Chapitre 29

1 mois plus tard.

Je remonte le drap sur le haut de mon corps déshabillé, puis remonte un peu ce dernier afin d'être confortablement positionnée sur le matelas.

Je tourne la tête et soupire silencieusement.

Jimin tape rapidement sur son ordinateur portable, qui se trouve sur ses genoux, et est complètement absorbé par son travail.

Au point d'en oublier ma présence.

Je souris mentalement.

J'ai l'habitude remarque.

Ça va faire un mois que je suis rentré dans son "jeu", et donc un mois qu'il y a ça entre nous.

Je dis ça, en parlant de ce qu'il se passe régulièrement depuis 1 mois. La preuve, j'en suis en ce moment dans son lit.

Parce que oui, entre nous, il n'y a que ça. C'est une routine et un mécanisme qui se répète en boucle, on se cherche, on se désire, on se trouve, et ça reboute.

Et disons, que ça me convient comme ça. Et j'imagine qu'il pense de la même manière.

Mais est-ce qu'au fond, je m'attends à quelque chose de plus ? Je ne sais pas, mais pour le moment, j'évite de me faire de fausses idées.

Je suis, comment dire, une personne qui va pouvoir assouvir ses désirs, et il est de même pour moi. Et ça fonctionne comme ça.

Pour le moment.

Je me tourne sur le côté pour regarder ce qu'il fabrique.

Il semble réécrire des fiches, c'est vrai qu'il étudie lui aussi.

Après quelques minutes d'observation silencieux. Je me surprends à oser lever la main sur son bras et y faire des mouvement horizontal tout le long.

Il ne réagit pas, et tant mieux. Je veux bien éviter de me faire envoyer balader ce soir.

J'aimerais au moins profiter du peu de moment que j'ai de répit. Même si c'est avec lui.

Je le dévisage de mon point de vue.

Mes yeux remontent le long de son torse.

Et un petit sourire vient se dessiner sur mes lèvres.

Il est incroyablement beau. Ça, c'est sûr.

Concentré, il ne fait pas attention à la manière dont je le regarde.

J'en profite pour remonter doucement ma main vers sa mâchoire qui me fait de l'œil depuis tout à l'heure.

Et du bout des doigts, je trace sa courbe.

J'en suis complètement hypnotisée.

Mais une main vient m'arrêter brusquement dans mon mouvement.

Je sursaute quand son regard se tourne vers moi.

- Arrête ça.

Le poignet toujours en l'air, je fronce les sourcils et lui répond.

- Tu as le don pour gâcher ce genre de moment toi.

Il ne lâche pas mon regard et ouvre la bouche.

- Je n'en veux pas de ce genre de moment.

Mon cœur se serre et je retire ma main de son emprise, puis me redresse en fronçant des sourcils.

- Et en plus, t'es franc. Soupiré-je en tournant les yeux dans la pièce.

- Qu'est-ce que tu veux que je te dise Liana ?

- Je ne sais pas, peux être que pour une fois, tu pourrais au moins dire que ça te fait plaisir.

- Plaisir ?

- Et bien oui ! Plaisir. Ça va faire un mois qu'on se fait "plaisir" mutuellement, dis-je en mimant des guillemets avec mes doigts, et tu vas me dire que tu n'aimes pas une petite caresse dans ce genre ?

- Crois ce que tu veux, moi, je ne veux pas de ce genre de relation.

Je lève les yeux, comme-ci je ne le savais pas déjà. Pourtant, je suis persuadée que ce genre de petites papouilles lui fait de l'effet, il n'aurait pas réagi comme ça sinon.

- Et qu'est-ce qu'il te fait peur ?

Je le regarde de nouveau. Mais je ne m'attends pas pour autant une réponse de sa part.

- L'amour.

Je penche la tête sur le côté. Il vient réellement de me répondre ? Non pas que je n'en ai absolument pas l'habitude.

Un sentiment de fierté vient s'installer doucement dans mon cœur face à une minime révélation de sa part.

Alors je ne laisse pas le temps casser cette ambiance et tache de continuer la conversation sur ce fils.

- Comment ça ? L'amour ?

Je creuse, peut être que je n'aurais pas d'autres occasions comme celle-ci.

- Je n'y crois pas, c'est tout.

Bon, et bien, ça, je m'en doutais. Mais je vais essayer d'en savoir plus sur le sujet.

- Et pourquoi ça ?

- J'avais oublié que tu étais du genre à poser beaucoup de questions.

Je rigole.

- Ne change pas de sujet. Pour une fois, que je peux en apprendre plus sur toi.

- Tiens, ça m'a donné envie de ne plus te répondre.

Je lui tape le bras et lui sort un "sérieusement Jimin".

- Qui dit que ça te regarde d'ailleurs ?

Je serre les dents et murmure un "petit con".

- Et ne m'insulte pas en français.

Je ris nerveusement et frotte ma nuque, puis me replace bien en face de lui.

- Mince, cramée.

Il rit à son tour. C'est déjà mieux que sa froideur précédente.

- Si tu veux tout savoir, et si ça permet à ce que tu me fiche la paix sur ça. Je n'y crois pas parce que pour moi, ça n'existe pas. Ça finit toujours par se terminer. Et l'amour, c'est sensé durer non ? Alors pour moi, ça n'existe pas. C'est juste une légende pour donner de l'espoir au personne de ton genre par exemple.

Il me lance un regard bien tranchant et je lève les yeux vers lui.

- C'était bien partie, pourquoi faut-il que tu compare tout avec moi ? J'y crois et en rien je ne pense que l'amour est basé sur de l'espoir.

Il hausse les épaules.

- C'est ton avis. Mais ne te fait pas de mal pour rien.

J'hausse à mon tour les épaules.

Je ne sais pas si je dois prendre ça avec un arrière sens, mais je ne préfère pas. De toute manière, il a toujours été très honnête avec moi. Et je lui en suis assez reconnaissante, du fait qu'il ne se joue pas de moi.

Alors c'est avec toute la sincérité du monde que je lui souris.

Droit dans les yeux, je lui souris à pleines dents, comme je le fais rarement. Parce que je suis heureuse, heureuse qu'il s'ouvre à moi. Même si au fond, ce n'est pas grand chose, je souris tout de même.

Ma vie commence petit à petit à devenir comme je l'entends. Elle me plaît et loin de là l'envie de me faire de l'espoir et de me prendre la tête.

- Ne t'inquiète pas pour ça Jimin.

Il me fixe, et cligne des yeux.

Mais ce regard, je le connais que trop bien, pourtant quelque chose semble s'être rajouté à celui-ci, et je ne saurais pas vraiment le déterminer.

Je continue de sourire tandis qu'il me dévisage d'un œil sincère.

Les secondes s'installent et c'est sans remarquer que sa main se lève près de ma joue que je penche ma tête doucement sur le côté. Essayant de comprendre son regard.

Son regard qui semble me crier quelques choses dont je ne saurais pas décrire.

Pourtant, n'ayant pas remarqué qu'elle s'était levé, je la remarque quand elle vient s'écraser contre le matelas dans un bruit sourd.

Je ne comprends pas bien et lève un sourcil quand il regarde l'heure.

- Les autres ne vont pas tarder, je te conseille de partir maintenant, si tu ne veux pas te faire choper.

Je reste un peu bouche bée. Comme-ci il venait clairement de se retenir de faire quelque chose. Mais je passe outre cette pensée quand je capte qu'il n'a pas tort.

Je m'agite brusquement et attrape mes vêtements sur le sol, puis saute d'un bon en dehors du lit.

Je me rhabille à grande vitesse et attrape mon portable sur la table de nuit.

Je jette un dernier regard à Jimin, qui s'était remis, non sans grand étonnement, à son travail.

Je soupire et lui dit au revoir puis referme la porte de sa chambre doucement.

Je jette mes cheveux par-dessus ma tête et les attache en un chignon.

Il est environ 17h45 et nous sommes jeudi.

Je ferais mieux de rentrer chez moi rapidement avant que tout le monde arrive et remarque ma présence dans cette maison.

Je sors à pas de loup et réussi à atteindre le porche de ma demeure.

Je l'ouvre doucement, avec plusieurs pensées qui traînent inlassablement dans ma tête.

Je ne suis pas folle, il a bien tenté de poser sa main sur ma joue ?

En fait, je n'en sais rien, peut être voulait-il simplement regarder l'heure, ou qui sait, retirer une poussière ou autre.

Je soupire, mais souris tout de même.

J'ai pu en apprendre plus sur sa vision des choses. Même s'il n'y a pas de relation entre nous, je suis tout de même heureuse de faire partie de sa vie, et qu'il porte un minimum d'importance à ma personne.

Et je n'en attends pas plus.

Je suis heureuse, et c'est le principal.

Heureuse d'avoir fait la connaissance de toutes ces personnes qui me sont chères.

Heureuse de découvrir plein de nouvelles sensations.

Heureuse de faire ce qu'il me chante, faire mes propres choix.

Heureuse d'entamer une grande période de ma vie.

Celle que je nommerais maintenant très clairement.

Ma période d'inconscience.

——
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