3 - Nos peaux tremblantes

« On peut mesurer la magie d'une présence à ce qui disparaît avec elle »

~

- Dégage.

Seiji Shishikura avait craché cet ordre à la découverte de Katsuki Bakugou qui trônait un peu trop au milieu du couloir. Celui-ci releva légèrement la tête pour mettre un nom sur celui qui allait très prochainement se prendre une explosion de frénésie au visage.

Lorsque ses yeux croisèrent ceux minuscules de celui avec qui la paix n'avait jamais été possible, et qui était son unique rival d'à peu près son âge au sein de l'agence, son désir de le faire redescendre dégénéra davantage.

- Pardon? prononça lentement Katsuki, habillé d'un gros sweat et d'un jogging noir, tout en levant ses paumes en guise de menace.

- T'es au milieu du passage, bouge. T'es sourd? répéta-t-il, comme s'il recherchait décidément à ennuyer et agacer le jeune homme aux nerfs sensibles.

- Oh, excuse-moi, l'aîné, c'est pas comme si j'en avais strictement rien à foutre, alimenta Katsuki qui arbora une expression de sadisme infini à travers son sourire.

- Tu vas me parler mieux immédiatement, rengaina-t-il en baissant son menton dans son haut col.

- Et toi tu vas arrêter de me donner des ordre, espèce de..

- Cessez vos gamineries, vous deux, les stoppa Best Jeanist qui émergeait de la même salle qu'eux avec un peu plus de retard. Vous feriez mieux de vous préparer avec sérieux.

- Tch, firent dans un même temps les lèvres des deux adolescents.

Le super-héros numéro 3 poussa un soupir tout en levant les yeux au ciel.

- Il est inutile que je vous rappelle que la mission débute dans quelques heures, j'imagine, rappela-t-il avec une intonation directive et sèche.

- Je suis sûr que ce gamin avait oublié, s'empressa de piquer celui-ci Seiji.

- C'est quoi ton problème, petits yeux de merde? Je suis meilleur que toi alors que tu es sensé être un héros à part entière et ça t'énerve? démarra le grand blond emporté dans sa colère.

- Ce qui m'insupporte, c'est qu'on laisse un tel merdeux comme toi au centre d'une des missions les plus importantes que l'agence ait eu à s'occuper alors que t'es même pas foutu de pas répondre aux provocations ! ragea furieusement l'aîné, dont la jalousie brûlante peinait à traverser sa gorge.

- Shishikura, ça suffit ! Best Jeanist le saisit à l'aide son alter pour éloigner le jeune impertinent sur le point de s'approcher un peu trop de son élève. Celui-ci était d'ailleurs tout aussi prêt à contre-attaquer et il dû le contenir également. Tu sais très bien pourquoi il est l'élément principal de cette mission. Tu voudrais être à sa place, peut-être?

- Ça ne va jamais marcher patron, il va se faire prendre ! C'est un gamin qui ne sait pas se contrôler ! aboya-t-il.

- Parce que tu crois que tu gèrerais mieux, pauvre abruti?! renchaîna le jeune explosif, toujours contrôlé et saucissonné par les fils de son maître de stage. 

- Seiji, le héros professionnel attira l'attention de ce dernier qui grognait toujours de rage, affrontant les pupilles brûlantes de Bakugou. Nous n'avions certes pas beaucoup de choix en matière de centralité pour cette histoire, mais il est suffisamment expérimenté pour ne pas tout mettre à l'eau.

- T'as entendu, le héros ? le grand blond articula ce dernier terme ironiquement afin d'attiser toujours un peu plus intensivement la haine de cet emmerdeur.

Alors même qu'il donnait l'impression de se vanter auprès de Seiji d'avoir obtenu ce rôle, son cœur lui chuchotait bien des maux que sa fierté l'empêchait d'arborer.

Il avait apprit à accepter la peur, même si elle lui était monstrueusement désagréable. Mais quand elle était entremêlée à toutes ces émotions ambiguës, et tous ces souvenirs de sa première année à Yuei qui défilaient inlassablement, il ignorait vers quoi ses pensées devaient se diriger. S'il devait en parler. S'il devait hurler. S'il devait s'effondrer, s'il devrait venger.

L'image de Kaminari, en larmes sous la pluie devant ce magasin de télévision lui revint également. Il serra douloureusement les poings, tremblants. Cette émission n'avait fait que diffuser ce que l'établissement tentait de refouler avec chagrin.

Il n'avait même pas été capable de redonner le sourire à cet abruti. Pire, il avait tant été désemparé qu'il avait fui devant sa tristesse.

Ses dents grincèrent sous sa propre exaspération, tandis que son rival d'agence étudiait son silence et son soudain calme. Seiji dégagea ensuite son regard de celui qui possédait le plus mauvais caractère du pays avec irritation.

Il n'était pas idiot au point de ne pas se douter que la mission devait tracasser le jeune homme. Après tout, une de ses anciennes camarades était impliquée, et elle représentait une opportunité immense pour l'ensemble des héros et leur système.

Un lourd poids s'était affalé sur ses épaules de Bakugou Katsuki. Et même si le jeune Shishikura ne le croyait nullement capable de le supporter, il n'aurait même pas été certain, à sa place, de pouvoir le faire.
Il n'entretenait pas de doutes envers ses capacités. Cependant, le mental demeurait quelque chose d'essentiel. Celui de Katsuki n'était en aucun cas, selon lui, adapté, que ce soit pour affronter ce poids ou en recevoir les dommages.

C'est d'ailleurs pour cela qu'il avait d'abord été mit à l'écart, car plusieurs personnes s'étaient fermement opposées à sa participation, affirmant que cela serait trop compliqué à son égard. Finalement, il en était ainsi. Il s'était retrouvé au cœur même des événements.

Best Jeanist, constatant que les deux jeunes hommes avaient tempéré leur déchaînements respectifs, les relâcha doucement de ses fils. Il tâchait de noter chaque expression du plus jeune, titillé par l'idée de ce que la tâche devait représenter.

Le super-héros ignorait si le grand blond avait entretenu une relation particulière avec celle qui causait tout ce tort. Et de toute évidence, celui-ci n'aurait jamais répondu du manière franche si on le lui avait demandé.

Ils restèrent quelques secondes de plus tous les trois dans le calme, avant que le grand explosif ne quitte les lieux à pas lourd sans jeter un seul autre regard. Sa marche résonna dans ce qui semblait être l'ensemble du bâtiment.

Katsuki se dirigea vers l'ascenseur le plus proche, et croisa Camie, qui en émergeait. Il ne daigna pas lui offrir une quelconque sympathie, et de toute manière, celle-ci était déjà préoccupée par la présence de celui qui dirigeait ses sentiments un peu plus loin.

Bakugou soupira de nerfs. Leur corps avaient beaux être régulièrement proches, leur esprit se haïssaient et ne s'encadraient d'aucune façon, sauf quand il s'agissait de meubler le vide de leur vie.

Katsuki appuya sur le bouton qui menait au rez de chaussé par lequel il pourrait s'extirper de la place. Il avait en tête l'idée de dégager chaque émotion négative qui serait susceptible de le nuire dans 5 heures en se baladant dans le froid. Il espérait sincèrement ne pas trouver la même route d'un de ses camarades pour cette fois.

Mais à peine les portes de l'ascenseur furent-elles closes que son téléphone vibra sous le flux d'un appel. Il ne prit pas même la peine de jeter un œil à celui qui cherchait à le joindre et décrocha instantanément.

- Quoi? râla-t-il en guise d'ouverture, peu soucieux de qui il s'agissait.

- Oï, quelle bonne humeur! Le rire de Kirishima se propagea à travers le combiné.

- La ferme, le coupa-t-il dans ses moqueries. Qu'est-ce que tu me veux?

Son ami cessa ses esclaffements, comprenant parfaitement qu'il n'était pas heure à rire.

- Désolé mec, j'essayais de détendre l'atmosphère.

- Et pourquoi ça?

- Ton « quoi » qui annonçait que t'étais pas très ouvert à la discute. Nan, mais ça change pas trop de d'habitude, en fait..

- Tu m'as appelé pour blablater des conneries? cracha-t-il nerveusement.

- Non, pas vraiment, annonça-t-il fermement.

- Donc?

- Hé bien..

Il sembla quelque peu hésiter.

- Je ne suis pas sensé être au courant, mais je le suis. Pour ta mission de ce soir, avoua-t-il en baissant le volume de sa voix.

- C'est une blague? s'agaça l'explosif. Où t'as eu l'info? C'est sensé être un putain de secret, merde!

- Mec, je sais pas où t'es, mais arrête de gueuler.. lui conseilla-t-il.

- Tch, lâcha Katsuki en surveillant le nombre d'étages qu'il lui restait à descendre.

- Je le sais parce que j'ai surpris Yaoyorozu au téléphone y'a moins de 20 minutes en discuter avec son maître de stage, probablement.

- C'est qui? il éleva les sourcils.

- Ahhh, la fille à l'alter Création ! rouspéta-t-il. Dis donc, ça fait 3 ans que tu la connais, tu le fais exprès?

- Pourquoi cette meuf parlait de ça au téléphone ouvertement? l'ignora-t-il.

- Je te jure.. souffla-t-il tout en se répétant à quel point le jeune homme était irrécupérable. Elle était dans une pièce à part et elle avait l'air de s'énerver parce que tu participais à une certaine mission que et que ça pourrait apparemment réveiller certains fantômes, expliqua-t-il.

Le grand blond ne répliqua pas. Les fantômes ne s'assoupissaient jamais, c'est ce qu'il aurait désiré répondre, mais sa fierté l'en empêcha vivement.

- J'ai pas mis longtemps à faire le lien, tu t'en doutes, continua-t-il. C'est au sujet d'Uraraka, hein?

- On ne devrait même pas se donner la peine de prononcer ce nom, jasa-t-il à son écoute. Ses doigts s'empressèrent de virevolter davantage.

- Au moins, le sien, c'est sûr que tu ne l'as pas oublié.. balança-t-il sans arrières pensées avant de se reprendre sous l'énormité de ce qu'il venait d'émettre qui était une évidence pour chacun, désolé, je dis de la merde. Je suis juste inquiet.

Katsuki ne tiqua pas sur sa remarque. Son meilleur ami était d'ailleurs le seul à qui il avait adressé quelques mots au sujet d'Uraraka. Il n'avait jamais voulu en entendre parler de nouveau, après cela, et c'était compréhensible.

- Y'a pas de quoi, abruti, protesta le jeune homme qui traversait les portes pour rejoindre celles donnant accès à la sortie afin d'éviter toute oreille malvenue.

- Tu rigoles, j'espères? J'ai l'impression qu'on envoie que des élèves de notre lycée qui étaient proches d'elle.. objecta-t-il.

- Tu veux dire que l'autre imbécile électrique en fait partie?! s'effara-t-il alors. C'était bien la pire des atroces choses qu'on pouvait lui infliger, et il ne tolérerait cela d'aucune façon.

- Non, je ne crois pas, il m'en aurait parlé, mais Kôda n'est pas là, et il avait l'air bien soucieux devant son téléphone ce matin.

- Depuis quand tu observes autant les gens, toi? remarqua-t-il.

- Bah.. Tu sais toi-même qu'on a bien intérêt à l'être, maintenant.

L'explosif soupira de nouveau. C'était sans doute une question stupide, car dorénavant, chaque personne au sein de Yuei passait son temps à se méfier de chaque autre élève, amis ou ennemis.

C'était dingue, ce que ça avait provoqué. Tout le monde avait changé.

A cette pensée, il décampa du bâtiment, affrontant le froid agressif de l'hiver qui ne sera sans doute que plus perçant et transperçant comme une lame aiguisée ce soir. Ses mèches blondes furent légèrement secouées par la brise gelée, ses expirations matérialisées sous forme de buée. Même période, même saison, même température que tout ce qui s'était produit il y a deux ans.

Et ce soir, il avait l'occasion de démanteler ce que le passé avait engendré sur leur avenir à tous.

Il balbutia quelques mots à Kirishima sans lui laisser le temps de répondre, avant qu'il ne raccroche. Il tacha le mettre en silencieux afin de ne pas être perturbé dans ce qu'il s'essayait à construire en terme de concentration et de calme. En ce qui concernait le dernier, son pouls mouvementé s'acharnait à lui faire enregistrer que c'était bel et bien peine perdue. Il ne cessait de sentir son sang battre dans ses tempes.

Affolement. Stress. Peur. Excitation. Frissons. Tout ce qu'il chérissait sentir parcourir ses veines avant chaque mission ou intervention était démultiplié.

Alors il en était ainsi.

Tout.

Tout ce qui avait été refoulé allait se jouer, cette nuit.

Tout.

Ses mains tremblèrent de plus belle dans ses poches.

S'apaiser n'apparaissait guère comme une option envisageable pour l'instant. Pour jamais.



6 heures plus tard.



Katsuki longeait les murs grossièrement. Il tâchait de ne pas se préoccuper des quelques coupures que les clous rouillés et hors d'état d'utilisation lui infligeaient. Le froid s'était métamorphosé au fil de la soirée en milliard de lames. La pression lui serrait le ventre, et s'entretenait quelques mètres plus loin, derrière lui, chez tous ses coéquipiers.

Il jeta un œil en direction de ceux-là, puisque le signal n'allait pas être lancé immédiatement.

La première personne que son champ de vision lui offrit fut la fille à l'alter Création. Mi.. Mo..Momi? Momo. Oui, c'est comme cela que l'avait nommé tête d'ortie auparavant. Elle le toisait avec ce qui paraissait être du sérieux et de la confiance. Mais même avec la distance qui les séparait, il était aisé pour le jeune homme de constater la somme de tension dans son regard, similaire à celle du mec aux animaux.

Que trois apprentis héros comme eux participent à une mission aussi dangereuse et capitale était chose commune, mais pour ces élèves là, c'était bien davantage qu'une simple affaire.

Une quinzaine de professionnels étaient amassés ça et là, autour du fameux bâtiment, aussi glauque et sordide qu'un enfant fan d'histoire d'horreur et de vilain puisse se le figurer. C'était bien rageant d'observer que celle-ci était aussi imposante et repoussante qu'elle était introuvable et incontestablement occupée par le plus influent groupe de vilain du pays.

La Ligue. Celle qui les avait tourmenté depuis le premier trimestre de sa scolarité à Yuei, et qui n'avait cessé de grandir et de se propager telle la peste noire, envahissante et destructrice, provoquant la mort de milliers d'innocents et de super-héros. Elle étouffait les lois, et réduisait leur système jour après jour en poussière, si bien que plus personne n'avait la certitude de rentrer chez soi sans se faire attaquer par un petit voyou influencé, ou par un des membres qui se promenait un peu trop près.

Lorsqu'un petit scintillement rouge palpita à ses pieds, le cœur du grand blond parût s'alourdir comme un boulet de canon insoutenable, et le souffle lui manqua une fraction de seconde. Mais il se reprit. Et chargea.

Ils avaient tous suivis leurs mouvements et leurs actes plus ignobles les uns que les autres, comme s'ils s'amusaient à en faire une collection. Meurtres. Hommes. Femmes. Enfants.

Le premier vilain ne fut pas le moins du monde compliqué à neutraliser grâce à l'effet de surprise, et n'eut même pas l'opportunité de se défendre grâce à un quelconque pouvoir. Il reçût la fulgurante explosion de départ de Katsuki, qu'il administra à celui-ci en même temps qu'un énorme cri de rage où il lui ordonnait de mourir, alarmant chaque héros présent que la bataille débutait.

Shigaraki Tomura ne s'était pas une fois montré au grand public par ses actes au cours de ces dernières années. Même eux, ils n'avaient jamais eu l'occasion de recroiser son chemin et ses mains amatrices du néant depuis le combat décisif de All For One et All Might.
Mais ses sous-fifres produisaient à merveille l'effet qu'il désirait certainement produire.

Alors qu'une horde de vilains émergeait du bâtiment avec un calme horriblement frustrant pour le jeune homme qui méprisait cette confiance, de multiples et résonnants croassements provenant du ciel retentirent à ses oreilles.

Cela lui signifiait que le plan se déroulait pour le moment comme ils l'avaient prévu.

Les corbeaux se jetèrent avec frénésie sur les vilains de première ligne, arrachant et démantelant tout ce qui leur était possible de retirer à l'aide de leur bec. Le garçon aux animaux était régulièrement requis pour ce genre de coup, et s'était fait connaître grâce à eux.

Alors que les oiseaux provoquaient l'agitation chez leurs ennemis, quelques uns ne manquèrent guère de perdre un œil ou de subir de graves blessures au visage. Katsuki s'approchait d'eux, accompagné de ses coéquipiers, notamment Seiji, Momo, et quelques autres héros professionnels tout aussi compétents de l'agence.

Les volatiles furent néanmoins réduit en un instant en repas cramoisis pour l'hiver par une vague de flammes meurtrièrement bleues. Libérés, les vilains s'accaparèrent à l'assaut, se jetant impunément sur chaque héros.

Le jeune homme n'eût pas même besoin de vérifier l'origine de ces flammes, qu'ils avaient bien évidemment attendu.

Une chevelure noire, décoiffée et crasseuse, était ornée en pics sur le visage cicatrisé du sous-chef, qui représentait une menace tout aussi redoutable que son supérieur.

- Crématorium.. chuchota Momo qui venait de se débarrasser de deux vilains un peu trop sûr de leur personne à l'aide d'un lance flamme préparé préalablement. Aux côtés de Katsuki, elle puisait dans tout le courage qu'elle possédait pour ne pas trembler devant sa présence imposante et ses iris aussi glaçants que le côté droit de Todoroki Shoto.

Son coéquipier serra les dents de nerfs en réduisant à terre quelques vilains d'affilés, mais en n'ôtant jamais ses yeux de leur cible.

L'un des vilains les plus forts de la Ligue se tenait devant eux, et il maintenait présomptueusement ses mains dans ses poches, comme s'il n'y avait devant ses yeux aucun danger qui figurait, l'air détendu et confiant.

- Regardez moi tout ça.. il sourit, amusé, tandis qu'il logeait encore seul sur le pallier du bâtiment. C'est un peu brouillon.

Là débuta alors les bruits sordides des corps s'entre-choquants, du liquide rouge s'écoulant parfois lentement, parfois avec furie sur les peaux glacées alors réchauffées petit à petit par l'austérité qui régnait sur les lieux. La colère hurlait à travers toute l'âme des vilains, qui s'acharnaient à démontrer à travers ces coups l'hypocrisie, l'injustice, les lois inégalitaires et les comportements à vomir de certaines personnes valorisées par la société, mais également celles des héros, qui prenaient à cœur le soin de se débarrasser de ceux qui gâchaient, détruisaient en cendre des milliers de vie par pur désir égoïste selon eux.

Qu'il était déprimant, ce monde où ces visions justifiées d'une façon ou d'une autre aux yeux de chacun s'affrontaient.

De sa fenêtre, une certaine jeune fille à la chevelure d'automne étudiait les passions virulentes des adversaires, tout en entretenant une attention particulière pour l'un d'entre eux, une légère esquisse de nostalgie dans le creux de ses délicates lèvres roses.

Pourtant, l'issue semblait malheureusement inévitable pour un clan.

Ils s'en étaient doutés.

Cela faisait un moment qu'ils l'avaient pressentis, en particulier quand Best Jeanist, auteur de ce combat, se retrouvait à genoux. Immobilisé, mais aussi prit à l'assaut par les flammes flamboyantes de Dabi.

On hurla alors son prénom, et ces cris résonnèrent dans un silence nouveau où tout le monde concentrait son attention sur Katsuki Bakugou.

Le visage brûlé, il venait de s'interposer pour protéger son mentor.

Le jeune explosif ne distinguait plus que des bruits sourds. Sa vision s'était dissipée à une vitesse ahurissante, des points noirs bloquaient sa vue, et les seuls sons qui lui parvenaient encore venaient de cette Momo. Elle avait les pupilles agonisantes d'angoisse, bien qu'il ne soit pas à même de les noter, et la voix brisée. Elle lui hurlait des excuses à travers le chaos. Sachant ce qui allait arriver.

Pourquoi était-elle si désolée, cette idiote?

Et alors que des bras l'emportaient de l'autre côté de miroir des valeurs, une promesse de formula dans l'esprit du jeune homme.

Sans qu'une seule parole ne puisse s'extirper de ses lèvres gercées, il jura.


~


Elle s'en était allée. Elle avait méticuleusement perçu l'issue de cette bataille sans queue ni tête, et craignait qu'une seconde de trop à rester près de sa fenêtre pourrait s'avérer être celle de trop pour ses souvenirs.

Toujours le sourire collée inlassablement à son visage d'ange, elle allait à pas distingués dans une allure que personne à travers la planète n'aurait soupçonné calculée rendre compte de la situation à son chef, tout en patientant pour le retour du second.

Mais elle ne se doutait pas qu'elle le reverrait.

Pas après tout ce temps.

Et ses mains tremblèrent, pour la première fois depuis 2 ans.


~~


BONSOIIIIIIR et désolée pour cette longue absence causée par des examens, une grande fatigue qui fait que je me couche souvent à 19heure et un manque certain d'inspiration, je ne vais pas m'en cacher.

Ce chapitre était probablement très long et très chiant, et j'ai conscience que mon dieu, je vous fais attendre et que ça doit être hyper frustrant, mais j'ai vraiment bien envie de construire l'histoire, j'espère que ça ne vous rebutera pas..

MA PRÉCIEUSE OCHAKO ENTRE ENFIN EN SCÈNE EN TANT QUE RÔLE PRINCIPAL DANS LE PROCHAIN CHAPITRE ! J'attend décrire ça avec impatience ^^

Vous aurez peut-être remarqué que la couverture a changé. C'est bien simple, je ne trouve pas d'image qui corresponde parfaitement à l'ambiance que j'ai envie d'installer dans ma fiction, et les bad Ochako sont vraiment pas très jolies je trouve.. (Je peux pas faire mieux, certes, mais c'est un fait) Si quelqu'un en possède une, je vous prie de me la faire partager !

Bonne vacances de Noël à tous!

JE VOUS EMBRASSE.❤️❤️

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