𝟏𝟏- 𝐄𝐥 𝐝𝐢𝐚𝐛𝐥𝐨

TW : Agression, automutilation, brulure, mention d'addiction

𝐇𝐚𝐢𝐥𝐞𝐲

𝐅𝐥𝐚𝐬𝐡𝐛𝐚𝐜𝐤

𝐇𝐞𝐥𝐥𝐛𝐚𝐫, 𝐢𝐥 𝐲 𝐚 𝐜𝐢𝐧𝐪 𝐦𝐨𝐢𝐬

J'ai enfin fini mon service, il est minuit, et je suis exténuée. Retirant ma tenue, je saisi mes vêtements dans mon casier. Heureusement que ce n'est pas moi qui fait la fermeture aujourd'hui. Je n'ai pas l'énergie pour travailler encore quatre heures.

Bordel, tout ça pour rembourser ma came de merde.

Je devrais arrêter je le sais, mais je n'y arrive pas.

Des pas se font entendre dans le couloir. Quelqu'un approche, je le sais. Je me crispe quand cette personne entre dans la salle dédié aux employés.

— Bonsoir petite colombienne murmure la voix du russe tout près de moi.

— Q-qu'est ce que tu fait là, c'est réservé aux employés ici.

Un rire gras retentit contre mon oreille tandis qu'un bras tatoué me plaque contre les casiers.

— Oh, mais j'ai été invité par une employé justement.

— Non, non je ne t'ai pas appelé.

— Tu es sure ? Tu es sure que tu ne m'as pas demandé de te ramener une petite dose ?

L'idée qu'il ai en sa possession les comprimés bleus qui enivrent mes sens me déboussole un peu. L'envie d'en prendre un pour échapper à cette situation me traverse l'esprit.

Mais je ne doit pas. Ce n'est pas Liam. Et Liam m'as dit de ne jamais rien accepter de la part du diable.

Ses yeux m'observent, une lueur de désir enflamme ses pupilles. J'affiche une grimace de dégoût et tente de m'échapper de sa prise.

— Où tu vas comme ça ? Laisse moi te goûter d'abord petite colombienne.

— Non ! Ne me touche pas. S'il te plaît.

Mais ma plainte est veine. Sa main se pose contre ma taille et il caresse ma peau contre mes vêtements.  Je prie les cieux pour que quelqu'un arrive.

— Je ne sais pas pourquoi, mais tes yeux m'ont toujours semblés familiers. Hmm petite colombienne, je connais quelqu'un qui te ressemble. Mais ce serait impossible. Ou peut être pas ?

S'il vous plaît. Je ne veux pas. J'ai tout perdu, laissez moi au moins ma virginité.

Une voix dans mon esprit, comme pour me punir, me murmure que je l'ai peux être perdue depuis longtemps. Lors de ces soirées où je me réveillais dans la même chambre du hellbar, enfouie dans un lit complètement sonné après avoir pris une dose d'ecstasy la veille.

Mon patron m'autorisais à rester en soirée après mon service, et Liam venaient souvent dans cette boite, c'est un peu son repère.

J'avais déconnectée mon esprit pour ne pas assister ce qui aller suivre. C'est comme si je n'étais qu'une conscience dans une coquille vide. Je sentais ses doigts s'approcher de plus en plus vers le bouton de mon jean. Je tentais de me débattre, mais quand il s'apprêtait à faire sauter le bouton, la porte s'ouvrit sur une tête blonde qui m'était familière 

— Toc, toc, toc chuchote Liam un sourire aux lèvres, mais son expression se fige lorsque il voit le corps de son "acolyte" penché vers moi. Ils étaient souvent ensemble, mais je doute qu'ils soit amis, le diable avait plutôt l'air de superviser Liam lors de ses ventes.

— Eh mec tu fous quoi là prononce Liam d'un ton ferme.

Le tatoué se tourne vers lui, les sourcils froncés, dépité.

— Ça vas ça va, on peux même plus prendre son pied ici. Ne la fait pas trop gémir je t'attend on rentre au QG.

Dès qu'il quitte la pièce, ma tachycardie se calme, ma respiration réapparait, près avoir passé les dernière seconde en apnée.

Je m'effondre au sol, les larmes dévalant mes joues à une vitesse hallucinante.

Lima s'agenouille près de moi, son regard fraternel m'enveloppe, il n'ose approcher sa main de moi, surtout après se qui s'est passé.

— L-liam, s'il te plaît, donne m'en un.

Il grimace, il a très bien compris ce que je voulais il soupire puis me regarde inquisiteur.

— Désolé, mais je t'en ai donné deux hier. C'est pas bon pour toi d'accord ? D'ailleurs tu ne m'as pas encore payé finit-il pour détendre l'atmosphère.

— Sors murmurai-je.

— Hai-

— SORS BORDEL. Si tu n'as rien à me donner dégage.

Je sais que je suis dure, mais j'ai besoin d'être seule.

— D'accord. Je surveille la porte, prend ton temps.

Quand la porte se referme derrière lui, je me précipite vers mon sac et saisi le briquet et une cigarette dont j'allume le bout rapidement.

Au départ, je tire une longue taffe et expire la fumée toxique, puis me maudissant intérieurement de ne pas arriver à arrêter, je descend mon jean et écarte les jambe, observant la peau meurtri de mes cuisse. J'approche la cigarette de ma chair, et l'appuie dessus d'un geste rapide.

Mon crie d'agonie camouflé par mes sanglots, je laisse la cigarette se consumer sur ma peau, mes doigts tremblants malgré la chaleur qui m'envahit. La douleur de ma peau brûlée me fait presque oublier l'angoisse qui me dévore l'intérieur. Mais il ne faut pas, je le sais. Ce n'est pas la solution.

Je me mords la lèvre, m'efforçant de ne pas faire plus de bruits. Tout me paraît si vide, si sans issue. Je pourrais tout effacer en une simple prise, en un seule comprimé de ce poison qui me fait tout oublier, mais au fond de moi, je sais que ça ne changera rien. Ça ne fera que repousser encore et encore l'horreur qui m'attend.

La sensation de brulure disparait quand je jette la cigarette sur le sol, je savoure les picotement familier de ma peau, que je ressens à chaque fois que je fais ça. C'est malsain, je le sais. Mais c'est la seule solution que j'ai trouvé pour éviter de prendre de l'ecstasy trop souvent. Me venger sur moi même. Me défouler sur mon propre corps. Créer une douleur physique éphémère, pour oublier ma douleur intérieur. Celle qui est dans mon cœur et qui ne disparaitra pas. Celle qui a réapparu juste après sa mort.

J'attend que ma peau irritée se calme, puis me lève, criant quand je remonte mon pantalon et que le tissu frotte les brulures. Celles d'avant-hier aussi n'ont pas encore cicatrisées.

Liam est là, quelque part dans le couloir. Il m'a laissé, il m'a respectée en me laissant seule. Pourtant, il n'a pas compris. Personne ne comprend. C'est plus fort que tout, plus fort que moi. La douleur qui me dévore chaque jour, le vide dans mon cœur, la honte qui m'envahit dès que je ferme les yeux... Le combat est sans fin.

Je relève la tête, fixant le miroir en face de moi. L'image qui s'y reflète est celle d'une étrangère, celle d'une fille brisée, fatiguée, prête à se laisser engloutir. Mais ce n'est pas moi, n'est-ce pas ? Ce n'est pas ce que je voulais être.

Je pense aux paroles de Léna, à ses conseils avant sa mort. Si elle savait ce que je suis devenue, elle me tuerai. Ou peux être qu'aux contraire, elle me tendrai la main, comme elle l'a fait mainte et mainte fois auparavant. Elle m'ordonnerai de me ressaisir, de me reprendre en main.

"Agis comme si j'étais à tes cotés"

Je suis convaincu que c'est ce qu'elle m'aurait dit. Alors prenant une grande inspiration, l'espoir revenant envahir mes yeux, comme à chaque fois que je pense à elle, je me fait un promesse.

— Plus jamais je ne retomberai aussi bas, plus jamais je ne toucherai à de la drogue, plus jamais ce diable aura une quelconque emprise sur moi et plus jamais je ne baisserai les bras.

Je songe à me débarrasser du briquet, mais je le laisse dans mon sac, si jamais j'enfreint l'une de mes promesses, ce sera le prix à payer.

Je sors enfin de la pièce, marchant à pas de loup pour évitait de tomber sur quelqu'un, mes yeux ce pose sur la chambre.

La chambre dans laquelle j'atterrit à chaque lendemain de soirée trop arrosée. La chambre dont je ne me souviens avoir jamais mis les pieds volontairement. Tout ce que je sais, c'est que quelqu'un me ramène toujours dans cette chambre quand je suis trop défoncée. Je ne me souviens jamais de ce qui se passe entre ses murs, c'est pour cela que je craint le pire. Si ça se trouve, c'est un violeur qui m'enferme là bas à chaque fois.

J'observe la porte entrouverte d'un œil méfiant, je m'apprête à faire demi tour, mais une respiration haletante attire mon attention, elle proviens de l'intérieur de la pièce. Mon cœur se serre, par ce que je reconnais ce bruit, c'est le bruit que produit mon corp à chaque fois que je fait une crise d'angoisse. La personne semble se débattre contre elle-même, tentant de réguler sa respiration et poussant des jurons quand elle n'y parviens pas. Non, il n'y parvient pas. C'est un homme j'en suis convaincu.

Prenant mon courage à deux main, je pousse la porte et m'engouffre dans la pièce silencieusement. La déco familière me fait frissonner, mais je passe outre et je m'engage vers le lit, où je remarque une silhouette masculine assise dos à moi.

Une fois assez proche de cette homme, je chuchote doucement, un peu éloigné de lui, par ce que je sais que pendant ce genre de crises, les gestes brusque sont incontrôlables.

— Doucement d'accord ? Respire avec moi.

Il se fige, immobile sa crise reprenant de plus belle face à la présence d'une inconnue. C'était prévisible, mais je ne baisse pas les bras.

— Calmes-toi, compte avec moi. Un, deux, trois. Un, deux, trois.

Je répète ces trois mots inlassablement, mais je ne remarque aucun changement, trop occupé à tenter de se calmer, il ne songe même pas à se retourner vers moi. Alors j'avance encore plus, jusqu'à ce que je puisse sentir son parfum enivrant. A travers l'obscurité de la pièce, j'observe ses cheveux brun attrayant. Il porte un ensemble très classique. D'où je suis, je ne peux distinguer son visage, mais je n'ose pas m'approcher plus et violer son intimité.

Tout contre son oreille, je chuchote encore plus doucement.

— Un, deux, trois, et le cauchemar s'envolera.

Soudain, je l'entends expirer lentement, et le sens se calmer progressivement. Toujours sans se retourner, il murmure d'une voix vulnérable.

Ton odeur, j-je.... il prend une grande inspiration puis termines sa phrase, plus confiant, vas-t-en. Sors d'ici tout de suite, proclame-t-il fermement.

Je fronce les sourcils, et bien, même pas un chouia de reconnaissance. Sans plus en débattre, je m'échappe de la pièce, sans regret. Je sors de la boite ne saluant même pas Liam, toujours dans le couloir, et rentre enfin chez moi.

Ce fut une soirée en enfer.

𝐑𝐞𝐭𝐨𝐮𝐫 𝐚𝐮 𝐩𝐫𝐞́𝐬𝐞𝐧𝐭

Igor.

Il est là, juste devant moi. Son air vicieux collé au visage.

Son crane rasé toujours remplit de tatouages, tout comme le reste de son corps. Le russe s'avance vers le comptoir, sors une arme et la pointe sur Liam.

— Bouges et je te le ferrai regretter compris ? lui ordonne-t-il ne se préoccupant plus de moi pour l'instant.

Je pourrai sortir, m'en aller d'ici, m'échapper. Mais ce serait fuir le problème. Alors rapidement, je sors mon téléphone et appelle discrètement Emma, puis le mets en silencieux, espérant qu'elle comprendra toute seule, en entendant les discutions, puis je le cache sous mon pull, le coinçant contre ma ceinture, heureusement que j'ai mis un sweat large.

Puis, toujours aussi discrètement, je sors l'arme que je viens d'acheter, et la pose contre le dos de Igor, toujours occupé à menacer Liam.

Il m'a sous-estimée, alors je vais lui montrer de quoi je suis capable.

Contrairement à la fois ou j'avais pointé une arme contre le front de William, ma main en tremble pas. Par ce que je n'ai pas peur de tuer Igor, ce mec est une ordure, tout ce qu'il mérite, c'est la mort.

Il s'immobilise, visiblement surpris, puis son rire gras retentit une nouvelle fois dans la pièce.

— Ça alors, on passe de l'autre coté de la force petite colombienne ? J'espère au moins que ton arme est chargée.

Et c'est au moment où il prononce ses mots que je me rend compte d'une chose. L'arme a le même poids que la dernière fois. Ce qui veux dire qu'il n'y a pas de balles.

Bordel....

C'est logique après tout, je viens de l'acheter, Liam n'a même pas eu le temps de me donner des recharges.

Mais ça, Igor l'ignore. Je remercie le ciel qu'il soit dos à moi, il ne peux voir l'expression de mon visage qui vient de s'effondrer. Prenant toute la confiance et l'arrogance dans je suis capable je lui répond fermement :

— Bien sûr, tu me prend pour qui ? bluffai-je

Liam m'observe, écarquillant les yeux. Si Igor pense qu'il est étonné de me voir avec une arme, moi je sais que c'est par ce qu'il est conscient que je mens.

Mais je n'ai pas d'autres solutions, notre salut repose maintenant entre les mains d'Emma.

— Qu'est ce que tu comptai faire Igor ? demandai-je, son nom dans ma bouche m'arrachant un frisson de dégout. Me violer ? Me tuer ? Me vendre à ton patron ?

Je sais pourquoi je dis ça, c'est pour qu'Emma comprenne que j'ai des ennuis. J'ai sentis mon téléphone vibrer, je sais qu'elle a répondu.

— Non, je préfère te garder rien qu'a moi.

— Et bien, ça m'étonnerai que tu puisses le faire si tu meurs, surtout de mes propres mains.

— Jamais tu n'oserai, ce n'est pas en quelques mois que tu as changé tu es toujours aussi faible.

Faible. Je ne suis plus faible. Depuis ma promesse, j'ai tout fait pour me préparer contre lui. J'ai même demandé à oncle Hector de renforcer nos séances de combat. Je pourrai le tuer en un instant, d'un seul mouvement de bras.

— Pour qui te te prend espèce de bâtard de mes deux ? Tu penses toujours avoir le dessus sur moi ? Après tout ce temp, dis-je, mon cœur se serrant quand je pense à notre dernière rencontre. Qui sait ce qui serait arrivé sans Liam.

Le rire d'Igor résonne encore dans mes oreilles, et je comprends qu'il me sous-estime. Je me déteste de ressentir la peur sourde qui mord derrière cette façade d'assurance. Quand il se tourne légèrement vers moi, ses yeux sombre brillants de malice, je sens un froid s'installer dans ma poitrine.

— Pour qui je me prend ? Pour le bras droit de Dimitri Ivanov tiens. Je suis sure que tu en a déjà entendu parlé. Sinon, laisse moi t'en donner une idée : tu ne veux pas croiser son chemin, crois moi.

Mon cœur se fige. Dimitri Ivanov. L'homme qui a probablement tiré la balle fatale dans le cœur de Léna. L'homme qui a créé cet enfer dans lequel je me débattais depuis des mois. Ce que m'a conté Emma me reviens en mémoire, mélange d'images et de sensations que je ne peux plus ignorer. La douleur de ma perte, la rage qui me dévore, tout cela se mélange dans un tourbillon de pensées et d'émotions. Si Igor travaillai pour Dimitri, alors il connaissait Léna, bien qu'il ne m'est jamais croisée avec elle.

— D'ailleurs, comment vas ta petite amie blonde ? J'ai entendu dire qu'on l'avait tuée. C'est dommage elle était mignonne, elle n'a pas pu finir sa mission en plus.

Je regarde Igor, la haine bouillonnante en moi.

— Je t'interdis de parler d'elle connard murmuré-je, ma voix plus ferme que je ne me sens.

— Tu me donnes un ordre là ? laisse-t-il échapper avec un sourire dédaigneux. Tu n'es qu'une petite salope qui a oublié sa place.

Je ne peux pas laisser passer ça, c'est la goutte de trop. D'un mouvement rapide, je cache l'arme dans mon sac, saisi son bras gauche et lui fait une clé de bras, l'obligeant à s'agenouiller. Il me voit comme une proie ? Alors je serai le chasseur. Je suis prête à en finir.

Au moment ou je lui donne un coup de genou dans le dos, la porte s'ouvre brusquement sur une rousse armée, derrière elle, William un Glock à la main, et Dylane, son éternel Kalachnikov pointé sur nous.

𝐖𝐢𝐥𝐥𝐢𝐚𝐦

Mon souffle se coupe quand je vois la brune, son genou retenant un homme de grande stature au sol. Dès qua Emma m'as appelle, je suis venu. Elle m'a dit que Hailey avait des ennuis, mais je ne savais pas de quel genre.

Et quand je vois le tatouage dans le cou de cette homme, une tête de mort. Je comprend qu'il est un membre de la putain de bratva Ivanov. Et pas n'importe lequel, je le reconnais, rien qu'avec son crane rasé. C'est Igor.

Je suis presque enchanté que ce soit lui. Et bien Leyla, on dirait que j'ai enfin une bonne raison de tuer ton ex. Il était protégé par le code d'honneur de mon alliance avec les deux autres chef en dehors de Giorgio et Dimitri. On tue pas le chef ni le sous chef d'une quelconque mafia, sauf s'il s'attaque personnellement un membre de notre mafia. Et il vient de s'attaquer à darling. Je dois là protéger, alors en posant les mains sur elle, il me provoque moi.

 Rapidement, mes yeux font le tour de la pièce. Je remarque un blond debout derrière le comptoir de la pharmacie, quand mon regard tombe dans le siens, il fronce les sourcil sors par l'arrière boutique et s'en va en courant. J'ai l'impression de le connaitre.

En un instant, je prend la situations en main, réfléchissant à toute vitesse.

— Vous deux, vous gérez ce bâtard, Hailey viens avec moi, tout de suite, on suit le blond, il ne doit pas nous échapper.

Igor se retourne, et le sourire malveillant disparaît de son visage. Je vois déjà son esprit calculer la meilleure façon de tourner la situation à son avantage. Il m'a reconnu, il sait qu'il est coincée. 

Sans que je m'y attende, la brune relâche Igor et sors de la pharmacie, poussant Emma et Dylane hors de la pièce également, contrecarrant mon plan.

— Attention ! C'est un membre du gang de Dimitri, il s'appelle Igor, crie-t-elle pendant qu'elle retient la porte fermé, ne laissant pas le russe sortir.

Oh mais je le sais. Je sais qui il est darling. Ce que je ne sais pas, c'est ce qu'il t'as fait. Et crois moi, quand je le saurai, il aura droit à la salle de torture, celle dans le garage.

—On doit s'en aller ! Vite ! ordonne l'américaine, nous entrainant à sa suite.

Ce bâtard est surement sortit par derrière, comme son pote le blond. Je ne conteste pas ses paroles, je suis conscient qu'elle viens de nous donner un ordre, mais en cet instant, chaque seconde compte.

Nous atteignons enfin le parking, et je repère ma voiture que j'ai garé assez banalement. Une Ferrari noire, tout ce qu'il y a de plus impressionnant.

— Tu montes avec moi, dis-je à Hailey, la prenant par le bras alors qu'elle s'apprête à aller vers celle d'Emma.

On s'engouffre rapidement dans l'habitacle et sortons du Parking à la vitesse de la lumière.

Sur la route principale près du centre,  j'analyse les voiture devant nous, à la recherche du blond de tout à l'heure. S'il était dans la pharmacie et qu'il n'as pas aidé le femme à mes cotés, alors c'est un ennemi, et il en a trop vu, du moins à mon avis, je me doit de le tuer.

— William ! Liam est devant nous prononce soudain la brune.

Je frissonne, mon prénom complet dans sa bouche me fait toujours cette effet. D'habitude, j'interdis aux autres de m'appeler come ça, pour eux c'est "Will", mais je ne sais pas pourquoi, dans sa bouche, il ne sonne pas comme dans celle de l'autre.

Je réfléchis à qui pourrait être Liam, puis comprend que c'est le blond que je cherche. Je suis le doigt pointé de le jeune femme et trouve enfin la voiture de cet homme.

— Suit-le, s'il te plait me demande-t-elle

— Qu'est ce qu'il t'as fait ce bâtard, je te promets, je te promets darling de le lui faire revivre cent fois pire.

— NON ! Il ne m'a rien fait, lui c'est... un ami.

Je souffle, pas convaincu, mais je suis la voiture de cette homme, sans la contredire.

La voiture slalome entre les rues, à travers le rétroviseur, je remarque une camionnette nous suivre à la trace, et une peu derrière, la Jeep noire avec Emma et Dylane à l'intérieur.

— Darling, tu pourrai te retourner pour voir qui nous suit ? Je conduis moi.

Me prenant de cours, elle retire sa ceinture et se mets à genou sur le siège, sa main sur mon siège pour prendre appui. Je retiens ma respiration, son odeur de rose légèrement sucrée pénétrant dans mes poumons.

Je suis presque sure que c'est elle.

— C-cest Igor, il... il pointe une arme sur nous William.

— Rassis-toi, je m'en charge.

Tenant le volant d'une main, je sors mon Glock et ouvre la fenêtre, tentant de viser tant bien que mal sans lâcher le volant.

Quand je tire une première fois, je le rate, me penchant un peu plus, je tente de me concentrer, mais ma seconde main se décroche involontairement du volant.

Joder.

En une fraction de seconde, je sens la main de Hailey se placer sur la mienne, retenant le volant dans le même temps. Elle vient de nous sauver la vie in-extremis.

J'abandonne l'idée de tirer sur ce connard pour l'instant, protéger la fille qui m'accompagne étant plus important. Je décide donc de le semer. En quelques minutes, on se retrouve à rouler sur une route déserte, donnant sur la rivière Charles.

Sans hésiter, j'accélère brusquement pour dépasser la voiture de ce Liam, et me positionne devant lui, l'obligeant à freiner.

Il sort de son véhicule, les mains en l'air, bien en évidence. Au même moment, la camionnette de Igor nous rejoins, il se gare juste derrière le corp du blond.

J'ouvre la portière, mon arme à la main, et ordonne à Hailey de ne pas bouger de l'habitacle en mon absence.

Quand je descend, je pointe mon Glock sur Igor, qui lui même vise Liam.

Quand il me remarque, il fronce les sourcils, ne sachant qui pointer de moi ou du blond. Mais le choix et vite fait quand il constate que ce dernier n'est pas armé.

Nous observant en chien de faïence, le russe s'avance vers moi. Je retire la sécurité de mon arme, un air hostile sur le visage.

— Igor, comme on se retrouve dis-je un sourire glacial aux lèvres.

— Will. Bah alors ? Tu compte déroger à votre code d'honneur ? T'es au courant que tu ne peux pas me tuer ? En revanche, moi, aucun serment ne me lie.

— Tu parles trop. Je vais te la faire simple, tu as touché à ce qui m'appartient, alors crois moi, avant de tuer, je vais te torturer. Toi qui te prenait pour un diable, laisse moi te faire gouter à l'enfer.

Peu m'importe qu'il sache que Hailey est importante. Puisque de toute façon, ce soir, il serra mort.

Soudain, mes yeux dévie derrière lui, pendant notre altercation, Liam  s'est approchée du brin, il lui saisi le bras et lui dérobe son arme, la jetant au sol. Commence alors un combat entre les deux hommes. Igor le jette au sol remplit de gravier, juste au bord du pont qui surplombe la rivière sur laquelle nous sommes. Il le roue de coups avant de se stopper, essoufflé.

Clac.

Le bruit d'une portière qui s'ouvre.

— LIAM ! 

Bordel darling, je t'ai demandé de ne pas sortir.

Elle accourt vers nous, mais quand elle tente de s'approcher des deux corps au sol, je la retient, le regard sévère.

Je m'approche encore, tentant de viser Igor sans tuer ce fameux Liam. Faudrait que je demande à Hailey d'où viens ce type.

Igor se lève brusquement, récupère son arme tombé sous sa voiture, ouvre la portière à l'instant où je lui tire dessus, ma balle transperçant sa chair pour se loger dans sa cuisse. Dans un cri de douleur il rentre dans son camion et tire.

Il tire.

Il tire et un cri d'agonie me déchire la cœur. Par ce que je reconnais cette voix. C'est la sienne.

Le cœur battant dans mes oreilles, je me précipite vers la colombienne, ne prêtant plus aucune attention aux deux hommes. Tout ce que je veux c'est qu'elle soit en sécurité.

La main sur son abdomen, les larmes coule sur son visage, je m'approche d'elle, formant un bouclier humain entre son corps et le reste du monde. Je suis sur le point de la porter, quand sa voix retentit encore une fois dans ce silence pesant, en même temps que le bruit d'une voiture qui cogne contre le bitume.

— LIAM ! Non non non, tu peux pas me laisser. LIAM BORDEL.

Tout se passe en un éclair. Je vois Igor se précipiter avec son véhicule là où Liam était momentanément allongé. Mon cœur se serre alors que mes yeux cherchent désespérément le corps de mon ami, mais il n'est plus là. Tout ce que je vois, c'est le sol battu, marqué de traces de lutte, et l'ombre du camion qui s'éloigne lentement.

Je réalise que Liam pourrait être...

Non. La pensée me glace, mais je n'ai pas le temps de m'égarer. Je regarde Hailey, le désespoir dans ses yeux, et je sais que je dois agir.

Je me retourne, les yeux écarquillés, juste à temps pour voir le camion d'Igor se précipiter vers nous, comme un prédateur qui plonge sur sa proie. Mon cœur s'emballe dans ma poitrine. La scène se déroule au ralenti, chaque détail s'imprimant dans ma mémoire alors que je réalise l'horreur imminente.

Je me jette instinctivement sur Hailey, la protégeant de mon corps. Je pousse un juron en la couvrant, m'efforçant d'être son bouclier. Le bruie des roues qui dérapent et nous frôlent de justesse résonne dans mes oreilles, mêlé à la douce mélodie du désespoir. Une douleur vive me transperce alors que je sens Hailey se raidir sous moi.

Je deviens livide quand je réalise ce que je viens de faire. Je l'ai brusquée alors qu'elle a une balle dans l'abdomen.

Le sang coule de sa blessure, tachant ses vêtements d'une couleur rouge sombre, sinistre, et imprégnant l'air d'une odeur métallique qui m'est familière. Puis ce que j'ai l'habitude de faire couler le sang de mes ennemis, mais cette fois, c'est différent.

Je la secoue légèrement et appelle son nom, observant son visage qui blanchit de plus en plus au fils des minutes, tentant de capter son attention. Son regard vacille, je sais qu'elle lutte.

— Darling, restes avec moi je t'en supplie.

Mais elle ne répond plus, ses yeux se fermant peu à peu, tandis qu'elle semble sombrer dans l'inconscience. L'angoisse me prend à la gorge, et je sens que je dois agir rapidement.

Dans un élan de détermination, je la porte sur mon épaule, la soulevant avec toutes les forces qu'il me reste. La douleur dans mon dos se mélange à celle de son sang chaud qui me coule entre les doigts, mais je sors de cet endroit maudit. Chaque pas est une lutte, chaque seconde est précieuse.

L'adrénaline coule dans mes veines quand je hisse son corps délicatement à l'arrière de ma Porshe, ne me préoccupant pas quand son liquide vitale tache mes sièges en cuir.

Je m'engouffre ensuite dans l'habitacle et ressors mon arme, puis me tourne vers Igor qui vient de s'arrêter en voiture à mon niveau, un sourire victorieux au lèvres.

— Je te promets de te faire payer pour chaque goutte de son sang bastardo.

Et je ferme ma fenêtre, démarrant en trombe pour l'emmener au meilleur hôpital de la ville. Envoyant un message au passage à Emma et Dylane, je sais qu'elles cherchent encore Igor, je veux qu'elle l'emprisonnent, mais qu'elle le laissent en vie, je compte m'en charger personnellement.

*

𝐇𝐨𝐡𝐨𝐡𝐨. 𝐉'𝐚𝐢 𝐞𝐧𝐯𝐢𝐞 𝐝𝐞 𝐯𝐨𝐮𝐬 𝐝𝐢𝐫𝐞 𝐉𝐎𝐘𝐄𝐔𝐗 𝐍𝐎𝐄𝐋 𝐦𝐚𝐢𝐬 𝐚𝐩𝐫𝐞̀𝐬 𝐜𝐞 𝐜𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞, 𝐣𝐞 𝐧𝐞 𝐩𝐞𝐧𝐬𝐞 𝐩𝐚𝐬 𝐪𝐮'𝐢𝐥 𝐲 𝐚 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐩𝐥𝐚𝐜𝐞 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐥𝐚 𝐣𝐨𝐢𝐞 𝐓𝐖𝐓. 𝐂'𝐞𝐬𝐭 𝐮𝐧 𝐩𝐞𝐮 𝐜𝐫𝐮𝐞𝐥 𝐝𝐞 𝐯𝐨𝐮𝐬 𝐥𝐚𝐢𝐬𝐬𝐞𝐫 𝐚𝐯𝐞𝐜 𝐮𝐧𝐞 𝐟𝐢𝐧 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐞 𝐜̧𝐚 𝐥𝐞 𝐣𝐨𝐮𝐫 𝐝𝐮 𝐫𝐞́𝐯𝐞𝐢𝐥𝐥𝐨𝐧 𝐧𝐨𝐧 ?

𝐌𝐚𝐢𝐬 𝐛𝐨𝐧, 𝐣'𝐚𝐯𝐚𝐢𝐬 𝐩𝐫𝐞́𝐯𝐞𝐧𝐮𝐞 𝐪𝐮𝐞 𝐣'𝐞́𝐭𝐚𝐢𝐬 𝐬𝐚𝐝𝐢𝐪𝐮𝐞.

𝐈𝐠𝐨𝐫 𝐜𝐞 𝐠𝐫𝐨𝐬 𝐜𝐨𝐧𝐧𝐚𝐫𝐝 𝐝𝐞 𝐦𝐞𝐬 𝐝𝐞𝐮𝐱 𝐦𝐝𝐫. 𝐋𝐢𝐚𝐦 𝐦𝐨𝐧 𝐛𝐞́𝐛𝐞́ 𝐝'𝐚𝐦𝐨𝐮𝐫, 𝐣𝐞 𝐬𝐮𝐢𝐬 𝐝𝐞́𝐬𝐨𝐥𝐞́𝐞, 𝐫𝐞𝐩𝐨𝐬𝐞 𝐞𝐧 𝐩𝐚𝐢𝐱 𝐓𝐖𝐓. 𝐉𝐞 𝐯𝐨𝐮𝐬 𝐚𝐧𝐧𝐨𝐧𝐜𝐞 𝐪𝐮𝐞 𝐜'𝐞𝐬𝐭 𝐥𝐚 𝐝𝐞𝐫𝐧𝐢𝐞̀𝐫𝐞 𝐟𝐨𝐢𝐬 𝐪𝐮'𝐢𝐥 𝐚𝐩𝐩𝐚𝐫𝐚𝐢𝐭 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐜𝐞 𝐫𝐨𝐦𝐚𝐧 ( 𝐞𝐧𝐟𝐢𝐧, 𝐬𝐚𝐮𝐟 𝐬𝐢 𝐣𝐞 𝐜𝐡𝐚𝐧𝐠𝐞 𝐝'𝐚𝐯𝐢𝐬 ).

𝐓𝐚𝐤𝐞 𝐜𝐚𝐫𝐞.

𝐈𝐧𝐚.


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