🌻 Chapitre 2- Une maison surprenante
-Pu-naise! C'est un vrai palace, cette maison!
Tels sont les premiers mots que je prononce lorsque je franchis la porte d'entrée pour m'introduire dans le hall.
Les murs sont d'un blanc éclatant, des tableaux y sont accrochés, des lustres pendent du plafond, et comme si ça ne suffisait pas, une statuette en bronze trône au milieu du couloir d'entrée, sur une table blanche.
C'est alors qu'un labrador couleur sable accourt à ma droite en aboyant. Je suppose qu'il a dû m'entendre arriver. De plus, il m'a l'air très excité, le brave toutou. Tant mieux, parce que j'aime les animaux.
A peine me suis-je accroupie qu'il me lèche la figure! Mais bon, je dois quand même avouer que c'est déjà mieux que l'accueil froid de ma tante.
Dès qu'il finit de me nettoyer le visage, je lui prends les pattes avant et je me mets à jouer avec lui. Je suis tellement absorbée que je ne remarque même pas que Joseph-le-Majordome est en train de poser mes valises. Je vois alors que le labrador porte un collier où l'on peut y lire «Pégase».
-Tiens, ils ne t'ont pas appelé Taylor à ce que je vois, je dis, un rien sarcastique.
Pégase, après s'être gratté l'oreille avec sa patte arrière, se met à courir vers le même couloir par lequel il est venu.
-Eh! Où tu vas? Attends-moi!, je m'écrie en le suivant.
Après avoir marché pendant à peu près trois minutes (parce qu'il faut comprendre que la maison est gigantesque), Pégase m'emmène dans une pièce qui semble être le salon. Il est essentiellement composé de plantes qui se trouvent dans des pots de terre, aussi bien au sol que sur les murs, qui sont cette fois de couleur beige. Il y a énormément de fenêtres, qui en plus sont ouvertes car il fait une chaleur étouffante en ce mois d'août. Sur un meuble blanc se trouve une télévision de marque Samsung et en face, une table basse de couleur blanche ainsi qu'un grand canapé rouge. Et sur ce canapé, une jeune femme qui semble être plus âgée que moi est en train de lire. Elle est assez grande, d'ailleurs. Je dirais qu'elle a une tête de plus que moi. J'en déduis qu'il s'agit de la dénommée Taylor dont mon adorable tante a fait allusion tout à l'heure avant de s'en aller comme une voleuse.
Elle porte une combinaison bleue marine et a attaché ses longs cheveux en queue-de-cheval. Elle ne semble pas du tout s'apercevoir de ma présence, elle continue de lire comme si de rien n'était. J'existe, hein, sinon!
Je suis presque surprise lorsqu'elle m'adresse la parole, toujours les yeux rivés sur son livre:
-Donc c'est toi ma cousine, hein? Tu as déjà dû rencontrer ma mère, la dame en rouge qui vient de sortir. Elle et moi t'attendions depuis longtemps.
-Ça se voit que vous m'attendiez, dis donc, je rétorque un peu frustrée. Même votre chien Pégase m'a mieux accueillie!
Le labrador aboie joyeusement à l'évocation de son nom.
-Alors t'as fait connaissance avec le chien? Comme tu peux le voir, c'est une bête assez excitée. Fais donc attention à ce qu'il ne te morde pas.
-Ah, merci. Je m'en souviendrai. Je m'appelle Joyce, au fait.
La jeune femme se retourne enfin vers moi et me fixe avec ses grands yeux noirs perçants.
-Joyce? Joli prénom. Moi c'est...
-Taylor. Je le sais déjà. Ta mère me l'a dit avant de partir. Et Pégase m'a amenée ici lorsque j'ai prononcé ton nom, j'ajoute devant son regard intrigué.
-C'est Pégase qui t'a conduite ici? Il est très intelligent, pour une bête.
Le silence se fait, et ça me met mal à l'aise. Je décide de lancer la conversation:
-Tu lisais quoi juste avant que je n'arrive?
-C'est un livre en espagnol. Las estrellas solo brillan de noche. Si on traduit, ça donne...
-Les étoiles ne brillent que la nuit, je complète.
-Tu connais ce livre?, demande ma cousine, assez étonnée.
-Non, mais je comprends l'espagnol. Mon père était mexicain, donc on parlait couramment espagnol.
Un ange passe de nouveau au-dessus de nous.
-Oh, je vois, dit-elle en baissant les yeux.
Elle a dû comprendre que mon père est mort. Tant mieux, je n'aurais pas à le lui dire directement. Ça fait déjà cinq ans qu'il a disparu, mais il me manque toujours cruellement. Et le récent décès de ma mère n'a évidemment pas arrangé les choses. Malgré tout, j'essaie de rester positive, car c'est ce que mes parents auraient voulu: que je ne me décourage jamais et surtout que je reste la fille joyeuse et pleine d'esprit qu'ils ont toujours connue. Même si c'est difficile.
Surtout si c'est difficile.
Comme le silence se fait de nouveau, Taylor prend la parole:
-Euh...tu voudrais boire quelque chose, ou manger un truc?
-Non merci, j'ai déjà mangé des chips dans la limousine.
-Ah? Dans ce cas, tu veux que je te montre ta chambre?
-Ce serait une bonne chose, parce que je me vois mal dormir dans le salon avec toutes ces plantes, je plaisante. On se croirait dans Le Livre de la jungle.
Et là, surprise du siècle: ma cousine commence à rire! Très sincèrement, je ne m'y attendais pas-du-tout. Je me surprends même à penser:
Elle a pas l'air si désagréable que ça, en fin de compte.
-Allez viens Joyce. Tant qu'on y est, je vais aussi te faire visiter la maison.
Voilà pour ce deuxième chapitre!
C'est la première fois que nous voyons Taylor, mais que pensez-vous de ce début de relation avec sa jeune cousine? Comment seront leurs rapports par la suite, selon vous?
A bientôt pour la suite ^^
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