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❝ 𝐊𝐈𝐃𝐍𝐀𝐏𝐏𝐄𝐑 ❞

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By : kayra_todo0

WARNING

drogue,suicide,mort,kidnapping,+18.

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˚ ༘'✦ ˑ ִֶ 𓂃⊹

Je m'assis de nouveau sur le canapé, prenant le temps d'observer les pièces autour de moi. Même si la situation restait tendue, je commençais à me faire une idée plus claire de ce qui m'attendait ici. À mon grand étonnement, je ne me sentais plus aussi étrangère à cet endroit.

C'est alors que la porte s'ouvrit à nouveau, et cette fois, c'était Rindou qui entra, accompagné de Kokonoi. Tous deux portaient des expressions familières, mais un peu plus détendues que celles des premiers jours.

Peut-être étaient-ils habitués à voir des gens arriver dans cet endroit, mais il y avait quelque chose dans leur regard qui me donnait l'impression que tout ça n'était pas aussi sinistre qu'il y paraissait.

Rindou me regarda avec un léger sourire en coin.

- Alors, tu commences à t'habituer à l'endroit ? lança-t-il, son ton toujours décontracté.

Je me redressai, essayant de donner l'impression d'être un peu plus à l'aise, même si j'étais encore en train de chercher mes repères.

- Ouais, je m'adapte, répondis-je en haussant les épaules, bien que je ne sois pas totalement convaincue par mes propres mots. Mais... je crois qu'il me manque quelque chose.

Kokonoi, qui s'était appuyé contre la porte, observa un instant la pièce avant de se tourner vers moi avec un sourire amusé.

- Manque quelque chose ? T'as déjà tout ce qu'il faut ici. Pourquoi te torturer ? répondit-il en se dirigeant vers le mini-bar installé près du mur.

Je le suivis des yeux, un peu surprise par sa légèreté. Puis, une idée me traversa l'esprit. Si j'étais censée être ici, autant me faire un peu plus à l'idée. Je n'allais pas m'en sortir en me laissant engloutir par l'angoisse.

- En fait, je meurs de faim, dis-je soudainement, en croisant les bras et en les regardant, un sourire en coin. Il y a quoi à manger ici ?

Rindou et Kokonoi échangèrent un regard avant de se rapprocher. C'était la première fois que je leur demandais quelque chose avec cette attitude détendue, et ça avait apparemment surpris les deux hommes.

Mais Rindou, bien qu'il ne le montre pas toujours, avait cette touche de respect dans ses gestes, et il hocha la tête.

- Tu veux quoi, un plat typiquement japonais ou quelque chose de plus occidental ? demanda-t-il, l'air un peu curieux.

Je haussai un sourcil.

- Franchement, je veux juste de la bonne bouffe. Peu importe, tant que ça ne ressemble pas à de la bouffe de cantine, j'accepte.

Rindou sourit légèrement, apparemment amusé par ma réponse.

- T'as de la chance, je crois que le chef a préparé quelque chose de spécial ce soir, ajouta-t-il avant de se tourner vers Kokonoi, comme pour vérifier si tout était en ordre.

Kokonoi, sans lever les yeux de son téléphone, se contenta de murmurer :

- Je vais faire appeler le chef. Un peu de sushi, peut-être des ramen. On va trouver ça.

Je n'avais pas l'habitude d'être aussi directe avec eux, mais quelque part, j'avais un peu lâché prise. Après tout, s'ils me considéraient comme une invitée, autant en profiter.

En attendant, je pris place à une petite table près du bar, un endroit plus intime. J'avais l'impression que le temps s'était suspendu, que l'instant était suspendu entre ce que j'étais et ce que je pourrais devenir.

Quelques minutes plus tard, un serveur entra, apportant un plateau avec des sushis fraîchement préparés et une petite soupe miso. Je le remerciai d'un sourire, me sentant presque gênée de voir tout cela préparé pour moi.

Je pris mes baguettes et commençai à manger tranquillement. Le goût était exquis, mais ce n'était pas ce qui me surprenait le plus. C'était l'idée de pouvoir profiter de quelque chose de simple, de tangible, sans avoir à me méfier à chaque instant.

Mais au fond, je savais que la situation n'était pas aussi simple. Et si ce petit confort m'offrait une pause bienvenue, je savais très bien que tout ceci n'était qu'une illusion de tranquillité. Les choses finiraient par revenir à la réalité... mais pour l'instant, j'étais prête à en profiter.

Je finis mon repas aussi rapidement que possible, sans savourer une seule bouchée. Je voulais me débarrasser de tout ça, de ce luxe étouffant, de cette cage dorée. Je n'étais pas ici pour jouer le rôle de la princesse en détresse, encore moins pour être un jouet aux mains de ces hommes. Le luxe ne m'impressionnait pas.

Je me levai d'un coup de talon, laissant les bruits de mes pas résonner sur le sol de marbre. La frustration me montait à la tête. Mon regard se posa sur le kimono que je portais encore, ce truc qui ne correspondait en rien à ce que j'étais. Une prison dorée, c'est ce que c'était.

Je n'avais rien demandé de tout cela. Il fallait que je me débarrasse de cette tenue, que je sois confortable, ou du moins, que je puisse me sentir un minimum moi-même.

Je me dirigeai donc vers la chambre de Ran et Rindou. Peu importe si ce n'était pas vraiment « ma chambre », j'avais bien l'intention de fouiller. J'avais l'impression que ce n'était que ça qu'on me laissait : jouer la victime, laisser tout le monde me dicter ma vie. Eh bien, non. Pas ce soir.

En ouvrant la porte, je ne pris même pas la peine de frapper. Pourquoi le ferais-je ? C'était chez moi, après tout. Une chambre bien trop spacieuse pour être simplement utilisée, et encore moins pour être un terrain de domination. Je balaya la pièce du regard, cherchant quelque chose qui me ferait sentir à l'aise.

- Tss... Qu'est-ce qu'ils me prennent pour, un bibelot à exposer ? lâchai-je à voix haute, me frayant un chemin parmi les vêtements éparpillés ici et là. C'est une blague, non ?


Je fouillai les tiroirs sans discrétion, ne me souciant même pas de la manière dont cela allait être perçu. Ils voulaient me traiter comme un objet ? Très bien. Mais je n'allais pas rester là à les regarder. Je les défierais, peu importe ce qu'il en coûtait.

Je trouvai un pantalon noir dans un coin et une simple chemise. Parfait. Je n'avais rien à prouver à personne, et j'étais bien décidée à rendre cette situation aussi inconfortable que possible pour eux. Je retirai le kimono rapidement, enfilant les nouveaux vêtements avec une rapidité presque automatique, avant d'attraper une veste noire qui traînait sur le canapé. Si je devais être ici, autant être à l'aise.

Je jetai un coup d'œil dans le miroir. Voilà, j'étais moi-même. Un peu de dignité retrouvée. Mais il restait encore un détail.


- Et les sous-vêtements, sérieusement ? J'ai été trop gentille jusqu'ici ! grognai-je en fouillant une nouvelle fois dans les tiroirs.

Finalement, je m'arrêtai sur un ensemble noir simple mais élégant. Au moins, ça ressemblait à quelque chose que je pourrais porter sans avoir l'impression d'être dans un costume de théâtre. Il n'y avait plus de kimono doré, juste moi. Et c'était tout ce que je voulais.

Je respirai profondément, me préparant à sortir de la chambre. Je n'avais pas l'intention de rester ici une minute de plus. Mais, au moment où je m'apprêtais à quitter la pièce, j'entendis la porte s'ouvrir brusquement derrière moi.

Je me retournai d'un coup, mes yeux s'ouvrant grand sous l'effet de la surprise. Et là, il était là.

Sanzu.

Un sourire moqueur plaqué sur son visage, il me regardait de haut en bas, comme si je venais de commettre un crime monumental en pénétrant dans la chambre de Ran et Rindou.

- Oh, mais que vois-je ? Mademoiselle la princesse s'habille à sa manière maintenant, dit-il, son ton provocateur et amusé.


Je me figeai un instant. Chaque fibre de mon corps me criait de l'attaquer, de le frapper, mais je savais qu'il fallait que je me contrôle. Une partie de moi, enragée, avait envie de lui sauter dessus et de lui faire payer ce qu'il m'avait fait.

Je pris une grande inspiration pour garder mon calme, et avec un sourire à peine perceptible, je lui répondis d'un ton glacial, totalement ironique :

- Eh bien, Sanzu, je vois que tu es bien occupé. J'espère que tu apprécies le spectacle. Mais entre nous, tu as peut-être aussi un peu plus à offrir que tes petites répliques, non ?

Je ne pouvais plus le supporter. C'était trop. J'avais tout en moi, la rage, la frustration, et ce besoin viscéral de lui faire comprendre que je n'étais pas comme toutes ces filles qui se soumettaient à lui.

Je me dirigeai vers lui, mes talons résonnant sur le sol, chaque pas comme une déclaration de guerre.

- Tu veux quoi, exactement ? Me regarder ? Me juger ? Ou est-ce juste ta manière à toi de me dire que je suis ta propriété ?

Il sourit de plus belle, comme s'il attendait cette confrontation. Un sourire de prédateur. Mais ce qui me rendait encore plus furieuse, c'était qu'il semblait aimer cela. Chaque mot qu'il prononçait, chaque geste, me donnait l'impression qu'il adorait me voir réagir ainsi.

- Oh, non. Ce n'est pas du tout ça, Yumei. C'est juste que je t'observe. Je m'assure que tu sois à l'aise dans ta petite prison dorée.

Je le fusillai du regard. Chaque mot, chaque phrase me donnait l'envie de tout casser. Mais je restai calme, l'air plus menaçante que jamais.

- Tu veux vraiment me tester, hein ? Je vais te faire regretter ça, je te le promets. Je n'ai pas encore fini de me venger.

Je m'éloignai de lui sans un regard de plus, la porte se fermant derrière moi. Il allait regretter tout ça. Ce n'était qu'une question de temps avant qu'il n'apprenne à quel point il avait sous-estimé Yumei Kuromi.



Je décida d'aller voir kokonoi pour le plaindre de certaine chose QUI MENERVE VRAIMENT


Je m'approchai de Koko, le saisissant par l'épaule d'un geste sec. La frustration bouillonnait en moi, et je ne pouvais plus la contenir.

- Mec, je suis une meuf, merde ! J'ai besoin de trucs basiques, okay ?! lançai-je en le fixant, furieuse de la situation.

Les autres autour de moi semblaient totalement perdus. Kakucho, qui se tenait un peu plus loin, avait l'air choqué par mon comportement. Quant à Ran et Rindou, ils ne semblaient même pas comprendre ce qui se passait.

- Quoi ? répéta Koko, visiblement dérouté.

- MERDE ! J'AI BESOIN DE TRUCS POUR FILLES, VOUS AVEZ JAMAIS EU DE MEUF OU QUOI ?! rugis-je. Là, ça suffisait. La moindre petite dignité féminine était partie en fumée, et je ne pouvais plus supporter ça.

Kakucho, le regard figé, essayait de comprendre ce qui venait de se passer, comme s'il venait de découvrir une nouvelle facette de ma personnalité. Rindou et Ran, eux, se contentaient de se regarder l'un l'autre, totalement perdus dans cette situation. Franchement, si j'avais eu un miroir, je me serais bien vue dans ce rôle de diva en crise. Mais bon, c'était pour la bonne cause.

Je pris une grande inspiration et poursuivis, n'en pouvant plus :

- J'ai besoin de serviettes hygiéniques, de gel douche, de shampoing, et de nouveaux sous-vêtements. ET PAS AVEC DE LA DENTELLE, ça me gêne VRAIMENT !

Ils restèrent là, bouche bée, ne sachant visiblement pas comment réagir à ça. Pour couronner le tout, j'enlevai le t-shirt de Ran, que j'avais volé plus tôt, et le soulevai pour montrer ma peau légèrement rouge là où la dentelle m'avait irritée.

Kokonoï ouvrit la bouche, mais aucun son n'en sortit. Même lui semblait embarrassé. C'était une première.

- Ok, ok, je vais voir ce que je peux faire, répondit-il enfin, un peu déconcerté. Mais t'es sérieuse là, Yumei ? Vous... vous femmes, c'est vraiment des histoires sans fin.

Je levai les yeux au ciel, me détournant pour reprendre le contrôle de la situation. C'était bon, j'avais fait passer le message. Il était temps de passer à autre chose .





Après avoir expédié mon message, je crois que les gars avaient enfin compris qu'il était temps d'agir. Mais bon, je n'allais pas les laisser se débrouiller à moitié.

Je crois que j'ai bien eu Ran, ce qui m'amusait. Il était là, complètement dépassé, un peu comme un gamin qui essaie de comprendre comment fonctionne une machine à café. Il était vraiment en mode "je ne sais pas ce que je fais, mais je vais faire semblant".

- Alors, c'est quoi exactement, là ? lança Ran, en haussant les sourcils.

- Ok, écoute bien, j'ai besoin d'un kit complet. D'abord, des serviettes hygiéniques. Et qu'elles soient de la bonne marque, pas de celles qui te font avoir des irritations, tu vois ce que je veux dire ?

Ran griffonna sur son téléphone, probablement dans l'espoir de ne pas se perdre en chemin.

- Ensuite, du gel douche... Et pas n'importe quoi ! Je veux un truc doux, genre... à la vanille ou à la lavande. Pas de trucs trop forts, ok ? Genre, le genre qui te fait sentir comme un savon à la machine.

Il leva un sourcil, étonné, comme si je lui donnais une liste d'articles mystiques.

- Et... un shampoing. Non, pas du truc bas de gamme, je veux un truc qui brille. Mais pas trop, juste ce qu'il faut pour éviter qu'on me prenne pour une boule de coton. Shampoing réparateur, ok ? Je veux des cheveux qui ne ressemblent pas à des pailles.

Ran, toujours avec cet air un peu paumé, hocha la tête sans trop comprendre. Je poursuivis sans pitié.

- Je veux aussi des sous-vêtements, mais sans cette dentelle qui me fout la honte. J'ai besoin de confort,  Pas de trucs qui me blessent. Qu'ils soient simples, noirs, et efficaces.

À ce moment-là, Ran sembla vraiment se demander si je n'étais pas en train de lui faire une mauvaise blague. Mais je n'étais pas là pour ça. C'était une commande, et il n'allait pas y échapper. Il souffla un peu, se redressant et tapotant son téléphone.

- Je crois que j'ai tout noté... mais, heu... t'as d'autres trucs ? Parce que ça commence à ressembler à une vraie liste de courses.

Je le regardai, un sourire amusé aux lèvres.

- Non, je pense que c'est tout. Mais t'as intérêt à être rapide. J'ai faim, je suis fatiguée, et je commence sérieusement à en avoir marre de traîner dans ce kimono. Alors, dépêche-toi, et surtout... ne ramène pas n'importe quoi.

Ran soupira en roulant des yeux, mais il savait bien que je n'étais pas du genre à négocier quand je voulais quelque chose. Il s'éloigna, probablement pour passer cette fameuse commande, mais je savais qu'il était à la fois excédé et amusé par la situation. Je pouvais lire sur son visage qu'il n'avait toujours pas saisi à quel point j'étais sérieuse.

Kakucho me jeta un coup d'œil, secouant la tête en souriant, probablement le seul à comprendre que j'étais à la fois un peu sarcastique et totalement déterminée à obtenir ce dont j'avais besoin. Quant à Rindou et Koko, ils se contentaient de se regarder, visiblement à la fois fascinés et un peu inquiets de ce que ça allait donner. Mais pour l'instant, tout ce qui comptait, c'était que j'aie enfin ce que je voulais.

Mama les homme d'aujourd'hui..

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