du haut de ma tête et me menace du regard.

— Baisse les yeux quand je te parle. Ordonne-t-il.

Et la...

Les mots sortent d'entre mes lèvres sans que je n'ai le temps de réfléchir.

Ses yeux m'hypnotisent. Obnubilant mes pensée.

C'est pour ça que je prononce la phrase suivante, d'une voix douce mais ferme :

— Une Knight ne baisse jamais les yeux, cariño.

Ses yeux s'écarquillent. Mais alors que je pensais qu'il allait m'abattre pour mon insolence, il recule précipitamment.

— Ton nom !

Quoi ?

Kyle s'approche de nous.

— Hailey, elle s'appelle Hailey ! Putain le hasard c'est de la merde.

William ne lui prête pas attention et se retourne une énième fois vers moi.

— J'ai dit : Ton.nom. Tout de suite.

Sérieusement ? Pourquoi il cherche à savoir comment je m'appelle s'il va me tuer ?

— Pourquoi ? Vous avez un registre pour écrire le nom de vos victimes.

T'es malade ? Calme-toi ma belle.

Au contraire je n'ai plus rien a perdre non ?

Et c'est seulement à ce moment, qu'une multitude de noms et de visages me viennent à l'esprit.

Aria.

Mon père.

Ma mère.

Oncle Hector.

Et bien d'autres encore. Toutes ces personnes qui tiennent a moi.

Pendant que moi je suis la, à vouloir qu'on me tue par ce que je n'ai pas le courage de le faire moi-même.

Je crois que je ne veux plus mourir.

Quand je voit William rapprocher la pointe de son arme à feu vers moi je deviens livide et je perds toute mon assurance.

— Hailey...Hailey Jackson.

Il jure entre ses dents et remets le Glock entre sa ceinture et son pantalon.

— No podemos matarla.

C'est Beau-con qui vient de parler.

Il parle espagnol ?

Pourquoi vient-il de changer de langue ?

Il a dit : Nous ne pouvons pas la tuer.

Mais alors que je m'apprête à le questionner sur sa phrase je tique. Il a parler en espagnol pour que je ne comprenne pas. Ils ne peuvent pas savoir que j'ai étudié les langues étrangères et par conséquent je parle plusieurs langues : Anglais, Français et Espagnol. J'ai toujours rêvé de vivre en Espagne, et pour le français c'était pour elle. Alors j'ai pris des cours particulier, quand j'était en terminal, en plus de mes cours de langue au lycée.

Alors je ne dis rien. Je fait semblant de ne pas comprendre dans le but de ne pas leur mettre la puce a l'oreille.

Pourquoi il ne peux pas me tuer ?

C'est vrai ça. Au moment ou je le vois se diriger vers la sortie en bousculant Kyle, je fais mine d'être surprise.

— Tu...tu ne me tue pas ?

— Non. Répond-il sans se retourner.

Pourquoi ? Je réfléchis.

Il a cacher son arme quand je lui ai donné mon nom.

Serait-ce ça ?

— Quoi ? C'est mon nom c'est ça ? Crie-je a son attention tandis qu'il s'apprête a passer le pas de la porte.

Kyle, essayant de détendre l'atmosphère, ris avant de prendre la parole.

— Exactement ! Il trouve ton nom trop sexy pour te tuer.

Cette réponse ne me suffit pas. En désespoir de cause, je m'adresse encore un fois à William.

— Réponds moi Connard !

Aucune réaction.

*

𝐂𝐨𝐮𝐜𝐨𝐮, 𝐣'𝐞́𝐬𝐩𝐞̀𝐫𝐞 𝐪𝐮𝐞 𝐯𝐨𝐮𝐬 𝐚𝐯𝐞𝐳 𝐚𝐢𝐦𝐞𝐫 𝐜𝐞 𝐜𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞, 𝐧'𝐡𝐞𝐬𝐢𝐭𝐞𝐳 𝐩𝐚𝐬 𝐚̀ 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐞𝐧𝐭𝐞𝐳 𝐞𝐭 𝐝𝐨𝐧𝐧𝐞𝐫 𝐯𝐨𝐭𝐫𝐞 𝐚𝐯𝐢𝐬.

𝐀𝐥𝐨𝐫𝐬, 𝐪𝐮𝐞𝐥𝐪𝐮𝐞𝐬 𝐭𝐡𝐞́𝐨𝐫𝐢𝐞 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐥𝐞 𝐦𝐨𝐦𝐞𝐧𝐭 ?

𝐉𝐞 𝐬𝐮𝐢𝐬 𝐞𝐧 𝐭𝐫𝐚𝐢𝐧 𝐝'𝐞́𝐜𝐫𝐢𝐫𝐞 𝐥𝐞 𝐩𝐫𝐨𝐜𝐡𝐚𝐢𝐧 𝐜𝐡𝐚𝐩𝐭𝐫𝐞 𝐞𝐧 𝐜𝐞 𝐦𝐨𝐦𝐧𝐭 𝐞𝐭 𝐣𝐞 𝐥'𝐚𝐝𝐨𝐫𝐞.

𝐓𝐚𝐤𝐞 𝐜𝐚𝐫𝐞.

𝐈𝐧𝐚.

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