8

❝ 𝐊𝐈𝐃𝐍𝐀𝐏𝐏𝐄𝐑 ❞

_______________________________
------------------

By : kayra_todo0

WARNING

drogue,suicide,mort,kidnapping,+18.

--------------------------
_______________________________

˚ ༘'✦ ˑ ִֶ 𓂃⊹

Après notre retour à la maison du Bonten, l’air semblait plus lourd, comme si chaque respiration était suspendue, encore marquée par l’intensité de notre mission. Nous avions réussi, mais à quel prix ?

Une fois la porte de la maison fermée derrière nous, je partis directement dans ma chambre. Je n’avais pas besoin de mots. Rindou savait que j’avais besoin de me retrouver seule, de me détendre après cette mission. L’adrénaline s’évaporait lentement, remplacée par un épuisement profond.


Je pris une douche chaude pour éliminer la tension accumulée. L'eau chaude se répandit sur ma peau, apaisant mes muscles tendus. Je pris mon temps, fermant les yeux sous le jet, écoutant le bruit de l'eau pour calmer mon esprit.

Lorsque je sortis de la douche, je me sentis plus légère, comme si je laissais une partie de ce stress derrière moi. J'optai pour une tenue décontractée : un débardeur noir, qui laissait apercevoir une partie de ma poitrine et de mon tatouage ,  et un short court, confortable pour me sentir à l’aise. Je savais que ce soir serait calme, et j'avais besoin de cette tranquillité.

Je sortis de la salle de bain et me rendis dans le salon. L'ambiance ici était différente de l’extérieur, plus calme, plus intime, bien que tout cela reste encore un peu flou pour moi. L’impression que chaque mouvement était observé me suivait encore, mais j'avais appris à vivre avec.

À peine arrivée dans le salon, je vis Rindou, assis sur le canapé, un sourire en coin.

— Alors, tout s’est bien passé ? dit-il, levant les yeux de son téléphone. Il avait l’air détendu, comme toujours, mais je pouvais sentir un léger sous-entendu dans sa voix. Ce n’était pas la première fois qu’il me posait cette question après une mission.

— Ça a été… répondis-je en m’installant sur un fauteuil, pas trop de complications cette fois-ci.

Il haussait un sourcil, probablement surpris par ma réponse, mais il ne poussa pas plus loin. Rindou savait quand il fallait insister et quand il valait mieux ne pas en rajouter.

Au même moment, la porte s’ouvrit, et Sanzu entra, ses yeux se posant directement sur moi. Il me regarda un instant, avant de s'installer à la table basse avec un sourire ironique.

— Pas mal ce que tu as fait ce soir, Yumei, dit-il. Mais n'oublie pas, on n’a toujours pas fini... Il ajouta en souriant, Mais je suis sûr que tu vas bien dormir ce soir, hein ?

Je lui répondis par un simple sourire. Ses commentaires avaient le don de m’agacer, mais je savais qu’il essayait juste de jouer avec mes nerfs.

Je m'étirai sur le fauteuil, jetant un coup d'œil furtif à la pièce. Tout semblait calme, trop calme. L’idée d’une petite paix après la tempête me plaisait. Cependant, l’instinct me disait qu'il y avait toujours plus à venir. Il y avait toujours un autre plan, un autre danger à affronter.

Mais pour l’instant, je m'en contentais.


Les jours passaient, et les relations entre nous se tissaient d'une manière que je n'avais pas anticipée. Chaque mouvement, chaque parole semblait être observé, analysé.

Les trois hommes—Sanzu, Rindou et Ran—avaient chacun leur manière de chercher à capter mon attention, mais aucun d'eux ne l'avait fait aussi fréquemment que Sanzu.

Il savait que chaque moment passé à mes côtés était une opportunité. Il savait que la moindre petite interaction pouvait être un pas de plus vers ce qu’il désirait. Et il n’hésitait pas à exploiter chaque occasion.

Un après-midi, alors que j'étais assise sur le canapé, feuilletant distraitement un magazine, j'entendis des pas derrière moi. Sanzu était là, comme toujours, cette aura particulière qu'il dégageait. Il ne disait rien, mais je pouvais presque sentir son regard, lourd de sous-entendus.

Sans crier gare, il s'allongea sur mes cuisses, sans demander la permission, comme si c'était une place qu'il s'était déjà appropriée. Je m'immobilisai, un peu surprise par l'audace de son geste, mais je ne dis rien, me contentant de le fixer un instant. Ses yeux, comme des braises, brillaient d'une lueur amusée, mais aussi d'une certaine forme de défi.

"Tu te sens à l’aise, Sanzu ?"
demandai-je, mes doigts effleurant doucement les pages du magazine sans vraiment les lire.


"Pas autant que j'aimerais," répondit-il avec un sourire en coin, sa tête reposant désormais contre mes cuisses. Il n’essayait même pas de cacher son insolence. "Mais je fais avec."

Je le laissai faire, l’ignorant à moitié, mais en réalité, je savais très bien que ce n'était pas simplement une tentative pour être à l’aise. C'était une méthode pour attirer mon attention. Sanzu était un homme d’action, pas d’attente. Et chaque mouvement qu’il faisait semblait être destiné à me rappeler sa présence, à me pousser à réagir.

Je détournai brièvement les yeux, observant la pièce, consciente que ce geste n'était qu’une des nombreuses manières dont il cherchait à marquer son territoire. La tension montait encore d’un cran. C’était un jeu, un équilibre fragile entre la provocation et l’indifférence. Mais il semblait toujours vouloir plus. Il cherchait quelque chose que je n'étais pas encore prête à lui donner.

Je soupirai silencieusement, posant finalement mes mains sur ses cheveux, effleurant ses mèches éparse. Je savais qu’il appréciait ce geste, mais j’étais aussi consciente qu’il avait d’autres attentes. Ce n'était pas suffisant pour lui.

"Tu es toujours aussi impétueux, n’est-ce pas ?" dis-je finalement, mon ton léger mais froid, presque désintéressé.

Sanzu se leva lentement, ne perdant pas cette lueur de malice dans ses yeux. "Impetueux ? Non, je dirais simplement que je sais ce que je veux."

Un silence s’installa brièvement entre nous. Puis il se pencha légèrement, posant ses lèvres près de mon oreille, et murmura :

"Et je crois savoir exactement ce que tu veux aussi."

Je frissonnai légèrement sous le contact, mais je ne laissai pas paraître mon trouble.

"Vraiment ?" répondis-je, mon sourire curieux dissimulant la méfiance qui montait en moi. "Et qu’est-ce que tu penses que je veux, Sanzu ?"

Il se redressa et s’éloigna un peu, comme s’il attendait une réaction de ma part, mes yeux se suivant partout dans la pièce. Il savait que j’étais une femme forte, mais il avait aussi perçu que j'étais vulnérable à certains jeux.

"Je pense que tu veux qu’on arrête de tourner autour du pot," dit-il avec un sourire en coin. "Mais peut-être que je me trompe."

Je le fixai un instant, pesant le poids de ses mots. Je savais que tout ce qui se passait ici n'était qu’une danse de pouvoirs et de volontés non dites. Sanzu était un homme de guerre, de manipulation. Mais c’était peut-être pour cela que je ne pouvais pas totalement l’ignorer. Il savait comment jouer de ses charmes et de ses gestes pour provoquer des réactions, même quand je pensais avoir tout sous contrôle.

Je me levai finalement, brisant le silence. "Tu as raison sur une chose," dis-je en me dirigeant vers la fenêtre, regardant Tokyo à travers les grandes baies vitrées. "Ce que je veux, c’est plus de liberté. Pas de chaînes."

Je sentis Sanzu se lever à son tour, mais je ne me retournai pas. Il n’avait pas encore atteint ce qu’il cherchait. Pas encore.

Tant pis fait avec ~

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top