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❝ 𝐊𝐈𝐃𝐍𝐀𝐏𝐏𝐄𝐑 ❞

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By : kayra_todo0

WARNING

drogue,suicide,mort,kidnapping,+18.

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˚ ༘'✦ ˑ ִֶ 𓂃⊹

Le temps passait, et petit à petit, je me sentais de plus en plus à l’aise dans cette "maison". C’était une sensation étrange, presque contradictoire. D’un côté, j’étais encore là par nécessité, la mission en tête, mais de l’autre, quelque chose avait changé en moi. Je devenais plus... imprévisible. Plus libérée aussi.

Je n’étais plus la même Yumei qui se retenait de crier ou d'agir sous pression. Non, je devenais plus brutale, plus réactive. Si quelqu'un me poussait à bout, je n'hésitais plus à le faire savoir. Un simple coup de poing, une insulte bien placée — c'était ma façon de m’affirmer.

Un après-midi, après un échange tendu avec Sanzu, j'avais perdu patience. Il m'avait provoquée une énième fois avec ses insinuations, son regard lourd, et j'avais fini par le repousser violemment, lui envoyant un coup de pied dans les côtes. Il n'avait rien vu venir, me fixant dans un silence stupéfait avant de sourire, amusé.

— « Tu commences à me surprendre, Yumei », avait-il dit, sa voix empreinte de cette même malice que je connaissais bien.

Je lui avais simplement répondu par un regard noir, mon souffle encore court. Ça m’amusait de voir leur réaction à chaque fois que je leur montrais un peu de ce que je valais. Mais ce jour-là, quelque chose d'autre se produisit, quelque chose que je n'avais pas prévu.

Le matin même, je m'étais réveillée avec une douleur lancinante dans le bas du ventre. Je me sentais épuisée, comme si toute l'énergie m'avait quitté en quelques secondes. Puis j'avais compris. Je n'étais pas prête à affronter ce genre de douleur ici, mais malheureusement, ça faisait partie du jeu.

Mes règles étaient arrivées.

Cela me mettait toujours dans une humeur exécrable. Non seulement la douleur m’épuisait, mais l'irritabilité qui venait avec était à son comble. Et comme si ce n’était pas suffisant, les gars commençaient à entrer dans ma chambre sans frapper, comme s’ils voulaient voir ce qui se passait, à me déranger. Ils pensaient sans doute que j'étais "dans mon coin", tranquille, comme d’habitude.

Ils avaient tort.

Je m’étais allongée sur le lit, dans la position la plus confortable que je pouvais trouver, mon visage enfoui dans l’oreiller, mon ventre douloureux me lançant à chaque mouvement. Je n’avais pas envie de parler à qui que ce soit, je voulais juste être laissée tranquille. Mais bien sûr, ces idiots n’avaient pas l’intention de me laisser me reposer.

Les pas dans le couloir étaient devenus plus distincts, puis la porte de ma chambre s'était ouverte sans un mot d’avertissement. Sanzu entra en premier, suivi de près par Ran et Rindou, leur présence envahissant instantanément la pièce. Mais ce qu'ils virent me fit serrer les dents de frustration.

Je n'étais pas couchée sur le dos comme d'habitude. Non, cette fois, je me trouvais sur le ventre, les bras autour de l'oreiller, essayant de me contenir face à la douleur sourde qui me traversait. Leurs yeux se posèrent sur moi, surpris par la scène. Ce n'était pas comme d’habitude, et je savais pourquoi.

— « T’es... tu vas bien ? », murmura Ran, l’air un peu perturbé en me voyant dans cet état.

Je grognai, la douleur me tordant l’estomac à nouveau. Les autres ne semblaient toujours pas comprendre. Ils ne savaient pas comment réagir, ni comment m’aider. C’était frustrant.

— « J’ai besoin de rien, juste d’être laissée tranquille ! » hurlai-je, sans pouvoir retenir ma colère. Leur insistance à toujours venir m’embêter, même quand j’étais clairement pas en état, me faisait perdre toute patience.

Sanzu, bien qu’il ait toujours ce sourire en coin, semblait aussi surpris de ma réaction. Je pouvais voir l'ombre d'un intérêt dans ses yeux, mais aussi un brin de gêne.

— « C’est ça... c’est les règles, hein ? », dit-il finalement, un ton un peu plus doux que d’habitude, mais avec cette touche d’amusement qu’il ne pouvait pas

Je sentais la colère monter en moi, une vague d'agacement incontrôlable qui déformait mes traits. Ce n'était pas le moment pour eux de me déranger, pas maintenant, alors que chaque fibre de mon être hurlait de douleur.

— « Ce n'est vraiment pas le moment, alors je vous conseille de sortir d'ici tout de suite. »

Ma voix était aussi tranchante qu'un couteau, mais cela semblait juste ajouter à la confusion de ces idiots. Rindou, lui, ne semblait pas comprendre pourquoi je m'énervais tant. Il s'approcha lentement, l'air inquiet mais toujours curieux.

— « T'es sûre que ça va ? T’as l’air... différente. »

Je roulais des yeux. Il n’y avait pas de façon plus subtile pour dire "t’es pas comme d’habitude", mais bon, je pouvais lui pardonner. À son âge, il n’avait probablement pas compris ce que c'était que de souffrir dans son ventre comme ça, sans parler du reste. J’avais envie de lui crier de foutre le camp, mais je me forçai à respirer calmement.

— « Écoutez... Je suis fatiguée. J’ai mal. J’ai pas besoin de vos regards insupportables ou de vos questions à la con. Juste laissez-moi tranquille. »

Sanzu se tenait toujours là, son sourire habituel un peu moins marqué mais toujours présent. Il observait tout cela, comme s’il savourait la scène. Il avait sûrement vu ça des milliers de fois, mais je sentais qu’il y avait quelque chose d’autre dans son regard. Il était comme un lion qui observe une proie, attendant le bon moment pour faire le premier mouvement.

— « Je vois... Mais tu sais, te voir dans cet état, ça me donne envie de m’occuper de toi. »

Il avait dit ça sur un ton léger, mais je pouvais sentir l’intention sous ses mots. J’étais tellement irritée que je ne pouvais pas m'empêcher de réagir.

— « Oh, vraiment ? Parce que je t’ai demandé de t’occuper de moi ? » répliquai-je, ma voix s’élevant encore plus. La douleur avait presque disparu dans ma colère. « Dégagez tous de ma chambre ! Vous avez des yeux, non ? Regarde, je suis un foutu champ de bataille en ce moment, alors au lieu de me fixer comme des imbéciles, bougez ! »

À ce moment, j’ai vu Ran s’avancer d’un pas, les mains levées en signe de paix, mais ça n’allait pas suffire. Il n’avait pas encore compris que je n’avais pas besoin de leur pitié ni de leurs gestes de réconfort. Je me redressai lentement, envoyant un regard de défi à Sanzu, qui continuait à me dévisager.

— « Sérieusement, tu crois vraiment que tu peux m’approcher alors que je suis dans cet état ? Tu veux vraiment voir ce que ça fait d’irriter une femme quand elle souffre ? »

Je le regardais droit dans les yeux, mes poings serrés sur le drap du lit. La tension montait entre nous. S’il n’avait pas pris un pas en arrière, je n’aurais pas hésité à lui faire comprendre où était ma limite.

Mais Ran, toujours bien intentionné, se rapprocha à nouveau. Cette fois-ci, il leva les mains pour éviter un autre coup de ma part.

— « D'accord, d'accord, tu as raison. On te laisse tranquille. »

Rindou, qui n’avait toujours pas compris ce qui se passait, haussait les épaules, visiblement perdu dans l’ambiance électrique qui régnait.

Sanzu, lui, n’avait toujours pas bougé. Il me fixait avec cet air amusé et peut-être un peu trop intéressé. Un sourire en coin.

— « C’est pas grave. On te laisse... mais on peut revenir, non ? » dit-il avec un clin d'œil, avant de faire un geste nonchalant de la main, comme pour dire "on reviendra quand tu seras plus calme."

Je laissai échapper un rire amer.

— « J’espère bien que tu reviendras. Et je vais t’attendre, Sanzu. » Je lui envoyai un dernier regard noir. « Mais crois-moi, ça sera pas aussi agréable pour toi que tu penses. »

Puis, ils partirent tous. Ran, Rindou et enfin Sanzu, qui laissa échapper un dernier souffle d’air, presque comme s’il avait savouré la scène. Je les entendis s’éloigner dans le couloir, mais je n'avais plus la force de les suivre.

Je m’effondrai sur le lit, la douleur revenant en force, et je me laissai aller à un long soupir de frustration. Il n'y avait que moi ici, face à cette souffrance solitaire. Mais il n'était pas question que j'abandonne.

Je fermai les yeux, serrant les dents. Si ces idiots pensaient qu’ils allaient pouvoir me manipuler si facilement, ils se trompaient. J’étais bien plus forte que ça. Mais il fallait que je fasse face à cette douleur d’abord, qu’elle passe, avant de me relever.

Je pris quelques instants pour me détendre, me concentrant sur ma respiration, et j'essayai de ne pas penser à tout ce qui m’entourait. Mais je savais, au fond, que la guerre n’était pas terminée. Pas avec eux. Pas avec moi. La bataille était loin d’être finie.

Lorsque Kokonoi entra dans la chambre, sa présence imposa un silence instantané. Ses yeux, froids et calculateurs, balayèrent rapidement la pièce. Il avait entendu les éclats de voix, vu le comportement de ses "compagnons", et n'était visiblement pas content. S’il y avait bien une chose qu'il détestait, c'était la négligence.

— « Sérieusement, vous êtes vraiment des imbéciles. Vous voyez cette femme souffrir et au lieu de l'aider, vous l'irritez encore plus ? » Il frappa du poing contre la porte du couloir. « Vous êtes censés être là pour la protéger, pas pour la rendre folle ! »

Il regarda Rindou et Ran, puis se tourna vers Sanzu, qui avait l'air aussi impassible que d'habitude, mais je pouvais voir l'ombre de la culpabilité passer dans ses yeux.

« Mais qu'est-ce que vous avez dans le crâne ?! C'est une femme, pas un jouet ! »

L'atmosphère dans la pièce était tendue, mais Kokonoi n'était pas du genre à se laisser déstabiliser par l'hostilité ambiante. Il posa un regard sévère sur chacun d'eux avant de soupirer lourdement.

— « Bon, écoutez-moi bien. Yumei a besoin de repos, pas d'être agacée davantage. Alors vous allez tous arrêter de la déranger, et pour la faire se sentir mieux, vous allez lui apporter ce qu'elle veut. Compris ? »

Sanzu, un peu plus réactif cette fois, hocha la tête. Son air habituel de défi se dissipa, et il sembla réellement pris de remords. Ran et Rindou, quant à eux, se regardaient, gênés, sans trop savoir quoi dire.

Kokonoi secoua la tête avant de leur tourner le dos.

— « Bien, je m'en occupe. Vous, allez lui apporter ce qu'elle m'a demandé, et pour être sûrs de ne pas faire d'erreurs cette fois, prenez des notes ! »

Les trois garçons s'empressèrent de sortir de la chambre, laissant Kokonoi seul avec moi.

Je n'avais même pas eu le temps de dire quoi que ce soit que Kokonoi se dirigeait déjà vers le petit frigo de la pièce. Il en sortit une bouillotte et une petite boîte de bonbons. Puis, il s'approcha de moi d'un pas calme, avant de poser les objets sur la table de chevet.

— « Voilà ce que tu veux, non ? »

J’étais surprise. Même si je me méfiais toujours de lui, il n’avait pas l’air d’un simple manipulateur dans cette situation. C’était comme s’il avait compris, d’une manière ou d’une autre, ce dont j’avais vraiment besoin. Il plaça la bouillotte dans mon dos et m’offrit quelques sucreries.

— « Je sais que ce n’est pas grand-chose, mais ça devrait t'aider à te détendre un peu. Les imbéciles ne sont pas encore assez matures pour comprendre ce qu'une femme peut ressentir dans ces moments-là, mais toi, au moins, tu sais te débrouiller. »

Je pris une des sucreries et la fis fondre dans ma bouche en le regardant. Il n’était pas du genre à montrer de l’empathie, mais je pouvais déceler un petit changement en lui, comme si la situation l’avait touché plus qu'il ne l’admettait.

— « C’est gentil de ta part, Kokonoi. Mais ça ne change rien. »

Je ne voulais pas lui montrer que son geste avait réellement de l'importance. Pas question de devenir vulnérable, même si je l'appréciais quelque peu. La douleur dans mon ventre était toujours présente, mais au moins, je pouvais commencer à me détendre un peu.

Quelques minutes plus tard, les trois autres revenaient, chacun portant un petit sac avec des affaires à me donner. Rindou, avec son enthousiasme habituel, avait un air un peu gêné, mais il se força à sourire en me tendant une autre bouillotte, visiblement excité à l’idée de m’aider.

— « Voilà, t’en as deux maintenant ! Et… euh, on a aussi pris des bonbons. » Il sembla chercher dans le sac avant de sortir une barre chocolatée.

Ran, lui, semblait un peu plus nerveux et se contenta de poser une assiette de fruits près de mon lit. Il balbutia quelques mots, visiblement mal à l’aise.

Enfin, Sanzu entra en dernier, les mains pleines de produits divers. Il posa une couverture sur le canapé et, en un éclair, s’assit près de moi, avec un regard... étrange.

— « C’est... tout ce que tu veux ? » Il me tendit une boîte de thé. « tes sur de pas vouloir de ma drogue ? Sa va taider »

— "dégage."

Je levai les yeux au ciel. Ils n’étaient pas si inutiles après tout, même si leur présence m’irritait souvent. Mais au fond, quelque part, j’étais bien contente de ne pas être seule dans ce moment un peu gênant. Ils avaient quand même fait l’effort de m’apporter ce que je voulais, bien que maladroitement.

— « Ce n'est pas mal, mais je m'attendais à mieux... Je pensais que vous seriez plus créatifs ! » Je fis un clin d'œil à Sanzu, un sourire moqueur aux lèvres.

Kokonoi sembla amusé de la situation et secoua la tête avec un léger sourire. Il se tourna vers les autres.

— « Bon, vous pouvez nous laisser un peu de tranquillité maintenant. Elle a besoin de calme. »

Ils n’osèrent rien dire et, après quelques secondes d’hésitation, ils se dirigèrent vers la porte, laissant Kokonoi et moi seuls. Avant de partir, Sanzu lança un dernier regard vers moi.

— « Si tu as besoin de quoi que ce soit, tu sais où me trouver. »

Je haussai les épaules en silence, reprenant une bouffée d'air. Quand ils eurent quitté la pièce, je me laissai aller un instant, un léger sourire se dessina sur mon visage. Il y avait bien une certaine complicité qui s’était installée malgré tout. Peut-être qu’ils n’étaient pas si incompétents après tout.

Mouais pas mal .... soufflai je

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