Chapitre 2

Bip Bip Bip

Un bruit titille mes oreilles tandis que j'émerge de mon sommeil. Je tends mon bras désespérément, tentant d'attraper mon portable. Celui-ci introuvable, je sors la tête du matelas et le vois par terre.

Oh non, j'écarquille les yeux et le ramasse rapidement, je le tourne dans tous les angles, vérifiant qu'il n'est pas cassé.

Heureusement pour moi, il n'a rien, je coupe alors directement l'alarme qui commençait à me monter à la tête.

Sérieusement ? Je déteste cette alarme. Je déteste simplement tout les bruits constants qui pourraient rapidement me rendre fou. Et cette alarme en fait partie.

Je rouspète en me redressant, la main dans les cheveux, je les monte en un chignon négligé.

J'enfile mes petits chaussons noirs et me dirige d'un pas nonchalant vers la porte.

- Maman ! Papa ! Je suis revei... Oh...

En remarquant que je ne suis absolument pas dans ma chambre habituelle, je ris nerveusement et descends les escaliers en bois clair. La lumière du matin éclaire toute la pièce à vivre. La rendant encore plus jolie du matin.

J'adore cette ambiance calme quand les simples rayons du soleil réchauffent toute une maison ou tout un corps. J'apprécie cette maison et son atmosphère. Je ne m'y suis pas encore habitué totalement, certes, mais je sens déjà que je vais m'y plaire après cette première nuit seule.

Je traîne des pieds jusqu'au placard au-dessus du lavabo et y attrape une tasse, je remarque au passage qu'il n'y a pas beaucoup de couverts et autres. Encore une chose à ajouter à ma liste de course.

J'y verse de l'eau bouillante et y dépose délicatement un sachet de thé. Bon pour la santé, comme dirait ma mère.

Je ne saurais pas dire si leurs présences me manquent. Oui, j'ai toujours vécu avec eux, mais ils m'ont appris rapidement à être autonome, comme me réveiller seule, me faire à manger et déjeuner. Être indépendante en outre. J'imagine que dans les autres familles, c'est pareil.

Je bois mon thé tout en regardant par la grande baie vitrée qui illumine la pièce. J'observe l'environnement, les maisons autours sont si grande que la mienne doit paraître si petite. Et bien, disons que ça me correspond. Celle d'en face à l'air si grande qu'ils doivent vivre à plusieurs. Plusieurs voitures sont garées devant ce qui peut confirmer mon hypothèse.

Aujourd'hui, on est samedi, je vais donc faire comme il était prévu et écrit sur mon téléphone une liste de choses à acheter absolument. Ceci fait, je pars me préparer et prends la route dans les environs de 11 heures du matin. 

J'arrive dans la grande sphère commercial et me gare le plus proche possible, j'aimerais m'éviter de souffrir comme hier.

De magasin en magasin, j'y verse mes économies. J'évite de me perdre dans des babioles et achète le nécessaire à ma vie de tous les jours. Il me faut donc près de 2 heure pour faire le plein de chose en tout genre.

Épuisée de toujours devoir porter tout toute seule, je reprends le volant, tout de même contente de mes achats. Arrivée chez moi, je claque la portière de la voiture et sors mon portable pour envoyer un message à ma mère.

" Le plein de course est fait ! J'ai pris le moins cher comme tu le souhaites. Et rien d'inutiles. Passe une bonne journée Maman."

Je rentre les courses, sacs par sacs et les rangent au fur et à mesure. Le frigo et les placards se remplissent petit à petit et la décoration devient de plus en plus chaleureuse. J'ai installé quelques guirlandes lumineuses par-ci par-là. J'aime la lumière, et c'est ce genre de lumières que j'aime plus que tout. Elles peuvent tellement changer une ambiance en quelques secondes et rendre la pièce si reposante.

Finalement plutôt fière de moi. Je plie les sacs en plastique et les glisse dans un tiroir où les sacs-poubelles et de congélations sont déjà rangés.

Je frotte mes mains et contemple enfin le changement. Ce sentiment de se sentir enfin chez sois est réconfortant. J'y ai laissé enfin mon empreinte et ça me réjouit. Puis je ne mourrais pas de faim en ayant remplis le frigo. Je note sur un petit post-it mes dépenses de la journée.

Ma mère m'a appris à faire ça. Comme ça à la fin du mois, tu fais le rassemblement de tes dépenses et le mois prochain, tu essayes de faire moins. Maintenant que je vis seule, ce sera mon challenge à moi. Je l'accroche sur le frigo et vais poser mes fesses sur le canapé noir. J'attrape la télécommande mais mon portable qui sonne me fait stopper mon avancée vers le bouton ON.

" Bien ma chérie. N'oublie pas de faire ton sport pour garder la ligne !"

Je soupire, c'est vrai que le sport rentre dans le fait de prendre soin de sois. Je n'aime pas tellement courir, mais ma mère m'y a tellement habitué que c'est un automatisme. Je vais donc chercher mon jogging, un t-shirt simple et des baskets et me lance dans un petit parcours autour du pâté de maison. Ça me permettra d'y prendre mes repères et peut être d'apercevoir le visage de mes voisins.

Après une petite quarantaine de minutes de course et marche à pied, je rentre chez moi. Déçue de n'avoir aperçu presque personnes. Les maisons sont toutes entourées de grandes haies qu'on ne peut rien voir. J'ai juste aperçu une vieille femme et une maman avec son enfant. Je n'ai pas eu le courage d'engager une conversation. Je n'en ai pas vraiment l'habitude.

Je commence mes étirements, c'est la seule partie que j'aime dans les sports. C'est comme ci ton corps tendu et crispée reprenait vie. Ca fait toujours un bien fou de tout étirer. Ca peut paraître étrange, mais je me sens beaucoup plus à l'aise après.

Je vais prendre une douche rapidement et me prépare un repas rapide. Du riz nature accompagné d'un morceau de dinde.

Le week-end passe étonnamment rapidement, entre mes petites séances de révision et mes heures passé à dessiner quelques nouveautés.

En parlant de dessiner, ma première journée de travail est demain, je travaille dans une agence de design, elle appartient à un ami de mon père. Mon père lui a parlé du fait que j'étudiais le design et me voilà à travailler pour cette entreprise.

Je me sens plutôt nerveuse. Le monde du travail est tout nouveau pour moi et travailler autre part que chez moi va sûrement me déstabiliser, mais ça ne me fera pas perdre l'ambition que j'ai à travailler là-bas.

Le réveil du lendemain est dur. Je n'ai pas facilement réussi à trouver le sommeil hier soir. Je coupe ce bruit insupportable et pars m'habiller. Un jean, une chemise blanche enfilés plus tard, j'attrape une tasse et m'y fais chauffer de l'eau une fois de plus.

Le liquide avalé, j'enfile de petits talons beiges, attrape mon sac et les clefs et sors de la maison, porte verrouillée, je saute dans la voiture et pars pour une vingtaine de minutes de trajet.

Je stresse, clairement.

Devant le bâtiment, je me gare et sors nerveusement de mon petit confort. Le bâtiment est plutôt spacieux, d'un blanc sobre, l'enseigne y est écrite en un bleu pale que j'apprécie. Visuellement, il ressemble à ce que je m'attendais.

Je baisse les yeux vers mon bras et remonte ma manche. 7h57. Je suis à l'heure. Je fais un pas en direction de l'entrée. Je repasse minutieusement une main sur ma tête vérifiant qu'aucun cheveu ne dépasse de mon chignon plaqué.

- Allez souris Liana, tu vas y arriver. Tout le monde t'encourage.

Enfin seulement mon père et ma mère.

J'entre dans le bâtiment et cherche du regard un moyen de savoir où aller.

- Liana. Pile à l'heure à ce que je vois. Tu es prête pour ton premier jour ?

M'étant tourné vers l'homme rapidement, j'y reconnaît directement le directeur.

- Oh bonjour Monsieur Kim ha-joon, ravie de vous revoir en forme.

Je me penche et souris. L'homme en face de moi est assez imposant. Le connaissant rapidement par le passé. Sa vue ne me déstabilise pas. Il sourit et me demande de le suivre.

Le bruit de mes talons claque sur le sol en carrelage. Nous prenons l'ascenseur et au fur et a mesure, il m'indique ou se trouve la cafette, les toilettes et quelques petits lieux utiles à ma vie professionnelle.

- Ca me tenait à cœur de te faire la visite personnellement, j'ai hâte de voir ce que tu vas donner à l'entreprise. J'ai confiance en ton père et en tes talents. Dit il en s'arrêtant devant une porte ou était écrit "Équipe numéro 5"

- Je suis honorée de pouvoir travailler avec vous. Et je vous remercie de m'accorder toute votre confiance, vous ne serez pas déçu, je vous l'assure.

Il hoche la tête et ouvre la porte doucement tout en prononçant un "Je n'en doute pas."

J'observe l'intérieur de la pièce. 6 espaces de travails sont disposés de façon à ce qu'on puisse avoir un visuel sur l'ensemble. Les bureaux sont simples. Dans des tons blancs et gris. Pourtant certains possédaient des touches personnelles qui devait appartenir au employé assis. 3 hommes et deux femmes.

- Bonjour tout le monde, je vous confie cette petite nouvelle. Mademoiselle Sol, pourrez-vous lui expliquer comment tout marche, je m'excuse, mais j'ai une réunion dans quelques minutes. Liana, tache de bien t'intégrer.

Il part et me laisse là, sur le seuil de la porte, ne sachant pas vraiment quoi faire, je me courbe brusquement.

- Enchanté de pouvoir travailler avec vous tous.

Je me redresse et les regarde, ils se sont lever et me regardent, chacun leurs tours se présentent et me souhaitent la bienvenue avant de se remettre au boulot, étrangement, ils n'ont pas l'air froids, de tout âge, ils semblent plutôt sérieux et chaleureux. Je souris et une brune vient vers moi, elle doit avoir quelques années de plus que moi et me sourit.

- Bonjour ! Je suis Sol Hyun Hae ! Et c'est sous mon aile que tu seras à partir de maintenant. Alors tâche de bien travailler avec nous tous et dans la bonne humeur ma petite !

Elle me tend la main en replaçant une mèche de ses longs cheveux derrière son oreille, ses yeux bleus me scrutent gentiment. Je lui sert donc en retours la main et souris poliment.

- Enchanté, je suis Liana Lee. Et je ferais de mon mieux.

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