𝟏𝟎- 𝐆𝐥𝐨𝐜𝐤𝐩𝐡𝐚𝐫𝐦

Media : Emma

𝐇𝐚𝐢𝐥𝐞𝐲

𝐌𝐚𝐫𝐝𝐢, 𝐦𝐢𝐝𝐢 𝐭𝐫𝐞𝐧𝐭𝐞.

Je finis de préparer mon sac, bien que je ne sois pas très enthousiaste à l'idée de cette sortie. Pourtant, une infime partie de moi se sent excitée, presque impatiente, à l'idée d'enfin découvrir la vérité.

Dire que tout ce que je croyais savoir au sujet de sa mort viens de tomber en ruine à mes pieds. J'ai toujours cru qu'elle s'était simplement noyée. J'ai toujours pensé a un malheureux accident. Et pendant des mois, j'ai fuie l'eau comme la peste. La mer, les lacs, les rivières. Je refusais d'y mettre les pieds. Et ce, pour lui rendre hommage, d'une certaine manière. Je pensais que c'était la meilleure façon de lui dire que je n'oubliais pas. Et maintenant on m'annonce que je fuyait la peste alors que j'aurai du avoir peur du choléra ?

J'essaie de chasser ces pensées, mais elles me hantent. La vérité, je me répète, comme une litanie. Mais à quel prix ? Et qui suis-je censée croire dans tout ça ?

Je place le briquet discrètement dans mon sac. Je n'ai pas oublié que je vais également voir Liam dans quelques heures. Il vaudrait mieux prendre des précautions au cas où je ne réussis pas à me retenir.

Ne le prend-pas, me souffle une voix dans un coin de ma tête.

Mais je suis incapable de le laisser ici. La dernière fois que je l'ai utilisé, c'était après ma dernière soirée de travail au HellBar. Pour le coup, c'était vraiment l'enfer, avec un diable et un démon en prime. La question est : est-ce que je vais réussir à me retenir cette fois-ci ? À ne pas me laisser engloutir par tout ce que j'apprendrai aujourd'hui ?

Je soupire, referme mon sac et le laisse glisser sur mon épaule. Puis, je prends une grande inspiration. Je n'ai pas le choix, de toute façon. Emma m'a donné rendez-vous au centre commercial. Elle a promis de m'expliquer, de tout me dire. Mais je suis prête à parier que "tout" veut dire plus de choses que je ne suis prête à entendre.

Je jette un dernier regard dans le miroir.

Mon visage, marqué par la fatigue, par la douleur, mais aussi par cette lueur de défi qui ne m'a jamais quittée. La même lueur qui m'a poussée à continuer, même après tout ce qui s'est passé. Et aujourd'hui, je ne vais pas fuir. Je vais affronter la vérité, coûte que coûte.

*

Mes pas se font lourd à travers la grande maison. Je descends vers le garage où Emma m'a demandé de la rejoindre.  Arrivée dans la pièce je remarque la rousse en pleine discussion avec Kyle. Enfin au vue de leurs grands gestes et de la mine abattue de ce dernier ce n'est pas des mots d'amour qu'ils s'échangent.

— Combien de fois je dois te répéter que c'est du passé pour que tu te le mette dans ta cabeza ! Crie Emma en direction du brun.

Elle parle aussi espagnol ? Je suis presque sure qu'elle et son frère ne sont ni espagnols, ni originaire pays hispanophone, surtout au vu de leur physique. Pourtant, ils ont un accent légèrement mexicain.

Kyle l'observe minutieusement avant de se mordre la lèvre, il s'approche d'elle jusqu'à ce que leurs torses se touchent et s'apprête à lui répondre, mais la rousse me remarque.

— Oh Hailey, dit-elle en poussant Kyle loin d'elle, ses joues  prenant une teinte aussi flamboyante que ses cheveux.

Kyle se tourne vers moi et une lueur de malice s'invite dans ses yeux. 

Oulah, ça pue la mauvaise idée.

En quelques pas, il se met devant moi, me souris m'embrasse le front et avant que je ne puisse faire quoi que ce soit, il déclare :

— Fait attention à toi hermaña.

Je rêve ou il viens d'essayer de la rendre jalouse ? Et au vu de sans regard frustrée, ça a marché.

Sans un mot, je rejoins Emma dans la même Jeep noir que la dernière fois. Une fois enfermée dans l'habitacle, je la regarde se tordre les mains.

— C-ce n'est pas...

— Ce que je crois, la coupai-je, non tu ne couches pas avec le meilleur ami de ton frère, du moins, officiellement.

— Je ne couches pas avec Kyle ! crie-t-elle outrée.

— Ah oui ? dis-je avec un léger sourire. Avec toute la putain de tension qu'il y'avait entre vous tu vas me dire que vous avez jamais couché ensembles ?

Ses joues deviennent encore plus rouge qu'auparavant, comme si cela était possible, puis reprenant un peu de son assurance, elle continue :

— Bon ok, on a déjà couché ensemble. Mais seulement une fois. Et c'était.... une erreur. Une erreur du passé.

— Oh ? C'est lui le gars dont tu était amoureuse mais que tu ne pouvais pas avoir ? demandai-je me souvenant de ce qu'elle m'avait raconté, deux ans plus tôt.

Ne me répondant pas, elle démarre la voiture et remercie le gardien qui lui ouvre le portail. Après quelques secondes, elle soupire enfin :

— Je ne suis pas amoureuse de lui. Et s'il te plait, ne dis rien à William. Il le tuerai.

Madame s'inquiète du sort de son petit chou ? Ricanais-je dans mes pensées.

À mesure que les minutes et les kilomètres défilent, le silence me parait de plus en plus oppressant. L'air est lourd de non-dits et de trop d'attentes. Je repense à ce qu'il s'est passé il y'a deux ans. À toutes les questions que je me pose. Tout est encore un peu flou dans mon esprit, comme un rêve qui se dissipe doucement.

Je jette un coup d'œil furtif vers Emma. Son regard est concentré sur la route, mais je sens que, tout comme moi, elle cherche à repousser les pensées qui flottent autour de nous, prêtes à tout engloutir.

Soudain, elle brise le silence, comme si elle venait d'enfin trouver une porte de sortie.

N'y penses pas trop pour l'instant. Je t'ai promis de t'expliquer la vérité.

Comment elle sais ? C'est le genre de choses qui m'a toujours étonné chez elle. Elle comprend ce qui me tourmente sans même que je ne le dises. Et puis elle est tellement compréhensive. C'est une fille incroyable. Une femme incroyable. Comme l'était Léna.

Je la regarde, un sourcil arqué, presque sceptique. Elle se tourne légèrement vers moi, un petit sourire en coin, comme si elle venait de me confier un secret. Puis elle saisi son téléphone et une musique envahit l'habitacle.

Un morceau léger, un peu trop joyeux, contrastant totalement avec l'atmosphère pesante dans la voiture, mais c'est comme un petit îlot de répit. Emma commence à chanter à moitié faux, ce qui me fait sourire malgré moi. Une bouffée d'air frais, une bulle de normalité dans cet océan de doute et d'incertitude.

— Tu sais que t'es pas du tout à la hauteur ? je rigole, un peu forcée, mais l'ironie me permet de respirer un peu.

Elle me lance un regard faussement outré, avant de s'installer plus confortablement dans son siège. 

— Oh, viens pas me dire que toi t'es une pro de la chanson.

On rigole ensemble, mais la plaisanterie ne dure que quelques secondes. Je me perds de nouveau dans mes pensées, dans le poids de ce qu'Emma a à me dire. Qu'est-ce qui m'attend vraiment ?

Après quelques kilomètres, nous arrivons enfin au centre commercial. Emma gare la voiture et je me laisse quelques secondes pour respirer, pour essayer de me préparer à ce qui va suivre.

Nous descendons en silence, et après avoir traversé le parking, nous entrons dans le hall du centre. L'ambiance est bruyante, avec des gens qui déambulent dans les allées, mais moi, tout me semble trop distant. Trop flou. Je me sens ailleurs. C'est comme si le monde autour de moi ne faisait plus sens.

Je vais revoir Liam.

Je vais connaitre la vérité.

Je vais acheter une arme.

Trop d'évènements se heurtent à moi au même moment. Incapable de résister, je m'approche d'Emma et m'appuie légèrement contre elle.

Nous nous dirigeons vers un restaurant calme, un endroit où les gens viennent discuter entre amis, en famille, ou simplement pour fuir la réalité. Je m'assois face à Emma, mais je suis consciente que la conversation qui va suivre va tout changer.

Le serveur arrive rapidement, un sourire aimable sur les lèvres, et nous prend les commandes. J'ai à peine entendu ce qu'Emma a choisi, mes pensées sont trop occupées à tourner en rond. Comment va-t-elle commencer ? La vérité, celle qui va m'éclater en pleine face. Les yeux d'Emma sont maintenant plus sérieux, presque graves, alors qu'elle attend que le serveur s'éloigne.

Elle prend une inspiration longue, comme si elle cherchait ses mots, mais je vois la nervosité dans son geste, dans la manière dont elle pince ses lèvres.

— Tu veux savoir pourquoi tout ça a commencé, pourquoi Léna... Léna est morte ? Pourquoi j'ai agi comme ça, pourquoi j'ai caché la vérité ?

Oui. Cette réponse s'impose à moi comme une évidence. Malgré toutes mes crainte et incertitudes, j'ai besoin de savoir.

Les yeux emplit d'espoir, j'hoche la tête, mes yeux hypnotisée par le mouvement de ses lèvres et la bombe qui va en sortir.

— Commençons par le commencement.  Aux Etats unis, il y a cinq gang. Du moins cinq que tu dois connaitre : Les Knight, donc nous, le gang de Nicholas et celui de Ja- elle s'arrête, le serveur viens de nous ramener notre commande.

— Bref, donc ces trois là, ce sont "les gentils", en gros nous sommes alliés. Ensuite, il y a nos deux gangs ennemis : celui de Giorgio Sánchez, et la Bratva de Dimitri Ivanov.

J'enregistre chaque nom, les mettant dans un coin dans mon esprit, bien que je ne comprend pas le rapport avec Léna.

— Je supposes que Léna t'as dit que l'ont s'est rencontrées dans un club d'informatique ? Elle continue quand j'acquiesce : Eh bien, c'est faux.

Faux.

Comme tout ce que je pensais vrai.

— En vérité, Léna ne travaillai pas dans un club d'informatique. Quand elle cherchai du travail, elle est tombé sur un gars chelou qui lui a proposé un poste. Il l'a présentée à son chef, et elle a été prise. En tant que hackeuse. Hackeuse pour la Bratva de Dimitri.

Hackeuse.

Ma meilleure amie faisait partit de ce monde tordu et je ne le savais même pas. Elle s'est jetée dans la gueule du loup sans m'en informer. Le cholera, ce que j'aurai du fuir, c'est le monde obscur dans lequel je suis tombée à mon tour, contre mon gré. Quel ironie.

Mais, tu as dit que ce sont vos ennemis, alors comment tu l'as rencontrée ? C'est vous qui l'avez-

— Non ! me coupe-t-elle vivement. Jamais on ne lui aurai fait quoi que ce soit. Laisse moi finir et tu comprendras.

Je baisse les yeux vers mon plat, honteuse. Je prend une bouchée de ma salade, bien qu'avec toutes ses révélations, mon estomac est sous tension.

— Je disais, elle bossai pour eux en tant que hackeuse, comme tu le sais, elle n'avait pas le choix. À cause de son père.

Oh que oui. Je le sais très bien. Léna malgré tout ce qu'il lui arrivait dans sa vie, m'a toujours aidé a surmonter l'harcèlement que je vivais par ce que j'était à moitié colombienne. Sa mère est morte d'un cancer à ses quatorze ans, mais elle est resté forte malgré tout. Après la perte de sa mère, son père Gabriel, à péter les plombs, avec l'argent qu'il a dépensé à cause du cancer de sa femme, il a tout perdu. Pour compenser cette perte, il a jeté le peu qu'il lui resté dans les casino. Alors Léna s'est retrouvée à enchainer les petit boulots pour survivre, tandis que son père la trimballait parfois à Las Vegas espérant enfin gagner une partie de Poker.

— Un jour, Dimitri lui a ordonné de trouvé le point faible d'un gang ennemi. Soit le point faible des Knight.

Elle a chercher leur point faible.

Elle l'a trouvé. Nous avons un autre chef  mais en plus, il a enfant caché.

— Attend deux secondes, qui est votre chef ? Ce n'est pas William ?

— J-je... Non, William c'est le chef oui, mais ce n'est pas le fondateur du gang. Il a quelqu'un au dessus de lui. Mais je ne peux pas te dire qui c'est, c'est confidentiel.

— Je vois, et son enfant ?

— Je t'avoue que même nous, nous ne savions pas qu'il en avait un.

— Alors qu'est ce qui s'est passé je ne comprend pas.

— Léna elle s'est penchée sur l'affaire, et quand elle a compris qui était notre chef et son enfant, elle n'a pas voulu le dire a Dimitri. Elle lui a fait croire qu'elle n'avais pas réussi qu'il lui fallait plus de temps. Alors il lui a donné un délai d'une semaine. Et c'est là que je rentre en jeu. Elle est venue voir notre chef et lui a tout expliqué. Il m'a appelée, par ce que je suis la hackeuse des Knight, et il nous a envoyées dans un chalet au milieu de la montagne pour que l'on efface toute traces de son enfant des bases de données de la Bratva.

— Donc William et les autres savent ? Pour l'enfant ?

— Oui, il a été obligée de nous le dire, mais je suis la seule au courant de ce qui s'est passé avec Léna. El chef n'a pas voulu propager l'affaire.

Je ne comprend toujours pas pourquoi ils parlent espagnol.

Et après ? Elle s'est noyée ? dis-je la gorge serrée, les larmes perlant eu coin de mes yeux.

Emma me regarde, les yeux emplit de tristesse et de regret. Et je réalise : Elle ne s'est pas noyée.

— On a effacer toutes les donnés qu'elle était sur le point d'envoyer, et toutes les traces qui lui avait permis de trouver l'enfant. Mais on a pas été assez discrète. Je ne sais pas comment il l'ont su, mais la veille du jour ou je suis venue vous voir, je l'ai retrouvé morte. Une balle en plein cœur. On l'avait tuée.

Tuée.

Je porte une main à ma bouche pour empêcher un cri de désespoir d'en sortir. Je voudrais m'en aller, m'éloigner le plus possible de ce monde, mais j'ai encore des questions à posé. Heureusement que nous sommes dans un coin reculé du restaurant, par ce qu'avec mes larmes et mes yeux bouffis, on nous aurait interpellé des dizaines de fois.

— Tu veux dire que Dimitri l'a tuée ? Pourquoi pas toi aussi ?

— Non, nous ne savons pas si c'est Dimitri, et ce justement par ce qu'on ne m'a pas tuée. De plus, il n'ont pris aucun ordinateur. Ils ne les ont même pas cassé. Enfin si, il ont brisé celui de Léna. Je ne sais pas, c'est comme si quelqu'un voulait l'empêcher de communiquer les informations qu'elle avait à quiconque.

Mon esprit bouillonne, des milliers de théorie plus farfelues les unes que les autres le traverse, mais une se démarque des autres.

— Et si... et si c'était votre chef qui l'a tuée, pour être sur qu'elle ne parlerai pas de lui et son enfant à Dimitri ? Je veux dire, de ce que tu me raconte, ceux qui l'ont tuée l'ont fait plus ou moins en votre avantage.

Elle écarquille les yeux, cette hypothèse ne lui étant jamais passé par la tête puis me regarde outrée.

— Jamais. Jamais il ne l'aurait tuée. Même pour sauver sa peau. Léna était....Punaise tu me fait trop parler toi.

— Pourquoi ce ne serait pas lui ? À cause de votre code d'honneur à la con ?

— J'aurai pu te dire oui, mais ce serai te mentir. Alors oui, elle était innocente, mais ce n'est pas seulement pour ça. Mais je ne peux pas t'en dire plus, j'en ai déjà trop dit.

Alors que je m'apprête à insister mes yeux se baladent à travers la vitrine du restaurant, observant le reste du centre commercial. Je prend une gorgé de mon verre d'eau.

— En fait, tout ce que je t'ai dit, ce n'est qu'une face de l'iceberg m'explique la rousse.

Mais je ne l'écoute pas, je ne l'écoute plus. Mes yeux viennent de tomber sur l'enseigne d'une pharmacie.

Glockpharm.

Une putain de pharmacie qui s'appelle Glockpharm. Je me lève, sur le point de sortir. Mais Emma me retient.

— Eh ! Où tu vas ? Ne sors pas toutes seule qui sait ce qui pourrait t'arriver.

Je panique, elle ne doit pas venir avec, moi. Elle ne doit pas le voir. Un contraction dans mon bas-ventre me sers l'excuse idéal.

— J'ai mes règles et j'ai super mal, je vais juste acheter un truc à la pharmacie.

Elle tourne la tête vers la boutique en face puis accepte, suspicieuse.

— Appelle moi en cas de besoin. Oh, et il va falloir une explication sur ce que tu fou coincée avec mon frère et comment ça il t'a kidnappée bordel ?

Je souris, elle n'est vraiment au courant de rien.

Je sors précipitamment du restaurant, sans un mot, laissant Emma derrière moi. Elle ne comprend pas, et je préfère qu'elle ne comprenne pas. Je me fais violence pour garder mon calme, mais mes mains tremblent, et je sens mon cœur battre plus vite. Il n'y a pas de retour en arrière maintenant.

J'ai le briquet, si j'ai envie d'autre chose, je pourrais le sortir.

Tu dois tenir ta promesse.

La promesse que je me suis faite à moi-même il y a quelques moi pèsent sur mon esprit, me rappelant à l'ordre.

Je traverse le centre commercial, mes pas résonnant dans le hall. Chaque bruit me semble amplifié, chaque mouvement autour de moi devient flou et irréel. Je suis dans un autre monde. Un monde où chaque décision pourrait me perdre un peu plus. Mais je n'ai pas le choix.

J'arrive à l'entrée de la pharmacie, l'enseigne "Glockpharm" me nargue. 

Il n'aurait pas pu trouver plus discret comme nom ?

D'ailleurs, je ne savais pas que Liam avait une boutique. Surtout pas ici à Boston, puis ce que la plupart du temps, il est occupé à vendre sa drogue dans les boites de Washington D.C. 

Je fais un effort pour ignorer ce détail, pour ne pas laisser mes pensées se perdre encore dans cette spirale de souvenirs. Je me concentre sur l'objectif : l'arme et le taser. Je n'ai pas le droit à l'erreur, pas maintenant.

Quand je rentre dans la boutique, un blond aux yeux brun relève la tête vers moi avec un sourire. Son petit air russe m'étonnera toujours.

— T'en a mis du temps Jackson, j'attend depuis ce matin.

Il est là depuis ce matin ? Il a fait le trajet depuis Washington D.C pour moi ?

Bah fallait pas te déranger pour moi hein.

Son sourire se fait plus discret quand il sort ce que je lui ai demandé d'un placard derrière lui.

— Je te l'ai déjà dit : t'es une cliente privilégiée ma belle. Bon, il faut faire vite. Je suppose que tu payera dans deux mois comme d'habitude ?

Je souris, c'est à mon tour de le surprendre maintenant. Je tire la liasse de billet de mon sac et les compte devant ses yeux ébahis.

— Mille-un dollars tout pile mon beau.

J'ai toujours aimé les petites taquinerie qu'il y avait entre nous. C'est comme si malgré qu'il soit la source de mon addiction à l'ecstacy, il me prenait sous son aile, d'une certaine manière. Il n'a jamais voulu me donner plus d'une dose à la fois. Comme pour me protéger, regrettant peux être la première fois qu'il m'en a vendu.

— D'où est ce que tu sors ça ? Dit-il dans un rire, t'es pas censée n'avoir que la carte bancaire de ton papounet chérie. Tu ne travaille même plus au Hellbar en plus !

Je lui souris, maudissant ma langue trop pendu pendant ses soirée aux Hellbar, quand sous l'effet de la drogue, je lui racontait ma vie.

Liam, en plus d'être mon dealer, c'était celui avec qui je lâchait tout, après le départ de Emma. Il n'a jamais eu un gestes déplacé envers moi. Et je sais qu'il n'a aucun sentiment envers moi. Ce serait débile sinon.

Mais quand je suis sur le point de lui sortir un mensonge au sujet de l'origine de cette argent, une silhouette qui me semble familière entre à son tour dans la boutique.

— Bah alors Liam, on revoit la petite colombienne sans m'en parler ? Je me disais bien pourquoi tu voulais que je te prête ma boutique.

Mon cœur s'arrête un instant. Accrochez vos ceinture, le diable entre dans la danse.

*

𝐄𝐍𝐅𝐈𝐍𝐍𝐍𝐍𝐍 ! 𝐀𝐮 𝐦𝐨𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐨𝐮̀ 𝐣𝐞 𝐟𝐢𝐧𝐢𝐬 𝐜𝐞 𝐜𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞, 𝐧𝐨𝐮𝐬 𝐬𝐨𝐦𝐦𝐞 𝐥𝐞 𝟏𝟑 𝐝𝐞́𝐜𝐞𝐦𝐛𝐫𝐞. 𝐉𝐞 𝐧𝐞 𝐬𝐚𝐢𝐬 𝐩𝐚𝐬 𝐪𝐮𝐚𝐧𝐝 𝐣𝐞 𝐥𝐞 𝐩𝐮𝐛𝐥𝐢𝐞𝐫𝐚𝐢, 𝐬𝐮𝐫𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐚𝐩𝐫𝐞̀𝐬 𝐚𝐯𝐨𝐢𝐫 𝐟𝐢𝐧𝐢 𝐥𝐞 𝟏𝟐.

𝐃𝐨𝐧𝐜.... 𝐕𝐨𝐭𝐫𝐞 𝐚𝐯𝐢𝐬 𝐬𝐮𝐫 𝐋𝐢𝐚𝐦 ? 𝐂'𝐞𝐬𝐭 𝐮𝐧 𝐩𝐞𝐫𝐬𝐨𝐧𝐧𝐚𝐠𝐞 𝐪𝐮𝐞 𝐣'𝐚𝐢 𝐯𝐨𝐮𝐥𝐮 𝐫𝐞𝐧𝐝𝐫𝐞 𝐜𝐨𝐦𝐩𝐥𝐞𝐱𝐞. 𝐍𝐢 𝐛𝐥𝐚𝐧𝐜, 𝐧𝐢 𝐧𝐨𝐢𝐫, 𝐢𝐥 𝐞𝐬𝐭 𝐠𝐫𝐢𝐬. 𝐄𝐭 𝐍𝐎𝐍 𝐣𝐞 𝐧𝐞 𝐥𝐞 𝐦𝐞𝐭𝐭𝐫𝐚𝐢 𝐩𝐚𝐬 𝐞𝐧 𝐜𝐨𝐮𝐩𝐥𝐞 𝐚𝐯𝐞𝐜 𝐇𝐚𝐢𝐥𝐞𝐲 (𝐖𝐢𝐥𝐥𝐢𝐚𝐦 𝐦𝐞 𝐭𝐮𝐞𝐫𝐚𝐢)

𝐁𝐑𝐄𝐅𝐅𝐅𝐅 𝐇𝐀𝐓𝐄 𝐐𝐮𝐞 𝐯𝐨𝐮𝐬 𝐥𝐢𝐬𝐢𝐞𝐳 𝐥𝐚 𝐬𝐮𝐢𝐭𝐞 𝐡𝐞𝐡𝐞 ( 𝐀𝐮𝐭𝐫𝐢𝐜𝐞 𝐬𝐚𝐝𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐛𝐨𝐧𝐣𝐨𝐮𝐫 ! )

𝐓𝐚𝐤𝐞 𝐜𝐚𝐫𝐞.

𝐈𝐧𝐚.

Nda : Finalement je n'ai pas eu le coeur de vous faire attendre mdr don le voilà.







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